INQUISITOR

Voilà un premier jet amélioré. Dites-moi ce que vous en pensez.
Je m'excuse d'avoir dû altérer les grossièretés avec des *, mais sinon mon ordi du boulot (équipé d'un filtre) refuserait d'afficher la page.
Toujours merci de me lire.


INQUISITOR

Comme tous les jeudi soir, Paul Astier se gara devant le centre de détente DetZone. Le moteur se coupa de lui-même. Le système vocal intégré ne lui souhaita pas une bonne soirée : Paul trouvait ce gadget horripilant, et le laissait coupé quasiment en permanence. Il descendit, claqua la portière, et se dirigea vers l’entrée vitrée, laissant la voiture se fermer toute seule. Presque arrivé aux grandes portes automatiques, il se claqua le front, grimaça un « nom de Dieu » indistinct, retourna au véhicule pour récupérer son portefeuille qui trônait sur le siège passager. La portière se déverrouilla d’elle même, lorsqu’il fut à cinq mètres. « Drôle de monde, j’te jure », se dit Paul en pensant qu’il avait connu « le bon vieux temps », quand les gens ne se faisaient pas implanter de puce électronique sous la peau. « Carte bleue, clefs de bagnole, carnet de santé… Put*in ! C’était toujours mieux que d’avoir tous ces trucs dans la couenne ! » En entrant dans le hall climatisé, Paul se dit qu’il buvait peut-être un peu trop de café, ces derniers temps. Il faudrait qu’il pense à se calmer.
A la réception, Paul montra sa carte d’abonnement à la nouvelle standardiste, et n’eut pas à attendre longtemps pour que son hôtesse habituelle, Pauline – ça ne s’inventait pas –, vienne le chercher.
- Bonsoir, monsieur Astier ! le salua-t-elle avec emphase. Réalité virtuelle, comme d’habitude ?
Le choix de Paul était tout vu : réalité virtuelle, comme d’habitude. Les programmes proposés étaient fantastiques. Si la technologie pouvait au moins servir à quelque-chose, c’était à s’évader !
Il emboîta le pas à la douce Pauline, qui le conduisit le long d’un couloir.
- Comment vont madame Astier et les bouts de choux ? s’enquit l’employée, vêtue d’un tailleur turquoise. Le logo « DetZone » sur fond d’arc-en-ciel qu’elle portait sur la poitrine ne manquait jamais de fasciner Paul.
- Ils vont, ils vont… ils s’amusent pendant que moi je bosse comme un esclave. Vous trouvez pas ça incroyable, vous ?
Pauline sourit. Des gens comme Paul Astier, elle en voyait tous les jours. Ils venaient ici pour oublier leur travail, leur entourage, la violence urbaine, ou encore la vie trop chère…
- Eh bien, à présent vous allez pouvoir vous détendre, dit-elle de sa voix profonde et feutrée. « Incroyablement sensuelle », pensa Paul.
- Oui. Ca, c’est bien, dit-il. Heureusement qu’on a inventé des centres comme les vôtres.
L’hôtesse souleva le rideau qui pendait dans l’une des nombreuses embrasures et fit entrer son client. La pièce moquettée était de taille modeste, mais équipée comme un laboratoire high-tech. Un fauteuil ressemblant à celui d’un dentiste occupait le centre. Sur un côté se trouvait une tablette sur laquelle un ordinateur à écran plat était allumé.
Paul vint directement s’allonger. Pauline lui appliqua sur le front une espèce de bandeau caoutchouté, à l’intérieur duquel elle avait appliqué d’un geste expert un filet d’une gelée bleuâtre contenue dans un flacon en plastique. Elle s’assit à l’ordinateur et se tourna vers son client.
- Qu’est-ce que ce sera, monsieur Astier ? Sauna japonais et jeunes femmes, comme d’habitude ?
- Pourquoi pas ? J’ai eu une sacrée journée…
- Eprouvante ? sourit Pauline.
- Oh là, oui. Y’a des jours où on a des envies de meurtres, vous savez.
- Alors je me permet de vous proposer notre programme « star du rock ». On vient de l’installer cette semaine, je vous garantis qu’il n’y a rien de mieux pour se défouler.
- Banco, j’ai toujours rêvé d’être célèbre, plaisanta Paul.
- On y va ? Détendez-vous, respirez calmement… fermez les yeux.
Paul se cala la tête sur l’appui confortable et obéit. C’était une habitude à prendre : avec un peu d’expérience, la transition finissait pas se passer en douceur, sans un accroc. Il savait que l’appareillage se réglait sur la fréquence des ondes magnétiques émises par son cerveau, et inversait le processus, pour lui imposer artificiellement une réalité toute différente de ce qui l’entourait. C’était exactement comme quand il sombrait doucement dans ses rêves, le soir en s’endormant : il n’aurait même pas conscience du passage.
Dans une seconde, Pauline lancerait le programme…
- DetZone vos souhaite bon voyage ! dit-elle en une douce expiration.
Paul se sentait bien.
Il ne pensait plus à rien.
Paisible…
Paul dormait.

