Je tente avec une vieille nouvelle plus ironique que drôle...
POING D’HONNEUR.
Jacques Simian est pressé.
Il a un rendez-vous.
Jacques Simian est énervé.
C’est un rendez-vous important. Et ça n’avance pas. Pire, ça se traîne. Quelle idée aussi de tomber en panne! Sa superbe « Saab 9000 » est au garage, problème d’embrayage. Il a été obligé de prendre la vieille super 5 de son épouse, une bagnole poussive, à la limite de la rupture. Pour l’instant, il est coincé derrière un « gros cul » des entreprises « Masso et fils ». Fils de P…, oui. Bon sang ! bouge ton gras ! Encore 20 kilomètres. Jamais il ne sera à l’heure. Dans trois bornes il quittera la nationale pour prendre la départemental 911. Quelle idée d’implanter cette usine en pleine cambrousse ! Enfin, une fois sur la départementale, un petit chemin sinueux et étroit, il pourra « speeder » un peu plus, c’est toujours désert… Miracle ! le « Masso » tourne. La chance est avec lui. Il appuie sur le champignon, arrive au rond-point de St Toarrin et bifurque sur la droite, direction Colbelle, sa destination finale. Effectivement, la petite route est vide de véhicule. Nickel. Dans un quart d’heure, j’y suis et… Et voilà un van blanc au beau milieu de la chaussée. Sur la plage arrière un autocollant « Greenpeace », à l’avant… Deux gonzesses ! Il manquait plus que ça ! Des femelles ! Une blonde et une rousse, leurs longs cheveux en cascade sur leurs épaules. Putain, c’est pas possible… Jacques essaie de doubler mais n’y parvient pas. Premièrement la route est vraiment étroite, secundo le van se traîne à la vitesse constante de 80km/heure et la « Super 5 » n’a aucune reprise. « Eh les gonzesses ! de l’air ! » Le van ne fait pas mine d’accélérer. à l’avant, les deux poufs jacassent en faisant de grands gestes. Mais c’est pas vrai… C’est vraiment pas son jour. Il écrase son klaxon. « Barrez-vous les pétasses ! » Au lieu de quoi, le van ralenti à 60. « Salopes ! vocifère Simian. SALOPES ! » Il n’en peu plus, il transpire, il éructe. « Allez vous faire foutre ! Conasses ! » et il klaxon de plus belle. Rien à faire. Pire, le van ralenti encore. Deux greluches vont lui faire rater un des rendez-vous les plus importants de sa vie. Alors, ivre de rage, il baisse sa vitre, sort son bras et tend un majeur courroucé en direction du van. La réaction est immédiate. La camionnette blanche freine brusquement et se mets en travers de la chaussé. Simian stoppe et jailli de sa voiture. Il a juste le temps de remarqué que la femme n’en est pas une mais un type au cheveux longs (tapette) que le gars le rejoint à grandes enjambés et lui décoche un formidable direct en plein visage. La lumière s’éteint, Knock-out.
Jean s’approche de Marc et lui tape sur l’épaule :
« T’avais réussi à comprendre les insultes dans le rétroviseur ? »
« Oui, mais ça je m’en fout. Ce que je déteste, c’est que l’on fasse des vilains gestes. » puis ils regagnent leur van et s’en vont, laissant Simian sur le bord de la route.
Ah, j’ai oublié. J’ai traduit directement leurs phrases d’après le langage gestuel des sourds-muets.
Sujet: Atelier 12 : Poing d'honneur 
