LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 Le Chaudron

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viniwow
Alan Bates
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Alan Bates
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MessageSujet: Le Chaudron   Le Chaudron EmptyDim 27 Nov 2005 - 16:26

Bonjour,

Voici ma peite nouvelle de bienvenue, rien de transcendant, mais bon, cadeau quand même (3114 mots, un peu plus de 18 000 caractères, donc un post en 4 parties). Bonne lecture !

LE CHAUDRON

Dans la chaleur naissante de ce mois de juin, les salles de classes étaient remplies d’élèves peu passionnés par les derniers cours de l’année. La classe de 6ème G ne faisait pas exception à la règle et David s’ennuyait ferme sur sa chaise au quatrième rang, près de la fenêtre. Il regardait un écureuil jouer sur le gazon et pensait à Estelle.
Il était dix heures du matin et le cours de français de Monsieur Pinson allait commencer. Debout, le professeur s’affairait à son bureau dans le léger brouhaha qui flottait dans la classe. Il sortît un gros livre de son sac et le posa sur son bureau. Lorsqu’il se redressa, le silence se fît dans la salle. Un vieux code entre lui et ses élèves. C’est dans un sourire qu’il leur annonça la nouvelle :
- Jeunes gens, en cette fin d’année, j’ai décidé de vous confier un devoir un peu… disons… différent. Presque un jeu pourrait-on dire.
Léger murmure dans la classe. Monsieur Pinson reprit :
- Il s’agit d’une recherche que vous allez faire ici, de manière individuelle et avec le seul moyen dont vous disposez : votre imagination. Dorothée, veuillez distribuer ceci je vous prie.
Au premier rang, une jeune fille blonde aux cheveux mi-longs noués en queue de cheval se leva puis, prenant la liasse de feuilles que lui tendait le professeur, se hâta de les distribuer à ses camarades. Tous jetaient un œil à la feuille blanche qu’ils recevaient. Elle ne comportait en tout et pour tout que deux mots écrits en capitales d’imprimerie en haut. Les élèves se dévisageaient, surpris et amusés. Dorothée distribua l’avant-dernière feuille à David, conservant la dernière pour elle, puis alla se rasseoir. David observa sa feuille et lut : SORCIER GLOUTON. Machinalement, il la retourna, mais le verso était vierge. Devant leurs mines étonnées, le professeur leva le gros livre qui trônait sur son bureau, exhibant la couverture à sa jeune assemblée. Sur fond bleu, elle représentait un arbre autour duquel se lovait un serpent dont la tête disparaissait dans le feuillage vert. Du sommet de l’arbre jaillissaient trois têtes de dragons crachant du feu sur des villageois à genoux semblant implorer leur clémence. Le titre de l’ouvrage était écrit en lettres dorées et tarabiscotées.
- Contes et Légendes du Languedoc-Roussillon, lut-il. Je dis ça pour ceux du fond qui ne verrait pas bien. Un livre très intéressant que vient d’acquérir notre bibliothécaire. D’autant plus intéressant pour vous que les histoires qu’il renferme ont pour cadre votre belle région. Vous le trouverez dans les rayons dès la rentrée prochaine, et je ne saurais trop vous conseiller de l’emprunter.
Dans la salle de classe, on pouvait entendre une mouche voler. Monsieur Pinson reposa le livre sur le bureau, satisfait du petit effet qu’il venait de créer. Les sixièmes, à peine sortis du primaire, étaient encore impressionnables. Ce n’étaient plus des enfants, certes, mais pas encore des adolescents. L’année prochaine, déjà, la plupart d’entre eux ne seraient plus les mêmes. Il continua :
- J’ai choisi dans cet ouvrage un chapitre au hasard. Sur la feuille que vous a distribuée Dorothée, vous avez le nom de ce chapitre. Ce que j’attends de vous est simple. A partir de ce titre, vous allez imaginer une légende s’y rapportant. Ensuite je ramasserais vos feuilles que je vous rendrais vendredi. Ainsi, je prendrais le temps de lire chacune de vos trouvailles. Des questions ?
La jeune fille blonde du premier rang leva la main.
- Oui, Dorothée ?
- Est-ce que ce sera noté, monsieur ?
- Non, ce devoir ne sera pas noté, mais je compte sur vous. Appliquez-vous ! Pas d’autres questions ? Très bien, alors au travail. Vous avez, hum… disons… une heure. Ca devrait suffire.
Aussitôt, les vingt-cinq élèves plongèrent le nez dans leur copie. David jeta un coup d’œil à Richard, son voisin de droite. Richard le fixa, puis soudainement fit le hamster, les joues gonflées et les yeux agrandis, démesurément grands derrière ses lunettes. Cela les fît sourire et ils se mirent au travail.
A la fin de l’heure, David avait noirci sa feuille recto-verso de sa petite écriture fine (des pattes de mouche disait sa mère) et n’était pas mécontent du résultat.
Assis à son bureau, le professeur Pinson regarda sa montre et sa voix brisa d’un coup le silence studieux.
- Bien ! dit-il. Je verrais ce soir dans quelles contrées votre imagination vous a emmenés.
Instinctivement, Dorothée se leva et ramassa les copies
Le Professeur Pinson les mît dans une panière posée sur son bureau et les invita à sortir en silence dix minutes.

