Concours n° 9 - Horreur/Fantastique au cinéma - KUGARE

Ah merde ! Il pleut...
Oh la la, .... j'avais trop envie d'aller me balader !
Bon, c'est pas grave !

On s'fait un p'tit cinoche ?

C'est moi qui vous invite !


Merci de spoiler votre commentaire s'il dévoile un morceau de l'intrigue

À la bonne heure... téléchargé sur mon disque dur.

Imprimé...Je lirai ça dans le métro, pendant les trajets (Mais pour 15 pages ça prendra quelques jours, j'ai très peu de trajet en métro)

Ouais, c'est vrai que je me suis lâché sur Kugare 3 fois plus long que d'habitude et encore, j'ai fait de grosses coupes. A croire que j'étais inspiré

Ouais mais c'est 15 pages à interlignes 1.5... ça reste quand même raisonnable

D'ailleurs j'ai fini de lire...

Oh !

Je prépare ma critique... attention ça va chier

J'en tremble !

Alors, tout d'abord le thème est ici parfaitement respecté, ce qui est déjà une très bonne chose. Tu as évité les trucs tordus que certains ont tenté lors des précédents concours (thème partiellement respecté ou carrément pas). Tu t'es (attention je t'avais prévenu, tu ne m'aura pas à ce jeu-là) beaucoup inspiré du cinéma fantastique japonais et notamment d'un certain film dont je tairai le nom pour ne pas foutre en l'air l'effet de surprise. Il y a certaines scènes qui rappellent irrémédiablement l'oeuvre japonaise. Pour ma part, j'ai préféré la version américaine. D'ailleurs j'ai failli hurler de rire en lisant ton passage sur les productions américaines bourrées d'effets, parce que personnellement j'apprécie moyennement les versions originales japonaises que je trouve beaucoup trop légères niveau visuel. Les remakes américain sont plus réussis de ce côté-là je trouve (je ne sais pas si tu as vu la version américaine de « The .... ») Enfin bref, vais pas m'éterniser là-dessus... ah si, j'oubliais, tu t'es aussi inspiré d'un autre film américano-japonais qui ne nous regarde pas. Pour en revenir à ton texte, je dirai après mûres réflexions, qu'il m'a moyennement convaincu. Surtout parce que les scènes - notamment la principale qui s'étend sur je ne sais plus combien de pages - sont trop longues et trop surchargées d'adjectifs. Je ne suis pas client de ce genre de chose (tu n'es d'ailleurs pas le seul à faire ça), qui privilégie plus le style de l'auteur que l'histoire elle-même qui finit par se perdre entre monsieur joli mot et madame t'as vu comment je t'embobine ? Ce que j'ai aimé dans ton texte, c'est le début, ou plutôt les sept premières pages (qui me rappelle tes précédents textes) et un peu la fin. Le début parce que tu présentes bien ton personnage principal (et tu le fais à chaque fois très bien d'ailleurs), on apprend à le connaître d'entrée de jeu et c'est très important pour la suite, ça permet d'accrocher le lecteur qui s'identifie immédiatement à lui. De ce côté-là c'est très bien... par contre la suite. Est-ce le fait que j'ai tout de suite reconnu tes références ? Sans doute, mais il n'y a pas que ça... Je trouve par exemple que la situation en page 8 est très mal amenée, on a l'impression que tu prends le lecteur par la main à ce moment-là, du genre : il ne voit pas bien alors tu lui montre du doigt quelque chose (je veux parler de la tache). Perso c'est à ce moment-là que j'ai décroché vraiment. Puis il y a quelque chose de fondamental dans les histoires, ce sont bien évidemment les dialogues. Ceux-ci permettent au lecteur une parfaite immersion dans la trame. C'est beaucoup plus dur (c'est ce que je pense vraiment) d'accaparer le lecteur avec la simple narration de l'auteur. Ici, ils sont absents. Tu l'as dit déjà plusieurs fois : C'est ton point faible. Mais justement, lance-toi des défis mon cher Dagobert... et puis t'es pas si mauvais que tu le dis, la preuve avec ton histoire de cul. T'es capable de réussir ce genre de chose. Je sais pas trop où je veux en venir-là... peut-être voulais-je dire qu'avec des dialogues et plus de rythme ton histoire aurait pu me surprendre. Sinon comme je le disais plus haut, j'ai un peu aimé la fin, surtout parce qu'elle m'a permis de sortir du milieu – ennuyeux - de ton texte, à la manière d'une bouée de sauvetage. Je suis désolé de te dire ça, mais c'est la vérité. Alors, peut-être suis-je passé totalement à côté de ton histoire... les autres membres me le diront, mais je ne pense pas. Voilà, que dire de plus ? Je pense que tu aurais pu mieux faire et que tu en es capable c'est certain. En tout cas, bonne chance pour le concours, tu as toute mon amitié mon cher Dagobert.


J'ai relevé ça quelque part : Son regard revint sur se poser sur la créature.

