LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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LE MANOIR DU FANTASTIQUE

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 Là où sont les rêves

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MessageSujet: Là où sont les rêves   Là où sont les rêves EmptySam 14 Aoû 2010 - 8:26

Voici une petite nouvelle que j'avais commencée il y a quelques années et que je viens tout juste de terminer. Bonne lecture à tous, et j'attends vos commentaires avec impatience.

Là où sont les rêves. (version corrigée)

C'était dans les années quatre vingt dix, le 12 octobre 1992, j'écrivais un essai sur les rêves. Je m'en étais procuré par le journal pour lequel je travaillais, et maintenant, il m'était impossible de me sortir de cette montagne de papiers. Longtemps, j'avais cherché une idée, un angle de vision sous lequel j'aurais pu entrevoir un quelconque éclairage sur toutes ces rêveries.

Je m'interrogeais encore, et n'espérais plus aboutir à un résultat que par un hasard extraordinaire, quand vraiment à bout de mes réflexions, je me rendais compte que je pourrais encore y passer les mille prochaines années et ne rien en tirer de bien neuf. Alors, je me résignais à une conduite plus sensée que de fouiller sans fin tous ces rêves annotés. Je décidais de me bouger enfin et de rencontrer des personnes dont c'était le métier de se colleter avec les rêves au quotidien.

Je devais donc trouver quelqu'un s'y connaissant en rêves, et c'est par le plus grand des hasards que cela m'arrivait. Je m'étais donc décidé à rencontrer de nombreux psychiatres et autres psychologues, ces nouveaux prêtres des temps modernes à qui l'on prêtait la vertu d'avoir un jugement éclairé sur les complexités de l'esprit. Mais ces nombreux rendez-vous ne portèrent pas leurs fruits, et c'est découragé que je m'apprêtais à abandonner ma quête. Quand la providence, qui devait veiller sur moi me mit en face de celui qui allait m'éclairer en la personne d'un vieux médecin qui avait travaillé de connivence sur des projets gouvernementaux liés à la santé, très proches de mon sujet préféré du moment. Mais, commençons par le commencement, après ma phase de découragement, je m'étais mis en pause et passais le plus clair de mon temps à écumer les bars pour ressasser ma mélancolie, quand un beau soir, je rencontrais le vieux médecin qui vint sans façon s'assoir à ma table et se présenta sous le nom de Pascal. Bien que je me rende vite compte qu'il me mentait certainement, j'étais tout à mon ennui, et je me résignai à l'écouter simplement pour passer le temps. Il me dit d'abord, qu'il était au courant de mes recherches par l'intermédiaire de l'annonce que j'avais faite dans le journal où je travaillait, annonce dans laquelle je demandais aux lecteurs de m'envoyer des descriptions de leurs rêves dans le but d'avoir de la matière pour rédiger mon essai. Il me dit ensuite qu'il avait trouvé ma photo au dos d'un recueil de nouvelles que j'avais publié dans un temps qui me paraissait maintenant si lointain. Bref, il me dit qu'il possédait sans doute les réponses à mes questions et qu'en gage de bonne volonté, il me remit un document qu'il avait préparé à mon intention. En disant cela, il me tendit une liasse de papiers agrafés et dactylographiés que je prenais en le regardant d'un air dubitatif.

Quelle ne fut pas ma surprise en parcourant le document de voir qu'il était si proche des questions que je me posais, en effet, ce document regroupais entre autre, un discours d'une personne appelée Nathaniel Hawe, un certain président d'une sorte d'université secrète d'onirologie. Je me souviens que je levais alors les yeux pour l'interroger du regard et qu'il me dit :
- Continuez, lisez donc la suite, je crois que cela vous intéressera au plus haut point, et j'en ai d'autres si vous voulez.
Je m'étais toujours dit que quand la chance se présentait, il fallait la saisir et ne plus la lâcher, je parcourais donc d'un œil avide la suite des quelques feuillets qu'il venait de me remettre. Et là, je découvrais des comptes rendus d'expériences sur des volontaires, expériences qui consistaient à montrer de nombreuses images à ces volontaires et à les laisser s'endormir, pour rédiger ensuite les résultats de leurs rêveries. La suite parlait d'une machine qui serait capable de reconnaître ces images et de permettre aux scientifiques qui travaillaient sur le projet d'étudier le pourquoi et le comment des rêves. Comme je relevais la tête vers mon interlocuteur, une foule de questions s'y bousculant, il me prit de cours en m'affirmant qu'il savait que cela m'intéresserait et me renouvela sa proposition de me fournir d'autres documents en me promettant que des explications viendraient plus tard. Et, sur ce il me déclara que nous devions nous revoir, me fixa un autre rendez-vous et me dit au revoir sans plus de cérémonie.

" ... En tout cas, peut-être que les rêves ne sont que des mensonges de l'esprit, ne voulant pas nous dévoiler la vérité brute, le songe essayant de nous expliquer quelque chose, chacun y trouvera son compte, ... Je vous remercies Mesdames et Messieurs d'avoir bien voulu m'écouter jusqu'ici, et je ne peux qu'ajouter que je ne souhaite que la réussite de notre entreprise courageuse dans laquelle nous avons tous embarqué. " Ainsi s'achevait le discours d'ouverture que venait de déclamer le professeur Nathaniel Hawe à l'occasion de l'ouverture du nouveau centre de recherche onirique, ouverture qui eut lieu en présence de nombreux scientifiques conviés de l'étranger et qui avaient tous le point commun d'avoir écrit au moins un ouvrage sur le sujet de l'onirologie. Et ce sont ces mots qui résonnaient dans mon esprit quand le soir, chez moi, j'essayais de faire le point sur cette étrange journée que je venais de passer. Journée qui m'avait permis la rencontre du dénommé Pascal qui s'était présenté à moi comme un médecin à la retraite, qui avait déclaré me connaître et m'avais remis ce fameux document où se trouvaient le discours d'ouverture et de nombreux résultats d'expériences que j'allais passer la nuit à décortiquer.

