LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 [S-F] "Encore Merci pour les croissants" par Tylert

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Tylert
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MessageSujet: [S-F] "Encore Merci pour les croissants" par Tylert   [S-F] "Encore Merci pour les croissants" par Tylert EmptyVen 7 Mai 2010 - 12:13

Salut a tous, de retour depuis une longue absence, je me permet de poster ici ma derniere nouvelle... les critiques seront les bienvenues :l)

bonne lecture!!

****************************************

« ENCORE MERCI POUR LES CROISSANTS »

Par Tylert.

C’était l’odeur qui vous frappait en premier ; il faisait bien trop sombre dans ce bouge pour que vous puissiez repérer au premier coup d’œil la couche de crasse et de poussière. Mais, une fois habitué à la pénombre, une question vous venait à l’esprit: Est-ce que cette pestilence, ce remugle digne du plus profond coin de l’enfer, venait du bar lui-même, ou bien des clients, grasses masses informes imbibées d’alcool local des les premières heures de la journée ?

Quoi qu’il en soit cela ne semblait pas gêner ces consommateurs assidus qui semblaient tous penser à autre chose, le regard tourné vers le seul client inhabituel de la pièce : Droit comme un piquet, assis à une table centrale en dessous de l’unique lumière crachotante, il mangeait avec attention un croissant rassis. Le bruit de sa vigoureuse mastication fendait le silence des habitués médusés. Pas une miette n’échappait à l’homme, qui rattrapait avec dextérité la moindre parcelle de croissant avant de l’enfourner dans sa bouche. Grand, tout en muscle, le visage carré, barré par des dents blanches étincelantes, la coupe de cheveux parfaite, il dénotait au milieu des cafards qui écumaient l’endroit.

Une fois son repas fini, il se tourna vers le barman électronique, un vieux tas de ferraille qui grinçait à chaque mouvement :

- « Encore merci pour les croissants »

Sous les regards étonnés des autres clients, l'homme récupéra sa casquette, valida son crédit-stick sur la borne de payement et se leva de table. Après un dernier coup d'œil circulaire au bar miteux, comme pour garder l'image des derniers instants de civilisation avant un voyage dans une contrée sauvage, il revêtit sa grande veste bleue barrée d'une unique ligne jaune, passa la bandoulière de sa mallette en cuir autour de son cou et emprunta le sas de sortie.

L'air extérieur était chaud. Un vent sec projetait des rafales de sables sur les murs en métal, provoquant des crissements stridents. L’homme vérifia les jauges situées dans le col de sa veste, puis la rajusta avant de s'engager dans la rue.

- « Tu ferais mieux de pas y aller mon gars », lui jeta une voix nasillarde derrière lui.

Son interlocuteur était un cul de jatte en haillons, le cul posé sur une plateforme anti-grav de fortune. Les verres fumés d’une paire de lunette de protection cachaient son regard… surement vitreux.

- « J'ai pas pu m’empêcher de t’écouter jacter, pendant que je sirotais mon ski et j’voudrais pas qu'il t'arrive malheur ».

Le cul de jatte fit une pause, attendant une réaction, mais l'homme ne bougeait pas. Solidement campé sur ses deux pieds, résistant au vent, apparemment sans ressentir les effets du sable sur son visage, il attendait que l'infirme continue de parler.

- « Je sais pas pourquoi tu cherches Mr Barnes, mais ce qu'y est sur, c'est qu'il a pas envie de te voir… ».

Pas de réaction...

- « Et quand il a pas envie de voir quelqu’un, continua t'il, il s'arrange pour que ce soit définitif, si tu vois ce que je veux dire… ».

La casquette cilla légèrement... une bourrasque un peu plus forte que les autres.

- « Je ne peux me détourner de mon objectif », répondit l'homme d'une voix froide

- « Ouais, je comprends bien, Maurice, ca te pose pas de problème que je t'appelle par ton prénom?

- « Mon nom est Deux-cent-cinquante-et-un, Maurice Deux-cent-cinquante-et-un »

- « Ok Maurice,... tu sais sur Klantu, si tu veux faires de vieux os, faut que tu prêtes l’oreille aux conseils que les vieux fous dans mon genre peuvent te donner. Moi si je suis arrivé à mon grand âge c’est que… ».

