Introduction.

Bonjour à tous, je suis nouveau sur ce forum, mais j'écris déjà depuis quelque temps. En ce moment je travaille sur un projet et j'en suis encore à l'élaboration du plan, mais j'ai écris une courte introduction... il s'agit d'une histoire un peu psychologique/horreur mélanger à une enquête policière.

J'aimerais des commentaires, histoire de savoir si l'Introduction crée un bon effet... quel genre d'effet elle suscite en vous et si vous croyez que ça colle bien avec le style psycho/horreur mentionné plus haut.

Merci à tous et bonne lecture. ( enfin j'espère. )

Ce matin, je me réveille brusquement, encore une
fois… Pourtant, ce matin j’ai décidé de ne pas ouvrir les yeux. Non, pas pour
essayer de retomber dans un paisible sommeil, car ce serait inutile. Non, si je
n’ouvre pas les yeux, c’est qu’Il fait noir. Eh oui… à quarante-sept ans, J’ai
une peur atroce du noir. J’en deviens anxieux et je ne puis penser à rien
d’autre qu’à l’étrange terreur dont l’obscurité m’enveloppe lentement… J’ai une
peur constante que quelque chose soit tout près, une phobie que l’autre en
moi ressurgisse… Et surtout, je n’ouvre pas les yeux car je sais qu’elle
est là, à côté de mon lit… Je ne parle même plus de la noirceur. Je parle d’elle,
qui est en soi encore plus obscure que le noir d’encrier dans lequel mon lit
est plongé. Elle vient avec le coucher du soleil. La porte de ma chambre
est tenue fermée par trois serrures et un loquet électrique, il n’y a aucune
fenêtre et je touche à tous les murs, seulement en tendant le bras en me tenant
au milieu de la pièce… Pourtant, elle est là, chaque soir, juste à côté
de mon oreiller. Elle m’épie et elle emplit l’obscurité déjà
angoissante d’une peur qu’aucun homme ne peut contrôler ni même surmonter. Sa
présence me fait craindre moi-même.

Avoir
peur de soi-même. ce n'est pas comme une peur extérieure à soi, aussi grande
soit-elle. Même la peur de mourir ne peut égaler cette terreur unique. Si on a
peur de mourir, même avec la mort en face, il suffit de voir le visage d'un
être qu'on aime, d'un ami, d'un frère ou d'une mère et tout paraît moins
terrible... La peur de soi-même, de son côté ne peut qu'empirer. Empirer, parce
que lorsqu'on craint sa propre personne, et qu'on aperçoit quelqu'un
d'important pour soi, tout devient soudainement dramatique, horrifiant. On a de
plus en plus peur car on se dit : ''vais-je lui faire du mal ? '' C'est là toute l'horreur de la peur que j'ai
de moi-même : elle est constante, infinie. D'Autant plus qu'elle, de par
sa douloureuse présence, ne cesse de me rappeler cette phobie chaque nuit...

Le néon au plafond grésille un peu, puis, le bruit s’arrête doucement,
signifiant que la lumière s’est finalement allumée. J’entend les clés qu’on
actionne dans les serrures, puis le loquet électrique qui glisse, entrouvrant
ma porte, laissant le passage aux deux hommes qui attendent de l’autre côté.
« Comment allez-vous ce matin, monsieur Beauchamp ? » Demande un
docteur chauve en entrant tout en lisant un calepin de note.

Beauchamp… ce nom me semble tellement étranger à présent. Mais c’est vrai, je
me dois de me présenter. Je suis le Sergent Marc Beauchamp, Inspecteur et
enquêteur en chef sur le terrain, dans la section homicides de la police de
Montréal. Je devrais plutôt dire ex-sergent, ex-inspecteur, et ex-Marc
Beauchamp. Ex moi-même, depuis un peu plus de trois mois. Car l’incident il
remonte à trois mois et une semaine. C’est arrivé comme ça et maintenant me
voici ici, dans un institut d’incarcération psychiatrique. Lequel ? Je ne
sais même plus, on m’a transféré si souvent au cours des dernières semaines que
je peine à essayer de savoir ou je suis rendu. Mais je crois que je vais de
mieux en mieux. Certes, j’ai toujours cette peur constante, qui pèse comme un
poids invisible mais bien présent, mais les médicaments semblent faire effet,
car depuis l’incident, je n’ai plus eu de crise comme lors de l’horreur de la
première semaine d’avril… Ou alors, les médicaments n’y sont pour rien et il
s’agit du simple fait que je n’ai plus de visiteurs excepté le psychiatre, les
infirmiers et elle…

« Ça peut aller, docteur. » Répondis-je, sachant très bien
au fond de moi même que ça n’allait pas du tout, en repensant à la présence
dans l’obscurité. Le psychiatre continuait lentement de prendre des notes, en
évaluant si j’avais pris les médicaments prescrits, et en discutant à voix basse
avec l’infirmier qui le suivait. Je crois qu’il est venu le moment de raconter
l’incident. Du moins, raconter la
première journée de l’horreur que j’ai du traverser, et qui m’a amener ici…

