Atelier 1 : par Mordoral

Bon, passons aux bonnes résolutions  je vais essayer de faire les exercices les uns après les autres dans l’ordre… on verra ce que cela donne. Première étape : couper la télé


Impro :

L’horloge comtoise vient de sonner onze coups. La nuit est tombée depuis de nombreuses heures en cette nuit d’automne. Nous sommes le douze novembre, c’est un jeudi. Greg est allongé sur le lit de sa chambre d’hôtel. Il fait fumer sa télécommande à zapper comme un fou sur les chaînes du câble. Il ne regarde rien et regarde tout à la fois. Il coupe le son. On n’entend plus que le son sourd provoqué par le vibreur de son portable. Les tables de chevet en bois ont toujours cette fâcheuse tendance à tout amplifier.
« - Oui allo ?
- Greg ? salut, c’est Fred t’es ou ?
- Au boulot
- Quoi ? à cette heure-ci. Tu crois pas que t’abuses. Dis à ton rédac chef d’aller se faire foutre et vient donc nous rejoindre. On en est qu’à l’apéro et on va se faire chauffer des pizzas. Y manque que toi et on pourrait se faire un scénars.
- Jusqu'à l’aube et que mort s’en suive. Crois moi, c’est pas l’envie qui manque. Mais je suis vraiment coincé ce soir. Je suis encore sur mon article concernant la superstition et les effets sur le comportement. Et je suis tombé sur une info que j’aimerais vérifier.
- T’es dans une maison hanté ? On peut venir ? ça doit être super fendard.
- Heu, ce n’est pas le terme que j’aurais employé et je ne suis pas tout à fait dans une maison. Je suis dans un hôtel de la côte. Un peu miteux mais ils ont le câble, c’est déjà ça. Une des personnes que j’ai interviewées m’affirme qu’il se passe des choses bizarres dans la chambre 13 lors d’un vendredi 13. Et c’est le dernier avant 6 mois au moins. Je voulais pas venir tellement c’était cliché mais bon, le mec y croyait dur comme fer et cela à été corroboré par d’autres témoins.
- Ouais, tu vas passer une bonne nuit au frais du journal et tu rentres demain quoi.
- Et comme j’oriente mon article sur l’autosuggestion, rien de tel pour étayer mes affirmations.
- Bon, ben on jouera sans toi, amuses toi bien.
- Bye.
- Bye. »
Greg repose son téléphone portable sur la table de chevet. 23h12. Un peu moins d’une heure encore à attendre. Greg ne pouvait s’empêcher de trouver la déco de la chambre ringarde. Déjà, cette énorme horloge comtoise. Quelle idée de mettre ça là. En plus ca fait un boucan d’enfer même lorsqu’elle ne sonne pas. Tic…Tac…Tic…Tac. Le papier datait des années yéyé avec de grosses fleurs jaunes oranges sur un fond bleu pastel. Rien que ça donnait l’envie de faire des cauchemars. Une fenêtre à petits carreaux sans volet, il serait réveillé tôt comme ça demain matin. Son lit était fatigué, les ressorts n’avaient plus aucun tonus et les draps blancs ne seraient jamais utilisés pour une pub de lessive. Ou bien une lessive qui lave moins blanc que blanc.
Son témoin lui avait parlé de fonctionnement erratique du temps. « Comme si celui-ci était déréglé » avait il ajouté. On entendait des cris d’oiseaux. Des corbeaux peut-être. Un son sourd et déchirant. Un son répulsif et attirant à la fois. Un son semblant venir du fond de son esprit. Et c’est toujours à ce moment là qu’il quittait la chambre pour ne revenir que le lendemain. Il était homme à tout faire dans cet hôtel et faisait également le ménage dans les chambres en renfort des employées. Au bout de quelques années, après avoir subit les moqueries de ses collègues, plus personne ne voulait faire le ménage un vendredi 13 dans cette chambre. Greg avait d’ailleurs du insister pour pouvoir louer cette chambre. Le propriétaire était tellement réticent qu’il a du signer une décharge.
Un très bon exemple d’autosuggestion collective.
23h48. Greg senti une légère irritation maxillaire. Une dent abondamment plombée se mit à pulser en rythme - Manquait plus que je fasse une rage de dent - La nuit commence bien.
« Greg…. Greg, viens nous rejoindre, on s’ennuie sans toi…
Greg se réveille en sursaut, un coup d’œil à l’horloge, 5h37. Et merde
« Greg… Greg, la vie ne vaut rien sans toi…
Un début de migraine, le mal de tête rend le moindre mouvement oculaire très douloureux. Et ce son, cet horrible son.
« Greg… Greg, nous t’aimons. Rejoint nous…
Greg se lève, s’approche de la fenêtre. Un cri de corbeau retentit. La Lune encore haute dans le ciel fait miroiter le sol. Si sol il y a. Car il semblerait que l’hôtel soit devenue un îlot. Entouré de toute part.
« Greg… il est l’heure…
Le son provenant de l’extérieur est d’autant plus assourdissant alors que Greg ouvre la fenêtre. Le clair de lune montre un monde dissous où plus rien ne subsiste. Ce qui ressemble à un liquide sombre s’étant à perte de vue. Une immensité plate, ondulante. Greg remarque t’il l’arbre au coin de l’hôtel ? Remarque t’il ce grand corbeau noir aux yeux ardents ?
Greg monte sur le rebord de la fenêtre. Greg sourit.
Greg n’a pas encore atteint la surface de la planète, du liquide, du monde que le corbeau s’envole en croassant. Zoooolllltaaaaaaaaaan, Zoooolllltaaaaaaaaaan …

