Bonjour Fox,Un jeu d’enfantVoici un jeu d’enfant qui a plus d’un tour dans son sac.
Quand on est gosse, on adore jouer aux billes. Du moins pour moi ce fut le cas.
Dès leurs plus jeunes âges
Dès leur plus jeune âge Tous les enfants n'ont qu'un seul plus jeune âge : leur enfance. Sinon au pluriel, cela équivaudrait à leurs enfances au pluriel. Or, dans chaque vie, il n'y a qu'un plus jeune âge et donc une enfance.les garçons ont déjà un esprit de compétition. Il faut gagner des billes comme il faut gagner sa vie en étant adulte.
Bien sûr, jouer aux billes était avant tout un plaisir. Un plaisir que les filles partageaient avec nous. Elles admiraient la beauté de ces billes et, secrètement, elles adoraient y jouer avec les garçons.
D’ailleurs j’ai toujours eu beaucoup de plaisir à jouer avec Cécile, ma copine d’enfance.
Mais non... Tu parles de l'enfance, et on se replace avec toi à cette époque de l'enfance, c'est mal dit de le préciser qu'il s'agit de la copine d'enfance. C'est la copine d'alors et depuis toujours.Elle savait manier des billes comme
aucune autres filles Fais tes accords Fox, "aucune" est au singulier. Et pourquoi pas "autre fille "aussi ?et elle était très bonne…
C’est un Mardi matin, à 10h30, pendant la récréation, que j’ai joué pour la première fois avec Cécile.
Il s’agissait d’une grosse partie
, (virgule) et j’avais ma bourse bien pleine.
Avant de commencer, je devais refaire le trou en forme de demi boule comme un ballon de football coupé en deux,
semblable également à celui que donnait ma mère à mon petit frère Tomy qui le mordillait à pleine gencive. Retravaille ta phrase en la coupant. Fais plus court, elle est trop longue. Mais garde le tout, c'est bon.Je devais entre autre le rendre plus lisse, plus accessible, plus… dilaté.
Pendant que je m’attelais à cette besogne qui n’était pas désagréable, Cécile polissait les billes avec ses petites mains douces. Elle était très soigneuse
, (virgule) et malaxait les billes avec beaucoup de dextérité.
C’était fragile et elle le savait…
Après les préliminaires qui consistaient également à se dévoiler mutuellement nos pépites, on commença la partie.
Sa façon de jouer était différente de la mienne. Elle bougeait
, (virgule) et se plaçait différemment. Elle avait toujours cette façon de se mettre « à quatre pattes »
afin d’obtenir une position très stable.
Quant à moi, je me m’étais toujours à genoux pour jouer.
J’aimais avoir le dessus de ce que j’entreprenais…
(Ben mon vieux... que de sous-entendu qui pourraient être la description d'un autre jeu... d'adultes...
Cécile tapait les billes avec une concentration, une curiosité et une joie extrême. Et quand la bille tombait dans le trou,
elle poussait des hennissements de pur plaisir.
J’aimais bien la voir dans cet état là,
(que de jeu de mots qui brosse un tableau parallèle ! Ta manière est intéressante ! Je dois certainement avoir l'esprit mal placé mais alors le tien est afûté futé dans le jeu)ça me faisait chaud au cœur.
Moi, je me concentrais surtout sur ma façon de tirer, qui était toujours raide et précis. J’appliquais souvent une trajectoire courbée à mes tirs. Ma précision ne me faisait rarement défaut, et presque jamais je ne loupais le trou.
J'avais toujours cette manie de faire des va-et-vient entre le trou et mes billes
de sorte à préparer le terrain pour accomplir un bon coup...
Et c’était souvent une grande réussite. Cécile me récompensait toujours par son sourire poignant et enjôleur.
La partie dura plusieurs minutes et personnes ne gagna ce jour-là, si ce n’est nous deux…
Ma maîtresse nous avait interrompus. Elle voulait que je vienne la voir dans son bureau, seul comme d’habitude. Et comme d’habitude ce n’était pas si grave.