- « Seul l'accomplissement de ma mission mettra fin a tout cela », lança l’intéressé en amorçant un demi-tour, coupant net la conversation.

- « Hé ! attends ! ».

L’infirme attrapa la cheville de l’homme d’une main tremblante,

- « T’es du genre tête de pioche, monsieur Deux-cent-cinquante et un… Tu sais quand Barnes t’auras fait mettre du plomb dans la cervelle, ca te servira plus a rien ».

D’un coup sec, Maurice dégagea sa jambe.

- « Bon ok ok… vas y, vas te faire tuer, mais tu feras pas grand-chose de tes crédits la bas, surtout après ce qu’il va t’arriver. Paye-moi donc un dernier verre de ski pour me remercier de mon aide, ce sera toujours mieux que de le voir terminer dans la poche de ce truand de Barnes. J’m’en jetterais un dans le gosier à ta mémoire ! »

- « Monsieur, mon budget est limité. De plus, je suis lié par contrat à la non dégradation de la flore et la faune locale non agressive et la boisson que vous appelez Ski est hautement cancérigène »

- « C’est moi que tu traites de faune locale, espèce de touriste à la noix ? » répliqua le cul de jatte haineux. « Ceux qui ne boivent pas de Ski deviennent fou d’ennui ici, et puis il faut bien mourir de quelque chose hein ? je préfère crever le sourire aux lèvres plutôt que de bosser comme un con dans une des mines de diamants de la région, quitte à me saloper le foie avec ce bon vieux ski »

- « Je n’ai aucune autorité pour vous empêcher de nuire à votre santé »

- « Ouais, mais ca doit pas t’empêcher de me payer un coup à boire !! »

- « Négatif, le code déontologique du SPI m’empêche de dilapider inutilement les deniers de ma société »

- « C’est ca !! » jeta haineusement le cul de jatte « Va te faire foutre mon pote, toi et ton SPI de mes deux !! Barnes te descendra et ca nous fera une belle jambe à tous les deux!! »

L’infirme cracha aux pieds de l’homme et reparti en sens inverse direction le bar, dans un déplacement d’air provoqué par la plateforme Anti-grav.

D’un geste sur, Maurice Deux-cent-cinquante et un sortit un mouchoir de sa poche et essuya rapidement ses chaussures. D’un pas vigoureux et régulier, il commença son voyage, traversant la rue. Si les indications du barman étaient justes, il trouverait Barnes en plein milieu du désert profond, au pied du pic Tapamoë.

* * *

Midi pile, relativement au cycle du soleil de Klantu. Le vent, qui faisait rage il y a quelques heures, avait laissé place à un ciel d’azur au milieu duquel l’énorme astre jaune dardait des rayons meurtriers. Chaleur écrasante, éblouissement, insolation, coups de soleil voir déshydratation, c’était la le lot commun de ce qui vous attendait si vous osiez vous aventurer dans le désert à cette heure de la journée par un temps pareil.

La faune de Klantu s’était efficacement adaptée aux températures extrêmes du désert en pleine journée. Pourtant aucune créature n’était visible à cette heure où n’importe quel lézard ou assimilé finirait carbonisé telle une saucisse oubliée sur un barbecue.

Aucune ? Peut être pas : Une silhouette solitaire fendait l’horizon, elle restait encore floue dans les volutes de chaleur mais ne semblait aucunement gênée par la température.

Maurice Deux-cent-cinquante-et-un n’était pas une créature indigène, et pourtant il ne suait pas. La casquette visée sur la tète et le blouson fermé jusqu’au dernier bouton, on avait chaud rien qu’à le regarder. Il marchait droit devant lui, le cap fixé sur le pic Tapamoë. Il savait pouvoir trouver Barnes à cet endroit.

Depuis quelques minutes, il avait remarqué un panache de poussière, surement provoquée par un véhicule, roulant à grande vitesse. Le panache, enfin, le véhicule, avançait parallèlement à lui, à quelques kilomètres de distance, mais semblait se rapprocher avec le temps. Au milieu du maelstrom de poussière, Maurice pouvait apercevoir les formes régulières d’un archaïque utilitaire blanc à coussin d’air. Ce dernier fini par infléchir sa course et se diriger droit vers Maurice, avant de s’arrêter a son niveau.

