LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 BESOIN DE RENOUVEAU?

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3 participants
AuteurMessage
Roland_deschain11
Sangsue mort-vivante
Sangsue mort-vivante



Nombre de messages : 7
Date d'inscription : 21/11/2004

BESOIN DE RENOUVEAU? Empty
MessageSujet: BESOIN DE RENOUVEAU?   BESOIN DE RENOUVEAU? EmptyVen 17 Déc 2004 - 21:33

Coucou, voici une petite nouvelle que j'ai ecrite. J'aurais aimé avoir votre opinion dessus...
Merci Cool


BESOIN DE RENOUVEAU ?



Vous êtes là ? Vous auriez une cigarette ?
Vous aussi vous voulez connaître mon histoire ? Hmm… Bien sur…C’est ce qu’ils veulent tous…
Vous êtes là ? Je vous fais peur ?
Vous aussi, vous aimeriez mettre un nom sur cette histoire ? Me coller l’étiquette « psychopathe », « schizophrène », et autre pathologie ? Ce la vous arrange de me croire fou ?
Bien sur. C’est moins dérangeant de penser que je suis fou plutôt que de croire à tout ça. Je l’ai cru, pendant un moment, vous savez ? Que j’étais fou. Moi aussi je trouvais ça plus facile à croire. Mais aujourd’hui je pourrais vous écrire ce qui s’est passé et ce serait la meilleure chose que vous auriez jamais lu.
Vous êtes là ?
Vous voulez savoir pourquoi j’ai fais ça ? Alors lisez mon dossier, je leur ai déjà dit.

Vous êtes là ?



*


Oulah !!
La terre semblait tanguer sous ses pieds. Un mal de tête carabiné lui vrillait les tempes. Sa vision s’était troublée, quand elle redevint nette, il pu lire ce que lui annonçait son réveil : 10h02. Il se dirigea vers la salle de bain d’un pas mal assuré, et se passa la tête sous l’eau. Après s’être séché et changé, il prit deux aspirines, et se dirigea vers son ordinateur.
« Vous avez des emails », l’avertit La Voix. Il détestait cette voix mécanique, une voix vide, morte. Il ne fut pas surpris de voir que le premier email venait de Charles Stevens, un collègue du journal :
« Salut Pete !!!
Alors, ça va ? Tu t’es remis de ta cuite d’hier ? Franchement, c’était pas mal cette petite fête, non ?
Bon, tu te doutes que je t’écris pas seulement pour savoir si tu as une gueule de bois, mais je viens d’avoir Jonas au téléphone, et il m’a incendié : il attends toujours notre article sur le cambriolage de la bijouterie Chambers, et on a déjà trois jours de retard. Tu es sur que tu veux toujours t’en occuper tout seul ? J’ai fini les tirages, et j’ai rien de prévu pour aujourd’hui, si tu veux, je passe et on s’en occupe ? Tiens moi au courant.

Bien à toi,
Charlie. »

Il cliqua sur l’icône « Répondre », sans même y penser, et sans réfléchir à ce qu’il tapait, il écrivit :
« Hello Charlie !!
Ma gueule de bois va bien, merci de t’en inquiéter !
Pour ce qui est de l’article, t’inquiète pas, j’ai pratiquement fini, tu peux dire à Jonas que c’est pas la peine qu’il se fasse un ulcère pour ça !!!
Allez, à demain
Pete. »