Cécile n’aimait pas que je me retrouve seul avec elle. Moi ça m’était égal. Au fond j’aimais bien ma maîtresse…
Quoi qu’il en soit, ce fut l’une de mes plus belles matinées de
Printemps
(à moins que tu ne parles du magasin du Printemps à Paris, je ne pense pas que ce soit nécessaire de mettre une majuscule à printemps.) que j’ai pu passer avec Cécile. Dire qu’il s’agissait de la saison des amours prenait tous son sens subitement.
Aujourd’hui Cécile est devenu ma femme.
Et moi son homme.
Nous sommes donc mariés et avons deux enfants.
Je ne pourrais vous dire si c’est grâce aux billes
qu’elle m’a épousé. Ce qui est sûr, c’est que le bonheur d’antan n’a pas dépéri avec le temps.
Il est toujours aussi agréable
, (virgule) et je pense que nous aurons pour toujours ce véritable plaisir d’être ensemble.
Il n’est peut-être pas nécessaire que je dise que nos jeux d’enfants ont été délaissés pour des jeux d’adultes
plus fatiguant mais aussi plus sensationnels…
(crois-tu que ce n'était pas du sensasionnel qui se préparait quand on lit les descriptions plus haut ?)Par contre ce qui n’a pas changé, c’est que nous avons toujours l’impression de jouer aux billes ensembles… comme avant.
Certains diront ne pas voir le Fantastique dans cette histoire.
Et pourtant, je vous assure qu’il n’existe rien de plus fantastique au monde!
Inconsciemment, il semblerait que la notion de plaisir entre l’homme et la femme se révèle bien plus tôt qu’on n’ose le croire…
Un jeu d’enfant, Fox, 2006.[/quote]
Très bien ! Tu as bien fait le parallèle, de deux histoires. Tu en racontes une qui a l'air innocente par le fait simplement de deux enfants jouant aux billes, mais tu décris des positions etc que prendraient des adultes qui ne jouent pas à un jeu innocent. On le ressent très bien tout le long du texte.
Fox a voulu dès le départ signaler les points sur les i, c'est volontaire Vincent. C'est pourquoi il s'y est pris de si tôt. Il a voulu que sa trame soit transparente, et non pas amené le lecteur à comprendre. Fox a fait deux histoires, une pudique et une plus sensuelle...pourraiton dire. Car descritions de gestes sensuels, mais chez les enfants peut-on parler de sensualité. N'est-ce pas tout ce que tu veux faire apparaître Fox ?
ça me fait penser à des cartes postales anciennes humourisques et cochones de 1900. On voit une bonne soeur et un curé tracé en orange, et en gris plus discret une femme nue et un homme en train de...
Je pense que Fox a voulu bien mettre en parallèle les deux histoires, montrant qu'il n'y a pas tant d'innocence chez l'enfant et pourtant qui oui serait bien naturellement disposé... qui, s'il était adulte porterait à autre signification, surtout lorsqu'un regard d'adulte voit cela d'un autre oeil. Ce qui rappelle que si vous voyez des enfants se prêter à de telles positions, vous n'y verrez aucun mal, sachant que ce ne sont que des enfants, mais déjà quelles aptitudes ils ont à se prêter à certaines scènes qui pourraient être équivoque. Tout est basé ici sur l'équivoque, et pourtant rien de méchant, n'est-ce pas ? Une manière amusante de passer un message de l'auteur au lecteur.
C'est comme cette image, vois-tu ? Les enfants verront des dauphins, mais les adultes verront un couple faisant autre chose.
En lisant tes lignes, on comprend toujours plus loin, on anticipe, et la fin que tu révèles ne m'a pas surprise. Mais ce que tu voulais faire ressortir ce n'était pas ce qui paraissait logique, c'était je pense ce jeu de parallèle. C'est bien écrit, j'aime beaucoup. Tu voulais mon avis, le voici. Texte très bien mené. J'ai ri tout le long de ton texte, excuse-moi d'avoir mis tant de smiley mais il te montreront où j'ai ri. J''ai trouvé ce texte très agréable.