LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 Discovery - Tome 1 - Chapitre 1

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Olivier Michael Kim
Démon aztèque à la mode
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Olivier Michael Kim


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MessageSujet: Discovery - Tome 1 - Chapitre 1   Discovery - Tome 1 - Chapitre 1 EmptyJeu 9 Déc 2004 - 10:08

Salut à tous.

Voici le début d'un projet qui a dix ans ! Quand j'avais 18 ans, je prévoyais une histoire SF en trois tomes. Je n'y ai jamais donné suite. Pour l'amusement, je me suis dit que j'allais ressortir ce projet des cartons. J'ai donc commencé à écrire un premier chapitre, puis un deuxième....

L'objectif n'est pas une nouvelle, mais plutôt trois petits romans de 300000 ou 400000 signes. Contrairement au roman que je tente actuellement, pour celui-ci le plan est assez flou (même si l'histoire est déjà pensée). Je fais ce texte en dilettante.

En ce moment je donne plutôt dans le polar et l'espionnage. J'avais une période de cafard, alors je me suis dit : " Ecris un truc qui n'a rien à voir pour te changer les idées". Ca marche bien.

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Discovery (Tome I)

Chapitre I

Année 2129


- Près de la clôture, regarde ! L’écran détecte trois hommes ! cria un homme en uniforme.
- Je vais envoyer les drones ! répondit son collègue.
Aux abords du chantier du futur vaisseau spatial NovaGeo I, deux gardes armées postés sur un mirador regardaient le moniteur d’une caméra infrarouge. C’était la nuit noire, les nuages épais couvraient tout rayon de lune et des candidats au « grand voyage » essayaient de pénétrer à travers les grillages électrifiés. Plusieurs malheureux voulaient quitter la Terre et s’embarquer clandestinement à bord du vaisseau en construction. Hélas pour eux, la sélection des passagers était déjà faite et toute tentative d’intrusion déclenchait une attaque de robots volants appelé drones.
Une escadrille de sept drones passa au dessus de la clôture. Ces robots étaient des soucoupes métalliques d’un mètre de large munies d’une caméra et d’un canon montés sur un bras articulé. Discret et silencieux grâce à leur moteur électrique à pile d’uranium, ils s’étaient approchés du trio qui espérait entrer par effraction. La vision nocturne des drones ajusta la visée de leurs canons. Le drone leader alluma un projecteur sur les contrevenants et lança la sommation d’usage.
- Vous êtes sur une zone interdite. Vous avez trente secondes pour vous rendre. Si vous n’obtempérez pas, nous ferons feu.
Les trois hommes aveuglés par la lumière du drone mirent leurs mains en visière pour scruter les gardiens volants. Le plus petit des hommes s’adressa à son camarade qui cisaillait les grilles:
- Trente secondes ? Charlie ? Tu auras le temps de percer l’enceinte ?
- Oui Diego, j’y suis
Charlie donna un coup sur le morceau de grillage qu’il venait de découper et celui-ci tomba à terre. Il fut le premier à passer par la brèche.
- Halte ou je fais feu ! lança le drone leader en suivant Charlie de son projecteur.
L’homme n’entendit rien ou ne voulut pas entendre. Une rafale cribla de balles le pauvre Charlie qui se vidait de son sang, coincé dans le trou qu’il venait de faire.
Le troisième homme, pris de peur, se mit à fuir dans la pénombre. Deux des engins volants pourchassèrent comme des rapaces le fuyard. Les alentours n’offraient aucune cache, nous étions en zone découverte. L’homme courrait comme un dératé. Son cœur battait à exploser, rythmé par l’effroi et l’effort. Il fut stoppé dans sa course, une pluie de plomb vint s’abattre sur lui. Les deux drones avaient rempli leur mission. Ils scannaient au rayon X le corps afin de s’assurer de sa mort.