La foule hurlait son nom. La musique allait à un train d’enfer. Les guitaristes et le batteur se déchaînaient. L’ambiance était à son comble. Les spots striaient la scène et le public de traînées multicolores psychédéliques. Les amplis crachaient tout leur volume. Paul secouait la tête et courait d’un bout à l’autre de la scène, faisant tournoyer en l’air le pied de son micro. La foule dansait, hurlait de plaisir, scandant tour à tour le refrain de la chanson, puis son nom. Paul tendit les bras vers les femmes en délire du premier rang, qui voulaient absolument lui toucher la main. Il leur lançait des cris sauvages. Il sentait grandir en lui la jouissance, il sentait une boule de chaleur lui remonter le long de la poitrine et lui nouer la gorge. Il courut à l’arrière de la scène, saisit sa guitare et vint la fracasser à grands coups sur le sol, devant son public au comble du délire. Au fond de la salle des bagarres éclataient. Paul s’en foutait ; jamais il n’avait ressenti une telle sensation de liberté, de joie enivrante. Il ne sentait plus aucune sensation physique, il était tendu à bloc, comme un élastique sur le point de rompre. Il prit les baguettes des mains du batteur et se lança dans un solo furieux, s’acharnant sur le tom le plus proche, sans chercher à être en rythme. Il jeta les baguettes en l’air et vint encourager un peu plus les spectateurs. Ses cheveux longs lui venaient dans les yeux et il s’en foutait. Plus rien ne comptait, il ressentait un plaisir proche de l’orgasme. Les lumières stroboscopiques excitaient les musiciens comme le public. L’ingénieur du son n’hésitait pas à monter toujours plus le son des amplis… Paul prit son élan, courut vers le bord de la scène et se jeta sur la cime de son public, qui le reçut bras tendus. Il était pris dans une incroyable bousculade, il faillit s’étouffer, il heurta violemment le sol, mais il était plus heureux qu’il ne l’avait jamais été. Il sentit qu’on le remontait sur la scène. Il se mit debout et leva les bras, visage tourné vers le ciel, et la foule hurla son nom de plus belle : Paul Ashton ! Il tituba vers le fond de la scène, se reprit, et vint courir sur toute sa longueur, dans un sens, dans l’autre… La musique se calma finalement, et il sauta en l’air pour retomber sur la note finale, accroupi, tête baissée et poing en l’air devant son public.
La salle explosa en applaudissements, sifflements… de partout, son nom et celui du groupe se mêlaient en un brouhaha de voix indescriptible. Il se calma, et une joie sereine afflua en lui. Il sentit sa gorge se nouer, et des larmes lui glissèrent sur les joues. Il salua une dizaine de fois, puis resta planté à l’avant de la scène, en extase, la respiration haletante. Il savourait. Des frissons le parcouraient. Une drôle de nostalgie l’envahit soudain. Son monde intérieur venait d’exploser, un vrai Big Bang... Il n’avait jamais rien connu de pareil. Sûr, il reprendrait ce programme « star du rock ». Dehors dans la vraie vie, il ne savait même pas jouer du pipeau…
Déjà les gens refluaient vers les parkings du concert en plein air. Les musiciens étaient descendus du podium. Le programme allait bientôt se terminer, le temps que les battements de son cœur emballé se calment. La transition ne pourrait pas se faire tant qu’il éprouverait une émotion trop vive.
Il fit quelques pas en reprenant sa respiration. Il était en sueur. Il se rappela qu’il n’aimait pas ça. Sa combinaison de rockeur en cuir lui collait désagréablement à la peau.
En faisant demi-tour, mains sur les hanches, il vit que les gens les plus près de la scène regardaient quelque-chose vers la droite. Il se tourna et vit au loin, sur la plaine, une troupe de cavaliers galoper vers les installations. Ils avaient une allure fantomatique sur le fond de soleil couchant, rouge et boursouflé.
Ils approchaient vite. Bientôt on put voir qu’il s’agissait de chevaliers moyenâgeux en armure. Paul se demanda ce que ça venait faire dans le programme. Une bannière portant la croix du Christ flottait haut au-dessus de leurs têtes, agitée de claquements rapides par la vitesse.

