Quelqu'un d'autre

Alors voilà... tout nouveau sur le forum, voici la toute PREMIERE histoire que je n'ai jamais écrite. Un véritable baptême du feu. Bien entendu ma nouvelle ne sera pas parfaite, c'est la première et j'espère bien faire beaucoup de progrès à force d'entraînement.
Alors si vous avez la gentillesse et la patience de me lire, ne vous sentez pas trop coupable de me dire là où mon texte pêche, je suis là pour apprendre.
En attendant, je vais me mettre au boulot pour la prochaine.

voici le texte :
http://nofxfan.free.fr/quelquundautre.pdf

Le féminin de "vieux", c'est "vieille" (t'as oublié plusieurs fois le premier "i")
"Il courut comme sprinter jamaïcain" => Haha, référence aux JO? D'ailleurs, t'as oublié le "un" devant "sprinter".

Y a quelques fautes d'inattention et il manque quelques mots par-ci par-là, mais sinon, je trouve ça bien!

Ton écriture est pas lourde et certaines comparaisons m'ont fait sourire; par contre à la fin, j'ai pas tout compris...

Spoiler:

Merci, Miss Witch pour ta réponse.
Figure toi que j'ai relu un milliard de fois mon texte, et que je suis passé à côté de ces grossières fautes d'inattention ! Comme quoi, je pense qu'il est judicieux de relire son texte après l'avoir laissé reposer un peu - et non immédiatement après l'avoir écrit - afin d'avoir le recul nécessaire pour déceler les maladresses et les petits oublis, et même éventuellement virer ce qui est complètement inutile.
Je me mets à ma deuxième histoire - qui est au moins tout aussi crade -mais que je veux écrire avec un ton beaucoup plus "relaxe". En clair, j'ai un peu envie de me lâcher, on verra bien ce que ça donne.
Aller... @ plus !

Je commence par quelques remarques en vrac :

"Sam décida qu'il était temps pour lui de faire une petite vidange."
"voire de pervers qui s'intéresseraient à son « matériel de pointe »." => Je trouve ça pas terrible comme 'métaphores'.

"Une odeur de rance s'échappa du gouffre et emplirent les narines de Sam." => "Une odeur rance" tout simplement plutôt non ? "Emplirent" est mal conjugué.

"Les escaliers semblaient être sans fin." => "être" est en trop.

"De la bouillie pourpre faisait office de visage. La blancheur de quelques dents se découpait parmi les nuances de rouges." => J'utiliserais plutôt le mot "écarlate" à la place de "rouge" et "rouge" à la place de pourpre.

"Il courut comme sprinter jamaïcain à travers la forêt." => La référence m'a fait sourire, elle casse un peu l'ambiance je trouve. Autant mettre : "il courut comme un dément..." ou autre chose qui ne fasse pas sortir du récit.

"un voile pourpre lui envahissait son champ
de vision." => "lui" est en trop.

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Alors au début je me suis dit, "putain encore une histoire toute gentille et chiante". Et puis j'ai vu la progression au fur et à mesure et j'ai tout de suite plus apprécié.
Niveau écriture, je trouve que c'est vraiment d'un haut niveau justement, hormis quelques maladresses ça ressemble pas mal à une écriture d'écrivain professionnel. C'est fluide, limpide, la lecture coule toute seule, et on a parfois droit à de belles phrases ou expressions, mais pas trop pour que ça n'alourdisse pas le texte ; bref, bravo.

Quelles maladresses ? Des mots mal employés parfois, des virgules peu judicieuses à certains endroits, et les quelques remarques que j'ai fait plus haut, plus celles que je n'ai pas vu ou noté.

L'histoire se déroule à merveille, début nian-nian et tout gentil, puis à la fin cauchemard bien dégueulasse. J'aime beaucoup ; d'autant plus que c'est bien amené, progressivement, de sorte que l'on puisse sentir le désarroi du personnage et ses changements 'd'états'. De bonnes descriptions de sentiments, on arrive presque à les ressentir, et des idées bien crades (pisser sur le cadavre de sa femme, bouffer sa tête...) etc. Y'a de la matière.

Un petit bémol par contre, on comprend pas vraiment le pourquoi du comment, pourquoi ce changement de "personnalité" etc. Quel est l'élément déclancheur ? Pourquoi ? De même je renouvelle la question posée par Miss Witch.

Mais bon, ce n'est pas si important.
Une très bonne nouvelle donc, surtout pour une première

Je vois que tu te lance dans l'écriture d'un autre récit -au moins aussi crade- tan mieux !
C'est marrant, je suis moi même en train d'écrire un texte passablement crade, morbide, cynique etc.

Merci Max pour ta réponse. Que tu me dises que mon écriture ressemble pas mal à celle d'un écrivain professionnel est extrêmement flatteur !!! Mais bon... en réalité je pense qu'il y a encore beaucoup de boulot, énormément de boulot.
J'ai trouvé tes remarques extrêmement pertinentes. J'en tiendrai compte, au même titre que toutes celles que me feront les locataires du manoir du fantastique.
Bye, et encore merci.