.../...
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MessageSujet: Le chaudron (suite)   Le Chaudron EmptyDim 27 Nov 2005 - 16:29

.../...

A leur retour, il avait installé un panneau représentant un homme obèse assis sur une chaise en paille, dans une cabane sommairement éclairée. Le dessin était réalisé en noir et blanc, probablement par une artiste de la région. L’homme assis arborait un sourire triste, mais ses yeux laissaient entrevoir une certaine joie, une satisfaction. Posé à ses côtés trônait un énorme chaudron. Dans un souci artistique, les contours de l’image étaient flous, si bien qu’on ne distinguait pas le reste du décor.
- Il s’agit du Sorcier Glouton, jeunes gens, reprit le professeur.
De sa main, il tapota le tas de copie sur son bureau.
- Je ne connais pas encore vos versions de l’histoire, mais connaissant vos esprits vifs et curieux, je pense qu’elles seront intéressantes et je me prépare déjà à de belles heures de lecture. En attendant, à mon tour de vous conter cette belle légende.
Attentifs, les élèves le fixaient en silence. Mr Pinson commença son récit :

Le sorcier glouton n’était pas plus sorcier que n’importe quel habitant de la région. Mais en cette fin de XIXème siècle, les légendes étaient encore tenaces, et pas seulement en Languedoc-Roussillon. L’homme, dont personne ne connaissait le nom, était arrivé un beau matin sans qu’on sache qui il était, ni d’où il venait. Il vivait dans une petite cabane, près d’un village du nom de Cinoble, qui n’existe plus aujourd’hui. En fait de village, il s’agissait surtout d’un hameau, quelques maisons accolées autour d’un puits. Pas de commerce, pas d’église. Une cinquantaine d’habitants issus plus ou moins de la même famille. Qui sait si l’homme n’appartenait pas à cette famille. L’homme, dont personne ne se souvenait le nom ? Celui qu’ils appelaient "le sorcier". Nul ne savait de quoi il vivait. Peu lui apportait à manger. Pour quoi faire ? Il était déjà si gros ! Pourtant, parfois, une personne franchissait sa porte et amenait avec elle un peu de victuailles, ou un peu d’argent. Il n’acceptait jamais l’argent. La nourriture, il la posait simplement sur la table après un bref "merci". Mais les personnes qui venaient le voir ne le faisaient jamais gratuitement. Sous leurs bons airs et leur sournoise gentillesse, elles attendaient toujours un service en échange; et toujours le même service. Car les habitants de Cinoble gardaient jalousement le secret autour de cet homme, qui parlait peu, qui ne réclamait rien, qui ne faisait même pas peur aux enfants : il guérissait. L’homme guérissait. Certes, en ces temps difficiles, les rebouteux pullulaient dans le pays. Mais lui, ce n’était pas un rebouteux. Non, il était différent. De par sa manière d’être, de vivre, d’exister. Dans sa petite cabane à la pièce unique, il recevait qui le souhaitait. Une personne à la fois. Il n’y avait que deux chaises, une table, une petite étagère garnie de quelques livres aux titres effacés et un lit en bois surmonté d’un édredon. Peut-être d’autres choses, dans l’armoire fermée appuyée contre le mur. Au centre de la pièce, posé sur une dalle en pierre, un énorme chaudron noir attirait le regard du visiteur. Celui-ci ne restait jamais très longtemps. Tous deux connaissaient la raison de la visite. L’un avait besoin d’une guérison, l’autre pouvait guérir. L’homme indiquait à son hôte un papier, une plume et un encrier sur la table. Il attendait que soit griffonné le nom de la personne à guérir, puis celui de sa maladie. Ensuite, il pliait en deux le papier et, sans un mot, le laissait tomber dans le chaudron. Celui-ci était vide. Nul feu ne brûlait sous lui et aucune chaleur ne s’en dégageait. Le papier voletait un instant au-dessus puis disparaissait dans la noirceur du récipient. Juste après, un léger sifflement se faisait entendre, et c’était tout. Le morceau de papier avait disparu, simplement disparu. Comme disparaissait la maladie de celui ou celle dont il portait le nom. Instantanément. Le visiteur murmurait alors à son tour un "merci" et prenait congé, sous le regard triste et satisfait de l’homme.