Une semaine se passait donc avant que je ne rencontre de nouveau mon nouvel ami le médecin, et que celui-ci ne m'explique au cours d'une discussion fleuve, comment et pourquoi avait été créé le centre d'onirologie qui fit appel à lui. Centre qui compta dans ces équipes de nombreux médecins, psychiatres, neurologues, professeurs de méditation et même des religieux qui tous avaient étés appelés sous le sceau du secret gouvernemental dans ce splendide building de quarante étages en bordure de centre ville, équipé d'ordinateurs performants et d'appareillages sophistiqués dont une énorme machine électroencéphalographique couplée au réseau informatique et servant à l'analyse et au séquençage des rêves des volontaires qui furent invités à y séjourner.

Après ces premières études, les scientifiques arrivèrent donc à classer les différents types de rêves et à en recouper les résultats sous la forme de nombreuses études statistiques, en relation avec les précédentes expériences similaires déjà recensées de par le monde et disponibles dans la bibliothèque du centre.

Les premiers résultats intéressants arrivèrent peu après, et ce plus vite que les chercheurs étaient en droit de l'espérer avec la création d'une machine des plus efficaces propre à explorer les rêves. Cette machine construite avec une méthode des plus simples et cependant très astucieuse, était la première machine de ce type jamais créée et répondait au doux nom de machine ECHO - ce qui est un acronyme d'Enregistreur Comparateur Harmonique Onirique -. La nouveauté avec cet équipement était qu'il permettait l'étude des trois étapes de la rêverie, c'est à dire, la phase d'absorption pendant laquelle les chercheurs montraient au sujet de nombreuses images, qui était suivie d'une phase de cogitation pendant laquelle le sujet recherchait le sommeil et retournait dans sa tête les images qui lui avait été montrées précédemment, et finalement la phase de rêve proprement dite qui ne tardait pas à venir une fois que le sujet avait trouvé le sommeil.

Les documents produits par le centre étaient de trois types principalement, premièrement, le compte-rendu proprement dit qui était rédigé par le sujet une fois qu'il se réveillait, deuxièmement, une analyse réalisée par la machine qui mettait en relation les différents stimuli qui avaient provoqué ce rêve et la fréquence à laquelle la machine les détectait et troisièmement une analyse de l'expérience réalisée par les scientifiques et assistants qui travaillaient sur le projet.

- Et il y en eu beaucoup de ces comptes rendus ? Interrompais-je mon ami le médecin.
- Oh, il y en eu des milliers, si l'on considère qu'un volontaire pouvait avoir de deux cents à trois cents rêves au cours de son séjour dans le centre, et qu'il y eu plus de cinq mille volontaires, je peux vous dire en tout cas que deux étages du centre étaient réservés au stockage de ces données. Mais laissez-moi donc continuer.

Voyant donc les résultats probants obtenus, qui mettaient bien en relation les stimuli d'avant le rêve et ce que l'on pouvait observer pendant, les scientifiques arrivèrent à prouver de manière claire et sans équivoque l'interaction qui avait lieu, la façon dont on pouvait l'utiliser à l'avenir et finalement le rôle du rêve dans le tri des informations reçues dans la journée par le commun des mortels.

- Vous dites "utiliser" à propos des rêves et des stimuli, vous pensez donc que le but de ces expériences était de provoquer des rêves ?
- Mais c'est exactement de cela dont il est question, mais d'abord, il faut que je vous en dise plus sur les premiers commanditaires de ce projet qui étaient bien entendu des membres d'une organisation gouvernementale parallèle au gouvernement lui-même.

Eh oui, comme tous les agents gouvernementaux, ils étaient intéressés par tout ce qui pouvait leur assurer un avantage et ce bien que nous soyons en temps de paix, ils aimaient à penser que l'annonce de la découverte de nouvelles armes ou de la possibilité d'en créer pouvait avoir des effets dissuasifs et bénéfiques pour le pays. On était donc bien loin des intentions affichées du centre qui prétendait obtenir des résultats d'ordre médical, applicables directement pour le traitement de nombreuses maladies psychiatriques par exemple. C'est aussi parce que seul le gouvernement avait des budgets assez important - à part l'armée - pour ce genre de projets, et, je vous l'avoue, la possibilité de pouvoir contrôler les rêves ou du moins de pouvoir en induire à nos ennemis ou encore la possibilité de provoquer l'incapacité de leurs dirigeants à les gouverner pourrait servir à démoraliser l'ennemi et même pensaient-ils à entrainer des désertions et même une déroute avant que les premiers combats aient eu lieu.

- Mais vous parlez d'ennemis et de combats, nous sommes en paix en ce moment, non ?
- Oui, mais votre question touche bien là le fond du problème, bien que le centre ait été déclaré comme un organisme gouvernemental, nous n'étions pas dupes, il suffisait d'ailleurs d'avoir vu le nombre plus important de gradés que de civils lors de l'inauguration du centre pour se rendre compte que c'était bien l'armée qui en sous main tirait les ficelles du projet.

Mais pour l'instant, je vais finir de vous raconter ce qui se passa au cours des dix premières années de fonctionnement du centre. Sans apporter de réelles nouvelles connaissances sur les rêves, ces dix années d'expérience venaient au moins confirmer les anciennes théories et leur donner des bases solides dues à l'utilisation de la machine ECHO, machine par ailleurs totalement inoffensive et qui devint de plus en plus précise et perfectionnée au fil des ans. Elle était par exemple capable de séquencer des rêves de plusieurs minutes et d'y retrouver les traces et les échos des stimuli qui avaient permis de les engendré. Dans leur jargon, les scientifiques appelèrent cet effet "résonnance" du rêve, ce qui revenait à dire que plus l'on vous montrait d'événements et de situations ou autre pour "produire" du rêve, plus le rêve devenait complexe et donc "résonnait" et augmentait en durée (tout en restant en général inférieur à une minute) et en complexité (nombre d'images mentales traitées). par exemple, le rêve de l'arbre est souvent cité pour comprendre à quel point notre expérience et notre capacité à interpréter entre en jeu dans le mécanisme de cette réaction étudiée, le rêve :

Si l'on montre un arbre au sujet, puis qu'il s'endort, le rêve associé va faire appel à tout ce que son cerveau compte d'arbres, c'est-à-dire littéralement à une multitude d'arbres, voire même une multitude de forêts si le sujet a l'habitude des ballades dans les bois... Cet exemple est même devenu tellement commun, qu'il fait maintenant partie du test de rêve basique qui sert à la calibration et à la configuration de la machine ECHO.

