Sale Temps

SALE TEMPS.

On était à la fin du mois de juin lorsque les premières grosses chaleurs sont arrivées. Le pays s’est mis tout d’un coup à tourner au ralenti, abruti par un soleil de plomb. Les gosses passaient leurs temps à s’asperger de flotte et tous les stocks de ventilos se sont réduits à une peau de chagrin. Et tout le monde de se plaindre oubliant tout à coup qu’ils maudissaient la pluie seulement une semaine plus tôt. A la radio, on n’entendait plus que le tube de l’été, sponsorisé par une marque de glace, une chanson Amérindienne remixé ayant pour titre « Powa Ayowa ». Ce joyeux bazar a duré huit jours. C’est à ce moment là que les choses ont commencé à partir en sucette.
Le samedi 6 juillet, il s’est remis à pleuvoir. Les pauvres jeunes qui avaient décidé de s’unir ce jour là on on eu pour leur frais. Il a flotté toute la sainte journée. Mais les gars de la météo se sont fait optimistes dés le soir. On nous a annoncé le retour progressif du beau temps pour le lendemain. Tout faux ! le dimanche, rebelotte. Pluie toute la journée. C’est la mine un peu déconfite qu’on expliqua au 20 heures que l’anticyclone des açores n’avait pas rempli son rôle et qu’il restait centré sur la mer. Il allait falloir patienter un p’tit peu pour revoir le soleil. Evidement, les gens qui partirent en vacances commencèrent à rouspéter dans les traditionnels bouchons estivaux. Au moins, ils n’avaient pas trop chaud. Moi, j’avoue que cette situation me plaisait assez. Tous ces pequenots matérialistes méritaient leur sort.
On a commencé à réellement s’inquiéter le 14 juillet. Il plu si fort partout dans le pays que tous les feux d’artifices furent annulés. Le lendemain, les météorologues se bousculèrent aux actualités. Les vrais, les pointures, pas ceux qui font les zazous devant un blue-screen. Et le pire, c’est qu’aucuns d’entre eux n’arrivaient à expliquer le pourquoi du comment. A la radio, les joyeux « Powa Ayowa » continuez leur ritournelles post techno avec entrain.
Début août, il pleuvait depuis plus de trois semaines, jours et nuits, sans discontinuer. Tous les fêlés du bocal s’en sont donnés à coeur joie. C’est là qu’on a commencé à nous parler de la fin du monde. Un très sérieux curé nous a expliqué que le barbu là haut nous jouait un remake du déluge. Un armateur du nom de Robert Noé s’est alors lancé dans la construction d’une gigantesque arche, car il était l’élu, disait-il. Un autre gars a suggéré que nous avions droit aux prémices d’une invasion extra-terrestre. Et pendant ce temps, les gens voyez leurs vacances noyées sous une tonne de flotte. Et moi, je continuais à franchement me marrer.
A la moitié du mois, la rigolade pour certains c’est changé en cauchemar. Malgré toutes les précautions prisent, les morts par noyade, les glissements de terrains et les inondations ont commencé à se succéder à un rythme infernal. Les gens ont alors compris qu’il y avait réellement un énorme problème. Et pas qu’en France ! Partout en Europe, la pluie faisait des ravages. Une véritable catastrophe assortie de dizaine de milliers de mort. Tout le monde a commencé à se retrouver qui dans les églises, qui au temple, qui dans les mosquées pour prier. Plus personne n’avait envie d’écouter « Powa Ayowa » à la radio et la marque de glace a fait faillite.
A la fin du mois d’août, après presque deux mois de déluge ininterrompu, c’est un gamin de quatorze ans qui a trouvé la solution. Le gosse était un passionné de culture Indienne et après avoir lu un bouquin sur les rites et coutumes des Jivaros, il a suggéré que le fameux tube « Powa Ayowa » était peut-être une danse de la pluie. Sur le coup, tout le monde s’est mis à se gondoler comme un gigantesque banc de baleines, mais les radios ont arrêté de passer le disque et le 2 septembre, la pluie drue du mois précédent s’est mise à tomber moins fort. Du coup, tout le monde à balancé son disque à la poubelle et pour la rentrée des classes, tout était fini. Le gamin est devenu un héros national. Quand à moi, c’est par jeu que j’ai gardé le disque. On a jamais bien su comment il avait été produit. La maison d’édition a déclaré que les bandes qui venaient des States - où le disque n’avait pas été distribué - furent toutes détruites. Toutes sauf la mienne.
Le 15 septembre, le mercure à attend 26 degrés. Les présentateurs météo se sont mis a gesticuler devant leur blue-screen en expliquant que c’était l’été Indien ! Quel paradoxe ! A la fin du mois, il faisait 30 degrés. Et ainsi de suite en octobre, en novembre, et on a passé réellement Noël au balcon ! On s’est mis en quête de la fameuse bande, mais vraiment tout le monde avait balancé son disque maudit.
Je l’ai mis sur ma platine début janvier. Cinq minutes plus tard, il pleuvait sur ma maison. J’habite une Bicoque isolé, seul, en rase campagne. Ils ont mis du temps à me localiser. Cela m’a laissé tout le loisir de les voir griller à petit feu à la télé. Des centaines et des centaines de morts. Plus d’eau. Les fleuves à sec.
Le G.I.G.N. entoure ma maison depuis l’aube. Il n’auront pas le disque. Je l’ai détruit maintenant. Et je m’en fout. J’aurais l’eau courante en prison. J’connais la chanson par coeur ! « Powa Ayowa, Naya Ayowa ! Powa Ayowa... »