De prêt, l’utilitaire révélait sa vraie nature : Une camionnette réfrigérante de boulangerie. Le logo sur le coté vantait les mérites des meilleur croissants de la galaxie, fabriqués dans un bled inconnu, ici, sur Klantu. Néanmoins, ce furent les traces d’impacts d’armes à laser sur le capot et les traces de sang sur la portière passager qui retinrent d’avantage l’attention de Maurice.

- « He ! On dirait bien que le vieux D’Jones avait raison, Tom. Regarde-moi cet énergumène ! »

Accoudé à la fenêtre, coté passager, l’homme qui venait de parler portait un regard amusé sur Maurice. Le spectacle n’était pas des plus sympathiques : Une trogne tordue, un sourire carié et une barbe de trois jours, mais surtout le canon d’une arme automatique au premier plan.

- « Mais c’est qu’il est propre comme un sous neuf notre ami », lança le dénommé Tom. Il avait fait le tour de la camionnette et brandissait lui aussi un fusil laser, pointé agressivement vers Maurice. « Ce serait dommage de faire des trous dans ton beau blouson. Zack descend de la et vient m’aider, on va mettre monsieur au frais »

Zack ouvrit la portière et vint se placer a coté de Tom. De loin, on aurait pu les prendre pour 2 frères jumeaux. Les cicatrices et autres déformations de leurs visages les rendaient tout les deux aussi moches l’un que l’autre. Sans parler de la couche de crasse, qui semblait être un élément essentiel de la mode sur Klantu.

- « Je souhaiterais rencontrer monsieur Barnes » Lança Maurice alors que les deux pirates du désert s’approchait de lui prudemment.

- « T’inquiète pas mon vieux, on est deux bons génies, et si t’es gentil, on exhaussera tes souhaits. »

Maurice ne montra aucune émotion à l’écoute de ces dernières paroles, et pas plus quand les portes arrières de la camionnette réfrigérante s’ouvrirent sur des dizaines de plateaux couverts de croissant frais.


* * *



- « Et tu dis qu’il s’est laissé tranquillement enfermé dans la fourgonnette ? »

- « Ouais, m’sieur Barnes, il pouvait rien faire d’autre sinon on le trouait sur place »

- « La chaleur du désert rend les gens complètement fous » dit-il, légèrement agacé, à l’idée de devoir marcher.

Anahol Junior Barnes mit en route ses deux cents kilos de graisse avec lenteur. Malgré la ventilation et le système de climatisation fraichement installés dans sa base du pic Tapamöe, il était constamment essoufflé. Trop de petits plaisirs, à l’image de ce qui l’attendait dans la fraicheur du compartiment réfrigéré de la camionnette. Les quelques mètres qu’il eu à parcourir finirent de l’énerver.

Ses hommes de main, une trentaine des pires déchets de la galaxie, se placèrent en arc de cercle autour de l’utilitaire blanc, les armes pointées sur la double porte. Il fit signe à Zack de l’ouvrir.

Dans un chuintement étouffé, la porte s’ouvrit, laissant échapper la vapeur caractéristique de la rencontre entre deux masses d’air de températures opposées.

Maurice était assis entre les plateaux de croissants, figé, comme pris sur le fait, un croissant entamé dans la Main et plusieurs plateaux vides – mais aucunes traces de miettes – étalés devant lui.

Les pirates, suspectant une de ses fameuses crises de colère, se tournèrent vers leur chef. Son visage avait tourné au rouge, et après quelques secondes d’étonnement, il éclata :

- « Espèce de petit enfoiré, éructa Barnes en gesticulant. J’espère que tu as une bonne raison d’être la sinon tu vas regretter d’avoir mangé mon petit déjeuner !! »

Sans une parole, Maurice dirigea ses mains vers sa mallette en cuir, posée a ses cotés. Les armes se dressèrent et les regards se firent plus anxieux quand il fit mine de l’ouvrir.