Ceci étant facilement compréhensible pour tous et le fruit d'un principe suivi le plus simplement du monde, pris quand même un certain temps dans la réalité (six ans) à être démontré, ce qui prouve bien que les idées les plus simples à formuler ne sont pas forcément les plus simples à vérifier, mais, parlez de cela à n'importe quel scientifique et, il ne pourra que vous le confirmer. Bref, le rêve n'était plus simplement une suite d'images sans queue ni tête, mais devenait une réaction, presque comme une réaction chimique que l'on pouvait étudier de différentes façons. Ainsi tout ceci mit bien en évidence la vraie nature du rêve, qui devenait un corollaire du tri nécessaire des informations que le sujet recevait pendant la journée, tri qui n'était dans les faits, qu'une histoire de transfert de données entre les trois types de mémoires que comportait le cerveau : mémoire à court terme, à moyen terme et à long terme. Mais je vous laisse à ce sujet consulter n'importe quel livre sur les sciences cognitives si vous voulez approfondir.

Pour ma part, je me bornerait à vous dire (il est exalté maintenant, ses yeux se sont mit à briller) que je ne saurais pas vous décrire l'enthousiasme avec lequel ces expériences étaient menées, tout le monde au centre se rendait bien compte que nous approchions de quelque chose de fondamental, à savoir le fonctionnement et l'existence même de l'âme humaine, et tout cela sans quasiment aucun danger, car la machinerie se bornait à enregistrer et à observer. De plus, toutes ces expériences avant de pouvoir être pratiquées réellement sur des sujets volontaires avaient été testées sur les scientifiques eux mêmes, ce qui était voulu et avancé comme un gage de bonne volonté et une garantie de sécurité pour les futurs sujets d'expérience.

Et, c'est donc au terme des dix premières années d'expérience, lors desquelles eu lieu la finalisation de la machine ECHO permettant la visualisation de la mémoire par les images, que la soixantaine d'assistants - dont je faisait partie - et la trentaine de scientifique aient testés plus de cinq mille volontaires sélectionnés parmi plus de soixante mille au départ, que le centre se soit doté d'un stock d'images d'archives et de descriptions de rêves que se développa le nouveau modèle d'images fractales de la mémoire. Ce qui est pour moi, d'ailleurs laissez moi vous le dire une simple tentative d'esbroufe, et c'est d'ailleurs à partir de ce moment que les choses commencèrent à dégénérer...

- Mais tous ces résultats sont passionnants...
- oui, ça l'était réellement, je peux vous le dire.
- Mais alors que c'est-il passé au bout de ces dix ans ?

Eh bien, les crédits furent reconduits assez facilement, l'ampleur de l'avancé en termes de connaissances étant suffisamment important pour que les commanditaires du projet y trouvent de réelles satisfactions. C'est ce qui se passa ensuite qui fut moins bon et commença à semer la discorde dans les rangs des chercheurs...

- Vous voulez dire qu'il y eut encore de nouvelles découvertes ?

Dans un sens oui, mais, ce ne fut pas celles que tout le monde attendait, cela commença d'abord par le grand inventaire, qui eut lieu au terme des dix ans. Mais laissez-moi donc vous montrer un des rêves qui mit le feu aux poudres, si je puis dire. Et il me tendit une nouvelle feuille :

Le rêve de Monsieur X : Je me promenais parmi les chemins, les poings serrés dans mes poches trouées, goûtant au passage aux fruits d'arbres qui pendaient à ma portée. Une douce musique régnait en ces bois et j'étais bercé par sa mélodie, marchant d'un pas alerte sur le sentier large et ombragé. Les oiseaux n'étaient pas en reste et leurs cris entremêlés composaient de complexes harmonies toutes les plus enivrantes les unes que les autres. Un orchestre classique vraisemblablement, jouait dans le lointain, ajoutant ses notes à celles des oiseaux, et le tout formait un ensemble si musical et si agréable à l'oreille que j'en étais subjugué. Ainsi poursuivant mon chemin, j'arrivais à une clairière qui me parut d'abord petite et s'agrandit au fur et à mesure que j'y pénétrais, de nombreux anges y étaient assemblés tenant pour la plupart un bouquet de fleurs des prés ou un instrument de musique des plus classique. Les anges ne me prêtaient aucune attention et certains s'envolaient vers les cieux tandis que d'autres arrivaient. C’est alors que je levais les yeux vers le ciel et que j'y vis ce qui me réveilla, parmi le ballet des anges montants et descendants, on pouvait lire dans le ciel inscrit en lettres de feu, la phrase suivante : Fin de l'histoire, tous les voyageurs sont priés de redescendre...

- Mais je ne vois pas en quoi ce que ce simple rêve a quelque chose de choquant ?
- C'est sans doute parce que vous n'êtes pas au fait des dernières théories sur le cerveau, que je m'explique, il a été couramment constaté ...

Constaté que pendant le sommeil, les zones du cerveau responsables du langage et de l'écrit étaient endormies et que l'on ne pouvait donc pas rêver d'écriture. et c'est ce simple rêve qui divisa en deux parties les scientifiques, les pour et les contre. Les pour y voyaient la possibilité nouvelle d'un nouveau type de rêve à étudier sans attendre, et les contre pensaient que ce rêve n'était qu'une simple affabulation et devait être écarté du projet séance tenante. Et c'est finalement ce qui se passa, au terme d'une réunion des plus agitées, un vote eu lieu et les contre l'emportèrent, et ainsi fut créé le bureau D.

- D pour douteux, c'est ainsi qu'ils classèrent tous ces rêves qui comportaient de l'écrit, et trois scientifiques et deux assistants furent quand même chargés de les étudier, on ne savait jamais, après que l'on ait retrouvé au terme de l'inventaire deux pleines armoires de ces rêves "douteux".
- Comment avaient-ils pu passer inaperçus auparavant ?
- Eh bien, ces expériences avaient étés encadrées par des assistants pendants que les scientifiques étaient occupés à la nouvelle théorie d'images fractales de la mémoire.

