Voici la première mouture d'une nouvelle que j'avais préparée pour dreampress.com, et qui correspond parfaitement au sujet... désolé pour le retard, mais ces derniers temps ont été chargés...
PRISON ETROITEMarty se réveille en sueur et se trouve plongé dans un noir total. Sous lui, le sol est dur comme la pierre et ses membres sont endoloris. Il gémit et se rend compte que son bras est bloqué. L’autre aussi. Pris de panique, il tente de se redresser mais des cloisons lisses l’emprisonnent et empêchent tout mouvement. Étendu sur le ventre, il se débat mais n’arrive qu’à se cogner contre les parois de sa prison. Son gémissement d’angoisse se transforme en un hurlement étouffé. Une vague de spasmes de terreur le tétanise et il ferme les yeux de toutes ses forces, espérant qu’il va se réveiller. Tout cela ne peut être réel. Il se calme et tente de se souvenir de ce qui s’est passé, mais en vain. Il hurle de nouveau.
– Au secours ! À l’aide ! Sortez-moi de là !
Il pense très vite que personne ne peut l’entendre, où qu’il soit. Son esprit au bord de la folie évalue toutes les possibilités : il est sans doute enterré, ce qui rend toute aide impossible. Mais peut-être est-il seulement enfermé dans cette boîte étroite. Peut-être n’a-t-il pas encore été inhumé par erreur. Peut-être a-t-il une chance de sortir de ce cauchemar. Il se met à pleurer en poussant de déchirants gémissements, tout en appelant inconsciemment sa maman, dernier rempart crédible contre l’horreur absolue qu’il est en train de vivre. Il pleure doucement et s’endort.
Un grattement le sort de son sommeil comateux. Il ouvre les yeux et tend l’oreille.
Crrrrrttttt, crrrrrrrrtttttt
Il entend un cognement sourd qui le fait sursauter.
– À l’aide ! Aidez-moi ! crie-t-il avec désespoir.
Il attend une réponse, tous les sens en alerte. Soudain, comme portée par une légère brise, une voix parle, loin, et il ne peut comprendre ce qu’elle dit. Il se met à tambouriner de toutes ses forces contre les parois en hurlant à l’aide, espérant de toute son âme que la providentielle personne ne s’éloigne pas.
– Quelqu’un me parle ? dit une voix près de lui.
– Je suis enfermé dans un cercueil ! dit-il aussi fort que ses poumons le lui permettent. Sortez-moi de là par pitié !
La voix ne répond pas, et Marty sent son espoir s’amenuiser.
- VOUS M’ENTENDEZ ? Je suis enfermé dans un PUTAIN de cercueil ! Aidez-moi !
– C’est que… Moi aussi.
– QUOI ?
– Je suis enfermé, comme vous. J’y suis depuis déjà un bout de temps. Je les ai entendus vous amener il y a déjà plusieurs heures.
Le cœur de Marty s’emplit de désespoir, mais la voix l’a un peu rassuré.
– Mais qui nous a enfermés là-dedans ? Pourquoi ? supplie-t-il en gémissant.
– J’en sais autant que vous. Écoutez ! dit vivement l’autre emprisonné avec surprise. Je crois qu’ils en emmènent un autre.
Marty tend l’oreille et perçoit comme un roulement sur une surface dallée de pierres, suivi de pas étouffés.
– AU SECOURS ! SORTEZ-NOUS DE LÀ PAR PITIÉ ! hurle Marty à l’intention de ses mystérieux kidnappeurs.
Quelque chose de lourd heurte son cercueil.
– Toi le nouveau, tu la fermes !
– Allumez les fours, dit une autre voix.