LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 Nostalgie

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MessageSujet: Nostalgie   Nostalgie EmptyLun 1 Mar 2010 - 22:54

Voilà un petit texte écrit d'une traite en une heure, ce soir-même. Je n'ose même pas le mettre sous format PDF (désolé). Je le poste juste ici à tout hasard, parce qu'il est très court et peut-être d'un niveau acceptable ; donc il peut peut-être solliciter votre lecture, même en diagonale...


C'est en rentrant du travail hier au soir que je l'ai ressenti, pour la première fois depuis longtemps. Un souvenir réconfortant, survenant à cause de la luminosité très faible des lieux, mêlée à un calme des plus troublant. La route elle-même semblait morte, on pouvait piétiner son cadavre, en tant que marcheur solitaire au milieu des rues endormies. L'odeur de l'alcool gisait à terre, une clope roula, formant un demi-cercle sur les pavés, sous l'effet d'un vent presque trop doux. Un chat noir glissa jusqu'à une porte fermée, observant sans un bruit son verrouillage irréprochable. Je me souvins alors de la belle époque. Temps pendant lequel j'avais adopté les lois de la nuit. On ne voit pas, la nuit ; on se surprend. On observe les lieux remplis d'ombres, et on a soudain le sentiment de n'être jamais seul. La nuit ne fait peur qu'aux gens trop aveuglés par les lumières ! La nuit est l'amie de tout ce qui est curieux. Je suis curieux. Et alors que j'accumulais les passages dans les ruelles d'ombres, il m'est un jour venu l'idée folle de m'arrêter. Oh, ils faisaient peur ces ténèbres, mais si on se ralliait à elles ? Si l'on admettait d'être un de leur serviteur du trouble ?... Je me suis alors caché derrière des tables et des chaises empilées, dans le coin d'une terrasse de café. J'ai attendu là, au moins une heure. On se sent observé tant que nous même, nous n'observons pas ; mais s'il arrive à tout hasard une jeune demoiselle, insouciante, faible... là, on devient le traqueur, et elle, devient la proie.

Le jeu se met en marche, c'est ainsi que j'ai appris ma première leçon dans cet univers. Une voix dans les ombres dont je faisais maintenant parti m'ordonnait sans que je l'entende de poursuivre cette enfant. Après tout, qu'est-ce que l'on risque à se prêter à ce divertissement ? Une plainte pour harcèlement ? Encore faudrait-il qu'elle voie mon visage pour me reconnaitre plus tard... C'est ça, la deuxième leçon : apparaître et disparaître sans laisser de trace. J'ai donc pris une cagoule sombre, ce qui réconforta mes fantômes intérieurs, et amplifia leur ampleur dans mes actes. Je me sentais en toute omniscience, absolument supérieur à ce petit être qu'était cette jeune fille, toute frêle, recroquevillée dans son manteau à cause du froid. Je l'ai suivie, et c'est alors que j'ai remarqué que ses formes n'étaient pas si mal, en fin de compte. J'irai même jusqu'à dire qu'elle était attirante, voire très attirante. Le prédateur en moi sentait la faim le rendre dinguo de cette chaire. J'en venais à faire des gestes de moins en moins furtifs à ses yeux, si bien qu'une fois ou deux, elle retourna la tête, croyant entendre des pas. Mais sa vue était si perturbante pour moi, qu'il ne fallut plus très longtemps pour oser passer à l'acte. L'attendant à un carrefour, ma portée était assez longue pour frapper le premier coup. La belle tomba à terre sur le coup. Il ne fallait pas lui laisser le temps de crier, ou de se débattre. La somnolence était la meilleure solution pour l'emmener dans un coin plus tranquille que celui-ci. Je frappai son visage à plusieurs reprise, ne sachant absolument pas comment endormir la belle. Elle finit par fermer les yeux, lorsque mes poings brûlèrent de douleur et que son nez et sa joue débordèrent de sang. Ensuite il ne fut plus très compliqué de trouver un parc sensé fermé, pour satisfaire ma soif sans la moindre perturbation.