Ce qui fit que ce nouveau bureau occupa la plupart de mon temps, et que je ne participais plus aux expériences que de manière sporadique. Bien sur ceux qui étaient à l'origine de ce projet, et je vous parle bien encore une fois de militaires, se flattaient de leur intelligence et de leur imagination, et avaient un tas d'idées de ce type, et s'ils avaient eu vent du bureau D, et de son contenu, ils en auraient aussitôt demandé la classification secret défense. Car la possibilité de rêves comportant des éléments écrits pouvait intéresser de nombreuses personnes et ce au plus haut point. en particulier comme on peut s'y attendre, des experts en propagande et des agents de renseignement pour des raisons qui ne sont pas très difficiles à imaginer. Mais le hasard qui avait voulu que ces rêves aient eu lieu pendant que des assistants encadraient les expériences, sauva pour un moment le centre de ce classement secret défense.

Bien sûr nous étions relativement libres de nos expériences, mais tous, nous savions plus ou moins que les militaires gardaient un œil sur le projet, et qu'il y avait certainement des assistants et même des scientifiques qui devaient avoir un deuxième rôle en plus de la recherche, celui d'effectuer des comptes rendus réguliers sur la bonne marche du projet, et ce directement à l'attention des hauts gradés qui avaient commandité le projet. Ainsi, l'armée finirait bien un jour ou l'autre par s'apercevoir de ce que le hasard lui avait caché.

Et c'est ainsi qu'un beau jour, dans la onzième année du centre, ce qui arriva, je me le rappelle bien au cours de l'année 1985, je fus contacté et ce d'une manière des plus discrètes qui soit. Le soir alors que je m'apprêtais à fermer mon bureau, je me retrouvais nez à nez, ou plutôt nez à poignée avec une mallette au contenu des plus alléchant, assortie d'un petit mot sur lequel on pouvait lire : "Si cet objet vous intéresse, prenez le donc et laissez nous à la place, les codes d'accès de la salle contenant les études sur les dossiers D, de toute façon, nous les aurons d'une manière ou d'une autre, alors, nous ne saurions que trop vous conseiller d'accepter." Et ce n'était pas signé, mais à ce moment là, il ne m'était pas difficile de me rendre compte que c'était tout le centre qui tirait à sa fin. L'intervention de ceux qui avaient commandité et financé le projet, ne pouvait signifier qu'une chose, il deviendrait difficile de pouvoir faire confiance à qui que ce soit à partir de ce moment.

- Et c'est ainsi que je pris la mallette, et remis les codes à sa place, après les avoir notés sur une simple feuille de papier. Inutile de vous dire que je m'assurais par la même une confortable retraite, bien plus que tout ce qu'aurait pu m'offrir mon salaire d'assistant.

Et, semblant répondre à la question que j'avais sur le bout des lèvres, mais que je n'osais formuler, il n'y avait pratiquement aucun doute, c'était l'armée qui était dans le coup. Peu après, continua-t-il, le centre fermait ses portes suite à la suppression des crédits, et l'immeuble fut alors converti en zone commerciale et en location de bureaux pour hommes d'affaires. Les scientifiques divers, retrouvèrent le chemin de leur pays, et plus personne n'entendit jamais parler du centre de recherche onirique. Peut-être avait-il ouvert une deuxième fois ses portes sous le sceau du secret en un autre endroit, c'était même quasiment sûr.

En tout cas ce qui est sûr, c'est que moi qui vous raconte cette histoire telle qu'elle me fut contée par cet homme qui prétendait me connaître et s'appeler Pascal. Moi, je crois bien que ce centre a existé et si je vous en parle maintenant, c'est bien pour que toutes ces fabuleuses découvertes ne disparaissent pas dans le néant des recherches perdues ni dans les dossiers top secret d'un quelconque bureau militaire. Mais maintenant que tout cela est rédigé, je me rends bien compte que je suis peut-être allé un peu trop loin. J'ai l'impression que l'on me suit depuis quelques jours, et mon ami le médecin qui m'avais promis de nouveaux documents n'est pas venu à notre troisième rendez-vous. C'est pourquoi je vais poster ceci le plus vite possible et advienne que pourra.

Ce texte a été publié tel que nous l'avons reçu sans en changer un mot, tel qu'il nous a été envoyé, signé du simple prénom d'Oswald, le prénom d'un célèbre nouvelliste dont nous sommes sans nouvelles depuis des mois.


Dernière édition par Pikachu le Dim 22 Aoû 2010 - 15:39, édité 1 fois (Raison : correction)
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Didier Fédou
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MessageSujet: Re: Là où sont les rêves   Là où sont les rêves EmptyDim 15 Aoû 2010 - 5:26

Salut.
Il manque un truc : si lire ou ecrire en rêve est la découverte du siècle, il afudrait insister un peu plus là-dessus, sur l'importance de la découverte et les applications possibles.

Ensuite, si vraiment tu tiens à coller la cuisine gouvernementale, les complots, les secrets et tout ça, vas-y à fond. J'en ai rien à foutre que le personnage du début ressasse sa mélancolie au bistrot (mélancolie ? Tant que ça ?), mais ça m'interressera qu'il soit surveillé, espionné, qu'il y ait des gars louches autour de lui depuis qu'il s'interesse au sujet. Ouais, ça sera un gros cliché Wink mais j'aime bien les clichés.

Pour finir, je ne sais jamais trop qui c'est qui cause. L'histoire commence avec le narrateur, ensuite l'autre gars fait de longs monologues, et on finit sur la petite phrase Ce texte a été publié tel que nous l'avons reçu sans en changer un mot, tel qu'il nous a été envoyé. Mais justement, qui sommes-nous ? Je devine ton intention, mais ce n'est pas clair.

