les ténèbres du dehors

Les ténèbres du dehors


(Texte publié dans Reflets d'Ombres N°21)

Pas mal écrit, avec un côté surrané qui m'a rappelé des nouvelles fantastiques du XIXème siècle ! Sympa !

Exercice de style ?

Si on veut...En fait cette nouvelle est née d'un atelier d'écriture, à partir d'un mot, je ne sais plus bien lequel mais il évoquait la solitude. De là me sont venues des images de parc de château abandonné, de quelqu'un exclu à cause de sa révolte et rapidement je me suis orienté vers une histoire située au XVIIIeme siècle. J'ai donc donné à la narratrice un langage un peu surrané pour évoquer l'époque...

J'ai bien aimé, mais j'ai trouvé qu'il y avait un certain décalage entre les deux premiers paragraphes et la suite de l'histoire. peut-être dans le style ou dans le traitement de l'histoire, mais ça m'a gênée.
Sinon, l'histoire est intéressante, et on sent bien sa solitude. (et elle a bien fait de le buter... Woman power !!!) J'aime beaucoup ton style, très agréable à lire, je dois dire.

Pour le fond, je dois être une des rares personnes à ignorer le mythe dont il est question. J'ai donc été un peu désappointé à la fin de la nouvelle. A mon avis il manque quelque chose : pourquoi elle ? (il y en a plein, des gens qui se suicident...). On pourrait supposer que c'est parce qu'elle a réfuté dieu, et que c'est son châtiment. Mais ça impliquerait qu'elle sache finalement que Dieu existe. Or elle dit le contraire.
Sinon, la dernière phrase tue bien. N'y touche pas.

Pour la forme, je vais être plus sévère que les précédentes critiques, mais c'est pour le bien de l'histoire (et le confort des lecteurs à venir).

* Manque de ponctuation. Certaines phrases doivent être lues et relues pour trouver le bon rythme et être comprises :
- Derrière ces volets la chaleur des foyers
- Il n’était déjà plus « persona grata » chez nous lorsque je le rencontrais dehors, lui chassait et je me livrais (...)
- D’ailleurs, les liens du sang qu’on ne choisit pas, ne sommes nous pas libres de les rompre ?
- Je revêtais une robe blanche comme la virginité que je lui avait sacrifiée

* Encore une fois, de bonnes tournures, mais pas mal de maladresses (à mon avis) :
- les feuilles, abandonnées là depuis plusieurs automnes : elles ne se décomposent pas ?
- indifférentes aux fientes d’oiseaux : pas trop dans le style, à mon goût. Chercher plus élégant.
- ma silhouette (...) me fait ressentir (...) ma solitude : pas cohérent.
- Pourquoi cette hostilité ? : la réponse, elle la connaît en fait (elle le dit à la fin). Alors...
- Mais il s’est empressé de rentrer et de me refermer sa porte au nez : Antonin ou le passant ?
- Lors de notre première rencontre seuls tous les deux : sans commentaire.
- des gens de son niveau : c'est plus une question d'ouverture d'esprit que de niveau, non ?
- Pourtant si quelqu’un ne me repoussait pas : si quelqu'un me tendait la main ?

* Quelques détails :
- Je n’ai pas voulue renoncer : voulu
- Autant de questions que nous débattions : dont nous débattions ?
- quand je voulus exprimer mes nouvelles conceptions : convictions ?
- Des bruits se répandirent, selon lequel : selon lesquels
- J’étais pourtant si prêt de le faire : si près ?
- que je lui avait sacrifiée : avais
- selon les principes qu’il m’avait enseigné : enseignés

Voila. En espérant contribuer à l'amélioration de tes histoires.

Merci d'avoir pris le temps de relver les formulations maladroites, en effet cela me demandera un certain nombre de corrections que je ferai plus tard...Pour l'instant je suis en recherche d'idées pour le thême "Chien" , mais tes commentaires en effet mettent en lumière pas mal de maladresses à reprendre.