Sympa, ça se lit bien. Bon j'ai pas vraiment compris comment Greg passe de 23h48 à 05h37 mais l'effet est peut-être voulu.
Ce serait pas une petite (grosse!) allusion à la tour sombre que tu nous as mis à la fin?

Cela te permettrait il de mieux comprendre le saut de l'horloge? a-t'il dormi? ou bien le temps est il vraiment détraqué de nos jours?

pre-scriptum : en fait j'ai quelques gros problèmes avec la gestion des temps. J'ai toujours tendance à mettre l'imparfait, comme si un narrateur racontait une histoire et non comme si je décrivais la scene.


Hommage
L’horloge comtoise vient de sonner onze coups. La nuit est tombée depuis de nombreuses heures en cette nuit d’automne. Nous sommes le douze novembre, c’est un jeudi. Greg est allongé sur le lit de sa chambre d’hôtel. Ses doigts ne cessent de courir sur le clavier de sa télécommande. Il ne regarde rien et tout à la fois. Une vibration sourde. Un doigt sur une touche et la télévisions se met à chuchoter. La vibration est rapidement identifiée. Greg ouvre le tiroir de sa table de nuit. Son nouveau téléphone clignote comme un sapin de Noël.
« - Oui allô ?
Greg ? salut, c’est Fred t’es où ?
Au boulot
Quoi ? à cette heure-ci. Tu crois pas que t’abuses. Dis à ton rédac chef d’aller se faire foutre et vient donc nous rejoindre. On en est qu’à l’apéro et on va se faire chauffer des pizzas. Y manque que toi et on pourrait se faire un scénars.
Jusqu'à l’aube et que mort s’en suive. Crois moi, ce n'est pas l’envie qui manque. Mais je suis vraiment coincé ce soir. Je suis encore sur mon article concernant la superstition liée aux maisons hantées et les effets sur le comportement. Et je suis tombé sur une info que j’aimerais vérifier.
T'es dans une maison hantée? On peut venir ? ça doit être super fendard.
Heu, ce n’est pas le terme que j’aurais employé et je ne suis pas tout à fait dans une maison. Je suis dans un hôtel de la côte. Un peu miteux mais ils ont le câble, c’est déjà ça. Une des personnes que j’ai interviewé m’affirme qu’il se passe des choses bizarres dans la chambre 13 lors d’un vendredi 13.
Il a rien trouvé de plus original à te raconter?
La superstition ne recherche pas l'originalité. Et c’est le dernier avant 6 mois au moins. Je me devais d'approfondir. C'est corroboré par de nombreux autres témoins.
Ouais, tu vas passer une bonne nuit au frais du journal et tu rentres demain quoi.
Et comme j’oriente mon article sur l’autosuggestion, rien de tel pour étayer mes affirmation.
Bon, ben on jouera sans toi, amuses toi bien.
Bye.
Bye, Greg. »
Greg repose son téléphone portable sur la table de chevet. 23h12. Un peu moins d’une heure encore à attendre. Greg ne pouvait s’empêcher de trouver la déco de la chambre ringarde. Déjà, cette énorme horloge comtoise. Quelle idée de mettre ça là. En plus cela fait un boucan d’enfer même lorsqu’elle ne sonne pas. Tic…Tac…Tic…Tac. Le papier date de Mathusalem avec de grosses fleurs jaunes oranges sur un fond bleu pastel. Rien que cela donnerai l’envie de faire des cauchemars. Une fenêtre à petits carreaux sans volet; il sera réveillé tôt demain matin. Son lit est fatigué, les ressorts n’ont plus aucun tonus et les draps blancs ne seront jamais utilisés pour une pub de lessive. Ou bien une lessive qui lave moins blanc que blanc.
Son témoin lui avait parlé de fonctionnement erratique du temps. « Comme si celui-ci était déréglé » avait il précisé. Les cris d'oiseaux sont récurents. Des corbeaux peut-être. S'y ajoute un son sourd et déchirant. Un son répulsif et attirant à la fois. Un son semblant venir du tréfond de son esprit. Et c’est toujours à ce moment là qu’il quittait la chambre pour ne revenir que le lendemain. Il était homme à tout faire dans cet hôtel et faisait également le ménage dans les chambres en renfort des employées. Au bout de quelques années, après avoir subit les moqueries de ses collègues, plus personne ne voulait faire le ménage un vendredi 13 dans cette chambre. Greg avait d’ailleurs du insister pour pouvoir la louer . Le propriétaire était tellement réticent qu’il a signé une décharge.
Un très bon exemple d’autosuggestion collective.
23h48. Greg ressent une légère irritation maxillaire. Une dent abondamment plombée se met à pulser en rythme - Manquais plus qu'une rage de dent, quel bol, la nuit s'annonce géniale.
« Greg…. Greg, viens nous rejoindre, on s’ennuie sans toi…
Greg se redresse en sursaut, un coup d’œil à l’horloge, 5h37. Et merde, j'ai dormi ou quoi, pense t'il?
« Greg… Greg, la vie ne vaut rien sans toi…
Un début de migraine, le mal de tête rend le moindre mouvement oculaire très douloureux. Et ce son, cet horrible son.
« Greg… Greg, nous t’aimons. Rejoins nous…
Greg se lève, s’approche de la fenêtre. Un cri de corbeau retentit. La Lune encore haute dans le ciel fait miroiter le sol. Si sol il y a. Car l'hôtel est comme un ilôt de rationalité dans un monde fluctuant.
« Greg… il est l’heure…
Le son qui provient de l’extérieur est d’autant plus assourdissant alors que Greg ouvre la fenêtre. Le clair de lune montre un monde dissous où plus rien ne subsiste. Ce qui ressemble à un liquide sombre s’étant à perte de vue. Une immensité plate, ondulante. Greg ne remarque la l'arbre au coin de l’hôtel ? Un grand corbeau le regarde, un regard ardent.
Greg monte sur le rebord de la fenêtre. Greg sourit.
Greg n’a pas encore atteint la surface de la planète, du liquide, du monde que le corbeau s’envole en croassant. Zoooolllltaaaaaaaaaan, Zoooolllltaaaaaaaaaan …