Avec le temps, de gros, l’homme devint gras, puis franchement obèse. Les habitants du hameau l’ont alors surnommé "le sorcier glouton" et ils continuait à venir le voir, chacun selon son besoin, que ce soit pour un simple rhume où pour une maladie plus grave, voire mortelle. Car il pouvait faire ça, oui, il le pouvait. Un simple nom sur un petit bout de papier jeté dans un chaudron et pchuiiittt… envolée la maladie.
Un jour, à l’approche de Noël, une vieille dame vînt le voir pour son mari qui se mourait sur son lit. Il avait contracté une bronchite qui ne lui laissait aucun répit. Elle frappa à la porte de la cabane mais personne ne répondît. Elle insista, puis entra. A l’intérieur, il n’y avait pas âme qui vive. Le lit de bois était nu sans son édredon et les livres avaient disparus de l’étagère. La petite armoire, maintenant ouverte, était vide de tout contenu. Sur la table se trouvaient encore la plume et l’encrier, ainsi que quelques feuilles de papier. L’imposant chaudron occupait toujours le centre de la pièce. La vieille dame posa son panier de victuailles sur le sol et l’examina. Il était tout ce qu’il y a de plus ordinaire, noir, avec cependant un petit dessin en relief qu’elle n’avait jamais remarqué. Il représentait un poisson, de la forme la plus simple qui soit, dessiné dans un style enfantin. Elle alla à la table. Elle prît une feuille de papier, écrivît le nom de son mari et s’appliqua pour écrire "bronchite" en dessous. Puis elle plia le papier en deux comme le sorcier glouton l’avait si souvent fait et le laissa tomber dans le chaudron, où il alla directement se poser au fond. Elle l’aperçu, compris, et doucement se mît à pleurer. Le sorcier glouton était parti. Dans la nuit, son mari mourût.
Tous les habitants vinrent à la cabane en apprenant la nouvelle. Beaucoup pleurait. Des hommes entreprirent de vaines recherches aux alentours, mais leur secret était trop bien gardé et personne n’avait jamais entendu parler d’un sorcier qui faisait disparaître les maladies. Certains villageois essayèrent de ranimer l’espoir que représentait pour eux le chaudron, mais les papiers s’entassaient au fond sans produire le moindre effet. Le sorcier glouton était parti comme il était arrivé. Il avait joué son rôle auprès d’eux, malgré leur peu de reconnaissance, malgré leur sympathie intéressée. Il ne revînt pas et bientôt il appartînt à la légende.


.///...
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MessageSujet: Le chaudron (suite-suite)   Le Chaudron EmptyDim 27 Nov 2005 - 16:31

.../...

Dans le couloir, une cloche retentît, mettant fin au récit du professeur. Dans la salle, les élèves restaient pourtant assis, attendant sans doute une suite. Mr Pinson se leva.
- Je suppose que vous avez mille questions, mais je suis désolé, il est grand temps de rentrer chez vous pour déjeuner.
Un "Ooooooh !" de déception parcourut la classe. Dorothée leva la main.
- Dîtes, monsieur, on sait ce qui est arrivé au sorcier glouton et au chaudron ?
- Le sorcier glouton n’a jamais reparu, et quant au chaudron, la réponse est peut-être la-dedans (il montra à nouveau le livre), au milieu d’histoires toutes plus passionnantes les unes que les autres. Mais le plaisir en sera d’autant plus grand si vous la chercher… vous-mêmes !!
Un petit rire monta de l’assistance et tous se levèrent à l’invitation de leur professeur.