Paul était impressionné. Ils arrivaient. Ils chevauchèrent droit vers la scène, en un galop allongé… Paul fut saisi de trouille et se jeta en arrière quand le cavalier de tête fit sauter sa bête sur la scène. Il s’arrêta juste avant d’arriver au bord opposé, faisant valdinguer une baffle qui alla s’écraser sur l’herbe, en bas. Le cœur de Paul cognait fort dans sa poitrine. Il était tombé à la renverse, se tapant durement la tête contre le bord de la grosse caisse.
Le chevalier mit pied à terre et se dirigea sans hésitation vers Paul, en tirant la grande épée qui pendait à son côté. Le bruit métallique que fit la lame en glissant hors du fourreau le glaça… Le paladin arrivait sur lui, il brandit son arme au-dessus du heaume enfermant toute sa tête.
- Debout, couard, viens donc affronter ton destin en homme si tu l’es !
La voix était grave et froide, rendue creuse par l’épaisse protection de fer.
Une force impérieuse venue du fond de lui-même obligea Paul à se mettre debout malgré sa terreur. Rien dans sa plate vie quotidienne n’avait pu le préparer à ça.
- Sache que je me nomme Inquisitor. Chevalier membre du Saint Ordre de l’Inquisition. Je sers l’Eglise, l’Eglise sert Dieu et Dieu me sert. J’ai l’impression que je tombe bien. On bafoue le Grand Ordonnateur, ici. On offre sa chair au Démon !
L’ennarmuré frappa le bras de Paul du plat de sa lame piquée de rouille. Saisi de tremblements incontrôlables, celui-ci baissa les yeux, et vit avec horreur une grande croix chrétienne retournée, maladroitement peinte en blanc sur le cuir noir recouvrant sa poitrine. Elle semblait faire écho à la croix qui barrait le plastron métallique du chevalier.
- En ces temps troublés, je me dois de te libérer tout de suite de ta possession. La souffrance de ta chair purifiera ton âme. Es-tu prêt pour la mort ?
Paul était pétrifié. Il se demandait comment il pourrait bien articuler les mots qui lui venaient à l’esprit. Les autres hommes étaient montés sur la scène et vinrent se poster des deux côtés de leur maître, légèrement en retrait.
- Je… je ne suis pas possédé !
- Ah non ? Que fais-tu de ta vie de débauche et de rébellion ? Tu n’as rien fait pour t’élever vers les voies de la pureté. La musique que tu chantes avilis ton âme. Tout en toi est fait pour attirer le Malin. Tu ne peux que pervertir ton entourage. Qu’as-tu à répondre ?
Paul jeta un œil sous le bras du chevalier, beaucoup plus imposant que lui. Les spectateurs avaient disparu. Il n’y avait plus autour de lui qu’une morne plaine. A présent le soleil semblait se lever plutôt que se coucher, et une lumière froide et cruelle venait éclairer le ballet des corbeaux, qui tournoyaient en poussant leur cri sinistre.
Paul sentit les larmes venir et étouffa un sanglot. Sa gorge allait éclater. Il avala péniblement sa salive.
- Je veux rentrer chez moi. J’ai une femme, des enfants. Ils m’attendent…
Le chevalier le regarda. Il n’eut aucun mouvement pendant une longue minute. Paul se reprit légèrement. Il était dans un programme de réalité virtuelle ! De quoi avait-il peur ? Il fallait qu’il se calme s’il voulait repasser de l’autre côté.
Inquisitor se tourna vers ses hommes.
- Il doit tout de suite subir son châtiment, asséna-t-il d’une voix implacable. Saisissez vous de lui. Maintenez-le fermement.