Bref, c'est bien écrit, mais il a juste manqué le petit frisson de découvrir des trucs qu'on ne devrait pas.
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MessageSujet: Re: Là où sont les rêves   Là où sont les rêves EmptyDim 15 Aoû 2010 - 6:26

Merci pour ta lecture, et pour ton ressenti, j'attends d'avoir plus de retour, mais j'ai trouvé ta critique très constructive.
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MessageSujet: Re: Là où sont les rêves   Là où sont les rêves EmptyDim 15 Aoû 2010 - 19:59

J'ai le même avis que Didier sur "qui est en train de parler". Il y a ce passage commencé par un tiret, "il a été couramment constaté...", puis saut de ligne, et "...constaté que..." : j'ai compris que c'était le médecin qui continuait à parler. Mais il y a différents "changements de narrateur" que tu fais ainsi à partir de procédés différents, et on se perd très vite, surtout avec cette fin en "mise en abîme" qui montre très vite 3 narrateurs différents.
Je pense que pour clarifier un peu cela, un petit coup d'italique serait le bienvenu.

Ensuite, on comprend qu'il s'agit là d'un long dialogue, mais il y a cet effet qui me fait immanquablement penser au cinéma, lorsqu'un personnage raconte une histoire, le flash-back apparait et on suit l'histoire du passé... Puis on revient fréquemment au présent avec l'autre interlocuteur qui pose ces petites questions : "en quoi ce rêve a-t-il quelque chose de choquant ?", "Comment avaient-ils pu passer inaperçus auparavant ?", etc. C'est l'effet que produisent ces sauts de lignes qui détachent le dialogue dans le bistro de l'histoire des labos. Peut-être que tu pourrais travailler cela ? En attendant, le 2nd interlocuteur, je trouve que ses petites questions sont un peu trop bateau, j'y aurais mis, par exemple, des signes de stupéfaction, d'attention forte au récit de ce Pascal...

Je vois l'histoire comme un prologue à une terrible découverte, c'est ce qui me fait un peu frissonner en ayant lut la fin. Cela me fait penser à certaines fins de nouvelles de Lovecraft, où tous les précédents témoins des recherches effectuées étaient retrouvés morts, ou disparus...

Enfin, j'avoue avoir un peu lâché l'attention avec certains termes scientifiques que je ne maîtrise pas... Voilà, je crois que c'est tout.
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MessageSujet: Re: Là où sont les rêves   Là où sont les rêves EmptyLun 16 Aoû 2010 - 6:35

Merci de ton commentaire time2reload.
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MessageSujet: Re: Là où sont les rêves   Là où sont les rêves EmptyMar 17 Aoû 2010 - 13:45

Texte bizarre, à plus d'un titre !

Je me souviens du dernier texte que j'avais lu de toi (La mob à Moktar) : c'était à peine lisible. Celui-là est beaucoup mieux, je ne sais pas si c'est une histoire de progrès ou d'efforts supplémentaires, mais c'est vraiment mieux. Bon, par contre c'est mieux, mais c'est pas encore ça, tu traines de gros problèmes de mise en forme et de retranscription pensée/papier.

Gros problème de temps, pour commencer, lié à des soucis de narration. C'est une focalisation interne avec un narrateur intradiégétique ici, il me semble, mais la façon dont la narration est conduite s'avère très confuse. Résultat : la lecture est très pénible, en ce qui me concerne. Surtout si on ajoute le problème de mise en forme purement syntaxique (phrases démesurément longues, ponctuation anarchique etc.)...
Oui, la lecture est vraiment lourde et indigeste.

---------------------------------

En fait, à cause de phrases comme celles-ci :

- C'était dans les années quatre vingt dix, le 12 octobre 1992, j'écrivais un essai sur les rêves.

- Et c'est ainsi qu'un beau jour, dans la onzième année du centre, ce qui arriva, je me le rappelle bien au cours de l'année 1985

Je sais plus trop parce que j'ai la tête un peu farcie, mais le récit devrait être conduit à l'imparfait/plus que parfait (histoire entièrement passée...). Sauf que tu insères des éléments racontés à l'imparfait/passé simple (style direct et dialogues notamment), en mélangeant un peu le tout. Passer certains passages en italique pourrait être une solution (encore que ca n'irait pas franchement avec l'idée du texte publié "tel quel", comme tu l'annonces à la fin). Sinon, tu peux supprimer les dialogues et tout passer au style indirect (dialogue compris), pour tout mettre à l'imparfait/plus que parfait. Ou alors, faire un récit classique imparfait/passé simple en adaptant l'impression "flashback" et en la rendant bien visible et séparée du reste du récit, plus direct (dialogues). C'est ce que je ferais, en modifiant les trucs nécessaires, pour que ca colle au mieux avec le support, le contexte...

Quelques remarques en vrac, pour illustrer, mais elles pourraient être 10 fois plus nombreuses :

- Je devais donc trouver quelqu'un s'y connaissant en rêves, et c'est par le plus grand des hasards que cela m'arrivait.
=> Un exemple de problème de temps frappant.

- Trop de "donc" dans les environs, sinon.

- Quand la providence, qui devait veiller sur moi [virgule] me mit en face de celui qui allait m'éclairer [là on perd le fil, problème de syntaxe] en la personne d'un vieux médecin qui avait travaillé de connivence sur des projets gouvernementaux liés à la santé, très proches de mon sujet préféré du moment.
=> phrase très lourde, donc, avec des approximations de syntaxe et de ponctuation.

- "J'étais tout à mon ennui" / "esbroufe"
=> Tu utilises quelques expressions/termes qui ne collent pas avec le ton/registre (et surtout l'époque, en l'occurrence) du texte.

- En tout cas, peut-être que les rêves ne sont que des mensonges de l'esprit, ne voulant pas nous dévoiler la vérité brute, le songe essayant de nous expliquer quelque chose, chacun y trouvera son compte.
=> j'ai dû relire plusieurs fois pour bien comprendre que c'est "l'esprit qui ne veut pas dévoiler la vérité brute".

- Centre qui compta dans ces équipes de nombreux médecins, psychiatres, neurologues, professeurs de méditation et même des religieux qui tous avaient étés appelés sous le sceau du secret gouvernemental dans ce splendide building de quarante étages en bordure de centre ville, équipé d'ordinateurs performants et d'appareillages sophistiqués dont une énorme machine électroencéphalographique couplée au réseau informatique et servant à l'analyse et au séquençage des rêves des volontaires qui furent invités à y séjourner.
=> Beaucoup trop long. C'est pas possible d'écrire des trucs comme ça.
Prend n'importe quel roman que tu as sous la main et compare, je sais pas moi.