A la sortie du collège, David fût rejoint par Richard. Voisins, ils rentraient ensemble à midi manger chez eux, leur condition d’externe le leur permettant. Le trajet n’était pas très long et empruntait une agréable rue piétonne. D’autant plus agréable ce jour-là qu’avait lieu un vide-grenier. Déambulant à travers les stands, ils conversaient du cours de ce matin, échangeant leur version du sorcier glouton. David expliquait qu’il avait plutôt pensé à une sorte d’ogre qui mangeait les enfants. Richard était plus près de la légende, imaginant un sorcier dans une sombre cabane perdue dans les bois, préparant dans un gros chaudron des potions dont l’ingrédient principal serait… des enfants ! Ils rirent de leur similitude. Ils n’étaient décidément pas amis pour rien.
Soudain, David s’arrêta net et ne sentit presque pas son ami le bousculer involontairement par derrière.
- Eh ! David ! Préviens quand tu t’arrêtes. Tu as vu quelque chose qui te plaît parmi ses vieilleries?
David fixait l’un des stands sur sa droite et oui, un objet avait attiré son attention.
- Regarde, Richard.
Richard tourna la tête et ses yeux s’agrandirent à la vue de l’objet. Devant eux se tenait un chaudron. Non, pas un chaudron mais LE chaudron, imposant, noir, avec un petit poisson en relief gravé devant. Ils se dévisagèrent puis Richard vît les yeux de son ami se brouiller.
- Eh ! Tu vas pas pleurer David ? C’est juste un chaudron.
Mais David ne lui répondît pas. Il s’agenouilla, ouvrît son sac et fouilla à l’intérieur. Il en ressortît un stylo et un cahier, auquel il arracha une feuille de papier. En silence, il écrivît un mot (un nom) sur la feuille, réfléchit un instant, puis dessina dessous un point d’interrogation avant de plier le papier en deux. Il s’avança vers le chaudron et laissa tomber la feuille dedans. Elle sembla voleter un instant au-dessus puis disparu à l’intérieur. Une main puissante se posa alors sur son épaule.

.../... (suspens !)
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MessageSujet: Le Chaudron (fin)   Le Chaudron EmptyDim 27 Nov 2005 - 16:34

- Eh les mômes, qu’est ce que vous fichez ici ? Vous seriez pas en train de jeter des cochonneries dans mon chaudron j’espère ?
L’homme, un grand barbu vêtu d’une chemise de toile et d’un pantalon militaire se pencha sur le chaudron tandis que Richard balbutiait des excuses. David, les yeux fermés, attendait. Un " pchuiiittt" se fît entendre. David ouvrît les yeux.
- Bon ça va pour cette fois les mômes, grommela l’homme en kaki, constatant que le chaudron était vide. Mais traînez pas autour des stands.
- Merci m’sieur, répondît Richard, entraînant son ami avec lui.
Lorsqu’il se furent éloignés Richard se tourna vers David, dont le visage s’illuminait d’un sourire.
- Non mais ça va pas, tu veux nous faire avoir des problèmes ou quoi ?
- Tu as vu, Richard ? C’était le chaudron, le chaudron du sorcier glouton.
- T’es malade mon pauvre ami. Tu es trop près de la fenêtre en cours, c’est ça ? Et t’as cuit au soleil, pour de bon.
- Tu n’as donc pas entendu alors ?
- Entendu quoi ?
- Rien, tu ne peux pas comprendre.
David se mît à courir.
- Il faut que je te laisse, cria t’il. Il faut que je sache.
- Que tu saches quoi ? C’est quand même pas…
Mais il ne finit pas sa phrase. C’était inutile. David était déjà loin, hors de porté de sa voix. Il voulait dire "C’est quand même pas Estelle ?" mais l’idée était tellement saugrenue qu’il s’en voulait presque d’y avoir seulement pensé. Machinalement, il se retourna mais, d’où il se trouvait, il n’apercevait plus le stand, ni le chaudron. Il continua son chemin vers la maison de ses parents.