Les hommes de main lancèrent en avant leurs carcasses de fer. Paul se recroquevilla entre la batterie et un support de guitare. Les chevaliers s’approchaient sans une hésitation. Il devait faire quelque-chose… Il se laissa tomber à terre et tenta de ramper vers l’arrière de la scène. Il parvenait à se faufiler sous le matériel quand il sentit des gantelets se refermer sur ses chevilles. Il fut traîné en arrière sans ménagement. L’adrénaline affluait dans ses veines. Le temps se dilatait. On le tira pendant une éternité. Il éprouvait une terreur aveugle. Il ne voulait pas qu’on le torture dans un programme de réalité virtuelle. C’était un cauchemar dont il ne pourrait pas se réveiller avant le moment fatidique.
Les paladins le relevèrent brutalement et le présentèrent à leur maître. Celui-ci avait ouvert un flacon et versait un fil d’eau sur sa lame rouillée. Puis il la tint en l’air au-dessus de sa tête, comme un paratonnerre, et prononça une incantation censée bénir son arme. Il fit le geste d'embrasser l'épée. Il était prêt. Il se tourna vers sa victime et se prépara à lui infliger le premier coup. Paul était paralysé. Il ne put que fermer les yeux et attendre la douleur. Si seulement il pouvait calmer les battements de son cœur… Peut-être qu’il pourrait basculer dans la réalité. Il essaya de se détendre de toute sa volonté. Il se retenait de respirer… ce qui avait pour effet d’accélérer son rythme cardiaque. Il n’y arriverait pas. Il avait une boule à la place de la gorge, et une autre dans l’estomac.
Il attendait toujours, entièrement contracté, lorsqu’un moteur se fit entendre. Le bruit enfla, et le coup ne venait toujours pas. Paul se risqua à ouvrir les yeux. Inquisitor lui tournait le dos, regardant vers la plaine. Il pivota et ordonna à ses hommes de le lâcher.
Paul s’effondra comme un sac de sable sur les planches de bois. Il se remit péniblement à quatre pattes et regarda vers l’avant de la scène. Sur la plaine, un char d’assaut de l’armée américaine arrivait tout droit face au podium. Il se gara à quelques mètres. Il n’y eut plus de mouvement pendant quelques secondes, puis la trappe ronde du toit s’ouvrit et vomit une flopée de soldats portant des mitraillettes. Les chevaliers leur faisaient face, sur la scène, tournant le dos à Paul. D’un même mouvement ils tirèrent tous leur grande épée. Les GI se mirent en position et ouvrirent immédiatement un feu nourri sur les moyenâgeux. Les tirs simultanés faisaient un bruit d’enfer. Les chevaliers ne bougèrent pas. Les balles rebondissaient sur leurs armures sans les atteindre. Paul s’était à nouveau plaqué au sol pour éviter les projectiles mortels. Il ne se souvenait même plus ce qu’il faisait ici.
Les soldats cessèrent de tirer et envoyèrent des grenades. Quand elles explosèrent, Paul sentit un vent violent le souffler. Il sentit la brûlure quelques secondes plus tard et poussa un cri de douleur, qui se transforma très vite en hurlement. A l’avant, les chevaliers ne semblaient pas avoir été affectés, malgré leurs carapaces métalliques noircies. Ils sautèrent lourdement en bas de la scène, dans un fracas de ferraille, et marchèrent vers les soldats. Ceux-ci se replièrent, retournèrent se réfugier dans le char d’assaut et fermèrent la trappe. Dans son agonie, Paul vit le char reculer rapidement d’une vingtaine de mètres. La tourelle pivota et l’embouchure noire du canon vint chasser tout le reste de son champ de vision, comme s’il était à quelques centimètres. Le fût se cala vers les chevaliers qui avançaient épée en main, vers la scène de rock, vers Paul. Il y eut un grand bruit de papier déchiré quand le projectile en feu jaillit du canon. Paul eut à peine le temps de le voir arriver vers l’installation. Il ferma les yeux. Le sol de bois se désintégra sous lui. L’explosion lui fit éclater les tympans, et lui grilla le visage, avant qu’il ne rencontre les ténèbres.

