OBSCURE !tout premier écrit!

Qui je suis, je ne le sais pas, enfin je ne le sais plus... Je viens de me lever... Je ne me souviens plus, tout autour de moi me semble inconnu. Cette odeur me donne envie de vomir, la puanteur qui se dégage de ces murs pourris m’insupporte. Pourquoi suis-je ici? Rien ne m’est familier, je ne me souviens pas, je ne me souviens plus, comment suis-je arrivé là? Le sol est gras et glacé, le plâtre des murs semble tomber en miette face à cette humidité omniprésente, le matelas sur lequel j’étais allongé a gardé la forme de mon corps, il est couvert de sang séché... Depuis combien de temps suis-je ici? Je n’arrive pas à comprendre, tout est flou dans ma tête, je suis effrayé, seul une ouverture dans le plafond me permet de voir la lumière du jour. Que s’est-il passé? Des dizaines de questions viennent embrouiller mon esprit.
Il fait froid, ces tissus en lambeaux qui me servent de vêtements ne parviennent pas à me réchauffer. Je tremble, je n’arrive pas à définir si ces frissons viennent de la réelle fraîcheur de la pièce ou plutôt de son atmosphère pesante qui commence sérieusement à me torturer l’âme. Je veux, enfin je voudrais m’enfuir, mais comment? La lourde porte au fond de la pièce ne semble pas vouloir s’ouvrir, elle est verrouillée. Aussi, l’étroite fenêtre au plafond est hors d’atteinte.
Il ne me reste plus qu’à attendre... mais quoi au juste, et surtout qui? Me ferait-on du mal? J’en ai bien peur, je ne m’étais pas aperçu des différentes plaies qui recouvraient mon corps. Qu’avais-je donc fais pour en arriver là? Quelle est la signification de cette violence à mon égard ? .
Je n’entends rien autour de moi, tout semble désert, où sont passés mes tortionnaires? Je ne veux pas le savoir, ce sentiment de peur m’envahit de plus en plus, je ne veux pas les voir. Sont-ils plusieurs??? Mais qui m’a fait ça???
Un bruit se fait entendre dans la serrure... la porte s’entrouvre, une main apparaît, je suis pris de panique...
Je veux crier, je ne peux pas, aucun son ne sort de ma bouche, aidez-moi!!!
...
Et merde déjà 8h00 et encore ce rêve, cela fait des mois que ça dure, je n’en peux plus, j’ai l’impression de perdre l’esprit, je dois me ressaisir, je ne dois pas me laisser dépasser par les événements, il faut que je tienne le coup.
_Aller Marl, secoues toi un peu, une dure journée t’attend.
Encore à la bourre pour changer, je vais finir par le perdre ce boulot. Je travail dans une agence de détective privé, je ne suis même pas adjoint, je suis à peine bon à servir le café et à prendre des notes, je suis ce qu’on appelle un raté. Certains disent qu’il faut avoir un but dans la vie, mais à quoi bon si c’est pour ne jamais l’atteindre, au moins je suis sûr de ne pas être déçu par l’échec. Enfin bon, je ne comprends pas moi-même ma façon de penser, comment pourrait-on me comprendre? Mais... peut-être ont ils raison, je devrais me secouer un peu, jusque là je n'avais pas de projet personnel, sûrement la peur de la réalité. C'est vrai, j'ai toujours préféré subir les événements plutôt que de les affronter, qu'est-ce que cela m'a apporté? Rien, enfin si, un superbe quinze mètres carrés miteux dans le quartier le plus minable de la ville. Trente ans et aucune perspective d'avenir, même les prostituées du coin ne veulent pas de moi, pour dire à quel niveau je suis. C'est étrange, pour la première fois de ma vie, je voudrai changer, avoir un meilleur poste, une maison à moi, une femme, et surtout une nouvelle paire de pompes, ces mocassins vieux de quatre ans ressemblent plus à un morceau de viande en décomposition plutôt qu’à des chaussures dignes de ce nom. C’est parti, allons gagner notre pain quotidien, de toutes façons, je n’ai pas le choix, le frigo est vide, pour changer...
