Donc, après environ une semaine que j'ai debuté la lecture de ce texte, je viens de terminer Trou Perdu.
Que dire?
Dagobert a parfaitement analysé ce qui ne va pas dans cette nouvelle et je suis plutot d'accord avec lui sur la plupart des points soulevés : ecriture un peu lourdeaude (bcp d'adjectifs mal employés ou de tournures maladroites), profusion de details inutiles et pas mal de longueurs aussi, sur une histoire qui n'est, effectivement, pas très courte.
Je suis d'accord egalement avec Catherine (et là c'est plus positif) sur le fait que malgré un debut un peu rébarbatif, la suite est bcp mieux et une fois dans l'histoire, on est bien dedans, il y a un bon rythme de croisière. Disons, à partir du moment où Desmont ramène Sullivan au chalet, le "charme" commence à agir
Les points positifs? une atmosphère lourde et pesante, "atmospherique" (désolé pour la redite) dirais-je, très bien diffusée dans ce jeu de chat et de la souris entre Sullivan et son mystérieux agresseur. Ce que j'ai apprecié surtout, c'est que tu as bien travaillé ton action et tes deplacements dans ce chalet, à la façon d'un thriller (ou d'un film d'horreur) en huis-clos et perso, j'ai trouvé cette facette de ton histoire très réussie ! Certes, ce n'est pas confondant d'originalité, mais c'est bien fait et le trouble/malaise s'epaissit bien à mesure que l'intrigue avance, sans que tu nous ressortes toutes les grosses ficelles habituelles. Pas de démons hurleurs, de cris stridents ou d'hectolitres de sang...du moins, pas avant les toutes dernières pages lol et au niveau de l'ambiance, ça donne un petit plus, selon moi.
Autre point, mais là ce n'est qu'un détail : ton perso principal est homosexuel et on ne voit pas ça souvent (hormis dans les histoires de Clive Barker "siffle"). Certes, ça n'apporte rien à la nouvelle, mais j'aime bien ce genre de détails, qui changent de la "norme politiquement correcte". Enfin bref !
- Spoiler:
Et un truc qui m'a bien fait marrer aussi : le passage où il découvre le tas de merde dans les chiottes lol ok c'est très scato, mais c'est pourtant amené de façon ni trop lourde ni trop scabreuse. Juste légère et plutot amusante (au contraire de la scène des chiottes dans Dreamcatcher lol si ça vous dit qqchose).
Les points négatifs : Déjà cités plus hauts et je ne les repeterais pas, mais c'est vrai que sur un texte de cette taille c'est pas evident. Il y a des longueurs (qques repetitions dans les actions notamment, genre des allers-retours incessants entre le salon et la cuisine, etc) et des dialogues pas tjs crédibles. Et là-dessus aussi, des longueurs. Quand tes personnages parlent, fais en sorte qu'ils discutent au lieu de palabrer, ça alourdit bcp les dialogues. Autre chose, quand ton personnage se met à hurler, ne lui fais pas prononcer de longues phrases. Exemple :
« Mais c'est pas vrai !! C'est un véritable cauchemar ce séjour de merde, rien ne va comme il faut dans cette foutue baraque ! » hurla-t-il en jetant des regards haineux tout autour de lui, comme pour rechercher un responsable à ses malheurs.> pauvre gars, il doit pas avoir le temps de reprendre sa respiration lol surtout en hurlant ! Et puis surtout, c'est pas très naturel...
Et d'ailleurs, tjs sur les dialogues, je n'ai pas trop apprecié l'explication du docteur Da Silva - au passage, ce n'est pas un nom composé, alors pas de tiret, merci pour tous mes compatriotes portugais lol - à la page 33, ça manque de precisions et c'est un peu trop vague et vite expedié, à mon sens.
Bon voilà, il y a du bon et du mauvais dans cette histoire, au niveau du style ça va à peu près, mais quand meme certaines longueurs et maladresses qui interpellent. Mais sinon, l'histoire elle-meme, une fois qu'elle a bien debuté, tient la route et se revele très agreable, malgré ses défauts !
Et pour finir en "beauté", une jolie collection de fautes relevées, que j'espère tu prendras le temps un jour de corriger, Lestat :
PAGE 2 :Pourtant, son emploi à mi-temps dans une usine de textile lui autorisait davantage de temps libre pour
déchargeait David de la préparation des repas. > décharger.
PAGE 3 :Ses phares illuminèrent les bois,
se qui donna encore plus > ce.
A la
page 5, tu fais plusieurs fois la faute avec "
Destinée (sans E à la fin).
PAGE 12 :C'est
s'en doute cela, vous avez raison. > sans doute.
PAGE 15 :Il stoppa son véhicule, tira le frein à main, mais laissa le moteur
tourné et les phares allumés. > tourner.
PAGE 17 :Le vieux n'était plus derrière son volant,
n'y nulle part ailleurs. > ni.
-
À bon ? Dans ce cas comment avez-vous pu contrôler que rien n'avait été chamboulé dans cette obscurité ? > Ah bon?
PAGE 18 :Le vieux le considéra
sans émotions visibles, puis pointa du doigt la fenêtre du premier étage. > tu peux le mettre au pluriel si tu veux, mais au niveau du style, le singulier est préférable.
PAGE 21 :C'est la faute du vieux et de ses histoires > il manque le point.
- Je n'ai pas encore prévenu Lilianne, j'aurais dû... elle va m'en vouloir,
elle aurais sûrement voulu être auprès d'elle. > aurait.
