Atelier 11 : rire et châtiment !

Atelier qui veut un décalage comique et horrible ! Ecrit en deux minutes et j'aime bien.

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— Vous avez quand même un sacré coup de main !
— C’est normal mon brave, nous faisons cela de père en fils !
Le bel homme secoua la tête, admiratif.
— Non, y a pas à dire, le geste est là !
Le crissement était quasiment mélodieux à l’oreille du novice. Un bémol régulier le long de la hache tranchait le silence de la pièce.
— Des années de travail pour arriver à un tel affûtage, hein ?
— Pour sûr mon ami, trente ans de métier !
— Pffffffffft…. Trente ans ! Vous avez dû en voir passer !
— A mon âge on ne compte plus vous savez !
— Jamais d’amitiés ? Un coup de foudre subit ?
— Ça arrive parfois mais le boulot, c’est le boulot !
— Je vous comprends bien. Le travail avant le plaisir. Quoique vous me sembliez passionné par ce que vous faites non ?
— On doit sinon on perd vite la boule. Déjà que certaines personnes flanchent en arrivant ici… alors vous imaginez quelle dichotomie ce serait si j’étais dans le même état d’esprit.
— Y en a qui pleurent ? Qui hurlent ?
— Pire ! Certains se pissent dessus, crachent sur ma tenue, se lâchent dans le pantalon !
— C’est pas dieu possible ?
— Et je ne vous raconte pas tout ! Mais on parle, on parle mais faudrait voir à commencer, ma femme n’aime pas que je rentre en retard le soir.
— Évidemment, je vous retiens avec mes questions. Suis-je bête parfois ! Ma tête me perdra.
Le bourreau emplit le local d’un rire gras et sonore.
— Je vous aime bien. Je penserai à vous de temps en temps. C’est quoi votre nom ?
— Zaroff !
— Adieu cher ami. Bonjour à qui vous savez !
— Je n’y manquerai pas. Vous avez un message à lui transmettre ? dis-je en posant ma tête sur le billot.
Le bourreau riait encore lorsqu’il abattit sa grosse hache d’un geste vif et puissant.

J'ai bien aimé, ce qui est un vrai compliment car j'ai très difficile à apprécier l'humour en littérature.

J'ai Bien aimé...

mais il est Beaucoup Plus dur de faire Rire que de faire peur... Donc je trouve ça pas si mal que ça.

Un humour noir aussi tranchant et affuté que la lame d'une hache. Bravo zaroff, en peu de lignes, tu arrives à flatter les zygomatiques d'un eclat vif et macabre à la fois.
Comme quoi, on peut faire court ET bon!

Voilà ! De loin meilleur que tes précédentes tentatives. Juste le mot dichotomie employé par ce type de professionnel me semble un peu surréaliste.

C'est un bourreau cultivé ma foi !

Ca arrive, des bourreaux cultivés !
L'autodérision est un art difficile et tu sais construire un dialogue convaincant qui m'a fait sourire ! Atelier réussi, donc !

Encore merci Dago !

Eh ben , les mercis vont pleuvoir quand tu vas lire mes autres comm' sur tes textes d'ateliers !

Je suis gâté ce soir !

J'avais pas mal de retard dans mes lectures des textes du Manoir ! Je crois que j'ai un peu rattrapé et franchement, rien ne m'a déçu, ce soir !

C'est moi qui suis gâté

Faut croire que tout le monde progresse au moins un peu.

Heureusement ! Et ta bouquinerie au fait ; comment vont les affaires ? J'attends encore les photos ! Tu as trouvé un nom ?

Ma bouquinerie ? Mouais, la question à ne pas poser. Quand on a quitté Redu (le village du livre) il y a quatre ans, c'était un truc qui marchait du tonnerre. Bin maintenant c'est plus le cas. Les causes : la crise économique est à pointer du doigt en premier et puis étant moins bien situé qu'avant, il faut le temps pour attirer la clientèle qui ne sait pas qu'on existe et qui a déjà un plateau-menu d'une vingtaine de bouquineries à se mettre sous la dent. On réfléchit à comment booster le bazar et on se donne jusque fin août ou septembre pour voir comment évolue la situation.
Pour les photo, j'essaie d'y penser ce week-end.

Bon courage à vous ! Vous avez mon soutien moral. C'est pas grand chose hélas !