Il allait cliquer sur « envoyer », mais il hésita.
Pourquoi tu fais ça ? T’as encore rien foutu sur cet article !!! Bordel, tu vas te faire virer si Jonas ne l’a pas sur son bureau demain ! Pourquoi tu laisses pas venir Charlie, à deux et en deux heures vous pouvez avoir fini, alors pourquoi ?
Sans même prendre la peine de répondre à cette voix, il envoya l’email.
Trop tard !
La vérité, c’est qu’il n’était pas foutu d’écrire une ligne sur ce cambriolage, ni sur rien d’autre depuis quelque temps d’ailleurs. Ca faisait une semaine que, quand il se retrouvait derrière son écran pour écrire autre chose qu’un email, il retrouvait bloqué, vide. Et il refusait de se l’avouer, mais ça lui faisait trop mal d’accepter de l’aide pour une chose qu’il y avait à peine un mois, il aurait pu finir en moins de deux heures.
Le deuxième email venait de sa femme, enfin, de son ex-femme :
« Peter,
Ta fille a eue sept ans hier, et comme l’année dernière, elle a passé sa journée à attendre un signe de ta part.
Nous allons partir, tu sais, déménager dans un endroit ou ton absence ne la fera plus souffrir.
En attendant, tu as deux semaines de retard pour la pension. Si tu n’as pas payé à la fin de la semaine, je t’envoie mon avocat
Lise.
Ahhhh, Lise…Ta sollicitude me touche…
Il allait éteindre son ordinateur quand il entendit de nouveau La Voix :
« Vous avez des emails ».
Un nouveau message l’attendait, mais le nom de l’expéditeur, Damon, et l’adresse, Damon19@Dark_Cristal.org, ne lui disait rien. Il hésita.
Ne l’ouvre pas !!! Tu vas te coller un virus ou un truc du même genre !!!
Mais son anti-virus n’avait pas bronché, c’était bon signe.
Ca veut rien dire et tu le sais !!! C’est peut-être un virus qu’il ne connaît pas !!!
Il y avait de l’hystérie dans la petite voix.
C’est bon, pas la peine d’en faire une maladie, au pire, je suis bon pour un formatage, et alors ? C’est pas avec les articles que j’ai sur le disque dur que je vais décrocher un prix !!! Et tout le reste est sur disquette ou sur CD, alors…
D’habitude, quand il recevait un email d’un correspondant inconnu, il n’hésitait pas une seconde, il cliquait sur « Supprimé », et n’y pensait plus, mais ce qui le retint d’en faire autant pour celui-la, c’était le sujet : « Besoin de renouveau ? »
Oh ! Pour ça oui, il avait besoin de renouveau !
Presque accidentellement, il cliqua sur « Ouvrir », et l’écran devint noir.
Tu vois ? Qu’est-ce que je t’avais dit ?
« La ferme !!! »
Il avait parlé tout haut, mais il s’en fichait, il allait éteindre son ordinateur quand un message apparut : « Rendez vous au 1783, Pepper Street !!! Résultat garanti !!! Aucun paiement ne vous sera demandé tant que vous n’aurez pas constaté d’amélioration !!! »

Il resta longuement à fixer le message.


*

Le bâtiment avait l’air très vieux, presque sur le point de s’écrouler. Il s’approcha et constata qu’il y avait un interphone, mais pas de nom.
Mais qu’est-ce que tu fous là ?! Il est bientôt midi, t’as encore le temps, mais faudrait t’y mettre tout de suite !
J’y reste pas plus de deux minutes, juste le temps de voir en quoi consiste leur méthode, et, qui sait, il y a peut-être ici de quoi faire un bon article…
Mais au fond de lui, il n’y croyait pas. Quelque chose clochait, et clochait sérieusement.
Comment une boîte qui à les moyens de t’envoyer un email et te proposer du renouveau peut avoir son siège dans un tel taudis ?
La question tourna quelques temps dans sa tête, mais l’instinct du journaliste fut le plus fort. Il sonna.
« Oui ? La voix était nasillarde, déformé par l’interphone.
- Bonjour madame, voila, je m’appelle Peter Deblek, et,…
- Oui, entrez. »
Il y eut un grésillement, il poussa la porte et entra.