Je crois que je vais prendre des résolutions. Déjà, me fixer un but, après on verra, même si je ne l’atteins pas, au moins je ferai autre chose que de m’abrutir devant la une pendant des heures. Je vais arrêter de me laisser marcher dessus, mon boss me gonfle, pardonnez-moi l’expression mais c’est ce qui correspond le mieux. « Marl, café... Marl, recafé... » C’est quand même pas compliqué de mettre une pièce dans le distributeur, il est handicapé du porte-monnaie ou quoi? Je suis payé pour travailler pour lui certes, mais si c’est pour que mes économies passent dans ses petits déjeuners et ses multiples encas de la journée, il va falloir qu’il comprenne qu’un jour il va devoir se les mettre là où je pense.
Les plus abrutis vont encore dire que je me « dévergonde », quel mot idiot, ça leur ressemble bien. De toutes façon c’est toujours pareil, quand on ne dit rien, on nous dit de donner notre avis et quand on l’ouvre, on nous dit aussitôt de la fermer, il faudrait savoir. En tout cas, ce que je sais, c’est qu’aujourd’hui ça va changer, tout est entre mes mains, le rôle du larbin? A d’autres, moi je passe mon tour et l’offre avec plaisir à celui qui veut.
Enfin au bureau, je ne suis pas si en retard que je ne l’aurai pensé, en fait si, je viens de me souvenir qu’on changeait d’heure hier, la guigne... En plus je sens le fennec, l’eau m’a été coupée il y a trois jours de cela pour cause de défaut de paiement donc pas de toilette depuis, et mon rasoir électrique m’a lâché hier. On verra bien...
Première étape, atteindre sa chaise sans trop se faire remarq...
-MARL!!!
Trop tard, repéré le lardon...
-Ca fait une heure que j'attends mon putain de café, qu'est-ce que tu foutais, t'es encore à cuver!!!
-Je vais vous chercher ça tout de suite Monsieur.
Qu’est ce que je raconte là, et mes résolutions, je ne suis pas payer pour faire du café, je mérite mieux qu’un gros abrutit pervers.
-Hé gros con, t’as des jambes alors tu t’en sers!
Qu’avais-je dit là, le sac de couenne se leva aussitôt (d’ailleurs je ne le pensais pas aussi vif vu la masse à déplacer) et tendit son bras en direction de la sortie en hurlant.
-Sors d’ici minable, avant que je ne te fasse bouffer ton sourire d’imbécile, t’es viré, dégage de mon bureau, hors de ma vue ou je t’arrache les boyaux.
Tu parles d’une résolution, encore au chômage, en même temps c’est ce que je sais faire de mieux: rien! Mais je ne dois pas perdre espoir... En attendant je retourne me coucher, on verra pour le reste plus tard.
Comme tous les soirs, j’erre dans les rues de la ville histoire de me changer le peu d’idées que j’ai en tête, mais ce soir là, cette nuit là ne semble pas être comme toutes les autres nuits, une atmosphère lourde pèse tout autour, je ressens d’étranges sensations... Passons, ce doit être le scotch d’hier soir, décidément il est vraiment mal passé, il va falloir que je me calme là dessus aussi, je n’ai même plus de propre personnalité.
