Journal de bord d'un terrien en détresse

Merde, je suis juste dégouté. J'avais quasiment terminé une analyse détaillée avec les trucs qui me gênent etc. (en plus il a fallut que je recopie manuellement les passages incriminés parce que le copier/coller ne marche pas avec ce PDF - tu sais pourquoi au fait ?) et, souhaitant aller bouffer, j'ai voulu foutre le PC en veille, sauf qu'il y avait une mise à jour Windows et que le pointeur de la sourie est allé directement sur "arrêter l'ordinateur"... Donc j'ai cliqué trop vite et... tout perdu... Je raconte ma vie, mais c'est que sur le coup j'ai vraiment eu envie de m'ouvrir les veines.

Bref, je vais faire plus court (enfin, à peine) du coup...

De tête je me souviens de répétitions : 3 fois "mais" dans une très (trop) longue phrase au début ; 3 fois "ma fille" dans un court passage à la fin de la 2ème page. J'ai noté quelques fautes aussi "cuisinER" au lieu de "cuisiné", et d'autres mais j'ai oublié.

Je me disais que tu sembles toujours rester dans le même genre d'écriture, comme le faisait remarquer TAK, et que ça aurait presque tendance à devenir lassant à force, d'autant plus que j'ai lu le texte de Time2reload l'autre jour qui évolue exactement dans le même registre : un type quasiment livré à lui même, qui se planque dans des maisons, dans une ville abandonnée en proie à un mal et les créatures qui vont avec. Tout ça pour dire, que ce texte ne brille pas par son originalité. Enfin, peut-être que tu te cantonnes plus ou moins à ce genre pour devenir un maître en la matière ?

Je pensais également que le truc avec ce type de texte - et à notre niveau d'auteurs amateurs - c'est qu'en général ce qui distingue les textes de ce type, outre la patte stylistique de l'auteur et son talent pour bâtir/mener son intrigue, c'est seulement la révélation finale (ou non) qui est censée expliquer le phénomène et la provenance du mal. C'est là que l'originalité et la singularité du texte s'exprime. Or, j'ai trouvé que dans ton texte (comme dans celui de Time2reload d'ailleurs) l'explication n'était pas très convaincante, dans le sens ou elle ressemblait pas mal à une vague explication de "série Z"... Parce que franchement :

Spoiler:

Faut bien trouver un prétexte, mais tout de même, je m'attendais à mieux de ta part.
En fait, je me dis que le simple fait d'écrire avec plus de soin la révélation finale (avec le scientifique qui fait sa conférence, les messages radio etc.), de rendre tout cela plus "réaliste" et cohérent, éliminerait pas mal la sensation "série Z" (simplement en évitant d'employer des termes/tournures qui sont trop clichés, déjà).

Au niveau de la cohérence générale sinon, on peut quand même soulever des interrogations. Outre les remarques de TiCi, je pourrais certainement en évoquer d'autres en cherchant bien. Bref, on a pas forcément l'impression que le texte soit en béton armé et à l'abri de toute incohérence.

Spoiler:

Ensuite, je me disais que, heureusement, tu arrives a créer un univers et une atmosphère efficace (mais c'est en grande partie parce que le texte est long). Mais tout de même, là aussi j'ai été un peu déçu : on a du mal à se représenter le décor d'une façon singulière et originale. On pense seulement à une ville martyrisée et on se la représente en puisant dans les clichés généralistes de série Z, puisque tu ne nous donne pas de quoi se forger une vision singulière et nouvelle. J'aurais aimé que tu imagines des petits trucs sympa pour avoir une ambiance vraiment singulière, des petites pépites où l'on se dirait "ouais, bien trouvé !". Alors, il y a bien quelques trucs, comme l'idée du cinéma (qui est a la limite d'être drôle quand même, ça doit pas être le but) avec tous nos amis à l'intérieur, mais guère plus. C'est dommage.
Mais quand même, le minimum des bases des atmosphères de ce genre sont bien respectées et font leur office (sensation de solitude, désespoir, confinement, peur, danger inconnu, stress, curiosité du lecteur tout au long du texte quant à savoir de quoi il retourne etc.)

Au niveau des personnages, également, ils font leur boulot, mais ça pourrait être mieux : je les trouve un peu "plats" et sans réelle consistance. Leurs psychologies sont basiques, le père ne pense qu'à sa fille, à l'occuper, à trouver à bouffer (son champ de préoccupation est très étroit, sa personnalité également) ; la fille n'existe pour ainsi dire pas, si ce n'est dans les yeux de son père, elle passe son temps à regarder des films, c'est tout. J'aurais aimé sentir un peu plus les personnages (en + il sont peu nombreux, alors il faut les travailler !). Enfin, là aussi ils remplissent bien leurs rôles, mais rien de plus.

Sinon, c'est bien écrit globalement, un style basique mais fluide et agréable à lire. D'ailleurs, je l'ai déja dit la dernière fois que j'ai lu un de tes textes, mais c'est vrai que tu fais beaucoup moins de fautes qu'avant, c'est vraiment remarquable de voir une telle différence !