*

Quand il reprit conscience, il était devant son ordinateur, le curseur clignotait à la fin d’un texte qu’il ne se souvenait pas avoir écrit. Il avait la bouche pâteuse et était tout courbatu.
Quel cuite j’ai dû prendre hier !
Il allait se lever quand il s’aperçut de plusieurs choses : son réveil affichait 17h44, et l’ordinateur lui montrait un des meilleurs articles qu’il ait jamais lu.
J’ai quand même pas écrit ça sous l’emprise de l’alcool ?!! C’est impossible !
Des images de la matinée lui revinrent lentement.
10h02…un email de Charlie, et un autre de…de…merde. Mais qu’est-ce qui s’est passé, bordel ?!
Il se connecta à Internet et alla consulter sa messagerie, il avait reçu trois emails aujourd’hui, le troisième émanait d’un certain Damon, mais quand il voulu l’ouvrir, une fenêtre apparut pour lui délivrer le message « Erreur 404 : l’adresse que vous avez tapé est introuvable ».
Le correspondant n’existait pas.
Il lança une recherche sur le Net, mais les « Damon » étaient nombreux. Il se prit la tête entre les mains, et réfléchit.
L’email me donnait une adresse, 1783 …Pepper Street…J’y suis allé, j’ai sonné, … et …et … Merde, mais qu’est-ce qu’ils m’ont fait là-bas ?
En baissant les yeux, il constata autre chose. Il avait les mains et la chemise couvertes de sang.