- Les documents produits par le centre étaient de trois types principalement [point], premièrement, le compte-rendu proprement dit qui était rédigé par le sujet une fois qu'il se réveillait [point], deuxièmement, une analyse réalisée par la machine qui mettait en relation les différents stimuli qui avaient provoqué ce rêve et la fréquence à laquelle la machine les détectait [point] et troisièmement [virgule] une analyse de l'expérience réalisée par les scientifiques et assistants qui travaillaient sur le projet.
=> Symptomatique de ta façon de rédiger. Tu balances tes pensées d'un trait, en posant tout de même quelques virgules nécessaire comme on te l'a fait remarquer, mais sans penser réellement à la mise en forme littéraire.

- Pour ma part, je me bornerait à vous dire (il est exalté maintenant, ses yeux se sont mit à briller) que je ne saurais pas vous décrire l'enthousiasme avec lequel ces expériences étaient menées [point], tout le monde au centre se rendait bien compte que nous approchions de quelque chose de fondamental, à savoir le fonctionnement et l'existence même de l'âme humaine, et tout cela sans quasiment aucun danger, car la machinerie se bornait à enregistrer et à observer.
=> Problèmes divers dans cette phrase qui résume un peut tout. Longueur, comme d'habitude. Pb de temps, notamment dans la parenthèse. Pb de ponctuation, comme partout. Pb de terme, "âme" étant peu scientifique - donc n'ayant rien à faire dans la bouche du médecin, a fortiori dans ce cadre - en plus de n'être pas un synonyme acceptable de "conscience" ou même "esprit", à la rigueur. Pb de conjugaison aussi.

- Pendant le sommeil, les zones du cerveau responsables du langage et de l'écrit étaient endormies et que l'on ne pouvait donc pas rêver d'écriture.
=> Admettons...

-----------------------------------

Sinon autre interrogation à propos de ce texte. Quel genre ? Fantastique ? Scientifique/réaliste ? Etc.
Pour moi c'est du fantastique, pour 4 raisons principales : ton général employé (pas assez sérieux pour être réaliste) ; tribulations scientifiques pas franchement crédibles (alors qu'on sent que tu essayes de rendre les choses crédibles, justement) ; rendu global du texte pas vraiment maîtrisé ; révélation inattendue à la fin, avec le coup du texte chelou (d'un nouvelliste, de surcroit) publiée tel quel. Alors je sais pas dans quel genre tu voulais placer ce texte, mais c'est confus (je le répète, parce qu'on sent une envie de rendre les choses crédibles).

Bref, ce texte m'a complètement bousillé la tête.
Reste qu'au demeurant, ce texte est meilleur que la mob à Moktar, par exemple, donc continue !


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MessageSujet: Re: Là où sont les rêves   Là où sont les rêves EmptyMar 17 Aoû 2010 - 14:20

Merci pour ton commentaire Max qui met bien en lumière mes quelques petites lacunes, tu n'est pas le seul a m'avoir signalé les phrases trop longues, des personnes de mon entourage me l'ayant déjà fait remarquer.

Merci aussi pour l'encouragement et désolé pour le mal de tête.

En ce qui me concerne, je vais essayer d'être plus synthétique à l'avenir, j'avais d'ailleurs vu des conseils de Paracelse dans la section orthographe qui parlaient de cela...
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MessageSujet: Re: Là où sont les rêves   Là où sont les rêves EmptyMar 17 Aoû 2010 - 15:00

Max a écrit:
Sinon autre interrogation à propos de ce texte. Quel genre ? Fantastique ? Scientifique/réaliste ? Etc.

Et à propos de ça ?
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MessageSujet: Re: Là où sont les rêves   Là où sont les rêves EmptyMer 18 Aoû 2010 - 6:22

Hum pardon d'avoir oublié, j'avais vu ta question, puis j'ai dû zapper.

S'il fallait donner un genre à ce texte, je dirais qu'il est plutôt Scientifique réaliste, je l'ai voulu, scientifiquement correct, de formation naturaliste et biologique, j'avais toujours été intéressé par les mécanismes du cerveau (sciences cognitives).

Et puis il est vrai que ce texte ne comporte pas d'éléments fantastiques à proprement parler, des rêves avec de l'écrit, j'en ai déjà fait plusieurs, malgré le fait que toute la litérature que j'avais consulté sur ce sujet dise le contraire, ce texte est né de cette contradiction.
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MessageSujet: Re: Là où sont les rêves   Là où sont les rêves EmptyMer 18 Aoû 2010 - 8:54

Ok, il y a donc bien un problème, pour moi, puisque tu as voulu faire un texte réaliste et que le rendu ne correspond pas.
D'autant que la pierre angulaire "scientifique" de l'intrigue est largement sujette à caution !
Où est-ce que tu as lu qu'il était impossible de rêver d'écriture ? Qu'est ce qu'on entend par "écriture" ? Je ne suis pas spécialiste, mais je suis loin d'être convaincu par une telle affirmation - d'autant que j'ai rêvé que j'écrivais des trucs pas plus tard que la nuit dernière lol.

Donc une raison supplémentaire pour lire ce texte comme un texte "fantastique" (par défaut) : le postulat scientifique qui sous-tend l'intrigue semble tiré par les cheveux. Et puis j'en vois encore une autre (ça fait 6) : les termes techniques que tu emploies sont presque toujours génériques, peu précis. Ce genre d'artifice renforce l'impression d'un auteur qui ne maîtrise pas suffisamment son sujet.
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MessageSujet: Re: Là où sont les rêves   Là où sont les rêves EmptyMer 18 Aoû 2010 - 10:05

Ah, j'avais trouvé dans un sciences et avenir un dossier sur les rêves je crois, dans lequel, ils expliquaient que la zone du cerveau dèdiée au langage et à l'interprétation des signes était inactive pendant la phase de sommeil paradoxale qui est celle où les rêves interviennent, par consèquent on ne peux pas rêver de texte que l'on est en train de lire, puisque l'on ne peut pas lire pendant le rêve.