En entrant dans la pièce, Pauline fut étonnée de trouver Paul encore endormi. Le programme aurait dû être terminé. L’écran de l’ordinateur clignotait dans la pénombre. Elle s’approcha et lut le rapport affiché.

18h02 Début programme #2348hap02
18h49 ***Alerte!***
Intrusion virus
Identification type virus : Inquisitor
Activation utilitaire anti-virus : GI-corp.
Essai destruction virus – niveau 1 : Echoué
Essai destruction virus – niveau 2 : Echoué
Essai destruction virus – niveau 3 : Echoué
Erreur n. 454 – Arrêt intempestif programme
18h50 Fin du programme

Le docteur Rubinstein posa la feuille imprimée du rapport sur le bureau, et frappa un grand coup de poing dessus. Il était furibard. Il décrocha son téléphone et composa le numéro du directeur du centre DetZone. Il fulmina un peu plus lorsqu’il entendit le répondeur se déclencher, au bout de la cinquième sonnerie. Il attendit le bip sonore en tambourinant des doigts sur le sous-main, le regard fixé sur la moquette, quelque-part vers le fond de la pièce.
- Henry, c’est Rubinstein, annonça-t-il d’une voix tranchante. J’ai bien réceptionné le patient Paul Astier. Il a subi sa batterie d’examens. Ses fonctions cérébrales ont été quasiment anéanties par votre gadget magnétique. On sait pas si on va pouvoir le faire repartir, Henry. Vous comprenez ? Il va peut-être finir sa vie à l’état de légume. Je commence à en avoir ras-le-bol de vos conneries, Henry ! C’est le sixième ce mois-ci. Cette fois, c’est vous qui allez prévenir la famille. Vous, Henry. Et vous n’avez plus qu’à prier pour qu’ils ne vous collent pas un procès au cu*.
Le docteur raccrocha violemment.

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INADMISSIBLE MON CHER !! INCROYABLE DE FAIRE DES FAUTES PAREILLES !!
"baffle" est masculin
"La musique que tu chantes avilis ton âme" => avilit, ok?!
Bon, évidemment je plaisante cher auteur.
Cette nouvelle est magistrale. Je pèse mes mots.
D'abord l'idée est originale, et surtout c'est parfaitement bien mené. C'est trépidant, pas un instant d'ennui à la lecture, ça se lit d'un trait.
Et je ne parle pas de l'écriture elle-même qui est fluide, riche en vocabulaire, très "mûre" dirais-je.
Je crois vraiment, au vu des textes que tu as postés jusqu'à présent, qu'il y a en toi un potentiel, de la vraie graine d'écrivain. Je suis très sérieuse même si je n'ai aucune qualification pour avancer des choses pareilles!
Bravo et tous mes encouragements si tu veux persister dans cette voie!
Nad