David, lui, franchissait déjà le portillon du jardin et se précipitait sur la porte d’entrée. Il la poussa en criant :
- MAMAN ! PAPA !
Il pénétra dans la salle à manger. La table était mise, comme d’habitude. Sa mère était assise sur un fauteuil et son père, agenouillé devant elle, la tenait par les épaules. Tous deux pleuraient. L’apercevant, son père se leva et vînt vers lui. Il pleurait et il souriait en même temps, ce qui donnait à son visage une forme étrange, presque comique. Il se mît à sa hauteur et le prît aussi par les épaules.
- David, commença t-il.
- C’est Estelle, papa ? C’est ça, hein ? C’est Estelle ?
Les larmes lui montaient aux yeux.
- Oui David, c’est Estelle, reprit son père. Elle a ouvert les yeux. Il y a à peine cinq minutes. C’est un miracle.
David regarda son père puis enfouit son visage dans son cou et pleura. Sa mère les rejoignit. Tous trois enlacés, ils pleuraient de chaudes larmes de bonheur. Estelle, sa petite sœur, avait ouvert les yeux. Estelle qu’il ne voyait plus qu’en photo depuis sa dernière crise d’épilepsie dont elle ne s’était pas réveillé. Estelle, dans le coma depuis deux mois, depuis que les médecins impuissants avaient été incapables de mettre un nom sur ce qui lui était arrivé. Ils n’avaient jamais vu ça auparavant, mais qu’importe. Estelle allait fêter ses huit ans finalement.
Sa mère fût la première à rompre le cercle. Elle se redressa, essuyant ses larmes d’un revers de manche.
- Bon, on ne va pas rester là tous les trois à pleurer comme des madeleines.
- Tu as raison ma puce, allons nous préparer. David, tu veux bien aller ouvrir le garage que je sorte la voiture ?
David ne se le fît pas répéter deux fois. Il courut dehors, abandonnant son sac dans le couloir en passant. Il entra dans le garage et actionna la commande d’ouverture. Lentement, le rideau métallique s’ouvrît. Déjà, il entendait les pas de ses parents. Il s’installa à l’arrière et boucla sa ceinture de sécurité. Et c’est à ce moment là qu’il s’en aperçut. C’était discret mais bien présent. Pendant que son père et sa mère s’installaient, il passa sa main sur son ventre. A l’endroit de son nombril, il sentît une excroissance. Une petite grosseur, comme s’il faisait un peu d’aérophagie. Son ventre avait légèrement gonflé, de manière curieuse. Il leva la tête, son regard croisant celui de son père dans le rétroviseur.
- Tout va bien David ?
- Tout va bien, papa.
- Alors en route, moussaillon !
La voiture tressauta puis quitta l’obscurité du garage et s’engagea dans la rue. Derrière eux, le rideau métallique se baissait doucement.
Tout va bien, papa.
La main toujours posée sur son ventre, David se remémora l’histoire de ce matin, l’histoire de cette homme sans nom, qui devînt obèse puis disparût. L’histoire d’un homme qui, un siècle plus tard, a sauvé sa petite sœur. L’histoire d’un homme qui pouvait guérir les autres, mais à quel prix ? L’histoire du sorcier glouton.

--- FIN DE L'HISTOIRE ---

Merci de m'avoir lu. En qualité de Gribouilleur, votre avis m'intéresse. Positif ou négatif, il ser forcément constructif.

A bientôt,

Alan feelgood
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MessageSujet: Re: Le Chaudron   Le Chaudron EmptyMar 29 Nov 2005 - 9:46

C'est pas mal du tout, j'ai même trouvé ça très bien! Pourtant le début n'est pas super accrocheur et les 1ers paragraphes mériteraient peut-être d'être revus ou tout du moins soignés dans le style. Par exemple:

Citation :
Dans la chaleur naissante de ce mois de juin, les salles de classes étaient remplies d’élèves peu passionnés par les derniers cours de l’année. La classe de 6ème G ne faisait pas exception à la règle et David s’ennuyait ferme sur sa chaise au quatrième rang, près de la fenêtre.

Typiquement le genre de passages qui me font grincer des dents, tu veux tout expliquer en 2 phrases, jusqu'à l'endroit précis où est assis David, et finalement ça donne un gros pâté pas très digeste, aucune image ne m'apparaît, ça ressemble plus à une notice explicative de la situation.

Bon, par la suite c'est mieux et la lecture devient plus agréable. L'histoire est vraiment sympa, ça m'a fait pensé un peu au genre d'histoires qu'on aurait pu lire dans "miroirs et fumées" de Neil Gaiman (ça devrait parler au moins à une personne...).