- « Monsieur Barnes, je vais vous remettre un pli holo de la part de madame Cecilia Barlow Veuve de Anahol Barnes. Le service Postal Intergalactique est heureux d’avoir pu acheminer encore une fois un pli à son client. Nous espérons que vous serez satisfait du service »

- « Un putain d’androïde postal qui m’apporte un pli de ma maman !! »

La colère avait disparu des traits de Barnes aussi vite qu’elle était apparue, et c’est tranquillement qu’il regarda Maurice ouvrir la mallette et en sortir une boite rectangulaire noire ornée d’un seul petit bouton, qu’il enclencha. La boite s’éleva de quelques centimètres au dessus de la main de Maurice, et une trappe s’ouvrit, découvrant l’œil d’un projecteur holo qui se mit en marche immédiatement.

Apparut alors l’image d’une vielle dame dans une pièce toute simple, lambrissée de bois avec une unique fenêtre et une chaise pour tout mobilier. La scène était figée. Barnes laissa échapper un petit jappement qui fit sursauter tous ses acolytes quand il reconnut la femme qui l’avait mis au monde. L’image se mit en mouvement. La petite dame semblait trifouiller quelque chose sur l’enregistreur, puis le son vint :

- « … de machine à la noix. Ils savent plus quoi inventer de nos jours pour embêter les gens de mon âge. Ah le voyant est vert, ca doit marcher maintenant. »

Elle s’assit sur la chaise, et remis en place sa coiffure avant de se remettre à parler.

- « Mon petit, ca fait tellement longtemps que je n’ai pas pu tenir ta bouille de crapule entre mes mains que je ne sais même pas si tu reconnaitrais ta vielle mère. Tu te souviens encore de moi ? Bien, on se reverra surement bientôt. Je viens de fausser compagnie à cette bande d’imbécile de flics qui croyaient pouvoir tenir la femme du plus grand truand de l’univers connu derrière les barreaux. Oui je sais, j’ai mis 25 ans à sortir, Mais une Barnes ne peut … mais qu’est ce… »

La fenêtre venait d’exploser, brisée par un objet sphérique qui finit sa course entre les jambes de la petite vieille. Un sifflement aigu résonna, avant que la sphère métallique ne laisse échapper un gaz blanc. Avant de s’affaler sur le parquet, la mère Barnes eu le temps de lancer un dernier « bande de salopards ». Déjà un policier traversait la fenêtre, suivi de prés par deux autres. Leurs armures cybernétiques et leurs casques intégraux, les protégeaient du gaz. Le premier s’approcha doucement du corps allongé sur le sol, puis avisant la caméra holo, fit un signe à un de ses collègues qui s’empressa d’éteindre l’appareil.

L’image holo se figea sur le masque du policier. Le silence aurait pu être total, si ce n’était les pleurs de Barnes.

- « Monsieur le Service postal intergalactique vous accompagne dans ces moments douloureux, déclama solennellement Maurice. Nous espérons sincèrement que Madame votre mère est en bonne santé et en lieu sur »

L’androïde fit une pause, dévisageant l’ensemble des clients et Barnes qui continuait a pleurnicher.

- « Néanmoins, continua t’il d’un air plus joyeux, les frais de transport de ce pli intergalactique n’ont pas entièrement été réglés par madame Cecilia Barlow Veuve de Anahol Barnes. L’article B-764 du code du SPI nous donne le droit de réclamer le restant du au destinataire du pli. Je vous demanderais donc de me fournir la somme de 1251 crédits. Payable en monnaie virtuelle ou en valeur marchande au cours établit par le SPI »

Maurice arborait maintenant un large sourire, ses dents blanches étincelantes sous les néons de la base du pic Tapamöe.

Barnes releva la tête, son visage était rouge écarlate ; il semblait sur le point d’exploser.

- « Descendez moi ce petit enfoiré !! hurla-t-il »

Les armes automatiques se levèrent encore une fois….

* * *

Le vieux D’Jones était content. Un des mineurs lui avait refilé un crédit stick presque vide, mais qui contenait assez de crédits pour s’acheter un cou à boire. Il regardait son trésor avec avidité, le serrant dans ses vieilles mains crochues, quand le ciel se mit à luire d’un blanc éblouissant. Il fut rapidement suivi par le son d’une explosion immense et un souffle d’air chaud qui renversa la plateforme anti-grav du vieux cul de jatte. Surpris, il laissa tomber le crédit stick sur une grille d’égout. Ce dernier disparut entre deux barreaux, disparaissant rapidement dans le noir.

