J'ai relevé quelques trucs qui m'ont marqué :
Partie 1.
"Quelques planches de bois se décrochèrent des murs, leur dérobant également quelques volutes de fumée qui dansèrent quelques instants sous les yeux affolés de l'homme encore alité."
Cette phrase me gêne, ce doit être le "dérobant", on saisit pas trop le lien.
"Puis, encore tout tremblant de peur et hypnotisé par la violence inouïe dont il venait d'être le témoin, il se leva," D'être témoin, le "le" sert a rien je trouve
"...souffla-t-il pour se redonner courage.
Cela fait, il reprit sa progression..." Le "Cela fait" me parait maladroit. Tu peux le virer carrément.
"qui attestait de la brutalité sans commun des évènements survenus ici" "Sans commun" ca doit être une erreur d'innatention
"le spectacle de désolation qu'il découvrait était en lui-même assez suffisant pour lui retourner le coeur" Le "assez suffisant" est très moche. Tu peux virer le "assez", inverser suffisant et en lui-même etc.
"les tiges de blés qui s'alignaient en face de lui jusqu'à perte de vue" Enlever le "jusqu'"
"D'épais nuages de vapeur s'échappaient de la gueule béante du cratère nouvellement crée;
partout tout autour de la zone sinistrée s'étalaient des débris de toutes sortes"
Le "partout" est inutile, ou alors faut changer la ponctuation.
Partie 2.
"le tumulte perdit un peu de son intensité, mais que très temporairement." Très moche ça aussi (le "que très") ^^
"-Bonsoir, Jonas. Rien de cassé?
Du mention, le vieil homme désigna sa maison d'un air consterné.
-Moi non, mais regardes-moi un peu cette foutue baraque. Ce...ce machin a complètement ruiné ma piaule!
-On verra ça plus tard, mais en attendant, les ambulances sont quand même en route. Simple mesure
préventive.."
Le coup des ambulance je trouve ça peu crédible, je pense pas que cela se passerait ainsi
"-T'en fais pas, lui annonça le policier en lui tapotant amicalement l'épaule, tu sais ce qu'on dit : quand les abeilles ont fini de butiner, elles retournent à la ruche."
Ca pour le coup j'ai adoré !
Partie 3.
"En premier lieu parce qu'il avait trop été occupé à essayer de fuir les journalistes" Inverser le "trop" et le "été".
"Afin de se sortir les idées, il décida de passer un coup de balais" "Se sortir les idées" ? ^^
"-Effectivement, il n'y a pas rien de plus vrai, répondit le jeune homme" Le "pas" est en trop non ?
Bon et puis je vais m'arrêter la pour ce listage, puisque para a fait le reste ^^
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"la communication fut rapidement noyée sous une masse de bruyants crépitements que Jonas aurait qualifié, faute de mieux, de "minéral", comme le va-et-vient de la marée, l'écho du goutte à goutte de l'eau au fond d'une caverne ou mieux - c'est l'image qui s'imposa à son esprit sur le moment -, les craquements sourds et irréguliers d'un iceberg à la dérive sur l'océan. Toujours est-il qu'il avait cette impression manifeste que la voix de son ami allait et venait, se rapprochait et s'éloignait successivement, tel le flux et le reflux des vagues sur une plage...le tout assaisonné d'une giclée de crachotements électriques évoquant une myriade de bobines Tesla en pleine activité.."
C'est un peu long, mais les images sont bien choisies, surtout sur la fin, ca donne une belle description, surtout pour quelque chose qu'il est difficile de retranscrire.
Sinon je trouve que tu as tendance à faire des phrases trop longue :
"Ainsi, lorsque les scientifiques l'avaient laissé seul en compagnie de cette chose à l'aspect informe dans le jardin, il l'avait particulièrement vu d'un mauvais oeil et cela ne lui était d'aucun réconfort que les flics fassent des patrouilles de temps à autre pour venir prendre le pouls : ce n'étaient pas eux qui dormaient tous les soirs et vivaient constamment aux cotés de cette caillasse l'obsédant de plus en plus à mesure que les heures passaient."
C'est assez fatiguant à la lecture à la longue, ca demande plus de concentration. Surtout pour ceux qui comme moi lisent tout d'une seule traite (mais pour ceux qui font par étape la critique n'est plus justifiée j'imagine
)
Ce que j'ai bien aimé, c'est la personne même de Jonas, très très bien retranscrite, on sent vraiment le fermier, terre à terre, simple avec son mode de vie et ses pensées "basiques". Le bon vieux "redneck" quoi ^^
Le personnage principal est donc très réussi, ses paroles, son comportement et ses pensées sont très crédibles au regard de sa personnalité. Chapeau !
Une autre chose positive, ce sont tes descriptions, plutôt nombreuses, détaillées, très imagées etc. Tout cela crée une atmosphère efficace qui nous absorbe et participe réellement à rendre l'histoire vivante, quasiment "palpable". A ce titre, les descriptions de ses "rêves" sont très bien rendues ! On a bien l'impression d'être dans un autre "monde".
De même la deliquescence progressive de l'intégrité mentale de Jonas est très bien retranscrite ; on le suit avec plaisir lorsqu'il sombre au fur et à mesure, par étapes, dans la "folie".
Par contre petit point noir, parfois tu fais trop la part belle aux métaphores pour tes descriptions, quand plus de simplicité (simplement utiliser les sens, couleurs, ou des comparaisons basiques, et moins de comparaison métaphorique parfois un peu alambiquées) suffirait amplement ; c'est aussi ce qui fait que certaines phrases trainent en longueur.
Bref, un très bon texte, beaucoup trop long pour une nouvelle, mais que j'ai personnellement lu comme un livre. S'il n'y avait pas les petites erreurs citées plus haut et relevées par para, je jurerais avoir lu une histoire écrite par un ecrivain professionnel !
Du bon boulôt, même si la fin avec le truc des abeilles m'a un peu déçu.
Du grand art Tak !