Après il y a quelques imprécisions ou maladresses qui pourraient être corrigées comme par exemple ce genre de phrases:

Citation :
Il alla à la table

C'est pas très beau et niveau sonorité il y a une répétition qui passe mal. Enfin ce genre de détails quoi. Et puis tu mets du subjonctif partout: au passé simple c'est "il vit" et pas "il vît" Wink

Encore une chose et après je te fous la paix, promis:

Citation :
Ils rirent de leur similitude. Ils n’étaient décidément pas amis pour rien.

La 2e phrase est l'exemple même de la phrase de trop. Ou alors tu devrais le suggérer plus subtilement mais là on a l'impression que tu nous tournes la tête dans une direction pour être sûr qu'on a bien vu, ça rompt un peu le charme.

Voilà, voilà, en tout cas j'ai bien aimé cette petite histoire!! feelgood

Edit: l'écureuil, c'est pas en référence à un certain roman de King? lookdown
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MessageSujet: Re: Le Chaudron   Le Chaudron EmptyVen 9 Déc 2005 - 12:43

Hum...
Etant prof moi-même, je peux dire que de nos jours une classe de sixième ne se comporte pas comme ça. On aurait plutôt affaire à des élèves plus âgés. Le "léger brouhaha" n'est pas crédible.
Dès l'annonce de l'utilisation de l'imagination, cela perd aussi de sa crédibilité, surtout au mois de Juin.
Un prof moqueur et défiant ses élèves de "pondre" quelque chose de bon pour une fois me paraît plus crédible, aussi.
Et le plan de l'histoire racontée...bref, peut-être à la maternelle pour endormir les petits, mais, sérieusement, à 11h du matin, on pense surtout à son creux dans l'estomac.
Un peu trop pétri de bons sentiments à mon goût. On dirait un épisode de l'Instit...
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MessageSujet: Re: Le Chaudron   Le Chaudron EmptyMer 21 Déc 2005 - 14:20

Bonjour à tous,

Merci pour vos critiques constructives et beucoup d'excuses pour mon absence ces derniers jours.
Je suis content que dans l'ensemble l'histoire plaise et soit cohérente car comme je l'ai dit dans ma présentation elle a été écrite très rapidement et relue succintement au niveau de l'orthographe.
Pour l'écureuil, oui, il s'agit bien d'une référence à Stephen King, et si mes souvenirs sont exacts, probablement l'une des seules images sereines de "Rage". Ceci dit, j'aime beaucoup les écureuils !
En 2006, je réécrirais cette histoire car je souhaiterais la développer et la déplacer géographiquement pour qu'elle s'appuie plus facilement sur un roman futur dont je ne dévoiles pas encore les aspects car ils sont très flous, même pour moi (en fait, j'ai besoin d'un "pré-roman" à celui-ci pour amener l'histoire dans la direction souhaitée). C'est clair, je ne me simplifie ps la vie, mais pendant ce temps j'écris et y prend du plaisir. Après, à moi d'assembler le puzzle et d'y ajouter les pièces manquantes.
Sinon, promis, je vais de ce pas visiter une classe de 6ème (m'enfin, à mon époque nous étions des anges !) et j'arrêtes de regarder l'instit (à savoir que je ne le regarde plus depuis l'épisode tourné par Gérard Klein himself à l'île de la Réunion ... Quelle déception, mou-mou-mou... mais celà n"engage que moi).
Merci encore et à bientôt de vous lire.

Alan feelgood


Dernière édition par Alan Bates le Jeu 11 Sep 2008 - 17:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Chaudron   Le Chaudron EmptyMer 21 Déc 2005 - 16:32

c'est vrai que le début n'est pas très accrocheur, mais l'histoire en elle même j'ai adoré.
je trouve que ça se lit facilement, à part quelques passages cités par viniwow.


je ne m'attendais vraiment pas à ce que ça finisse comme ça par contre chapeau
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myrtille
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MessageSujet: Re: Le Chaudron   Le Chaudron EmptyLun 16 Jan 2006 - 20:33

Alan Bates,

Donne du dynamisme parfois à tes phrases, celle du début par exemple. Evite ce qui fait les longueurs dans tes phrases, les adverbes, et les descriptions qui feraient trop "description" au point d'en retirer l'effet "action" de la scène.