Quoi, qu’est-ce que c’était, j’ai entendu un bruit, là bas, dans la rue obscure, que se passe-t-il, est-ce encore l’appel de la bouteille ou bien... Non, cette fois c’est sûr, je dois aller voir, je ressens quelque chose d’anormal, qu’est ce qu’il arrive au pauvre alcoolique que je suis. Je prends mon courage à deux mains, même s’il y a peu à prendre, et vais voir ce qu’il se passe. Je ne vois vraiment rien mais j’entends toujours quelque chose, comme un cri étouffé.
-Hé ho? Il y a quelqu’un?
J’ai encore perdu une occasion de me taire, un bruit de pas se fait entendre, il est lent et pénible, je suis pétrifié, il se rapproche de plus en plus, je n’arrive pas à partir, mon corps ne répond plus, il est à côté de moi, je l’entends respirer fortement... Plus rien, silence total, le néant. Je reprends peu à peu mes esprits, quelle journée de merde. Je mets ma main dans ma poche et en sort un paquet d’allumettes, j’en craque une quand même par curiosité, la lumière de la flamme s’intensifie à mon grand damne... Un homme est étendu à mes pieds, ce qui semble être ses intestins traîne sur le pavé, il vient de se faire éventrer. Qu’est-ce que je fous là moi! Je craque une deuxième allumette par curiosité, mais surtout parce que je dois avoir un grain, n’importe qui se serait tiré en courant, moi le premier, mais pas ce soir, pourquoi? La lueur de la deuxième flamme me laisse découvrir son visage ensanglanté, la bouche du type étendu au sol est ouverte, mon Dieu!!! Sa langue! Elle est arrachée! Qui à pu lui faire une chose pareille, pourquoi tant de violence? L’homme ne ressemble plus à rien, à part à un porc que l’on viendrait d’abattre et de vider, quelle horreur. La rue est toujours aussi calme, la nuit est étrange, elle n’est pas comme d’habitude, ce n’est pas la nuit que je connais, ce n’est pas la nuit que tout le monde connaît, je me sens seul, face à la mort... L’auteur de ce crime est-il bien partit, ou alors est-il près de moi? Serait-il le léger souffle qui commence à se faire entendre non loin de moi?
Je l’entends, il s’approche, maintenant il court vers moi c’est sûr, je l’ai dérangé pendant son travail.
-Aaaah!!!
-Aie! Il fait jour, je suis étendu sur le sol de cette maudite rue... Plus rien, plus personne, il est huit heures à ma montre, sept en fait, la victime n’est plus là, la pluie qui ne cesse de tomber a effacé les traces de sang potentielles. J’ai un de ces maux de tête, on à dû m’assommer ou bien c’est encore l’alcool, mais je n’ai rien bu hier soir, et vu la bosse que je sens sous le bout de mes doigts, il aurait fallut que je boive un alcool bien frappé ou plutôt bien frappant. Me revoilà avec mon humour matinal... Il ne me reste plus qu’à rentrer chez moi histoire de défaire le sac de nœuds emmêlé dans ma tête. Cette nuit à été effrayante, je ne sais pas si je dois croire ce que j’ai vu mais je commence à comprendre qu’il se passe quelque chose d’anormal dans cette ville, je ressens des impressions étranges, je me trouve changé, non pas physiquement car j’ai toujours la même gueule d’ivrogne, mais d’une façon différente, reste à savoir laquelle. En tout cas, je ne comprends toujours pas ce qu’il se passe dans ma tête, peut-être le changement que j’attends depuis hier matin.
---fin partie 1---