C'est du moins ce qui ressort de ces expériences, photos du cerveau pendant un électroencéphalogramme à l'appui.

Maintenant, je peux me permettre d'émettre plusieurs réserves, je pense que l'on peux effectivement rêver de lire pour la simple raison que ces expériences ont étés réalisés sur un nombre restreint de personnes et qu'elles ne touchent pas finalement la plupart des gens, car nous sommes dans un domaine scientifique relativement nouveau, qui date de 1920 (invention de l'EEG) et dont les résultats traités par ordinateur sont encore plus récents.

Pour conclure, je dirais que nous sommes peut-être deux cas en dehors de la norme habituellement constatée, norme qui je le rappelle n'a pas été constatée à grande échelle...

Et enfin, dans ton rêve, je me demande si tu as rêvé que tu écrivais, ou si tu était en train de lire ce que tu écrivais, je m'explique, il y a une diffèrence entre le fait de rêver d'être en train d'écrire (on peut se voir à son bureau en train d'écrire une lettre) et un rêve avec des éléments écrits que l'on reconnait en temps que tels, parce que l'on est en train de les lire.

Désolé, j'ai voulu faire cours, mais c'est un sujet qui me passionne et je me suis peut-être un petit peu étendu, en attendant, je vais essayer de retrouver ces articles que j'avais lu, s'ils n'ont pas étés jetés.
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MessageSujet: Re: Là où sont les rêves   Là où sont les rêves EmptyMer 18 Aoû 2010 - 10:46

Pikachu a écrit:
Et enfin, dans ton rêve, je me demande si tu as rêvé que tu écrivais, ou si tu était en train de lire ce que tu écrivais, je m'explique, il y a une diffèrence entre le fait de rêver d'être en train d'écrire (on peut se voir à son bureau en train d'écrire une lettre) et un rêve avec des éléments écrits que l'on reconnait en temps que tels, parce que l'on est en train de les lire.

C'est un peu confus, et il me manque plein d'éléments, mais il s'agissait d'une grande "salle d'examen" je crois, dans laquelle j'étais entré en voiture pour me garer entre les tables (et ouais...) ; je m'étais ensuite posé à une table, et après avoir discutaillé pour je ne sais quelle raison (qui avait pourtant son importance), j'avais étudié d'assez prêt la "feuille d'examen" tout juste distribuée. Et ce, jusqu'à lire les questions il me semble, en faisant le parallèle avec un autre truc, une autre feuille écrite qui me revenait en mémoire... Y'avait des enjeux autour de ça. Enfin bref. J'ai donc rêvé que j'étais posé en train de lire, c'est sûr, peut-être même d'écrire, et probablement de lire réellement en ayant conscience des caractères lus. Je sais plus trop, mais ta remarque est très juste !

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MessageSujet: Re: Là où sont les rêves   Là où sont les rêves EmptyMer 18 Aoû 2010 - 11:13

Dans ce cas, je ne saurais que te souhaiter la bienvenue dans le club très fermé des mutants à gros cerveau qui défient la science.

Non je déconne, mais cette histoire m'interpelle, je vais essayer de trouver plus d'infos.

Pour la petite histoire, mon rêve à moi, c'est que je me souviens d'avoir rêvé d'un bouquin que j'avais lu vers 14 ans dans un rêve que j'ai fait quand j'en avais 28, ce bouquin s'appelait Le Popol Vuh, la bible des indiens Maya Quiché et je me rappelle en avoir clairement lu le titre dans mon rêve. Depuis j'ai refait trois ou quatre rêves où je lisais des trucs, je ne me rappelle plus quoi mais je me rappelle bien avoir vu des lettres et les avoir lues...
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MessageSujet: Re: Là où sont les rêves   Là où sont les rêves EmptyVen 20 Aoû 2010 - 20:22

« Mais vous parlez d'ennemis et de combats, nous sommes en paix en ce moment, non ? »
=> C’est un peu crétin comme question de la part du mec, s’il y avait une guerre, les gens le sauraient, et en plus lui travaille dans un journal, il doit être pas mal au courant des événements.

« leur donner des bases solides dues à l'utilisation de la machine ECHO, machine par ailleurs totalement inoffensive »
=> Ҫa, c’est un tic d’écriture qui revient souvent dans ta nouvelle : tu reprends toujours le nom dont tu viens de parler avant pour ajouter une précision, alors que c’est complètement inutile ! C’est ce genre de choses qui alourdit ton texte. Pourquoi ne pas dire tout simplement, « grâce à la machine ECHO, par ailleurs totalement inoffensive » ?
D’autres exemples :
− « il était au courant de mes recherches par l'intermédiaire de l'annonce que j'avais faite dans le journal où je travaillait, annonce dans laquelle je demandais… »
− « je découvrais des comptes rendus d'expériences sur des volontaires, expériences qui consistaient à… »
− « Ainsi s'achevait le discours d'ouverture que venait de déclamer le professeur Nathaniel Hawe à l'occasion de l'ouverture du nouveau centre de recherche onirique, ouverture qui eut lieu… »
Bref, des tournures comme ça y en a partout. Donc fais attention à ça, la prochaine fois.

Autre tic d’écriture que tu utilises souvent et qui ne sert à rien :
− « tenant […] un instrument de musique des plus classique »
− « Cette machine construite avec une méthode des plus simples »
− « au terme d'une réunion des plus agitées »
=> Tu te compliques la vie. Pourquoi ne pas juste mettre « tenant un instrument de musique », « une méthode simple », « une réunion agitée »… ?

« plus l'on vous montrait d'événements et de situations ou autre pour "produire" du rêve, plus le rêve devenait complexe et donc "résonnait" et augmentait en durée (tout en restant en général inférieur à une minute) et en complexité (nombre d'images mentales traitées) »
=> Tu dis deux fois que le rêve devient complexe, seulement la deuxième fois tu expliques quel est le critère qui permet de dire qu’un rêve est complexe. Il faudrait que tu reformules en gardant le critère.
D’une manière générale, il y a beaucoup de répétitions de ce type. Le deuxième paragraphe et le début du troisième sont un bon exemple.