Sinon c'est pas mal. Revois ces points comme on te le dit, et ne désarme pas, tu obtiendras un bon résultat.


Dernière édition par le Mar 17 Jan 2006 - 8:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le Chaudron   Le Chaudron EmptyMar 17 Jan 2006 - 8:19

Bonjour Myrtille,

Merci pour tes conseils avisés. J'allais dire "Enfin quelqu'un qui ne s'extasie pas systématiquement devant tous les textes publiés ici". Nous sommes loin d'être des professionnels, et même si certains y aspirent (dont moi), il nous reste de la route à faire. Je suis heureux de te savoir marchant sur le chemin avec nous.
Mon texte est un premier jet écrit en quelques heures, suivi d'une rapide relecture (une incohérence et quelques fautes de frappes relevées à ce moment là).
Il est vrai que pour moi la nouvelle est un genre difficile. C'est un peu ce que le court-métrage est au long. J'ai tendance à faire de longues phrases et des descriptions détaillées alors que je devrais faire quelque chose de plus incisif et court. J'y travaille, j'y travaille...
Depuis ce début d'année 2006, je me suis lancé dans le synopsis détaillé d'un roman que j'avais en tête l'an dernier, car si au départ c'était une nouvelle, depuis il n'en finit pas de grandir, grandir, grandir,.... Au point que envisages un préquel (ou pré-roman) à celui-ci pour ne pas ralentir l'action du second puisque lieux et personnages seront déjà en place.
Quant à la nouvelle ci-dessus, dès que je l'aurais retravaillé, je la soumettrais à nouveau dans ce même post. Des avis comme le tien et ceux des autres membres sont si importants.
Encore une fois, merci.

Alan feelgood


Dernière édition par Alan Bates le Mar 4 Mar 2014 - 13:28, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le Chaudron   Le Chaudron EmptyMar 17 Jan 2006 - 8:54

Alan Bates, de rien, si ça peut t'aider, je serais contente.

Un conseil que je voudrais te donner pour ta relecture : Change de peau, fais abnégation de toi. Lis comme si tu es quelqu'un d'autre, mais avant détache-toi complètement de ton histoire. Oublie-là. Lis autre chose, écoute une musique contraire au climat qu'elle favoriserait vers cette écriture, ce style. Quand tu te penches sur la relecture, tu ne dois plus être toi, tu ne dois plus penser : Qu'est-ce qu'on penserait si on lit ça. Tu imagines quelqu'un que tu connais, et en parallèle, imagines aussi un quelconque lecteur, sans visage,, et dans ton état d'esprit de détachement vis à vis de ton texte, tu discerneras mieux tes erreurs, car à la relecture, et il en faut au moins trois ou quatre, tu dois être totalement objectif, faire abstraction complètement de toi, tu dois être neutre mais attaché uniquement à l'étude du style de l'écriture, tu épures tout ce qui est à côté, tu revois toutes les articulation de ta machine, c'est à dire aussi bien dans la consistance ( au concret ce sont tes phrases et à l'essence c'est ta pensée) Tu ne dois pas dire à un moment : "ça, je l'aurais bien garder mais ce n'est pas bon" Si tu te le dis, il faut que tu réécrives, et que tu encastres dans ton texte ce qui justifiera que tu le gardes, et comme ça alourdissait ton texte, il faudra que tu lui donnes une force exceptionnel dans son sens pour que tu te permettre de le mettre là où tu veux qu'il soit. Parfois, en creusant un peu, en insistant, on a une idée qui vient se greffer, et qui s'encastre pile poil dans ce qui était bancal. On a des capacités incroyables à l'écriture, tout finit toujours par se mettre en place, car la pensée travaille aussi par anticipation, c'est à dire au-delà de ce que l'on est conscient pouvoir faire.

Il n'y a de difficulté que la première fois, la seconde fois est plus facile, et c'est déjà une habitude, parce qu'une fois qu'on a trouvé le "comment faire" ça roule !