C'est bon, je suis de retour à la maison, il est sept heures et demi, le viens de régler ma montre, je me sens en sécurité, enfin... bien que cette atmosphère pèse toujours autant. Quel mal de crâne, décidément ce coup a vraiment été violent, il faut que je récupère, je dois dormir, oui il faut que je dorme, tout tourne autour de moi, tout s’embrouille à nouveau dans ma tête, quelle douleur, que se passe-t-il??? Mon lit, où est-il, je dois le trouver, je n'y arrive pas, si, il est là...
-AAAAAHH!!!
Encore ce rêve, que me veut-on? Ce cauchemar ne fait plus qu'un avec mon esprit, je le sens en moi, il me dévore... cette nuit... je revois cette nuit, quelle horreur, j'ai l'impression que ce que je vois pendant mon sommeil et ce qu'il s'est passé hier soir ne font qu'un. Était-ce un hasard ou bien... Non, je ne veux pas y penser, ce n’est pas possible, pourquoi un gars comme moi serait impliqué dans des histoires comme ça? Je dois comprendre ce qu’il se passe. Déjà vingt heures! Et de nouveau chômeur... J’ai dormit si longtemps? Je dois revoir cette ruelle, d’abord, il faut que je trouve quelque chose à manger, je suis vraiment affaiblit, j’ai du mal à marcher, même si la peur est en grande partie la cause de ces tremblements, la faim est bien présente.
C’est parti, lampe torche en poche et estomac remplit, du moins avec ce que j’ai pu trouver. Il est vingt trois heures, les rues n’ont pas changé depuis la veille, toujours aussi sombres, j’ère comme d’habitude, enfin presque, ce soir je recherche quelque chose, mais quoi, je ne le sais même pas. Ce que je sais c’est qu’il faut que je trouve des réponses, mais lesquelles et pour quelles questions? L’ambiance s’assombrit davantage, les murs des maisons et des différents immeubles semblent se rapprocher, la lumière s’obscurcit... ces tremblements reviennent à la charge, l’angoisse me prend à la gorge, j’ai froid, non, j’ai chaud, je ne me sens pas bien, c’est encore pire, pire que je ne l’aurais pensé, plus intense qu’hier soir, mon estomac se noue, je vais vomir. Non je dois savoir, il faut que ça cesse, je ne peux pas vivre continuellement dans cette crainte atroce... mais la crainte de quoi au juste, je ne sais pas encore ce qu’il se passe. Une légère brume vient de se lever, je vois de moins en moins, j’ai toujours aussi peur, les rues semblent être vivantes je les sens respirer, je suis leur proie, je suis à leur merci... j’y suis, ça y est, La ruelle est à quelques pas d’ici, j’en vois l’entrée mais pas davantage, elle est plongée dans un noir ténébreux. Ma lampe torche ne parvient pas à percer cette obscurité, pourquoi, qu’y a-t-il là bas, que me cache-t-on, cette odeur... ce froid... ce chaud... je suis toujours malade, mais quelle puanteur, c’est insoutenable, je... Un bruit, encore un, comme un petit cri, des voix étouffées, je recule, je ne veux pas voir ça, je n’en ai plus envie, je suis bloqué, je subis les événements, je voudrai faire demi-tour mais mon corps m’en empêche. Des bruits de pas lourds se font entendre, des voix étranglées aussi, qu’est-ce que c’est que ce bordel, je sens que l’on joue avec mes nerfs, le sol semble spongieux et gluant comme s’il voulait me digérer, m’absorber, tout semble bouger autour de moi, le pavé, les murs, les arbres, et pourtant pas de vent, on m’observe, j’ai l’impression d’être de trop ici. Je ne peux qu’avancer, je peux peut-être sauver personne, du moins s’il y a qui que ce soit à sauver. Cette odeur nauséabonde entre dans ma bouche, ce goût est infâme, ma lampe torche n’éclaire presque rien autour de moi, mais je peux distinguer des formes au niveau du sol... Mon Dieu... Des viscères, le sol est couvert d’intestins détachés de leurs propriétaires... Deux personnes sont allongées comme le type d’hier soir... Ca a bougé, là bas, je distingue difficilement une grande silhouette qui semble se mouvoir lentement et calmement, elle vient vers moi, serait-ce celle qui m’a assommé hier soir? Je ne veux pas tenter le coup, je voudrai bien partir mais je ne peux pas, je ne contrôle plus mes jambes tellement la peur est présente, il se rapproche, d’un pas lent il vient vers moi, je sais que ses intentions sont mauvaises, j’entends sa respiration calme et bruyante, il vient, il est là, je dois courir, je le sens près de moi...
-Allez jambes d’ivrogne, vous allez obéir un peu.
C’est bon, je commence à reprendre mes esprits, je pars en courant aussi vite que possible, mais c’est toujours derrière moi, et tout ce qui semblait vivre autour semble s’être arrêter pour me regarder, pour nous regarder. Je prends de l’avance, je suis paniqué, mes jambes s’emmêlent, je chute, il n’est plus très loin, il est là, juste au-dessus de moi, encore cette odeur affreuse, je ne peux plus bouger, il m’observe, que fait-il, vais-je mourir ce soir?...
Plus rien, il est parti, je ne le sens plus près de moi, la rue a retrouvé son calme malgré cette étrange sensation qui perdure, je me relève, je dois rentrer, j’en ai assez vu pour ce soir, je n’en sais toujours pas plus, il faut que je commence sérieusement à réfléchir, je suis trop perdu.
Tout est calme chez moi, me voilà seul de nouveau avec mes pensées et ce que je viens de vivre. Tout d’abord, je commence à comprendre que ce rêve ne vient pas me hanter pour rien tout le soir, il ressemble beaucoup trop aux événements que je vis en ce moment pour n’être qu’une coïncidence.
-Aller Marl, concentre-toi, depuis quand fais tu ces rêves?
Ca doit bien faire un mois, mais je ne comprends pas pourquoi.
Y-a-t-il eu quelque chose qui aurait pu les provoquer?
Je ne sais plus, je dois me concentrer.
Décidément, plus je réfléchis et moins j'y arrive, comme si tout s'effaçait... comme ces souvenirs qui deviennent tellement vagues et improbables. J'aimerais tant savoir ce qu'il se passe, deviendrais-je fou? Non, c'est impossible, c'était trop réel, je veux y croire.
---fin partie 2---