C'était le pied ; réussir à avoir du plaisir sans rien sacrifier. Il suffisait de sortir lorsque le monde rentrait. Il suffisait de porter de l'attention à ce qui n'en mériterait pas, comme ce coin d'ombre qui borde une ruelle... Le lendemain au soir j'y retournais, mais cette fois-ci avec un masque de loup. Comme il devait être atroce de croiser mon chemin ! Deux ou trois en auront fait l'expérience, et j'ai lu dans leur yeux cette incompréhension qui enchaîne à la terreur. Que c'était satisfaisant, pour moi ! Quelque part j'avais monté un grade dans mon approche de la nuit. J'en devenais petit à petit maître. Mon royaume à moi était la nuit ! Je me glissais à l'instar des chats à travers les rues ; apparaissant et disparaissant sans que l'on ne trouve la moindre explication au délire dans lequel j'entraînais...
Soudain, mes pensées remontées, je me mets à en avoir assez de mes journées monotones au boulot. Le soleil qui brille dehors à 14 heures me brûle et m'aveugle ; seuls les coins d'ombre peuvent m'aider à calmer mes douleurs. J'aurai bien résisté quelques mois à cette folie, à cette pratique que je finissais par trouver, avec le recul, totalement immorale et cruelle... Et si je m'arrêtais là, juste par nostalgie ?...
Silence excitant. La nuit sait que j'hésite.
Désert de populace.
Magasins tous fermés. Seules lumières des réverbères.
Un chat s'est arrêté, me regardant d'un air complice.
...
Aller, ce soir seulement. Ce soir, au moins...
Ça promet d'être une belle nuit... La plus belle depuis bien longtemps...
Ça promet d'être la plus longue de toute les nuits...
...
Ce soir je rentrerai tard.
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Max
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MessageSujet: Re: Nostalgie   Nostalgie EmptyMar 2 Mar 2010 - 17:43

Remarques au pif :

Regarde, un truc me gêne quand on y prête attention :

"C'est en rentrant du travail hier au soir que je l'ai ressenti, pour la première fois depuis longtemps. Un souvenir réconfortant, survenant à cause de la luminosité très faible des lieux, mêlée à un calme des plus troublant.
La route elle-même semblait morte, on pouvait piétiner son cadavre, en tant que marcheur solitaire au milieu des rues endormies. L'odeur de l'alcool gisait (gisait ?? Une odeur ne "git" pas - même si tu veux poursuivre le champ lexical du "cadavre" - c'est bof) à terre, une clope roula, formant un demi-cercle sur les pavés, sous l'effet d'un vent presque trop doux.
Un chat noir glissa jusqu'à une porte fermée, observant sans un bruit son verrouillage irréprochable."

Tu vois ? Chaque phrase est construite un peu de la même manière, avec un dernier morceaux précédé par une virgule. C'est d'autant plus visible que la virgule introduit une certaine cassure dans la phrase, pas forcément agréable. C'est pas incorrect de faire ça, mais là ça concerne toutes tes premières phrases, donc c'est un peu gênant...

"Temps pendant lequel j'avais adopté les lois de la nuit."
=> début de phrase pour le moins abrupt !

"On ne voit pas, la nuit ; on se surprend."
=> tu veux dire quoi ? Qu'on ne voit pas la nuit elle-même, ou que pendant la nuit on ne voit pas/rien ? Cette phrase rendrait bien mieux en la reformulant.

"La nuit ne fait peur qu'aux gens trop aveuglés par les lumières !"

=> c'est bien trouvé tout ça.

"Oh, ils faisaient peur ces ténèbres, mais si on se ralliait à elles ?"
=> ELLES faisaient peur ?

"On se sent observé tant que nous même, nous n'observons pas"
=> virgule problématique ici, autant l'enlever.

"Je me sentais en toute omniscience"
=> on peut dire ça comme ça ?

"J'en venais à faire des gestes de moins en moins furtifs à ses yeux, si bien qu'une fois ou deux, elle retourna la tête, croyant entendre des pas."
=> Pas très cohérent, la furtivité est une question de vision, pas de sonorité. Tu peux remplacer "furtif" par "discret" en virant le "à ses yeux" et c'est cool.

"Le prédateur en moi sentait la faim le rendre dinguo de cette chaire."
=> je trouve que ça s'emballe un peu trop vite là. Suffit pas de mettre une cagoule et de s'accroupir dans l'ombre derrière une poubelle pour devenir aussitôt un prédateur sexuel. Mais admettons.

"...frapper le premier coup. La belle tomba à terre sur le coup."
=> répétition.

"Je frappai son visage à plusieurs reprise, ne sachant absolument pas comment endormir la belle."
=> excellent ça.