PAGE 22 :«
Dit quelque chose merde !! > Dis.
« Je suis désolé,
fini par lâcher David, j'aurais dû t'en parler > finit avec un T !
j'en est marre d'être tout seul ici. > j'en ai.
-
Décrit le moi s'il te plait. > Décris-le moi.
PAGE 23 :J'ai même serré la main de ton assassin et
bus un coup avec lui > bu, sans S.
PAGE 24 :- Et si c'était un paysan du coin qui
c'était foutu de ta gueule ?> qui s'était.
Sois franc
s'il te plais. > je ne suis pas sûr, mais je crois que "plait" se termine ici par un T.
tu sais, il n'y a rien de surprenant, le type a vu que
tu n'était pas d'ici et il a voulu te foutre la trouille voilà tout > tu n'étais.
Je vais te laisser, il est tard et demain je prends le train de 8h15, je pense être là en fin de
mâtiné > matinée, avec un E final et sans accent circonflexe, il me semble.
PAGE 25 :- Je t'embrasse bien fort David,
dort bien > dors.
Après s'être emparé de l'allume gaz, il fit
pivoté le petit feu > pivoter.
Sullivan avait décidé que, s'il parvenait à dormir,
se ne serait certainement pas dans le noir. > ce.
PAGE 26 :Sullivan se demanda
se qu'il pouvait bien contenir pour qu'il soit en marche. > ce.
personne
à par un fou. > à part.
PAGE 27 :Robert était à bout, il avait l'impression qu'il ne retournerait jamais chez lui, qu'il ne verrait jamais
le levé du jour. > le lever.
et se jeta
d'un bon en direction de l'aile Nord > d'un bond.
Quelque chose
c'était passé ici. > s'était.
les différents épisodes vécus dans le chalet n'y étaient pas
étrangés. > étrangers.
PAGE 28 :Il s'avança vers l'appareil électrique, dont les dimensions
étaient proche de celle d'un être humain. > étaient proches.
La bête parut s'approcher de la maison, les craquements des feuilles mortes s'intensifièrent puis un halètement bruyant
suivit d'un grognement tonitruant retentirent tout près. > "suivi", sinon ta phrase n'a plus aucun sens, avec les verbes.
La lumière brillait bien tout à l'heure > manque un point, encore.
il ne poserait plus un pied dehors avant le
levé du jour. > lever, encore une fois.
Les coups se firent de plus en plus fort, la porte finit par trembler tellement que le cadre qui enserrait le portrait de la vieille Bertha tomba sur le sol et se brisa. > j'ai l'impression qu'il manque un mot après "tellement", mais ça vient peut-etre de moi...
PAGE 29 :Quitte à y laisser des
plûmes, je veux connaître le responsable de cette pagaille > il manque encorele point final et il n'y a pas d'accent circonflexe à "plume" (erreur repetée dans cette page et au début de la suivante).
PAGE 30 : aucune chance qu'elle est
pue être encore en vie il y a quelques heures. > put avec un T (sinon, c'est le verbe "puer").
Donc,
se ne pouvait être Lili qui avait cherché à le joindre durant son sommeil. > ce.
Il ne savait plus
se qu'il devait faire > meme faute.
Il prit le minimum de
chose,
s'est à dire son portable et son petit sac. > de choseS au pluriel et "c'est à dire".
celui-ci semblait le
nargué. > narguer.
Quand il l'eut au creux de sa main, il se mit à rire et à
pleuré en même temps. > pleurer.
PAGE 31 :Le visage de Robert
c'était transformé en une caricature de Jack Nicholson dans Shining. > s'était.
Un sursaut de terreur le fit reculer jusqu'à
se qu'il butte contre quelque chose. > ce.
Ah ! les gens de la ville > manque le point again, faute répetée dans le paragraphe suivant.
Il était allongé dans un lit à
se qu'il pouvait
constaté. > ce et constatER.
et votre ami ne va pas tarder, comme
tout les jours. > tous.
PAGE 32 :- Mais dites-moi, vous jouez votre rôle à merveille, vous êtes très convainquant, si je connaissais des gens dans le cinéma je leur parlerais de vous Monsieur Sullivan. > il y a un probleme de ponctuation dans cette phrase, je pense qu'il faudrait mettre un point (après "merveille", je pense que ça serait parfait).
- Oui,
s'aurait été plus prudent... je vais lui parler, laissez-nous je vous pris. > ç'aurait (c'est pas très beau, mais au moins c'est français lol).
Le blond se leva pour prendre le verre sur la table et le
rempli au robinet avant de le lui tendre. > remplit.
PAGE 33 :- Vous savez, de l'eau a coulé sous les
ponds depuis votre arrivée ici > les ponts.
Robert sentit le pire
arrivé, son coeur s'accéléra > arriver.
la voiture était complètement pulvérisée et vous étiez dans le
comas. > coma.
il vous faudra réapprendre à
marché > marcher.
C'est dans cette page 33 qu'apparait aussi ce vilain Da-Silva (ainsi que ses explications par-dessus la jambe lol), maintenant tu sauras !
PAGE 34 :Je dois
retourné la-bas.> retourner.
Voilà, il y en a surement d'autres, mais celles-ci me sont apparues au premier coup d'oeil.
Donc pour résumer, je dirais une histoire moyenne sur la forme, mais bonne sur le fond.
Au plaisir de te relire, Lestat !