Ce soir, c'est décidé, je saurai ce qu'il se passe.
Il est 23h le temps est toujours brumeux, mais cette atmosphère me semble plus familière, je ne me sens plus oppressé, ma poitrine est moins comprimée que d'habitude. Je croise des passants, un couple, ils me regardent d’une façon étrange, surtout la femme qui me dévisage d’un air presque effrayé, c’est vexant... Voit-elle en moi ce que je vois??? Bien sûr que non, ce n'est pas possible.
La tête me tourne à nouveau, je me sens vraiment mal je ne vois plus rien mais mes oreilles parviennent à entendre des hurlements horribles, rien ne m'est plus familier... Quelle horreur tous ces cris, j'avance dans la plus totale des obscurités, je suis effrayé, puis je revois à nouveau. En ouvrant mes yeux, j'aperçois deux corps étendus, je les reconnais, c'est le couple de tout à l'heure, je ne sais plus quoi faire, cette ombre est toujours là, elle m'observe, je sens en elle plein de reproches, comment? Quelle question! Je n'en sais toujours pas plus. Qu'ai je fais pour mériter ça, un pauvre type comme moi, sans histoire... cette question reviens dans ma tête sans arrêt.
Elle est toujours là, au-dessus des deux corps, je me suis éloigné mais je n'ai pas pris la fuite pour une fois, je suis toujours décidé à connaître la vérité.
Je marche sur un objet, une lame, pleine de sang! Non? Ce n'est pas possible! Ce ne serait quand même pas... je la garde, je suis tellement effrayé, mais quelle incohérence... me protéger avec l’arme d’un, même de deux crimes, mais quelle folie, je disjoncte complètement là, mais tire-toi mon pauvre tu vas y passer toi aussi.
Oh bordel! il vient vers moi lentement, non, il accélère, mais quel con, j’en deviens hystérique, c’est n’importe quoi, il est si près, je le sens près à agir et à se déchaîner sur moi...
Je me réveille à nouveau, comment suis-je entré chez moi, encore ce cerveau qui part en sucette.
Je passe ma journée au lit, comme d'habitude je n'ai goût à rien, tout comme j'y suis bon. J'ai soif, je me lève d'un courage affligeant! ... arrivé dans la cuisine, stupeur! Le couteau est ici, posé tranquillement presque à attendre ses nouvelles victimes. Je dois le cacher, on ne sait jamais. Sous le matelas, vite, je m’en débarrasserais plus tard, je ne dois pas prendre de risques...
Il faut que j’agisse maintenant, cet être, cette forme ou ce je ne sais quoi qui ne ressemble à rien... Je dois l’en empêcher, elle me suit, je peux faire quelque chose avant qu’il ne soit trop tard.
Toujours 23h, je suis dans la même rue que les soirs précédents, puis une question me vint à l’esprit: tous ces morts... mais pas de police ni quoi que ce soit, personne ne se préoccuperait de tout ça, saut moi? Plus rien n’est crédible, toutes ces images me tournent autour, me hante, me torture... Eux, encore, mais c’est impossible, je les ai vus morts hier soir, ils sont là devant moi, ils s‘embrassent, serait-ce une blague de mauvais goût, non, à ce point, ça vient de moi, c’est sûr, mais pourquoi? Tout tourne, ces hurlements, ces cris, l’odeur du sang est si présente.. J’ai l’impression de le toucher, tout est si irréel et concret à la fois, la folie m’envahie... il est là si près, si présent, je le sens en moi, d’une telle intensité, il pénètre mon âme, comme s’il me contrôlait.
C’est si chaud, si bon, je me sens bien, mon esprit a atteint le paroxysme du plaisir, pourquoi ce sentiment de bien-être m’est-il apparu? cette sensation est si agréable... J’ouvre les yeux, quelle horreur, non, ce n’est... ce n’est pas moi, je n’aurai pas pu, le couteau, non, il est chez moi, comment a-t-il pu arriver là??? Dans mes propres mains pleines de sang et ces deux pauvres personnes que je viens de tuer, sont-elles mortes pour de bon? Je ne le veux pas, leurs visages me sont si familiers, plus je les regarde et plus je suis troublé. Cette femme ne m’est pas inconnue, et cet homme... J’en suis sûr, je les connais, ou plutôt je les connaissais... Je me sens d’un calme plutôt effrayant... Mais ces souvenirs me reviennent, tout tourne à nouveau, j’ai envie d’exploser mais je ne peux pas... tout s’évanouit autour de moi...
...
« M. Rellik? oui c’est ici »
Hein, qui parle? Houa, j’ai la cervelle à l’envers...
« Vous vous en êtes occupés? »
Qu’est ce que c’est que ce bordel, je ne peux plus bouger...
« Oui mais faîtes attention tout de même, il reste dangereux »
Mais qu’est-ce qu’il m’arrive???
On dirait que quelqu’un ouvre une porte...
« Aller Marl c’est l’heure de manger »
Mais ils sont fous ceux là, d’où ils viennent???
« C’est celui qui a tué sa femme? »
« Oui et son amant, apparemment c’était atroce... »
« Ils étaient méconnaissables , une vraie boucherie! »
Quoi qu’est ce qu’ils racontent? ...Non, c’est impossible... Tout ça n’est pas réel? ...

