Bon je suis vraiment à la bourre alors je vais faire comme yann, je vous poste déjà le début. En esperant que j'aurai le temps de la finir ce weekend.
Magie et gueule de bois
Maerlyn se réveilla avec une sacrée migraine et une impression froide et humide du côté gauche du visage. La migraine s’expliquait facilement au souvenir des deux bouteilles de vodka de la veille. Quand au reste ; il se rendit compte qu’il était allongé au milieu d’une ruelle, une flaque d’eau boueuse lui tenant lieu d’oreiller. Il se releva avec précaution pour prévenir tout caprice de son estomac, mais les nausées ne semblaient en fin de compte pas si fortes que ça.
Il examina les alentours pour essayer de se situer. Tournant la tête vers la gauche, il reconnut la taverne qu’il avait fréquentée la nuit dernière. N’ayant de toute façon aucun autre endroit où aller, il s’y rendit. En espérant qu’ils y servaient autre chose que de l’alcool le matin.
L’endroit se nommait
La Crevasse. Il était indiqué à l’entrée qu’il restait ouvert 24H/24.
En entrant Maerlyn remarqua qu’il n’y avait pas grand monde. Il s’installa au comptoir et commanda un café. Le type qui le servit semblait être le patron. C’était un homme de taille moyenne et au visage couvert de rides.
-Vous avez passé une sacrée nuit, hein ?
-Pardon ?
-Hier soir, reprit le patron, ça a du être une belle virée.
Il souriait à pleines dents. Maerlyn , lui, sentait sa migraine empirer.
-Euh…et bien c'est-à-dire que je n’en ai pas un souvenir très net, dit-il avec un sourire gêné.
-Arf, ça m’étonne pas ça !
-En fait tout ce dont je me souviens, c’est qu’après être arrivé en ville hier en fin de soirée j’ai trouvé cette taverne. Je me suis installé à une table et… non le reste se noie dans la vodka.
-Au moins vous vous souvenez de ce que vous avez bu, acquiesça le patron.
Et sur ce il éclata de rire.
-Peu après être arrivé vous avez rejoint un groupe de larrons qui étaient déjà là depuis une bonne partie de l’après-midi. Une heure ou deux après, vous êtes sortis, tous bien éméchés. J’ai cru comprendre que vous vouliez voir leur navire.
-Leur navire ?
-Oui. Ce sont des Kershahs, des pirates de la côte sud. Beaucoup viennent ici, pour l’alcool et les putes principalement.
-Ah oui ça me revient ; ils étaient prêts à me payer un verre à chaque sort que je leur montrai.
-Vous êtes sorcier ?
Maerlyn hocha la tête discrètement en buvant son café.
-La vache, le dernier que j’ai vu, ça remonte au moins à vingt ans. Ouais mon vieux père était encore en vie et cet endroit lui appartenait. Il y en a même qui disent que les faiseurs de sorts ne sont plus qu’une légende.
-Ils ne sont pas loin de la vérité, murmura Maerlyn.
Mais le patron ne l’avait pas entendu.
-Et vous pouvez m’en montrer un ? Un sort j’veux dire.
Il y avait un verre d’eau pas très loin sur le comptoir. Maerlyn tenta un sort tout simple pour en transformer le contenu en glace.
Ca suffira amplement à l’impressionner.Mais rien ne se produisit.
Qu’est ce que c’est que ce bordel ?Il retenta l’expérience mais…toujours rien.
-Euh, non pas ce matin, désolé. Je vous dois combien pour le café ?
Le patron paraissait un peu déçu mais regagna très vite sa bonne humeur.
-Oh laissez, c’est cadeau de la maison. Après tout ce que vous avez fait dépenser à ces sagouins hier soir c’est la moindre des choses.
-Merci.
Avant de sortir, il capta son reflet dans un petit miroir bizarrement accroché derrière le comptoir. Il regarda son visage de trentenaire qui contrastait avec ses cheveux d’un blanc surnaturel, tout comme sa barbe de quelques jours. Ses yeux gris et pleins de malice lui disaient ceci :
Menteur, tu es bien loin de tes trente ans.Il sortit.
Fais chier !Il regardait ses mains, se maudissant. La même chose lui était déjà arrivée deux fois par le passé, ne plus pouvoir utiliser la magie. Et c’était à chaque fois un lendemain de cuite. D’ailleurs malgré quelques recherches (enfin, loin d’être exhaustives il fallait l’avouer) il n’avait trouvé aucun précédent.
En même temps un sorcier alcoolique, ça courait pas les rues, et on racontait encore moins son histoire dans des bouquins d’académiciens.
Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas la masse juste devant lui et la heurta de plein fouet.
-Hé !
La masse se révélait être un homme de la corpulence d’un lutteur avec une paire de moustaches lui retombant sous le menton.
Tiens, il y a un cirque dans le coin, pensa Maerlyn.Il maugréa un désolé et commença à s’éloigner mais le type le rattrapa par l’épaule afin de l’empêcher de partir.
-Attends tu t’en vas pas comme ça mon gars. Avant tu fais tes excuses.
To be continued...