"trouver un parc sensé fermé"
=> problème de tournure.

"mais cette fois-ci avec un masque de loup."
=> excellent également.

"au délire dans lequel j'entraînais..."
=> mal tourné.


----------------------

Caractéristique des textes pondus sous le coup d'une inspiration/envie subite et impérieuse : c'est réussi, avec une touche très particulière. Ce texte, pourtant court, a une vraie personnalité (quel personnage !) - même s'il peut y avoir quelques incohérences éventuelles.

Des réserves sur le style, en plus des remarques faites plus haut. Mais globalement ça se lit bien, t'inquiète.
Comme d'hab, c'est pas mal du tout, et quand on voit ton âge, c'est presque impressionnant.

Faudra juste que tu trouves une bonne chute, parce que là c'est comme s'il n'y en avait pas en fait...
A moins que j'ai pas capté une subtilité ?
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MessageSujet: Re: Nostalgie   Nostalgie EmptyMar 2 Mar 2010 - 20:28

Waouh, merci beaucoup, Max ! Ça va m’aider pour macorrection.

Pour tes questions :

- "On ne voit pas, la nuit ; on se surprend." : c’était ma façon d’expliquer la variation des interprétations que l’on fait de nos sens, quand il fait nuit. Puisqu’on ne voit plus que du noir et que tout est flou, on s’inquiète et on se fait peur à imaginer des choses… Enfin pour moi.

- Pour la fin : je ne sais pas ce que tu as pu comprendre… En tout cas je peux affirmer ce que je voulais montrer, moi personnellement : le personnage va rester là le soir, et partir encore pour une nuit de « prédateur », comme il le faisait au bon vieux temps.

Merci encore pour ton commentaire détaillé ! A bientôt !
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MessageSujet: Re: Nostalgie   Nostalgie EmptyVen 13 Aoû 2010 - 7:25

Si l'on admettait d'être un de leur serviteur du trouble ?...
->il y a plusieurs possibilités : soit tu mets : d'être un des serviteurs du trouble
ou un serviteur du trouble ou encore un serviteur troublé, mais en tout cas, leur est de trop

]Le prédateur en moi sentait la faim le rendre dinguo de cette chaire.
->la chaire dont tu parle c'est celle du curé, la chair du corps s'écrit sans e

Ensuite il ne fut plus très compliqué de trouver un parc sensé fermé
->sensé être fermé

et j'ai lu dans leur yeux
->leurs yeux

sans que l'on ne trouve la moindre explication au délire dans lequel j'entraînais...
->je 'm'entraînais...

je me mets à en avoir assez de mes journées monotones
->je me mis, car le reste est au passé

Désert de populace.
->cette phrase fait un peu tâche au niveau du langage avec le reste du texte, peut-être aurait tu pu mettre : Pas un chat en vue, ou alors personne dans les rues

Seules lumières des réverbères.
->une phrase sans verbe ! "Seules brûlaient les lumières des réverbères." va sans doute mieux...


Ton texte est pas mal du tout, voire un simple rodeur nocturne passer à l'acte, et surtout tu démontre bien comment cela se passe, d'abord il fait ça pour dissiper son mal être, puis il y prends goût, puis passe à l'acte, et à la fin est carrèment devenu accro, aller un ptit dernier pour la route. C'est presque une étude de cas, voila un travail qui pourra resservir dans d'autres textes je pense...
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MessageSujet: Re: Nostalgie   Nostalgie EmptyVen 13 Aoû 2010 - 10:24

En effet, l'écriture rapide de ce texte me pénalise beaucoup. Je le considère comme un texte "mineur", mais je suis très content que tu y voies presque une "étude de cas", car je voulais partir, en effet, à la recherche des sensations d'un homme. (Je suis en ce moment en train de suivre cette voie, mais dans un récit plus long... à suivre ! Wink )

Je crois qu'on peut féliciter ton courage, pour avoir lu autant de textes sur le forum, Pikachu ! Lol. Je pense que les autres auteurs seront d'accord avec moi pour dire que cela nous aide beaucoup. Merci encore !
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MessageSujet: Re: Nostalgie   Nostalgie EmptyVen 13 Aoû 2010 - 14:00

De rien tant que ça reste un plaisir, la lecture est un de mes passe temps favoris, de plus on trouve vraiment de très bon petits texte sur ce forum...
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MessageSujet: Re: Nostalgie   Nostalgie Empty

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