---voilà, merci pour tout, et surtout pour votre temps//hahaha !!!---

Un peu scolaire et on comprends bien vite le fin mot de l'histoire. Mais il y a parfois de belles tournures.
Il reste aussi quelques fautes ou coquilles.
Voilà, plus qu'à attendre des avis plus constructifs que le mien.

ok, merci je prends note. Mais scolaire dans quel sens?...

Scolaire est un terme que j'utilise parfois pour qualifier un écrit et que je trouve qui colle bien à ce que je pense mais que je ne peux pas expliquer facilement. Peut-être pourrait-on dire débutant. L'élève motivé qui veut bien faire et qui s'applique, mais qui a encore des progrès à faire. Mais cette application donne aussi un certain charme à l'écriture.

"je ne me souviens pas, je ne me souviens plus"
=> Cela veut dire la même chose en gros, non ?

"Le sol est gras et glacé, le plâtre des murs
semble tomber en miette face à cette humidité omniprésente, le matelas
sur lequel j’étais allongé a gardé la forme de mon corps, il est
couvert de sang séché..."
=> Un point ou un point virgule serait bien à sa place après "omniprésente".

"Aussi, l’étroite fenêtre au plafond est hors d’atteinte."
=> "Aussi", ici, c'est pas top comme transition.

"Et merde déjà 8h00 et encore ce rêve, cela fait
des mois que ça dure, je n’en peux plus, j’ai l’impression de perdre
l’esprit, je dois me ressaisir, je ne dois pas me laisser dépasser par
les événements, il faut que je tienne le coup."
=> problème de ponctuation, trop de virgules donnent un rythme haché.

"pour dire à quel niveau je suis."
=> Un petit peu maladroit. Y'a moyen de faire mieux, avec par exemple : "C'est dire..."

"ces mocassins vieux de quatre ans ressemblent
plus à un morceau de viande en décomposition plutôt qu’à des chaussures
dignes de ce nom."
=> Pas mal

"-Sors d’ici minable, avant que je ne te fasse
bouffer ton sourire d’imbécile, t’es viré, dégage de mon bureau, hors
de ma vue ou je t’arrache les boyaux."
=> C'est pas la réaction la plus crédible qui soit, à ce stade de l'échange verbal.

"Comme tous les soirs, j’erre dans les rues de la
ville histoire de me changer le peu d’idées que j’ai en tête, mais ce
soir là, cette nuit là ne semble pas être comme toutes les autres
nuits, une atmosphère lourde pèse tout autour, je ressens d’étranges
sensations... "
=> Fais plusieurs phrases plutôt.

"je n’ai même plus de propre personnalité."
=> J'aurais mis "personnalité propre", ça sonne mieux.