Enfin voila, c'est un bon texte, je ne l'ai peut-être pas assez dit, mais c'est un bon texte. Seulement il n'est pas franchement original, il manque de personnalité et de singularité. C'est une lecture sympa et agréable, mais on risque de l'oublier assez vite, c'est dommage. Et aussi, je tiens à préciser que même si je parle plusieurs fois de "série Z" cela ne s'adresse pas à l'ensemble du texte, qui a une dimension bien supérieure.
Voila Lestat, en tout cas, c'est toujours un plaisir, je suis juste un peu déçu, tu l'aura compris

Wouah !! Quel critique

J'aurais bien du mal à trouver le temps de te répondre (je suis très pris en ce moment), mais vais essayer un peu quand même. D'abord, merci d'avoir pris le temps de lire ce texte. C'est l'un de mes tout premier et c'est peut-être pour cela que tu le trouve un peu juste parfois (cependant j'ai corriger quelques fautes et j'ai rajouté 1000 mots, notamment le passage du cinéma et celui des reporteurs américains). Tu as raison sur le manque d'originalité, là je ne peux que te rejoindre, mais je le savais bien avant de poster ce texte. J'avais quand même envie de l'écrire...c'était l'époque où je débutais et j'avais envie de faire plein de chose. Je suis aussi d'accord sur certains points sombres de ce récit, mais encore une fois, je pense que c'est l'ancienneté du texte qui veut ça. Je l'ai à peine retouché en fait et je ne me suis pas posé beaucoup de question sur le réalisme de la trame (J'aurais sans doute dû). Sinon pour répondre à ta question, ce sont bien les militaires qui affichent dans la ville. Je pensais que ça se devinerait facilement après que Richard Corantin ait chiffoné le mot avec les prénoms des Roberti.

Voilà, j'ai pas fini mais là je dois y aller (merde fait chier de pas avoir assez de temps). Encore merci de ta lecteur et ta critique Max (ça fait du bien de se faire critiquer). @+

J'en ai profité pour mettre à jour le PDF qui datait de plus d'un an...

J'étais persuadé que, avec le niveau que tu as maintenant, te pouvais faire mieux que ce texte, alors d'accord je comprends mieux d'ou vient ma petite déception puisqu'il s'agit d'un texte "ancien".

Sinon, merci pour tes explication, alors :

Spoiler:

Les créatures ont trouvé le repaire uniquement parce que Lilly les a alertés en criant.

Qui est dans l'hôtel ? Bé quelques militaires qui sont bassés à cet endroit, c'est un peu comme leur QG et se sont eux les auteurs des affiches.

Au sujet du camp de base : il n'y a qu'une poignée de militaire dans l'hôtel. Si tout les survivants s'amenaient au même moment, je vois pas comment ils pourraient les mettre à l'abri avec leur camionette... surtout en dehors de la ville. Là, les militaires peuvent prévoir les évacuations comme ils ont envie et en fonction des vivres de chacun.

Ah d'accord. Ok, ça se tient.

Ton résumé de cette nouvelle m'avait tout de suite donné envie de la lire (tout comme Légende rurale et Ménagère de moins de 50 ans qui ne sont malheureusement plus dispo...). Bon, globalement j'ai moyennement aimé.

Pour ce qui est de la forme : outre les fautes qui m’ont parfois agressé la rétine, je retiens surtout l’emploi que je trouve mal approprié des mots en italique. Soit pour des titres (genre Bambi, la Belle et la Bête, etc.) qui pour moi n’ont pas lieu d’être marqués dans le cadre d’une nouvelle en tout cas ; soit pour certains mots et là, alors que l’emploi de l’italique devrait servir à appuyer une idée en mettant en valeur un mot clé dans le but de renforcer la puissance d’une idée, d’une action, etc., la façon dont tu les utilises dans ton texte ne rime pas à grand à mon avis (à une ou deux exceptions près).
A part ça, j’ai bien aimé l’idée de journal. La lecture reste fluide, et je l’ai lu d’une traite, sans m’ennuyer.

Pour ce qui est du fond, je rejoins Catherine, Max et TiCi. Il y a des incohérences qui ont fait qu’au final je n’y ai pas vraiment cru, et que le rendu de ton récit peu paraître assez peu solide par moments. Et la fin m’a aussi gênée.

Pour conclure, je pense que si tu retravaillait ton texte en prenant en compte toutes les remarques qui t’ont été faites, ça pourrait donner quelque chose de vraiment sympa.

Au plaisir de te lire encore (je crois que je vais bientôt m'attarder sur Une nuit sur la Terre et Trou Perdu

Merci de ta lecture Stone

C'est sympa de ressortir les vieux textes. Pour les mots en italique je ne me souviens plus en quelle occasion je les avais utilisé, mais je pense que maintenant (après 2 ans de plus) je ferais différemment.

Bonne lecture si tu attaques Une nuit sur la terre et Trou perdu, surtout que la seconde est plutôt longue.