« Ceci étant facilement compréhensible pour tous »
=> Oui enfin on a dû s’accrocher quand même, c’est pas de la tarte non plus. Tu devrais le supprimer ou le remplacer par quelque chose qui « choque » moins.
« et le fruit d'un principe suivi le plus simplement du monde »
=> Quel principe ?

« Pour ma part, je me bornerait à vous dire (il est exalté maintenant, ses yeux se sont mit à briller) que je ne saurais pas vous décrire l'enthousiasme avec lequel ces expériences étaient menées »
=> Pas sûre que la parenthèse soit d’une grande utilité, d’autant que nulle part ailleurs dans le récit tu ne nous parles de son attitude.

« Et, c'est donc au terme des dix premières années d'expérience, lors desquelles eu lieu la finalisation de la machine ECHO permettant la visualisation de la mémoire par les images, que la soixantaine d'assistants - dont je faisait partie - et la trentaine de scientifique aient testés plus de cinq mille volontaires sélectionnés parmi plus de soixante mille au départ, que le centre se soit doté d'un stock d'images d'archives et de descriptions de rêves que se développa le nouveau modèle d'images fractales de la mémoire. »
=> Cette phrase est in-com-pré-hen-sible. J’arrive même pas à la reformuler tellement c’est chaotique. En fait, la description de ce qui a été accompli pendant les dix années d’expérience parasite la compréhension de la phrase. Faudrait soit que tu retires tout ça, soit que tu trouves le moyen de le mettre en « marge » (entre tirets par exemple), mais attention, à ce moment-là, tu dois vraiment revoir les temps que tu utilises (mon cerveau a bugué et a pas réussi à redémarrer quand il a vu « aient testés »).

« - Mais tous ces résultats sont passionnants...
- oui, ça l'était réellement, je peux vous le dire.
- Mais alors que c'est-il passé au bout de ces dix ans ? »
=> Les autres morceaux de dialogue tiennent à peu près la route, mais celui-là, non, y a pas moyen. Tu peux le supprimer, ça changerait strictement rien au texte (par contre tu devras supprimer aussi le « Eh bien » qui suit).

« ces expériences avaient étés encadrées par des assistants pendants que les scientifiques étaient occupés à la nouvelle théorie d'images fractales de la mémoire »
=> Sous-entendu, les assistants sont pas assez intelligents pour se rendre compte que les rêves avec de l’écrit ne devraient pas être possibles ? Mouais, ça m’étonne que sur autant de personnes qui travaillent sur la chose, vraiment aucun assistant n’est rien remarqué avant qu’un scientifique pointe le bout de son nez. Et puis même, des rêves comme ça, il devait y en avoir avant même que les scientifiques s’occupent de leur nouvelle théorie.

« Et, semblant répondre à la question que j'avais sur le bout des lèvres, mais que je n'osais formuler, il n'y avait pratiquement aucun doute, c'était l'armée qui était dans le coup. »
=> Là, le médecin, le mec et le lecteur ont bien compris qu’on parlait des militaires, donc cette phrase peut être supprimée (elle est pas très bien tournée en plus…).

Mots qui reviennent souvent dans toute la nouvelle : « nouvelle », « réelle », « donc », un tas d’adverbes.


Je dois avouer que, à la première lecture, j’avais rien compris. Ton texte fait appel à des connaissances sur le rêve que tu essaies d’expliquer, mais justement, c’est là que ça coince, parce que ton écriture, comme l’a dit Max et je suis à 100% d’accord avec lui, bien qu’elle soit beaucoup beaucoup plus lisible que l’autre nouvelle que j’ai lue de toi (Edouard Wood zombie killer), a quand même de nombreux défauts. Tu emploies beaucoup trop certaines expressions (citées plus haut), tes phrases sont souvent longues et alambiquées, le texte est pollué par des adverbes et expressions de toute sorte qui n’ont rien à faire là où ils sont, y a des répétitions, et tu réussis pas toujours à retranscrire de manière compréhensible ce que tu veux dire, du coup le texte manque de fluidité et ça devient difficile pour le lecteur de suivre.
Concernant l’histoire elle-même, j’ai un peu de mal à voir l’utilité finale de la chose. Il aurait fallu du concret, en fait. Les militaires qui utilisent les découvertes sur les rêves pour gagner une guerre, ce genre de chose.
Y a un truc qui m’interpelle quand même, à propos des scientifiques qui sont pour l’étude des rêves comportant de l’écrit et ceux qui disent que les sujets mentent (parce que c’est ce qu’ils disent, au fond, non ?). D’une part, en tant que scientifiques, ils se doivent d’étudier TOUS les types de rêve, même s’ils paraissent un peu douteux. Et d’autre part, y a un tas de gens qui ont rêvé de choses écrites, puisqu’ils ont pu remplir de rapports tout un bureau. À ce stade-là, c’est plus possible de penser que les sujets ont raconté n’importe quoi. Donc y a un problème, là. Est-ce que c’est toi qui as inventé cette partie ou bien tu as lu ce désaccord entre scientifiques quelque part ?
Et aussi, à quoi ça sert d’écarter ces rêves du projet, si c’est pour mettre des personnes sur l’affaire au final ?

Voilà voilà… En somme, continue les efforts sur l’expression Smile Ça ne pourra que servir l’histoire.

P.S.: Un topic où raconter ses rêves, ça serait sûrement bien drôle.
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MessageSujet: Re: Là où sont les rêves   Là où sont les rêves EmptySam 21 Aoû 2010 - 8:56

Bon, j'ai bien lu tout vos commentaires et je vous remercie tous pour avoir mis en lumière pas mal de points troubles sur mon texte, je vois que je suis dans la plupart des cas en déficit d'information, surtout par rapport au côté scientifique de l'affaire. Je vais donc tout à l'heure imprimer vos suggestions et voire ce que je peux modifier (phrases à ajoutter, explications a donner et parties à enlever).

Mais bon, je constate que sur le fond et la forme, aux petits détails susmentionnés près je ne suis pas loin de la vérité.

Encore une fois merci à tous.
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