"qu’est ce qu’il arrive au pauvre alcoolique que je suis."
=> qu’est ce qui.

"Je prends mon courage à deux mains, même s’il y a peu à prendre, et vais voir ce qu’il se passe."
=> c'est l'endroit rêvé pour mettre des tirets à la place des virgules : "Je prends mon courage à deux mains - même s’il y a peu à prendre - et vais voir ce qu’il se passe."

"J’ai encore perdu une occasion de me taire, un
bruit de pas se fait entendre, il est lent et pénible, je suis
pétrifié, il se rapproche de plus en plus, je n’arrive pas à partir,
mon corps ne répond plus, il est à côté de moi, je l’entends respirer
fortement... "
=> tu devines le problème ? ^^

"à mon grand damne"
=> dam

Bon je vais arrêter ici la liste, ça devient long. Plusieurs relectures rigoureuses devraient éliminer le gros des "impuretés"

----------------

On sent que tu débute, on sent un style neuf, qui ne demande quà se construire. Ce n'est pas péjoratif, on a tous été (est toujours) dans ce cas. Alors bien sûr il y a des coquilles, mais pas tant que ça ; rien que des relectures puissent régler je pense. Le style est cependant un peu trop "parlé" à mon gout, mais c'est pas mal du tout pour un premier écrit !

Le personnage est attachant, même s'il agit parfois vraiment comme un con (m'enfin on sait aussi pourquoi)... On a également envie de suivre ses aventures. De même l'atmosphère est pas trop mal rendue, plutôt opressante, étouffante...

Par contre fais attention, l'espèce de pavé au milieu de la 2ème partie est carrément indigeste ; il manque d'aération et le rythme est vraiment trop haché et rapide. Et à de nombreux endroits, tu fais des phrases beaucoup trop longues avec que des virgules. Certains passages sont également trop "condensés".
Quant à la chute, elle est un peu convenue et pas vraiment très originale, mais elle fait son office.

Il y'a des expressions/tournures sympa, des passages assez intéressants, certains dénotent même une matûrité d'écriture naissante (ouais, belle figure de style) ; bref c'est encourageant, il y a du potentiel

[quote="Max"-Sors d’ici minable, avant que je ne te fasse
bouffer ton sourire d’imbécile, t’es viré, dégage de mon bureau, hors
de ma vue ou je t’arrache les boyaux."
=> C'est pas la réaction la plus crédible qui soit, à ce stade de l'échange verbal.
[/quote]

oups, phrases sorties de l'armée... un clin d'oeil en quelque sorte!!!


Sinon un grand merci Max pour ta lecture et ta critique!

Mais je t'en prie ; n'hésite pas à laisser toi aussi des critiques aux autres membres du forum. Ils apprécieront forcément (et c'est aussi un moyen pour les amener, par la suite, à lire ta propre nouvelle, qui mérite plus que 2 avis).

Par contre, une chose pendant que j'y pense, le sondage que tu propose n'est pas terrible. Il y a un modèle de sondage que tout le monde utilise ici sur ce forum, je te conseille également de l'utiliser

Merci du conseil, j'ai déjà commencé!!! pas beaucoup encore c'est sûr mais je fais ce que je peux en fonction du temps que j'ai...

Je suis assez d'accord avec Max sur ce texte : des idées et un embryon de style interessant, mais ça manque encore un peu de rigueur et de maturité. La chute est assez previsible et on s'ennuie un peu à certains passages, mais l'ambiance sympathique et qques tournures permettent de passer outre.
Ceci dit, il est vrai que ces longues phrases hachées sont indigestes et freinent plus dans la lecture qu'autre chose...

Je dirais donc : pas mal, mais à travailler (par contre, mention très bien pour ton personnage poivrot, meme s'il a tendance à etre un peu relou lorsqu'il se met à paniquer lol).

merci pour ta critique TAK, j'ai fait la fin un peu rapidement, c'est vrai, ce n'est peut-être pas une excuse... mais je tacherai de faire moins prévisible la prochaine fois!!! idées en cours...

Tant mieux, la perseverance paie tjs en ecriture !
Comptes sur moi pour venir te donner mon avis lorsque tu auras terminé ta prochaine histoire