Eh bien WAOW, t'es un décidement un seigneur, Lestat. Merci de la rapidité de ta lecture et de l'analyse approfondie que tu fais sur Kugare.
Alors, effectivement, les références ! Au travers de ce concours, je voulais rendre hommage à ce cinéma que je préfére aux superproductions américaines (on ne s'entendra pas la dessus, j'en ai peur ! Je n'ai pas vu la version américaine de The... mais je sais par avance qu'elle n'atteindra pas, pour moi, la version epurée japonaise).

Kugare est rempli des codes du genre : le fantôme et son moyen de contagion, la manière de s'en débarasser. Les The... ne sont qu'eux-mêmes une ré-interprétation de ce mythe, comme Deux Soeurs, comme The Grudge. Ton oeil averti et ta culture t'ont fait identifié ces références très vite et j'en suis heureux même si cela a "gâchéé ta lecture.
Je me suis largement inspiré de Sadako, personnage de K. Suzuki, pour créer mon Umiko Une variation autour de ce thème au travers du cinéma.

Pour ce qui est des dialogues, tu as 100 pour cent raison (et oui, je devrais y travailler) mais là, ça ne collait pas avec cette histoire... On ne parle pas, au cinéma ! Il y en avait (peu toutefois trop peu pour une nouvelle de 15 pages) mais je les ai enlevés. Ils alourdissaient l'action et n'apportaient pas d'infos. Mais il est évident que tu pointes-là une des grosses faiblesses de ce texte.

Je suis heureux d'avoir eu ton comm', même si mon histoire ne t'a pas convaincu, avant de me casser en congés !

Tu me fais plaisir Dagobert... parce que tu acceptes la critique (des fois j'ai peur d'aller trop loin dans mes propos, d'être trop dur... mais les membres ont fonctionné comme ça avec moi et j'ai progressé grace à eux). Bon séjour mon pote et reviens nous bronzé et pleins d'idées en tête !!

C'est normal d'entendre la critique si elle est argumentée (surtout que je ne suis pas tendre dans les miennes) et c'est vraiment ce qui fait progresser le plus.

En effet on comprend vite à quel film tu fais allusion (Moi même je n'ai vu que la version japonaise, assez terrifiante, je trouve!)
Du point de vue de l'histoire, je la trouve bien construite, avec un peu quelque chose du modèle cinématographique: une ambiance au départ anxiogène, on sent que quelque chose va arriver mais on ne sait pas trop quoi, et puis ça tourne à la terreur...Le personnage de M. Tagame, son histoire, ses motivations, tout cela est bien rendu, et l'intrigue du film aussi, très "vieux film japonais". Je regrette une peu par contre que tu ne décrives pas plus la salle de l'Opticus: a part qu'un mur blanc fait office d'écran et qu'il y a une estrade devant, on ne le visualise pas trop...Tu aurais pu parler des vieux sièges rouge grenat, ou au contraire des sièges flambants neufs en skiai...Je trouve que cette salle à une grande importance dans l'histoire.

Spoiler:

Pour ce qui est du style, attention à un truc que tu fais souvent (Et Lestat te le fait aussi remarquer): des phrases trop longues et surchargées d'adjectifs (peut être dues à une consommation de Lovecraft, qui avait aussi ce défaut!) Genre:
Ses gestes étaient rythmés, hypnotiques. Elle
possédait une beauté étrange, de grands yeux rapprochés, un nez mince et une bouche pulpeuse

Spoiler:

Cela alourdit le texte. Il faut bien comprendre qu'en retravaillant son écriture il faut plutôt aller dans le sens de la simplification mais du choix des mots: des phrases plus courtes, moins de mots mais bien choisir les bons mots, ceux qui expriment le mieux l'idée. Au lie de dire "Il ferma violemment la porte", dire plutôt "Il claqua la porte". Bon, avec cet exemple là ça semble facile mais c'est pas si évident en général!

Lestat aussi te fais remarquer le coté trop "narratif" de ton style et l'absence de dialogue, qui le rende (un peu) ennuyeux, et je suis bien d'accord avec lui.

En bref une bonne histoire, avec un style qui aurait besoin d'être retravaillé dans le sens du plus léger et plus vivant...

Merci de ta lecture et de ton commentaire très détaillé. Ca me touche que tu le fasses avant que je ne parte en congès.

Sur la description de la salle de cinéma, tu vois juste. Effectivement, c'est léger pour planter mon ambiance, surtout que c'est le lieu où va se passer mon intrigue. C'est le théâtre du drame après tout.
Sur l'enchaînement des événements et des manifestations de Umiko, là, c'est totalement délibéré de m'essayer, au travers de ce concours, à la création d'une créature et des différentes formes qu'elle peut prendre. J'ai souhaité rendre hommage aux différentes images de la mythologie cinématographique japonaise. Mais je comprends tout à fait ce que tu veux dire, et cela rejoint le côté accumulatif des adjectifs, une volonté d'en mettre "plein la vue" à mon lecteur, à l'entraîner dans un univers immersif, très évocateur avec des images frappantes.
Encore merci, Paladin ! Et tu me vois désolé que tu te sois (un peu) ennuyé à lire Kugare