*

Proche de l’hystérie, il se changea pour la deuxième fois de la journée. Il sauta dans sa voiture, il voulait savoir ce qu’il s’était passé et à qui appartenait ce sang (il avait passé près d’une demi-heure à s’observer sous toutes les coutures et avait constaté qu’il n’avait aucune blessure d’aucune sorte. Ce qui ne le soulagea qu’à moitié…)
Arrivé devant le bâtiment, il eut la même impression que la première fois, à savoir que ledit bâtiment était sur le point de s’écrouler, et cette impression était renforcée par la nuit tombante. Il sonna et attendit, la même voix nasillarde lui répondit :
« Oui ?
Il s’aperçut qu’il ne savait pas comment formuler sa phrase.
- Euh…Voila…
- M. Deblek ?
- Euh…Oui. »
Le même grésillement déverrouilla la porte. Il entra et longea un long couloir, qui donnait sur un bureau où une secrétaire le jaugea de la tête aux pieds. La moquette et les murs blancs contrastaient fortement avec l’impression de délabrement que donnait l’édifice, vu de l’extérieur. Il se serait cru dans un autre bâtiment.
Il s’approcha du bureau.
« Euh…
- M. Damon vous attend, première porte sur votre droite.
Le ton était froid, il lui donna la chair de poule.
- Euh…Merci. »
Bravo, quelle originalité…
La porte en question était grande et avait l’air en chêne massif, comme pour décourager les intrus d’entrer.
…où les pigeons d’en sortir…
Il frappa, mais le son fut absorbé par la porte. Il en jugea que la porte devait être épaisse d’une dizaine de centimètres, mais quand elle s’ouvrit, il s’aperçut qu’il s’était trompé. Elle en faisait au moins le double.
« M. Deblek !!! Déjà de retour ?
Il ne su dire si l’odeur qui le frappa émanait de la pièce ou de l’homme lui-même, c’était une odeur subtile, très déplaisante.
- Alors, cet article ?
- Mais…que…
Il avait un milliard de questions, dont la plus importante était « d’où venait ce sang ? », il en avait eu les mains couvertes, et cet homme, en face de lui, lui demandait où en était son article ? Quelque chose sonnait faux, il en eut la chair de poule.
- Qui…Qui êtes vous ?
La question ne sembla pas troubler l’inconnu.
- Appelez-moi comme il vous plaira, répondit-il simplement, mais je ne crois pas que ce soit la question que vous vouliez me poser, n’est-ce pas ?
Le ton était celui de quelqu’un qui répète un texte pour la millième fois.
- Vous voulez savoir ce qui s’est passé pendant le temps qui est sorti de votre mémoire, et qui a écrit votre article, n’est-ce pas ?
Cette manie de terminer ses phrases par « n’est-ce pas » devenait très énervante, n’est-ce pas ? Et le ton chaleureux mettait Peter très mal à l’aise.
- Euh...et bien…oui. Et d’où venait tout ce sang ?
- Pour commencer, c’est vous qui avez écrit cet article, mais il ne s’agit pas seulement de votre article : avez-vous tenté d’écrire quelque chose d’autre depuis…disons depuis que vous avez repris conscience ? Non, bien sur, et bien la seule chose que je puisse vous dire, c’est que tous ce que vous écrirez sera du même acabit que cet article, de la lettre que vous écririez à votre mère jusqu’au best-seller que vous pourriez avoir envie d’écrire, tout. Et pour ce qui est du sang, je dois dire que…et bien…que c’est sans importance, vous avez ce que vous souhaitiez, n’est-ce pas ? Sachez vous en contenter…
La menace sous-jacente n’échappa pas à Peter, mais il persévéra :
- Dîtes moi ce que vous m’avez fait !
Sa voix ne trembla pas.
- Ecoutez moi ! rugit l’homme.
Le ton s’était fait dur. Le dénommé Damon ouvrit un tiroir du bureau et y plongea la main. Peter cru sa dernière heure arrivée.
Un flingue !!! Il a un flingue !!! Je le savais que je n’aurais pas dû venir ! Merde !
Mais ce qu’il sortit de son tiroir n’était pas une arme, ce n’était qu’une feuille de papier, pourtant, en la voyant, Peter frissonna. L’odeur le frappa plus intensément qu’à son entrée, et soudain, il comprit. C’était l’odeur du souffre.
- Je…vous…vous êtes….
- Oui, M. Deblek !
- Mais, alors, je vous ai ven…
- Allons, Pete, je peux vous appelez Pete, n’est-ce pas ? Vous ne croyez tout de même pas que vous pourriez vendre une chose en laquelle vous ne croyez pas ? Ne soyez pas naïf, toute cette histoire d’âme, et tout ça, ce sont des boniments ! Par contre, il est vrai que l’on signe avec du sang.
L’homme éclata de rire.
- Mais…si je ne vous ai pas vendu mon âme, alors qu’est-ce…
Damon, ou quel que soit le nom qu’on lui donne, éclata de rire. Peter ne finit pas sa phrase. Il comprit. Soudain, tout lui revint.
- Disons, M. Deblek, que vous n’aurez plus jamais à vous inquiéter pour des questions de pension alimentaire…
Peter hurla. Il hurlait toujours quand les policiers l’arrêtèrent, courant comme un fou dans la ville, criant le nom de sa femme et de sa fille.
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MessageSujet: Re: BESOIN DE RENOUVEAU?   BESOIN DE RENOUVEAU? EmptyVen 17 Déc 2004 - 21:50

Chouette, chouette ! J'ai aimé. Très vif, bons dialogues, angoisse bien rendue, idée pas originale pour l'âme, le diable et tout ça, mais c'est bien quand même parce qu'on ne comprend que tout près de la fin.
Quelques répétitions et fautes d'orthographe, mais pas trop graves.
Une maladresse ? "Une boîte qui a les moyens d'envoyer des e-mails"... Bon, il faut vraiment de gros moyens ??...
Ca se lit bien, sans ennui.
Oui, plaisant.
Merci.
Mo
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thomas desmond
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MessageSujet: Re: BESOIN DE RENOUVEAU?   BESOIN DE RENOUVEAU? EmptyMer 5 Jan 2005 - 11:53

Bonne histoire, que j'ai lue avec plaisir !!
Ça m'a rappelé un peu Angelheart avec Rourke et deniro...

Bravo !!
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MessageSujet: Re: BESOIN DE RENOUVEAU?   BESOIN DE RENOUVEAU? Empty

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