- « Chienne de vie, maugréa t’il ».

* * *

- Extrait du code du Service Postal Intergalactique :

« Suite à l’aval du tribunal intergalactique de l’ère proto-humaine et de la cour négationniste de Razzet, Notre nouvel androïde facteur, modèle Maurice, pourra, si il est avéré que les personnes et les biens situés dans un rayon de moins de 5 kilomètres sont, pour les premiers, à l’origine d’actions pouvant entrainer la destruction partielle ou totale de l’androïde, et pour les seconds, propriété des premiers, enclencher la fusion de la pile atomique qui fait office de source d’énergie. Le SPI est en droit de réclamer les frais de construction du modèle Maurice aux survivants ou, à défaut, aux héritiers et ayant droits »


* * *

C’était l’odeur qui vous frappait en premier. Quand on rentrait dans ce restaurant, le mélange subtil et raffiné des plus exquis parfums de l’univers vous emmenait directement en voyage aux confins de la galaxie. La nourriture exceptionnelle qui vous était servie ici méritait que l’on déguste avec patience et respect chaque bouchée. C’est ce que pensaient tous les clients du restaurant : Des aristocrates et notables locaux, des stars de la polyvision, etc.

Tous ? Peut être pas. L’homme finissait un croissant frais, exporté directement de la vielle terre, maintenu en stase pendant le long voyage par un processus fragile de cryogénisation. D’une magistrale dernière bouchée, il avala goulument ce qui restait de la viennoiserie, horrifiant au passage les quelques clients qui osaient encore le regarder.

- « Désirez-vous encore quelque chose monsieur Deux cent cinquante deux ? » lui lança le serveur, d’un ton agacé mais servile.

L’homme rajusta sa casquette, enfila sa veste bleue barrée de son unique rayure jaune et se tourna vers le serveur, lui offrant le plus beau sourire dont il était capable.

- « Non, et encore merci pour les croissants »


Dernière édition par Tylert le Ven 7 Mai 2010 - 13:55, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: [S-F] "Encore Merci pour les croissants" par Tylert   [S-F] "Encore Merci pour les croissants" par Tylert EmptyVen 7 Mai 2010 - 12:27

Pense à tes éventuels lecteurs, un texte écrit avec une taille aussi petite, et de couleur fantaisiste, ça donne vraiment pas envie, surtout sur un écran d'ordi.
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MessageSujet: Re: [S-F] "Encore Merci pour les croissants" par Tylert   [S-F] "Encore Merci pour les croissants" par Tylert EmptyVen 7 Mai 2010 - 13:07

J'ai fait des modifications mineures. Bon, je me bats un peu avec le code pour que tout soit bien, mais la c'est deja plus lisible!!
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maerlyn
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MessageSujet: Re: [S-F] "Encore Merci pour les croissants" par Tylert   [S-F] "Encore Merci pour les croissants" par Tylert EmptyVen 7 Mai 2010 - 16:27

Yep, c'est mieux.
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MessageSujet: Re: [S-F] "Encore Merci pour les croissants" par Tylert   [S-F] "Encore Merci pour les croissants" par Tylert EmptySam 5 Juin 2010 - 3:52

Sympathique petite histoire, qui si elle ne casse pas vraiment de briques, se lit néanmoins avec un certain plaisir. De la SF sympa et "rigolote" comme j'aime, même si le scénario aurait pu être un peu plus poussé en ce qui me concerne.
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MessageSujet: Re: [S-F] "Encore Merci pour les croissants" par Tylert   [S-F] "Encore Merci pour les croissants" par Tylert EmptyJeu 12 Aoû 2010 - 6:24

Ton texte est bien construit, et la chute est plutôt inattendue.

Un bon extrait de western intergalactique...
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MessageSujet: Re: [S-F] "Encore Merci pour les croissants" par Tylert   [S-F] "Encore Merci pour les croissants" par Tylert Empty

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