Citation :

Pour le fond, je dois être une des rares personnes à ignorer le mythe dont il est question

Bon, il y a pas mal d'histoire de "Dames blanches" dans les légendes, fantômes ou fées, à conotations diverses, elles sont souvent liées à des histoires passionelles, victimes de meutres qui hantent les lieux de leur mort ou meurtrières elles mêmes ou suicidées (La mienne est les deux à la fois)

Voir, par exemple: http://www.outre-vie.com/revenants/dameblanche.htm

La forme moderne en est la rumeur de la jeune fille vétue de blanc prise en stop par un automobilste et qui hurle et disparait à un certain virage...L'automobiste apprends plus tard que la jeune fille qu'il a vu a été tuée dans un accident survenu des années auparvant, à ce virage précisement...)

Dans cette histoire j'ai voulu en donner une version personelle; la cause son châtiment est sa révolte, elle s'est trouvée isolée et quelque part son isolement continue aprés sa mort. C'est un peu une parabole de l'exclusion dont peut être victime celui ou celle qui pense "différement" et refuse ce que veut lui imposer son éducation.

La fin de l'histoire néanmoins introduit un élément d'espoir: si quelqu'un n'avait pas peur d'elle, ne s'enfuyait pas, la malédiction pourrait être levée...

La plus part du temps, la dame blanche était une femme mariée qui le soir de sa noce est morte d'un accident avec son mari. C'est ainsi qu'elle hante les bords de rues, à travers champs.

Puis, il y a les histoires de dames blanches qui ont trompés leurs maris et qui hantent un château car elle a été enfermé dans un cachot par son époux.

Et il y en a encore bien d'autre, c'est tellement vaste ces légendes, mais j'adore !

En ce qui concerne ta nouvelle ou exercice d'écriture, je sais pas, j'ai bien aimé. Ca c'est lu tout seul et c'était un plaisir, pas trop long ! Ouf, pour mes yeux, avec l'écran... lol

Ecriture agreable (je le repete, mais j'apprecie ton style, paladin)
mais je n'ai pas trop accroché sur cette histoire. Le sujet, bien
qu'interessant, ne m'a pas vraiment accroché, j'ai bien aimé le
sentiment de melancolie qui traverse l'histoire...mais je trouve
qu'il manque un ptit qqchose :roll:

J'ai voté "pas mal mais peut etre ameliorée".

Merci Tak pour tes commentaires.
Ce genre de nouvelle fait partie de celle où j'ai choisi de raconter une histoire trés simple et où je me suis plus concentré sur le style. (Là ma source d'inspiration, pour l'écriture, serait non plus Stephen King mais plutôt Léa Silhol (La connaissez-vous? Voir son site: http://www.unseelie.net/)
La Dame Blanche fait partie des thêmes qui m'évoquent pas mal d'images qui peuvent être au départ d'une histoire. Je pense que je pourrai à nouveau le traiter d'une autre façon à l'avenir...

Il manque essentiellement des virgules, et aussi un point (à toi de trouver).
Tu as bien retranscrit la solitude d'une personne qui embrasse une philosophie différente des moeurs de son époque. Par contre, je trouve que le titre est mal trouvé.
J'aime bien le style et le texte est plus poétique qu'à ton habitude.
Je vote très bonne.

Merci Paracesle!

Citation :

Par contre, je trouve que le titre est mal trouvé.

"Les ténèbres extérieures" est une expression biblique qui exprime la damnation, le rejet :


Matthieu 22.13 :
"Alors le roi dit aux serviteurs: Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents."





Voila pourquoi j'ai pris cette expression comme titre, en réfèrence au rejet dont est victime la narratrice dans sa vie comme dans sa mort.

Citation :

Merci Paracesle!

Le titre me parait plus judicieux maintenant que je connais sa référence.

Très joli style. Très joli petite histoire. Très jolies descriptions.

Très plein de choses.

J'ai voté trés bonne. Je commence à être fan de ton style, paladin ! Comme le dit thomas, il y a un charme suranné, une narration un peu vieillote qui sert bien l'histoire.
Tes personnages sont bien construits, leurs relations, crédibles.
La fin est véritablement surprenante et c'est tellement bien amené que tout les fils du texte se connectent. De la belle ouvrage, paladin.

Rien à ajouter aux précédents comm. J'ai bien aimé.