Max a écrit:

Miss Switch

Nan nan, "Witch", pas "Switch"! Non mais oh.

Histoire de pas poster pour rien, j'ajoute un truc: t'as pas répondu à nos interrogations sur la fin, Idées Noires!

Miss Witch (et non Miss switch, qui est une cousine d'une célèbre montre suisse), pour la fin de l'histoire :

En fait je voulais faire ressortir que Sam et Lisa forme un couple tout ce qu'il y a de plus ordinaire. L'un des deux - Sam - est un dangereux psychopate, et personne jusqu'ici ne s'en est jamais rendu compte, même pas sa propre compagne, et au fond, même pas lui-même. En fait, il ne se rend compte qu'à moitié qu'il est complètement zingué . Pour lui, la vie est vraiment ordinaire, jusqu'au jour où...

Il a un déclic, une partie de lui se rend bien compte qu'il est un monstre, et les flashs de ses méfaits se succèdent dans sa tête.
Le problème dans ce texte, c'est que le "déclic" n'est pas suffisament, voire pas du tout expliqué.

Quand j'écris :

"Un beau jour d'automne, alors qu'il se promenait en forêt avec sa bien-aimée, Sam eut une révélation : il sut qui il était vraiment" Je veux dire que Sam, alors qu'il ne s'y attend pas du tout, en se promenant tranquillement avec son ami dans un cadre bucolique, se retrouve en face de la réalité et de lui même : un dangereux psychopate.

Le paragraphe précédent :

"Puis il se souvint. Il se souvint l'avoir invitée à marcher au coeur de la forêt, en dehors du sentier.
Il se souvint l'avoir plaquée contre l'arbre, lui cognant la tête au point qu'elle en perde connaissance.
Il se souvint lui avoir uriné dessus, dans un grand soupir de satisfaction. Il se souvint l'avoir
étranglée, la laissant pour morte au pied de l'arbre. Il se souvint être retourné à la maison, puis avoir
donné un cours de piano à deux gosses du voisinage, Nicolas et Kévin. Le cours terminé, il s'est
saoulé devant la télé, a fait une courte sieste puis est descendu à la cave chercher de l'eau. Il en
profita pour placer les têtes de Nicolas et Kévin qu'il avait arrachées à coups de hache dans deux
gros bocaux remplis de formol. Il sut qu'il n'en été pas à sa première expérience, et que des restes de
corps croupissaient dans la petite pièce sous la trappe, à proximité des bocaux, dégageant une odeur
pestilentielle. Il sut aussi que la cave avait toujours servie de débarras, et que l'eau minérale se
trouvait dans un petit placard du hall, dans l'appartement.
Enfin, il se souvint être revenu au pied de l'arbre, afin de dévorer le visage de sa bien-aimée, la verge en érection, lui témoignant ainsi tout son amour"

Ce paragraphe explique la prise de conscience soudaine de Sam devant l'horreur de voir sa propre compagne avec qui il vit depuis un certain temps complètement mutilée par ses soins, c'est donc le fameux élément déclencheur qui n'est pas assez bien expliqué, détaillé, approfondi.

Voilà, Miss Witch, j'espère que j'ai été assez clair dans mes explications.

@ bientôt.

Ok, une lecture attentive permet d'arriver aux mêmes conclusions. La prochaine fois je lirais sans musique, pour être plus concentré héhéhé...

Oui oui, t'as été assez clair

Je n'ai pas grand chose à rajouter à ce qui a été dit. Un bon texte qui pourrait être meilleur s'il était encore relu pour relever les maladresses, coquilles, mots manquants et fautes.
De plus, c'est effectivement embrouillé par rapport à ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. C'est un peu gênant.
Mais pour un premier texte, c'est du bon travail.

Bonjour Idées noires,

Ton texte a une bonne dynamique, en particulier tu fais un bon usage des phrases sans verbe (ce qui chez moi ne passe jamais le stade de la relecture). C'est un très bon point, essaye de le conserver !
Sur la forme du texte lui-même, je rejoins les précédents commentaires concernant coquilles, répétitions et formulation hasardeuses (en particulier les trop nombreux "comme" - la bille dans l'entonnoir ne cesse de me faire travailler les méninges, quand au maalox, je me demande combien comme moi en ignore même l'existence) et t'encourage vivement à les prendre en compte au plus vite, afin que les prochains lecteurs ne passent pas leur temps à relever les mêmes choses.
Le découpage est bon, et la dernière phrase percutante ferait en théorie une bonne chute.
J'emets là une réserve, car je crains que le scénario manque de cohérence.
Tu as donné des explications qui semblent avoir satisfait Max et Miss Witch. Mais comme Catherine, je reste sur ma faim :
- soit il est alzheimerien, il y pense et il oublie, auquel cas la dernière phrase si percutante perd de sa superbe, et la question du déclencheur de ses crises est relancée.
- soit il a un éclair de conscience au moment de la promenade comme le dit la dernière phrase, mais alors pourquoi se ferait-il tout un film ensuite ?
Un autre truc qui m'a gêné : il habite dans un immeuble avec caves numérotées, ça m'est difficile d'imaginer qu'une cave possède une trappe qui débouche sur une pièce secrète en dessous. Autant dans une maison, on fait à peut près ce que l'on veut, autant dans un immeuble, non.