bien

cornélia a écrit:

J'aime pas aimé !

ptain ça y est, elle a adopté le dialecte de la campagne profonde !!! boudu !

à part ça t'as bien fini par trouver une connection web dans ta campagne tu vois !

cornélia a écrit:

J'aime pas aimé !
J’explique, mais parfois cela ne s'explique pas ! Bon je vais être gentille pour une fois, c'est parce que tu es un nouveau!
(omissis)

Bah, on aura lu pire, n'est-ce pas, Cornélia?
C'est toujours la vieille parabole du fétu et de la poutre.

cornélia a écrit:

J'aime pas aimé !
J’explique, mais parfois cela ne s'explique pas ! Bon je vais être gentille pour une fois, c'est parce que tu es un nouveau.
Tu survoles ton histoire, t'es pas dans le tripe de ton personnage, et puis à la fin on ne pige pas vraiment, et ta chanson greg, greg est plutôt lourde. Beaucoup de maladresse dans ton style, et des formules un peu enfantines comme :
Ou bien une lessive qui lave moins blanc que blanc.
Bon je n'ai pas tout noté, j'ai déjà prit le temps de la lire, c'est déjà sympa de ma part de l’avoir fait !
Bonne continuation, y a pas t'affoler, faut juste travailler encore !!

C'est toi qui joue le rôle de la méchante ici
J'ai un peu de mal à comprendre tes critiques... non pas qu'elles ne sont pas fondées mais je ne suis pas sûr de bien interpréter ce que tu me dis.
Qu'est ce que tu ne piges pas à la fin? où y a t'il une chanson? je suis dans l'espectative


et sinon, on est là pour s'entrainer et s'entraider ou pour se démonter?

Fais pas gaffe mordoral, Cornélia c'est une fille de la campagne, et ces gens là ont des emplois du temps tellement chargés qu'ils ne peuvent se permettre de se perdre en formules alambiquées et polies pour faire passer leur pilule...



Faut que je lise ton texte...

dis donc , moi aussi je viens de la campagne... non mais des fois.

les critiques sont commes les textes, le contenu peut être génial, mais sans la forme, ce n'est rien :p

Mordoral a écrit:

dis donc , moi aussi je viens de la campagne... non mais des fois.

les critiques sont commes les textes, le contenu peut être génial, mais sans la forme, ce n'est rien :p

moi aussi je suis de la campagne, tu veux la bagarre ?

Bon ayé j'ai lu !

J'ai bien aimé l'histoire, même si un développement beaucoup plus approfondi pourrait lui donner une réelle épaisseur, car tout va très (trop) vite. Sinon, je trouve que tu écris plutôt bien, assez clairement. Ça peut être amélioré c'est sûr mais déjà ça se lit bien... Sinon j'ai beaucoup aimé les descriptions... bon point !!!