C'est souvent que l'on commence une écriture timide d'un texte, le temps de s'installer, et tu sais que l'on dit que l'appétit vient en mangeant, surtout quand c'est bon et qu'on y prend goût. Pour l'écriture c'est pareil. Tu aimes les conditions de l'histoire, tu t'y prolonge dedans, et tu la rallonge, et ça devient un roman : un petit texte s'étend en nouvelle, et une nouvelle se multipliera en chapitres pour roman. C'est là que je dis qu'on part un peu à l'aventure avec sa "plume", et qu'elle finit par nous tenir la main et nous emmener plus loin qu'on ne le pensait. L'aventure c'est lorsqu'on ne maîtrise plus rien de ce calcul que l'on pensait, et que l'on comptait... C'est lorsque l'écriture nous aspire et que l'on se surpasse sans s'en rendre compte parce que ça vient tout seul ! C'est là que l'on développe une espèce de génie en soi, que l'on ne pourrait refaire si on voulait le recréer. Il m'est arrivé d'être dans ce cas, et bing ! le PC qui plante, et plus rien ! Quatre heures de travail dans l'élan, et au revoir ! Je me souvenais de ce que j'avais écrit, mais le ton n'y était plus, la fougue lucide mais pertinente ne pouvait être recomposée parce qu'elle était sortie de moi naturellement, et un élan spontané ne peut pas être recréé, ni être fabriqué.

On peut et on doit applaudir les textes que vous écrivez, mais ce n'est pas qu'en vous flattant et en passant sous silences les petits détails à améliorer qu'on vous fera découvrir et développer d'autres facettes de vous-même à l'écriture. On doit prendre point par point et vous faire mettre en évidence ce qu'il faut que vous épanouissiez, ou ce qu'il faut que vous corrigiez. Si vous versez pour l'écriture, c'est donc votre penchant, et on sait que si le sentiment et la passion sont là, par le travail et quelques remarques vous aider à vous améliorer, vous parviendrez à vous corriger vous-mêmes, à vous relire vous-même de manière à adopter une rigueur qui vous rendre plus pertinents et surtout plus autonomes encore, sachant exactement ce que vous voulez mettre en avant, et comment le faire.

Vous corriger c'est bien, mais vous apprendre ou vous donner les moyens de le faire vous-mêmes en vous expliquant vos biais, vos travers et vos points forts, vous parviendrez à plus d'assurance, et à l'écriture et à la relecture.

Surtout : Ne jamais se poser de question si ça vaut quelque chose ou si ça ne vaut rien. A partir du moment que tu écris, c'est que tu aimes, et ce qui est fais avec amour et donc avec ses tripes, c'est fait avec force. Même si c'est avec maladresse, même si c'est avec timidité ou honte. A partir du moment que tu conçois, et c'est bien le mot, fais que ta progéniture soit le plus représentatif de toi. On a toujours du mal à extérioriser le fond de son ample personnalité au tout début, d'un livre, d'un texte, ou d'un ouvrage. C'est en trouvant ses repères, ses points d'appui, que l'on trouve sona ssise et sa dextérité. C'est en explorant qu'on devient un bon explorateur, et c'est en forgeant que l'on devient forgeron. Celui qui ne fait rien, ne commet pas d'erreur, pardon si ! Il commet l'erreur de ne rien faire, de ne rien tenter et de n'avoir rien fait ! La critique est toujours facile, mais savoir labourer, demande un peu plus qu'un esprit critique.

Ne t'en fais pas, je te comprends bien.
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MessageSujet: Re: Le Chaudron   Le Chaudron EmptyMar 17 Jan 2006 - 11:00

ouahaou on a une solide plume ! je crois que Myrtille bat Cornélia pour ce qui est de la longueur de messages !

Enfin des gens qui ont des choses à dire !!
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MessageSujet: Re: Le Chaudron   Le Chaudron EmptyMar 17 Jan 2006 - 11:05

C'est que nous avons certainement beaucoup de choses à dire en long et en large... encore faut-il que le contenu de mes messages vous apporte quelque chose. Je le souhaite vraiment.
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MessageSujet: Re: Le Chaudron   Le Chaudron EmptyMar 17 Jan 2006 - 11:09

C'est le cas, et je pense que tout le monde ici est content de voir un nouveau membre actif et qui a des choses (intéressantes) à dire !! continue !!
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MessageSujet: Re: Le Chaudron   Le Chaudron EmptyMar 17 Jan 2006 - 11:37

Merci Thomas,

Alors continuons à avancer... ;o)
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MessageSujet: Re: Le Chaudron   Le Chaudron Empty

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