Je manque de temps pour la lire tout de suite, mais je m'y attellerai le 14, jour ferié. J'ai survoler l'ensemble, ca a l'air pas mal quand meme.

bien

Un rythme qui ne ralentit pas, un mélange etonnant, moyen age contre soldat contemporains, une idée pas si originale, mais bien repensé. C'est une bonne histoire, distrayante, agreable a lire, vraiment bien.

Merci Nad, merci Yann !

Vos commentaires sont vraiments gratifiants. Ca donne vraiment envie de continuer... Pourquoi pas, devenir écrivain ? C'est pas forcément mon plus grand rêve mais je crache pas dessus, si ça marche.

Bravo pour cette superbe nouvelle, dont seule la fin m'a (trè) légèrement déçu. Traitement habile, fluidité des phrases, superbe partie descriptive (le concert), vocabulaire riche et adéquate, que du bon... Y a peut-être juste la fin à revoir un peu, pour que ça soit un peu moins évident (j'ai toujours le même problème)...

Bravo !

ps : attention à l'autosatisfaction hein ?

Oui, c'est bien le problème...

Merci Thomas.

Pour la partie du concert, je tiens à préciser la manière dont je m'y suis pris : alors même que j'en étais pas à ce niveau dans l'écriture de ma nouvelle, j'ai tout d'un coup pété un câble, je me suis mis un morceau de Hans Zimmer ("Las Vegas" de Rain Man) qui est super rock, super frénétique et suprêmement jouissif (au moins pour moi), et le temps de l'écouter trois fois en boucle j'ai littéralement jeté sur mon clavier ce qui me passait par la tête sans aucun souci littéraire de rythme, de répétitions, de fautes grammaticales, de fautes de frappe, de ponctuation, je tapais comme un forcené, sans réfléchir une seule seconde, en transe, et dansant à moitié devant mon écran, emporté par la musique. Ca a été court mais super intense (et super bon).
Le lendemain, j'ai corrigé les détails à tête reposée, mais l'essentiel est exactement ce qui est présent dans la nouvelle.
Moralité : écoutez du Hans Zimmer !

thomas desmond a écrit:

Y a peut-être juste la fin à revoir un peu, pour que ça soit un peu moins évident (j'ai toujours le même problème)...

tu pourrais préciser STP ? Qu'est-ce qui est prévisible et à changer ? (vu qu'y a une espèce de double chute, j'aimerais que tu précises...)

bah le coup du docteur je sais pas... j'aurai aimé un truc plus fort... mais bon c'est pas une mauvaise fin non plus !

Ouaip, je suis d'acco-dac avec ça. Ca fait un peu cliché et c'est pas trop à la hauteur par rapport à ce qui précède. Le problème c'est de trouver une idée...

bah moi j'ai trouvé un truc :

surligner en noir pour lire :

Le docteur met en cause le directeur de la société, qui commence à flipper pour sa boîte... Les huissiers viennent, des familles de clients portent plainte etc... il commence à péter les plombs quand il se réveille et se rend compte qu'il était dans un programme de réalité virtuelle de type "mise en situation patronnale"... LA boucle est bouclée !

Eeeeeeeeehhhh, pas con !
Si tu me cèdes les droits de ton idée je veux bien l'écrire...

Ou alors, ça te dirait de l'écrire toi-même, comme une "partie 2" ? on finirait la une sur le rapport d'erreur de l'ordi, et puis on rembraye à partir de là au début de la 2... Je trouve très cool, cette idée d'une nouvelle à quatre mains. Mais si ça te dit pas ou que t'as pas le temps, no problemo !

Non franchement, c'est ton histoire, je préférerai que tu la termines à ta sauce, et tu peux reprendre mon idée sans problème... On attend !!!