Voici le texte sur lequel j'ai aidé ma belle-soeur, et qui lui à valu une bonne note.
LA BETE
Allongée sur mon lit, j’écoutais tranquillement de la musique. Les vacances d’Eté touchaient à leur fin et la chaleur devenait insupportable. Je me levai donc pour ouvrir la fenêtre et profiter de la fraîcheur du soir. Devant moi, un magnifique panorama s’étalait. A perte de vue des sapins recouvraient les flans des collines. C’est ce qui me plaisait dans le Montana.
Sur la droite, une lueur bleue attira mon regard. Je me penchai et aperçu une voiture de pompier dans le jardin des voisins. A coté, deux hommes discutaient. Mon père et le voisin. Je décidai de me rendre aux nouvelles, et allait les rejoindre.
Au moment où j’arrivai, la voiture des pompiers démarra et partit en trombe en direction de la ville. Pourvu que ça ne soit pas trop grave, pensai-je.
Mon père et le voisin, étaient en pleine discussion et je n’osai pas les interrompre.
--Je ne comprend pas, il était souvent autour de la maison mais ne rentrait jamais disait mon père.
--Oui, répondit le voisin en jetant un regard vers une voiture de police.
Son chien, un rottweiller du nom de Texan, y était enfermé à l’arrière. Il était en couvert de sang et avait quelques blessures. Il était calme et ne bougeait pas. Il était sûrement sous l’effet d’un calmant.
Mon père m’aperçu, et me passa un bras autour des épaules. Au même moment, deux hommes sortirent de la maison avec une civière sur laquelle reposait un sac blanc.
Il était fermé et on ne distingué pas ce qu’il y avait a l’intérieur. Mais à sa vue, des larmes montèrent aux yeux de mon voisin. Je préférai regarder dans une autre direction, et observai le chien dans la voiture.
C’est vrai que Texan était gentil. Il avait toujours été dévoué à ses maîtres et aurait fait n’importe quoi pour eux. Il faisait quatre vingt centimètres au garrot et pesait environ soixante cinq kilos, c’était un rottweiller royal, il faisait parti des plus grands de sa race. Sa carrure en impressionnait plus d’un, et la première fois que je l’ai vu, il m’a fait un peu peur. C’était une belle « bête », comme disaient les gens. Mais jamais je n’aurai cru ça. Il était si gentil.
Cela faisait trois ans qu’ils l’avaient, et n’avaient jamais eus de problèmes avec. Aucune tentative pour se sauver, ni agressivité d’aucune sorte. Sauf une fois, lorsqu’un autre chien l’avait attaqué. Texan l’avait terrassé, mais ce n’était pas de sa faute. L’intrus était rentré chez lui, dans son territoire, et s’était jeté dessus. Il s’était simplement défendu.
Je ne trouvais pas le courage de demander à mon père qui était dans le sac. Je préférai ne pas le faire. J’avais peur de savoir et écoutais en silence.
--Je ne comprends pas, disait mon voisin. D’un seul coup il est entré par la fenêtre et c’est jeté sur ma femme.
--Il vient souvent à proximité de la maison. Mais ne rentre jamais ; dit mon père en regardant Texan.
Je regardais par terre. Des gouttes de sang formaient une traîné depuis la porte de la maison. On pouvait imaginer le carnage que la « bête » avait fait.
--Je ne comprends pas, d’habitude il en a peur, mais là il ne lui a pas fait peur, reprit mon voisin.
Un fourgon s’arrêta devant la maison, un vétérinaire descendit, du véhicule et rejoignit son collègue qui attendait patiemment, après s’être occupé de calmer le chien. Ils échangèrent quelques mots et se dirigèrent vers nous.
--Puis je voir la bête ? demanda t’il.
--Oui il est dans le sac lui répondit le voisin.
--Votre chien va bien, il a était soigné tout de suite et ne craint plus rien, ajouta le vétérinaire avant de se diriger vers la civière.
--Heureusement qu’il était là dit mon père.
Le voisin, regarda de nouveau son chien qui attendait dans la voiture.
--Oui, il est blessé, mais il va bien, et il a sauvé la vie de ma femme. Elle est choquée, les pompiers l’ont emmené à l’hôpital, mais ce n’est pas grand-chose, et elle n’a que des blessures légères
Il fit un signe de la main à son chien et repris :
--je lui en serais toujours reconnaissant car moi devant ce puma je ne pouvais rien faire.
--C’est une brave bête que vous avez là, conclu mon père, avant de m’entraîner vers chez nous.
Je ne pu résisté à l’envie de me retourner.
Le vétérinaire avait ouvert le sac blanc. A l’intérieur gisait le corps d’un puma. Je l’avait déjà vu roder dans les environs, il avait peur des hommes, mais pas aujourd’hui.
Il était entré par la fenêtre et avait attaqué ma voisine. Texan c’était jeté sur lui, et l’avait attrapé à la gorge et ne l’avait lâché que lorsque celui-ci fut mort.
Il avait sauvé sa maîtresse.
Fin