Invité

des commentaires?
1° c'est bien écrit, orthographe ok, à part un accent oublié ici:"je peine à essayer de savoir où je suis rendu"
2° c'est bien construit, on comprend pourquoi on passe d'un chapitre à l'autre
3° ça ne distille pas encore l'angoisse, mais il y a tous les ingrédients
donc voilà, j'attendrai la suite avec plaisir

"J’en deviens anxieux et je ne puis penser à rien
d’autre qu’à l’étrange terreur dont l’obscurité m’enveloppe lentement…"
=> l'enchainement "dont l'obscurité..." me semble un peu maladroit.

"J’ai une peur constante que quelque chose soit tout près, une phobie que l’autre en moi ressurgisse"
=> Pareil, les liens opérés avec les "que" ne sont pas très fluides. A la lecture, après "peur constante" on attend plutôt un "de" qu'un "que". Et il y a un problème ensuite entre le "une" et le "que" ; on dirait plutôt "la phobie" que l'autre en moi... Mais même comme ça ce serait perfectible.

"encore plus obscure que le noir d’encrier dans lequel mon lit
est plongé."
=> métaphore pas très heureuse en l'occurrence, à mon sens.

"il n’y a aucune fenêtre et je touche à tous les murs, seulement en tendant le bras en me tenant au milieu de la pièce…"
=> Ca doit être possible d'exprimer cela mieux. Genre par exemple : "Il n'y a aucune fenêtre et je suis capable, lorsque je suis au milieu de la pièce, de toucher tous les murs en tendant les bras" un truc comme ça.

"Sa présence me fait craindre moi-même."
=> Pas sûr que l'on puisse le dire ainsi.

"D'Autant plus qu'elle, de par sa douloureuse présence, ne cesse de me rappeler cette phobie chaque nuit..."
=> maladroit. Avec des - à la place des virgules se serait peut-être mieux ; ou alors comme cela : "D'autant plus que, de par sa douloureuse présence, elle ne cesse de..."

"J’entend les clés qu’on actionne dans les serrures, puis le loquet électrique qui glisse, entrouvrant ma porte, laissant le passage aux deux hommes qui attendent de l’autre côté."
=> je mettrais un "et" à la place de la virgule qui se trouve avant "laissant".

"Demande un docteur chauve en entrant tout en lisant un calepin de note."
=> "en entrant tout en lisant" c'est bof. Avec une virgule entre "entrant" et "tout" ça serait peut-être mieux.

"Mais c’est vrai, je me dois de me présenter."
=> Tu n'as pas forcément besoin d'utiliser un artifice aussi grossier pour amener la présentation du personnage ; essaye d'être plus subtile.

"Car l’incident il remonte à trois mois et une semaine."
=> "il" à virer.

"qui pèse comme un poids invisible mais bien présent, mais les médicaments"
=> ça doit être possible de pas répéter "mais".

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Voila, j'ai fini de chercher la petite bête. Loin de moi l'idée de réécrire ton intro, je te confie juste les conseils qui me viennent en tête, les petits trucs qui m'interpellent etc. Tu en fais bien sûr ce que tu veux Wink

Sinon, comme Michel, je trouve cela plutôt bien écrit, tu as du vocabulaire, des tournures intéressantes et certains passages sont bien maîtrisés. C'est construit efficacement et cela ressemble en effet à une intro. Une bonne intro qui donne envie de connaitre la suite. Elle pause des bases diffuses, une atmosphère sombre et introduit le personnage un peu mais pas trop, comme il faut etc.
C'est donc prometteur pour un début.

Il ne s'agit que d'une première ébauche de l'introduction, alors j'apprécie beaucoup les commentaires, positifs, négatifs ou constructifs, ça aide toujours pour en faire de quoi de mieux. merci à vous deux !

Je n'ai pas grand chose à ajouter de plus, mais j'ai également beaucoup aimé ton introduction. Elle donne envie de lire la suite et je pense que c'est le principal Wink

Comme Michel et Max l'ont déjà dit, c'est bien écrit, avec un style agréable.
Je crois juste avoir remarqué une faute à la fin, mais je peux me tromper :

--> "et qui m’a amener ici…"
et qui m'a amené ici...

Enfin voilà, bonne continuation, en espérant pouvoir bientôt lire la suite Smile

Sujet: Re: Introduction. Ven 27 Mar 2009 - 19:02

C'est effectivement une bonne intro, malgré peut-être quelques tournures maladroites parfois, mais rien de bien grave.
Je trouve que pour un écrit à 16 ans, c'est très prometteur et on a envie de lire la suite.

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