Bon,je vais tricher et vous coller ici un texte que je n'ai pas rédigé pour cet atelier: il s'agit d'un extrait d'une nouvelle érotique quej'ai écrite il y a quelques années, un passage que je trouve suffisement soft pour pouvoir le reproduire ici:
PLAISIRS DE L'ART (Extrait):
J’aime l’art, j’ai toujours été fascinée par la peinture, toute jeune je fréquentais les musées pendant que mes copines préféraient faire du shoping. C’est donc tout naturellement que je me suis inscrite en art plastique. Bonne élève, certes, mais on m’avais prévenue, plus on avance dans les études et plus on a de travail à faire à la maison. Et voila, j’ai vingt ans et ce week-end où le soleil brille je suis cloîtrée chez moi à devoir bûcher sur ce sujet passionnant : « L’influence du contexte économique sur l’œuvre ».
Allons-y gaiement. …Je me suis installée sur mon lit, j’ai avec moi un gros livre illustré sur l’histoire de l’art, mes feuilles et mon stylo, mais j’ai du mal à m’y mettre ! Pace que il n’y a pas que l’art dans la vie, il y a le sexe…Et je ne sais pas si ce sont les hormones ou le printemps qui arrive, mais j’ai beau essayer de me concentrer sur le travail, c’est le sexe qui me reviens en tête à chaque fois…En tête et ailleurs ! Mais avec le retard que j’ai pris, ce n’est guère le moment de courir le guilledou…Bon. Le contexte économique de l’ancien régime…Fragonard, peintre de l’aristocratie du XVIIIeme…Une illustration, « Les hasards heureux de l’escarpolette »
Et voila. Une scène galante, et même grivoise, au-delà de ce qui est simplement représenté. J’essaie de penser à l’art pour ne plus penser au sexe, et l’art me ramène au sexe. L’image est devant moi, je m’y projette, j’y rentre dedans dans un rêve éveillé…Bye bye le travail, bonjour le fantasme…Je suis la fille sur l’escarpolette… …………………………………………………………………………………………………...
L’air est doux, le soleil joue à travers le vert tendre des feuillages, et fait resplendir ma robe de crinoline rose. Dans le parc, à proximité de statues de petits cupidons, un jeune homme pousse l’escarpolette accrochée à un grand arbre. Je me balance, plus haut, toujours plus haut… Un autre jeune homme est allongé par terre, peut être a-t-il glissé ? Moi, comme par hasard, je lève la jambe, mon soulier s’envole, propulsé par le mouvement, et l’espace d’un instant, je sais que le garçon par terre a une vue imprenable, d’autant plus qu’au XVIIIeme siècle, les femmes ne portaient rien sous leurs longs jupons. Sans doute la première fois étais-ce l’effet du hasard, mais je vois son visage s’extasier comme celui des saints sur les peintures des églises. Alors je ne sais pas ce qui me prend, je recommence, à chaque fois que je repasse au dessus de lui, je refais le même manège, j’écarte un peu mes cuisses et je sens mon coquillage se gorger de sève et s’entrouvrir. Dans le fantasme…Mais dans la réalité aussi ! Je me sens transportée bien plus haut que mon escarpolette me le permet ! Peut importe ma chaussure perdue, je me sens me perdre moi aussi, selon les principes que l’on m’a enseigné…Un autre soleil, plus brûlant que celui du ciel chauffe mon abdomen …Et Maxime (J’ai décidé que le jeune homme par terre s’appelle Maxime) reste couché, aux anges. Par contre quelque chose se redresse dans sa culotte, je l’ai bien remarquée. Je suis vierge, mais pas naïve !... ……………………………………………………………………………………………….......
Dans la réalité, je ne vois même plus le livre. Allongée sur le dos, j’ai ouvert mon pantalon et glissé la main dans mon string. J’imagine une suite à la scène, une suite aussi colorée qu’un tableau de Fragonard…
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Le soleil est plus bas maintenant, les ombres des arbres s’allongent. L’autre garçon, celui qui me poussait, est parti bien plus loin, jouer avec les autres à colin-maillard ou je ne sais quoi. On ne les entend même plus, il n’y a plus que le chant des oiseaux, au dessus de nous. Je suis assise sur l’escarpolette au repos, Maxime est allé chercher mon soulier. Ma mère trouverait déjà cela inconvenant, que je me trouve seule, à l’écart, avec un homme. Maxime met un genou à terre pour me remettre mon soulier, tel le prince charmant à Cendrillon. Mais il ne lâche pas mon pied, il caresse ma cheville.
