Loin de partager l'extrême enthousiasme de mes camarades, je dirais tout de même que c'est un joli texte.
Je le vois en effet plus comme un texte que comme un poème (à cause de l'apparence). Cette prose (trop) libérée me laisse vraiment sur ma faim ; parce que j'imagine ce qu'elle pourrait devenir comme merveille avec des rimes, des sonorités fouillées... bref, la noblesse de forme de la poésie.
Et le manque de ponctuation me gêne tout particulièrement.
Ah et :
"Et quand une informe creature de ces abymes aveugles viennent reclamer pitence,"
"Viennent => vient" plutôt non ? En tout cas, ce passage est un peu chargé (et il est bourré de fautes aussi lol).
Concernant le fond, j'aurais aimé plus de noirceur. Ici, le sentiment de désespoir que l'on devrait ressentir n'est pas assez présent à cause d'un étalage de mots comme : espoir, clémence, bienveillante, aide, pardon, prier, espérer, salvatrice, providence, sauver, vie... Même si à chaque fois tu le tourne en négation en disant que justement ils ne peuvent être sauvés, pardonnés, qu'ils ne trouveront aucune aide, bienveillance, aucun pardon, aucune espérance etc. le simple fait que ces mots soient présents étiole l'ambiance abyssale à mon sens. Ça manque de crasse, de mort, de noirceur, de désespoir, de tourments, peur, dégout etc. et des images et métaphores qui vont avec.
C'est dommage, parce que c'est bien écrit et puis la noirceur est tout de même présente ; mais voila pourquoi pour moi ce texte est bien et sympathique, mais sans réel plus.
Et sinon qu'est-ce qui c'est passé au Portugal pour tu écrives un truc pareil ? lol