Tout cela dit, pour une première nouvelle, c'est plus qu'encourageant. Prend le temps, rien ne presse, laisse passer quelques jours entre tes premières relectures/corrections et les suivantes. Tu ne peux qu'y gagner.
Bon courage pour la suite !

Critique sur le personnage : Sam est un personnage très attachant, très bien décrit, psychologiquement bien développé, et sa compagne Lisa et tout aussi touchante. Un seul regret, une petit description physique aurait donnée plus de réalisme à se couple, complet dans leur personnalité.

L’ambiance du récit : Excellente, très bien maîtrisée. On est prit du début jusqu’à la fin, l’auteur est parfaitement à l’aise avec le déroulement de son rythme, des descriptions qu’il nous offre, et de l’environnement qui entoure ses personnages. Il sait ce qu’il veut faire paraître, rendre plus obscur.

Les qualités et défaut du style : Hélas, beaucoup de maladresse, qui sont un peu scolaire, manque de maturité pour le style, qui reste un peu confus par endroit. Des descriptions pas très claires sur le barbecue, des comparaisons grotesques comme « un sprinteur jamaïcain », on se demande ce que cela fou là ? Alors, que d’autres sont plus subtils. Mais, il y a trop de comparaisons, et ça c’est très maladroit, et des répétions lourdes et gauches sur : mais, comme, lorsque, et certains adjectifs qui peuvent être facilement remplaçables.

Sur l’ensemble de l’histoire : L’histoire est très classique, on s’attend à quelque chose de super surnaturelle, d’originale, et en fait l’auteur nous embrouille en nous faisant avaler simplement que son personnage se trouve être un simple et banal psychopathe. On comprends pas trop pourquoi, il voyait sa fiancé et ses voisins, sans doute pour nous montrer qu’il était habité par la vision de ses dernières victimes, mais rien n’est crédible dans ce message court, qui fait la chute. La révélation, au lecteur que Sam subitement sans explications, retrouve la mémoire, en se remémorant les atrocités qu’il avait faites, est un peu facile. Cette histoire qui est très bien écrite, et qui démarre très bien, qui tient le lecteur en haleine, manque encore de structure, d’éléments plus réalistes, plus crédibles, mais aussi d’actions, de malaise, et surtout d’une chute plus percutante et moins bateau.

Petites questions : C’est quoi une porte blindée à trois points ? Pourquoi ce détail ? Apporte-il quelque chose au récit ?

Neko : je n'avais pas vu ton commentaire jusqu'ici, et je m'en sors plutôt bien... merci pour ton analyse qui me paraît très perninente, pour tes louanges et tes critiques.
Une porte blindée trois points ? C'est une porte très épaisse flanquée de trois serrures... l'utilité du détail ? Il n'y en a pas vraiment, c'était juste pour tenter (maladroitement) d'apporter un peu de relief au texte.
Salut, @ la prochaine

TiCi : Effectivement le texte est un peu plombé par les maladresses, mais bon... cela me servira pour les prochains.
Bille dans un entonnoir : lance une bille dans un entonnoir et tu verras qu'elle fait des cercles... je sais, c'est très maladroit mais c'était pour éviter les banalités comme "une souris en cage" où je ne sais quoi.
Le maalox, c'est un médoc mais bon, je trouvais que ça sonnait bien.
Pour le reste, j'ai déjà expliqué plus haut mais vois-tu, je considère que le principal échec de ce texte réside dans le fait que je sois obligé de faire une explication de texte afin qu'il soit compris. Je pense qu'il ne faut pas envisager de relecture ni de remaniement le concernant, mais plutôt de le réécrire dans son intégralité, avec une meilleure logique.
Merci pour ton commentaire, et merci également à Catherine.
@ plus tard.

Idées noires a écrit:

Neko : je n'avais pas vu ton commentaire jusqu'ici, et je m'en sors plutôt bien... merci pour ton analyse qui me paraît très perninente, pour tes louanges et tes critiques.
Une porte blindée trois points ? C'est une porte très épaisse flanquée de trois serrures... l'utilité du détail ? Il n'y en a pas vraiment, c'était juste pour tenter (maladroitement) d'apporter un peu de relief au texte.
Salut, @ la prochaine

Il n'y a pas de quoi, j'ai vraiment eu plaisir à lire ta nouvelle.