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| | Atelier 13 : Muse Éternelle | |
| | Auteur | Message |
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Emathuor Vampire de campagne
Nombre de messages : 232 Date Naissance : 23/12/90 Date d'inscription : 01/06/2005
| Sujet: Atelier 13 : Muse Éternelle Jeu 5 Oct 2006 - 21:15 | |
| Bonjour. Ça fait longtemps que je n'ai pas posté, alors j'ai décidé de participer à cet atelier. Je suis quelque peu en retard mais bon je poste quand même.
Muse éternelle
Je l’ai tuée. Elle, ma muse, ma flamme, cette douce chimère aux baisers empoisonnés. Je me rappelle encore lorsque, succombant à la tentation, j’ai goûté pour la première à la morsure de sa peau brûlante contre la mienne, alors que son souffle aussi froid que la brise de décembre meurtrissait ma chaire innocente. Je ne redoutais pas alors, dans cet élan d’enthousiasme qui courtise les jeunes esprits désabusés, que je venais de céder à la plus abominable créature qui soit. Les propriétés démoniaques de cette femme dont je m’étais épris n’étaient à cette époque que de sourds murmures, que je jugeais si impertinents que je les étouffai avant qu’ils ne me dissuadent de m’abandonner à elle. Je regrette tant aujourd’hui de ne pas leur avoir prêté une oreille plus consciencieuse, alors que je me retrouve, complètement désarçonné, devant le fruit de mes erreurs. Mais, trop ivre de ce fantasme qui se concrétisait enfin pour en relever un aspect négatif, je me laissais bercer par les images maintenant écoeurantes qu’elle suggérait à mon esprit. Je m’enivrais de l’aura parfumée qui accompagnait chacun de ses gestes, m’extasiais devant ses courbes divines et m’égarais dans son regard envoûtant, eaux noires et terribles aux secrets insondables. Je la trouvais si parfaite, si charmante que je l’aurais dite issue du plus beau poème qu’un homme pouvait écrire. Elle était ma passion, l’essence de mes jours, et tout l’espoir qu’il me restait en voie à un avenir préférable. Mais vint un jour où la passion devint obsession. Lorsque je ne pouvais la voir, je lui dédiais ma plume, et quand j’abandonnais l’écriture, je la rêvais. Je lui vouais un culte. Son fantôme hantait l’écho de mes pas et habitait mes songes. Il me traquait jusque dans les recoins les plus reculés de mon esprit, me poursuivait lorsque, ne pouvant plus supporter les murs oppressants de mon appartement, je m’aventurais dans les ruelles oubliées de la capitale. Son murmure était constant et, bien que doux à mes oreilles, il exerçait sur moi une emprise paniquante. Je ne vivais plus que pour elle. Ma vie était sienne.
Puis un jour, l’inconcevable se produit : Je n’étais plus capable d’écrire sur elle. J’étais à un tel point enlisé dans cette obsession qui assombrissait mes jours qu’à mon esprit, plus aucun mot n’était digne de la décrire. Tout lui était devenu impur. Même la poésie, qui avait été pour moi un exutoire sans frontières, n’avait plus de vers à lui offrir. Elle devint vite une nécessité. Ne pouvant accepter le fait de ne la voir qu’en rêve, je la réclamais à chaque instant, à l’aube comme au crépuscule, au soleil levant comme à la lune lorsque, aux petites heures de la nuit, je me réveillais tout en sueurs, maladif de son absence. Plus les jours passaient, plus elle manquait à mes appels incessants. Pourquoi se faisait-elle aussi fuyante alors que j’avais tant besoin d’elle ? N’étais-je donc qu’impuretés devant ses splendeurs imperturbables ? Lui étais-je indigne ? N’étais-je qu’un objet absurde, une pauvre âme encombrante ? Dans les jours qui suivirent, je caressai à plusieurs reprises l’idée de me suicider, comme le font souvent ces hommes las de vivre qui n’aspirent qu’à la libération, mais je me ravisai. Que me vaudrais le fait de disparaître, alors que c’était elle, cette succube, qui avait ruiné l’espoir qu’il me restait ? Si je parvenais à oublier le susurrement angélique de sa voix, l’harmonie de ses traits elliptiques et les deux gouffres invitants qui lui faisaient office de yeux, je serais libre. Mais comment effacer ainsi sa présence harcelante de mon esprit alors que, bien que dégoûté maintenant par sa personne, je pouvais encore sentir la morsure de ses baisers envahissant mon corps ? Et c’est alors que me vint la vision du meurtre. Une semence terrible s’érigea au milieu de mes idées confuses, et l’attrait vil et terrible que cette plante envenimée pratiquait sur moi vint me solliciter dans toute ma noirceur. Des bouffées d’images atroces me venaient en vision. Je me devais de mettre un terme à son existence, avant que ma raison ne se meure du supplice de sa présence. Et c’est ce que j’ai fais.
Je toisai pour la dernière fois son corps nu et immobile, abandonné aux creux de son lit de mort, puis me détournai de son image, triste fresque dévorée par l’obscurité. En quittant les lieux du crime, je ne pus m’empêcher de verser quelques larmes.