Diego, était quant à lui immobile devant les cinq robots restant. Il gardait son sang froid. Pour lui, s’envoler sur le NovaGeo était une question de survie. Le monde n’avait cessé d’exploiter à outrance les ressources naturelles de la planète. Diverses pénuries prévues, mais pas anticipées, avaient entraîné la société dans le chaos. Il crevait de faim dans un des nombreux bidonville de la banlieue de Dallas. Il envisageait même la prison comme une chance. Sa famille avait été décimée par des cancers à cause des trafics d’uranium auxquels ses enfants se livraient. Il songeait à sa cellule de prison, là, il pourrait enfin manger tous les jours.
Deux gardes, fusils mitrailleurs à la main, vinrent escorter Diego. Ils étaient impressionnants avec leur combinaison pare-balles en kevlar rigide. Leur tête était couverte d’un casque et de grosses lunettes de vision nocturne. Il était difficile d’imaginer qu’une âme pouvait habiter ces accoutrements qui servaient de carapaces.
Menotté, l’ex futur passager clandestin longeait la clôture en regardant à travers les mailles de l’enceinte grillagée, le titanesque vaisseau. Au loin, par-dessus les bungalows de chantier, une forme oblongue se dressait, éclairé par les torches d’un fourmillement de robots ouvriers. Deux mille mètres de long, telle était la longueur de ce bâtiment spatial. Diego n’imaginait pas voir un tel engin. Il avait vu à la télévision les maquettes en 3D, il avait vu aussi des avions cargo, mais ce ne pouvait être en rien comparable. Tout était démesuré.
Au moment de passer le portail d’entrée, les drones lâchèrent l’escorte humaine pour se retirer à leur camp de base. Désormais des baraques de chantier s’alignaient à perte de vue. Dans la perspective de ces bâtiments préfabriqués, le monstre volant continuait son achèvement. Des gerbes d’étincelles volaient à chaque soudure qu’effectuait un des ouvriers automates. Le rêve de Diego, fuir la planète était devant lui, si proche. Quel dommage pour lui d’être encadré par ces deux vigiles en armure de kevlar. Son but ultime lui tendait les bras. Pendant qu’il longeait les baraquements, la folie l’appela.
Il fonça sur sa gauche, entre deux bungalows. Derrière lui, les deux agents le coursaient. Diego était véloce. Il prit beaucoup d’avance. Un des gardes voulut faire feu. Mais courir et ajuster le tir n’était pas chose aisée. Le poursuivant pressa la détente de son arme et chaque balle manqua sa cible. Le fugitif entendait les impacts claquer sur les parois métalliques. Certaines balles sifflaient tout près de ses oreilles. Il frôlait la mort.
Le collègue du tireur, retint celui-ci par l’épaule.
- Arrête-toi ! Tu risques de blesser les gars qui dorment dans les baraques !
- Tu as raison… Je vais rappeler les drones. Ils feront un scanner thermique de la zone. Ils trouveront à coup sûr cet idiot qui déambule sur le chantier.
Diego en avait profité pour prendre le large. Comme il n’entendait plus les coups de feu, il se risqua à regarder derrière lui. Il ne voyait plus personne. Il se sentait en sécurité.
Il se laissa donc glisser contre une paroi de tôle, essoufflé. La nuit était calme, seuls les bruits des robots soudeurs étaient à peine audibles. On eut dit des bourdonnements d’abeilles. Diego n’y portait pas attention. Les battements sourds de son cœur résonnaient dans sa tête. Il plongea son visage dans ses mains menottées et commença à pleurer en pensant à ses compagnons décédés.
Lorsqu’il releva la tête, il vit tournoyer au dessus de lui, les soucoupes de la mort. Trois drones pointaient vers lui leurs canons. Cette fois-ci, sans sommation ni avertissement, les drones ouvrirent le feu. Diego mourut ainsi. Il fut tué par des machines sans amour ni haine, par un programme informatique qui décidait de votre droit à la vie.