lool elle est trop marante ton histoire !!
Sérieusement, je me suis éclatée en la lisant !
Franchement, tu as du talent ! Malgrés deux pitites fautes de conjugaison qui m'ont choquée (tu as mit -ez à la place de l'imparfait, mais comme je suis moi-même nulle dans ce genre de chose...) l'histoire est vraiment bien écrite, le style est marant.
En fait, là, je suis totalement subjective car j'ai adoré ton histoire, donc peut-^ter que ce que je dis ne va pas te servir à grand chose, mais bon, je le dis quand même pour le plaisir !

Grand merci ! ça me fait plaisir même si je sais que cette histoire est perfectible et... pas corrigée ! Désolé...

mdrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr
j'ai vraiment rit en lisant ton histoire elle est vraiment marante, c'est le genre de trucs que j'aimerai avoir écrit! j'adore ton style et ton humour, ca glisse comme un parquet bien ciré, c'est très cool comme impression!
biz, lux )

Très original !! Bravo !!!
Mais il y a vraiment lieu de l'améliorer !!!

Merci !

Très sympa! C'est bien trouvé comme histoire

pas mal du tout. Je me suis bien marrer en te lisant. les fautes ne m'ont pas trop choquer mais c vrai qu'en la retravaillant tu pourrais l'ameliorer encore. bravo et continu

TRès bonne petite histoire , très distrayante et originale , drôle , bien menée. Tout y est quoi. Il y a du talent là-dedans , pas de doute. Bravo.

Une fois de plus, l'idée de base est super originale. Du coup, comme dit plus haut, c'est vrai ça glisse tout seul. Le plaisir que j'ai eu en lisant est indéniable.

Je n'ai rien a dire, ils ont deja tout dit avant moi. J'arrive trop tard

Misquamacus a écrit:

Sur le coup, tout le monde s’est mis à se gondoler comme un gigantesque banc de baleines

Ah là là ! Tu peux pas savoir comment j'ai ri avec ça !!!

Ce texte est vraiment excellent. Quelques maladresses de style et pas mal de fautes d'orthographe à corriger, mais sinon c'est du tout bon. Et décidément j'adore ton humour !
On sent un réel talent dans la progression dramatique du récit... Tu trouves le parfait dosage entre l'humour et ça. Si je peux faire une pitite suggestion, ça finirait vraiment le truc si le gamin qui trouve la soluce et le narrateur ne faisaient qu'un.
Continue comme ça, je suis réellement fan ! Ce texte fait partie de mes trois-quatre préférés dans ce que j'ai pu lire ici.

Merci à tous. Et encore désolé pour l'Orttografe.

C'est vrai, il y a des choses à revoir, mais j'ai passé un bon (et trop court) moment à te lire.

Sais-tu que l'atelier n° 12 est consacré à l'humour ? Peut-être l'as tu écrite pour celà ? En tous cas, réussi, Bravo.

Non, non. c'est une vieille histoire.