- Que faites vous là ?
Il me réponds : « Belle marquise, vos beaux yeux me font mourir d’amour » Mais non, pas ça ! Ca doit être sérieux, un fantasme… Il me dit :
- Elvire ! Je me sens si enflammé de ce que je vis…
Je rougis en entendant le son « vit » mais il s’agissait simplement du passé simple du verbe voir…
- Mais que vîtes vous donc ? (Et en plus je fais l’innocente)
- Votre jambe levée au dessus de ma tête…Je vis vos mollets mignons, gainés de soie…
Il a posé son deuxième genou à terre et remonte un peu mes jupons, découvrant mon bas jusqu’à hauteur de mon mollet. Et moi qui reste là, le laissant faire. Le temps n’est pas étouffant mais la sueur coule entre mes seins. Entre mes jambes, ça coule aussi, mais ce n’est pas la sueur.
- Et je vis au dessus de vos genoux, jusqu’aux rubans qui tiennent vos bas… Il remonte ma robe jusqu’aux rubans en question. Et je minaude :
- Mon Dieu, Vous êtes donc un de ces libertins dont l’Eglise condamne les mœurs et les ouvrages !
- Je suis de ceux qui pensent qu’il n’est point péché que de suivre les inclinaisons que Le Créateur a mises en notre nature…Je vis aussi vos cuisses blanches…
- Stop ! Arrêtez là…dis-je en le laissant repousser tous les lourds plis de mon vêtement sur mon ventre, et en ouvrant les cuisses dont il suit la peau, de plus en plus haut. La lenteur de son geste m’irrite et m’enflamme comme de l’étoupe.
- Et je vis jusqu'à votre conin charmant…
Mon « conin charmant » est exposé maintenant aux rayons du soleil rasant, la brise de fin d’après-midi souffle dessus, elle le caresse doucement, en révèle d’humidité, et son parfum monte à mes narines. Ce même parfum que je sens en soulevant mes draps, les soirs où je me suis livrée au vice dont mon confesseur veut me guérir, à coup de jeûnes et de neuvaines. J’ai honte et j’en suis excitée…Le sens du péché en rajoute à mon trouble. Si ma mère me voyait elle m’enfermerait demain au couvent…Mais ne dit on pas que certaines religieuses se livrent a ce genre de jeux entre elles, derrières leur clôture ? Je murmure :
- Maxime, j’ai presque dix-huit ans, je suis en age d’être mariée, ne me déshonorez pas…
Une autre brise traverse mon buisson ardent : le souffle chaud de Maxime, qui en a rapproché sa tête. Il contemple ma fontaine de tout prés et, en effleurant l’ouverture d’un bout de doigt, fait frémir tout mon corps.
- La nature permet bien des moyens de jouir d’elle, tout en conservant l’honneur qu’exige de vous la société…
Il colle soudain sa bouche à mon minou. Je ne m’attendais pas à ça. Moi, ingénue du siècle des lumières, j’ignorais tout de ce genre de pratique. Délicatement, sa langue s’y immisce avec une tendre violence. Quelle sensation ! C’est plus doux que mon doigt, elle est humide et chaude et s’agite diaboliquement, ouvrant davantage le calice de ma fleur, ses dents la pressent sans douleur en haut et en bas, je ne peux retenir des petits cris qui font fuir les oiseaux au dessus de nous. Et voila que cette langue recouvre mon bouton, le flatte, le fait rouler comme une balle dans la main d’un joueur, puis il deviens dur et se dresse comme un rocher qui subit l’assaut des vagues. Et les vagues montent, montent, le rocher est submergé, mon ventre n’est plus que jaillissement d’écume bouillonnante. Sans m’en rendre compte j’ai posé mes jambes sur les épaules de l’homme qui me…A l’époque de Fragonard on utilisait une jolie expression : «gamahucher ». Et pendant qu’il me « gamahuche », j’agrippe les cordes de l’escarpolette à me les incruster dans les mains. Je coule, je crie, la balancelle bouge et les mains de Maxime étreignent le haut de mes cuisses. Et puis... à sa langue succèdent ses lèvres, qui aspirent mon clitoris et le tètent comme un sein. Cette nouvelle sensation m’envoie loin là-haut, au dessus de l’arbre, dans le bleu du ciel, et j’expérimente le ravissement du paradis dont j’avais entendu parler dans les prêches, le dimanche…