***

Le lendemain matin, dans une rue de Dallas, Johnny Vega traînait dans le quartier d’affaires de Dallas. Ce jeune latino-américain habitait avec ses parents dans la banlieue sud de la ville, un bidonville réputé dangereux. Son quartier ne l’était pas le moins du monde, simplement les gens de bonne famille répugnaient hautainement cette caste de la société. Le dégoût de la pauvreté s’était transformé en haine à l’égard des banlieusards.
Sur le trottoir, entre les gratte-ciel, il ne passait pas inaperçu. Les hommes étaient en cravate et costume et les femmes en tailleur. Lui, était vêtu simplement, d’une veste en toile par-dessus un T-shirt sale. Johnny marchait en jetant des regards à droite et à gauche, à la recherche d’une bêtise à faire. Plus qu’une bêtise en réalité, il cherchait à dérober un quelconque objet de valeur qui aurait pu améliorer son quotidien et celui de sa famille. Tel un animal à l’affût, il scrutait un sac à main. La vieille dame qui l’avait en bandoulière, regardait Johnny d’un œil méfiant et dissuasif. Le jeune homme vit sur le trottoir d’en face, un homme avec un baladeur dernier cri. Malheureusement sa cible pénétra dans un immeuble. Juste devant lui, un homme sur sa moto embrassait sa fiancée. Le sac de la jeune femme lui semblait une proie facile. Il s’approcha discrètement du couple. Trop occupés avec leur baiser langoureux, ils ne remarquèrent pas tout de suite le jeune voleur.
Subitement et violemment, Johnny poussa les deux amoureux. Le motard bascula en arrière et chuta sur le bitume. En un éclair Johnny sauta sur la moto et démarra en trombe. La gomme des pneus brûlait et laissa une traînée noire sur la route. Cette moto était une grosse cylindrée, elle devait consommer plus d’hydrogène que n’importe quelle autre modèle. Il tourna au premier carrefour malgré le feu rouge. Plusieurs voitures dérapèrent pour éviter la collision avec le pilote du deux-roues. Une berline grise fit un tête-à-queue avant de s’encastrer dans un coupé.
Surpris par l’accident, Johnny se retourna par curiosité. Un klaxon retentit. En face, une camionnette de livraison fonçait vers lui. Il eut un bon réflexe et fit une embardée sur la gauche. Désormais il roulait sur le trottoir. Il évita une borne d’incendie sur sa droite. Un marchand de hot-dogs avait garé sa roulotte à quelques mètres de sa course. De justesse, il fit glisser son engin sur la droite. Il se retrouvait de nouveau sur la route, à contresens. Une voiture en face lui fit des appels de phares. Il se remit en un mouvement sur la file de droite.
Derrière lui, il entendit des sirènes. C’était un drone volant de la police. Cette soucoupe de métal disposait des couleurs blanche et noire de l’autorité locale. Des flashes bleus et rouges clignotaient sur la carcasse métallique du robot.
Johnny avait pris l’habitude de semer les drones. Mais en général, il était à pied et profitait des foules pour se dissimuler. Là, en moto, lâcher ce flic mécanique devenait plus compliqué.
Ils s’approchaient d’un nouveau carrefour. Comme une malédiction, le feu tricolore, suspendu au-dessus de la route par un filin, passa au rouge. Johnny accéléra alors brusquement. La roue avant se releva, la moto se cabra comme un cheval. Il passa juste à temps ce croisement pour éviter le trafic. Derrière lui, le drone frôla le câble tendu de la signalétique. Dans un affreux crissement, sa coque se raya et ses gyrophares bicolores volèrent en éclats.
Plusieurs automobiles roulaient devant Johnny. Il en dépassa une première, puis une seconde. Il remarqua qu’une berline rentrait dans un parking. Il freina pour faire un virage serré. Ses pneus chauffaient à en dégager une épaisse fumée. Plusieurs tours de poignée d’accélérateur faisaient rugir le moteur à hydrogène. Puis, il lâcha les plein gaz. Malgré le poids du deux-roues, il grimpa comme un cabri sur le toit de la voiture. Un second coup d’accélérateur et il en écrasa le capot avant. La moto atterrit donc dans un parking souterrain.
Le drone n’eut aucun mal à le suivre. Il survola la voiture avec le capot défoncé pendant que le conducteur sortait pour évaluer les dégâts causés par Johnny. Ce dernier tournait en rond dans le parking en cherchant une solution. Les automobiles rangées entre des poteaux de béton défilaient sous ses yeux. Tout à coup, il aperçut un objet intéressant.
Il stoppa net. Un extincteur était accroché à un pilier. Il s’en saisit. Le drone approchait, flottant sous les néons. Son bourdonnement grandissait au fur et à mesure.
Johnny repéra l’emplacement de la caméra du robot et l’aspergea de neige carbonique. La machine, comme aveuglée, fit des mouvements brusques et inconsidérés. Elle se cognait aux véhicules, aux parois… Elle finit par s’écraser sur l’automobile endommagée qui stationnait à l’entrée.
Le jeune voleur regardait avec un malin sourire le crash du drone. Il reprit sa moto et s’enfuit. En sortant, il prit la peine de se ruer sur la portière ouverte du pauvre automobiliste. La portière claqua en un son sourd sous l’effet du choc. La vitre se brisa aux pieds du malheureux propriétaire de la berline qui regardait s’éloigner Johnny Vega.
C’était, finalement, un larcin assez banal à Dallas.
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MessageSujet: Re: Discovery - Tome 1 - Chapitre 1   Discovery - Tome 1 - Chapitre 1 EmptyVen 24 Sep 2010 - 10:50

Ouh de la sf !

Bon, l'idée de base est sympa, mais j'avoue avoir eu un peu de mal à lire, le style n'étant pas trè-s attractif ni aèré !

A mon avis ton texte mériterais d'être retravaillé au niveau de la présentation.
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