Je l’aimerais toujours… | |
| | | paladin Papi gâteau nympho
Nombre de messages : 5043 Age : 65 Date Naissance : 20/06/58 Date d'inscription : 10/09/2006
| Sujet: Re: Atelier 13 : Muse Éternelle Ven 6 Oct 2006 - 11:07 | |
| C'est bien écris, le reproche que je ferais est que c'est un peu confus. Ce genre d'histoire purement psychologique est de toute façon diffcile à construire, c'est vrai, à moins de s'appeller Edgard Poe! De plus il y a la contrainte d'un texte d'une page qui ne facilite pas les choses... Je me demande, mais c'est une question, si tu dois annoncer dés le début le meurtre de la femme ou le garder comme une révélation finale, aprés un crescendo... Peut être aussi mettre le thême de l'écriture que cette femme inspire au narrateur plus au centre (Le titre parle bien de muse!) Le résultat est pas mal quand même! | |
| | | Emathuor Vampire de campagne
Nombre de messages : 232 Date Naissance : 23/12/90 Date d'inscription : 01/06/2005
| Sujet: Re: Atelier 13 : Muse Éternelle Ven 6 Oct 2006 - 19:45 | |
| Comme toute réponse, je te dirais que mon but n'étais pas de créer un effet de surprise à la fin, mais d'expliquer graduellement comme l'homme en était arrivé à commettre le péché. Ce texte est issu d'une image que j'avais en tête. Cette image représentait un homme qui se tenait immobile sur le seuil d'une porte, à travers laquelle on voyait le corps gisant d'Une femme qui reposait dans son lit. Cette image s'est imposée à mon esprit, et je me suis demandé : Qu'est-ce que l'homme fait là ? Et puis j'ai griffoné quelques mots, ça a donné ce modeste résultat, très classique je vous l'accorde. De toute façon la contrainte était de faire le plus court possible, donc fallait pas s'attendre à du fameux. Merci beaucoup pour ce commentaire, c'est apprécié | |
| | | Paracelse schtroumpf Ninja
Nombre de messages : 5012 Age : 50 Date Naissance : 01-04-1974 Date d'inscription : 18/12/2005
| Sujet: Re: Atelier 13 : Muse Éternelle Sam 7 Oct 2006 - 14:38 | |
| C'est bien écrit mais malheureusement je n'ai pas réussi à accrocher. C'est vrai que par moment c'est un peu confus. | |
| | | thomas desmond Admin-boss-king-papa
Nombre de messages : 6371 Age : 43 Date Naissance : 9/02/1981 Date d'inscription : 29/06/2004
| Sujet: Re: Atelier 13 : Muse Éternelle Sam 7 Oct 2006 - 20:12 | |
| J'ai pas lu les autres critiques pour ne pas être influencé par leurs âneries imbitables...
je plaisante.
Encore une fois, je n'ai pas trop apprécié. D'une part, ce ton Lovecraftien, assez bien pratiqué, qui a du mal à convaincre de par la faibless de ton histoire, assez banale, peu surprenante, qui ne laisse dans la bouche qu'un goût de jolis mots mis à bouts à bouts avec élégance...
A mon avis, tant que tu n'auras pas dépassé l'influence de ton maître, pour trouver ton propre style, même proche, mais plus personnel, tu n'arriveras pas à toucher la mire... Moi aussi j'ai souvent tendance à vouloir faire du King, et ça marche beaucoup moins bien que dans mes nouvelles où j'ai laissé mon inconscient me guider...
Désolé mon poto pour cette critique insicive, mais je suis sûr qu'elle te sera plus utile que 10 messages de félicitations (ou d'âneries comme celles notées ci-dessus)
ps2 : je re-plaisante, mes deux amis les duetistes ! | |
| | | paladin Papi gâteau nympho
Nombre de messages : 5043 Age : 65 Date Naissance : 20/06/58 Date d'inscription : 10/09/2006
| Sujet: Re: Atelier 13 : Muse Éternelle Sam 7 Oct 2006 - 20:55 | |
| Ho l'autre, hé! | |
| | | Alan Bates Démon aztèque à la mode
Nombre de messages : 411 Age : 52 Date d'inscription : 27/11/2005
| Sujet: Re: Atelier 13 : Muse Éternelle Dim 8 Oct 2006 - 16:16 | |
| J'applaudis la performance du style et de la narration, mais j'avoue avoir du mal avec les poésies, même si j'ai moi aussi fait quelques tentatives (désastreuses). Cette introspection humaine m'a parue un peu confuse. PS : J'aime bien la nouvelle tête du module de réponse. | |
| | | Emathuor Vampire de campagne
Nombre de messages : 232 Date Naissance : 23/12/90 Date d'inscription : 01/06/2005
| Sujet: Re: Atelier 13 : Muse Éternelle Dim 8 Oct 2006 - 20:03 | |
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| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Atelier 13 : Muse Éternelle | |
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| | | | Atelier 13 : Muse Éternelle | |
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