Voilà ma pitite participation, juste un détail : elle fait 4444 caractères sans les espaces lool, bon d'accord, c'était juste pour délirer...
Morte VivanteLundi 28 févrierSi j’écris dans ce petit carnet, c’est que ma mère viens de me l’offrir il n’y a pas cinq minutes pour mon anniversaire. Elle ne pouvait pas mieux choisir son moment ! J’avais une chose très importante à dire ! Et quelle chose !
Je suis heureuse, le jour de mon anniversaire ne pouvait être plus parfait. Je sens des ailes me pousser dans le dos.
Cette journée à commencé le plus banalement du monde : je me suis levée, j’ai prit mon petit déjeuner et je suis partit à l’école. Et là, vous ne devinerez jamais ce qui m’est arrivé ? Julien lui-même m’attendait devant la porte ! Oui, j’ai bien dit Julien, le plus beau, le plus intelligent, le plus gentil de tous les mecs du lycée !
Bref, il m’attendait et devinez quoi ? Il m’a demandé de sortir avec lui !
Je sort avec lui !
Je sors avec lui !
C’est super mega top cool !
Bon, j’arrête là sinon je sens que je vais en parler pendant une heure…
Je vais me coucher car il est quand même presque minuit… Il faut dire, j’i fais la fête toute la soirée !
1er jourJe ne sais pas ça fait combien de temps que je suis là. Je ne sais plus rien d’ailleurs, je ne sais même pas pourquoi je suis là, dans le noir, le froid et la puanteur. J’ai très peur, je sens des ombres autour de moi.
Hier - ou peut-être étais-ce la nuit ? – je me suis réveillée dans un horrible coffre. Ca puait ferme, j’étai étouffée. Heureusement, un peu d’air pouvait passer par les fentes du bois. Je me suis vraiment demandé ce que je faisais là. Alors j’ai paniqué, j’ai hurler, j’ai tapé contre le bois moisi, je savais où j’étais. Je me trouvait dans un cercueil. J’avais été enterrée vivante ! Non, je ne suis pas folle, c’est comme dans les films d’horreur, comme dans les livres d’épouvante, je suis enterrée vivante ! Il faut que je me calme, ce n’est pas en griffonnant des mots qui me font mal que je vais m’en sortir.
J’ai réussit à sortir de mon coffre de bois, en soulevant le couvercle moisis. Cela faisait combien de temps que j’étais là-dedans pour que ce soit aussi facile ?
Le tombeau est grand, très grand, c’est le tombeau familial. Je le connais très bien, c’est là où est enterrée ma mère, elle est morte il y a un an environ.
Pauvre papa, tu dois te sentir si seul !
Mais surtout pauvre de moi, qui suis là, dans mon cercueil, qui n’ai rien à mené, qui n’ai pas d’aide à ma porté !
Il fait jour dehors, c’est pourquoi je vois ce que j’écris. Il y a une fente dans le marbre de la dalle qui me sert de plafond. Je peux respirer, mais je ne peux ni manger, ni boire, je ne tiendrais pas longtemps ! Mon dieu, j’ai peur !
Ils m’ont laissé mon carnet sur moi, et mon stylo. Je l’avais prit avec moi pour partir à l’école. Mais comment suis-je morte ? Je ne m’en souviens plus !
Mais non, je ne suis pas morte !
Bon sang, j’entends des voix ! Elles… viennent de l’intérieur du caveau, j’en suis sûre. J’ai…
2e jourJe tremble en écrivant ces lettres, oui, je tremble d’épouvante !
Devant moi, se trouve un fantôme. Oui, un fantôme ! Je le vois ! Je ne suis pas folle ! Il est là, je le sens, il est tout près de moi.
Le pire, c’est qu’il n’est pas seul, il y a avec lui un autre fantôme. Le pire, c’est que je les reconnais, c’est mon oncle qui est mort dans un accident de voiture et ma grand tante ! J’en suis sûre, ce sont eux, ils me font peur ! Maman, aides-moi, Papa, fais quelque chose ! Je veux sortir d’ici !
Tout-à-l’heure, ils ont parlé de moi :
- Dis-moi, Bernard, ne sens-tu pas une présence ? a soudain demandé ma grand-tante.
- C’est exacte, je sens, comme une présence humaine, mais froide et presque éteinte.
- Crois-tu qu’il y ai quelqu’un ?
- Ce n’est pas possible. Ce doit être un vivant qui se promène dans notre allée.
- Tout de même, cette présence me fiche la chaire de poule !
Les deux fantômes se mirent à rire car ils n’avaient plus de chaire de poule depuis longtemps. Moi, je ne riait pas du tout ! Eux, ne me voyaient pas, mais je savais qu’ils parlaient de moi, j’étais la présence. Je me suis faite toute petite, j’avais très peur d’eux, et ils avaient peur de moi.
Mais pourquoi je peux les voir ? Je suis sans doute entre la vie et la mort. Je suis une morte vivante. Cette pensée me donne les jetons.
Mince, voilà que j’y vois plus clair, est-ce qu’ils auraient allumé la lumière ?
3e jourJe me sens de plus en plus faible, j’ai la gorge sèche et les membres ankylosés, je ne peux plus bouger. Juste les mains pour écrire un peu, je veux que le monde sache ce qu’est d’avoir été enfermée dans une tombe, je veux qu’il hurle de souffrance pour moi.
Je n’ai plus peur de la mort.
Hier, ma mère est sortie de son cercueil, elle était entourée de lumière, comme les autres, mais sa lumière était plus forte. J’aurais du me douter qu’elle était dans le tombeau elle aussi. Mon grand-oncle doit aussi s’y trouvé, mais mon père disait qu’il était toujours timide et insociable. Ma mère, elle, est sortit. Cela faisait un an que je ne l’avais pas vu. Son parfum de rose blanche est resté imprégné dans son âme, j’en suis toute émue.
Je vais bientôt la retrouver, ma mère morte, je vais mourir moi aussi, et elle pourra me voir.
Je n’ai plus peur de la mort, et je me fiche de comment je suis morte, ce qui compte, c’est le futur que je vivrais avec mes ancêtres. Ils sont ma nouvelle famille, celle qu’on m’avait forcé à oublier et que je vais devoir redécouvrir. L’autre famille, je l’ai déjà éffacé. Je ne sais même plus le prénom de mon père, ni le nom de mon copain.
Je t’aime maman, à bientôt, très bientôt.