Nouvelle

Je viens d'arriver sur ce site et déjà, j'envie quelques auteurs pour leurs idées...
Je me permet de vous envoyer une petite nouvelle que j'ai écrite il y a de cela quelques années, en espérant qu'elle sera trouver indulgence à vos yeux...



Le jeune homme enjamba le petit muret du cimetière et s’immobilisa, prêtant l’oreille aux bruits de la nuit. Une chouette hululait au loin et le vent faisait chanter les arbres.
-Allez viens, la voie est libre !
-Tu es sûr que cela ne risque rien ? répondit dans un chuchotement la jeune fille qui l’accompagnait dans cette escapée nocturne.
-Mais non, allez, ne te fais pas prier ! dit le jeune homme, une pointe d’agacement dans la voix. Viens enfin… Qui veux-tu sois encore là à cette heure ci ?
L’adolescente s’exécuta, enjambant à son tour le petit muret qui séparait la rue des tombes. Son ascension, bien que légère, était entravée par sa jupe, trop courte, qui ne se prêtait visiblement pas à ce genre de sortie. Son jeune compagnon la réceptionna dans ses bras à son arrivée de l’autre côté. Il l’embrassa dans un fougueux baiser et la prit par la main, l’entraînant à travers les macabres allées. Des noms inconnus, quasi-anonymes, et des dates s’enchaînaient sur les stèles et des ombres fantomatiques dansaient sur les croix.
La jeune fille s’immobilisa soudain.
-J’ais entendu un bruit…
-Mais non, Karine. Il n’y a personne je te dis…
-Si, je t’assure, j’ais entendu un bruit…Viens, on s’en va, on rentre chez moi !
-Karine, arrêtes un peu, veux-tu ? Tu flippes grave, c’est tout. Ecoutes, nous étions d’accord pour venir ici cette nuit…Regardes la lune…Elle n’est pas belle ? dit-il, désignant d’un grand geste théâtrale l’astre de lumière qui luisait d’un rouge profond derrière quelques nuages.
-Et bien, j’ais changé d’avis Éric ! Ça me fout les foies d’être ici…Je préfèrerait qu’on rentre. Allez viens, on va dans ma chambre, il n’y a personne chez moi… et je serais très gentille avec toi, tu verras ! dit-elle en se frottant contre lui.
-Mais on est justement venu ici pour que tu sois très gentille avec moi ce soir…Tu m’avais dit que tu trouverais excitant de faire ça sur une tombe. répondit Éric en glissant une main sous la jupe de sa jeune maîtresse et en lui caressant les fesses. Tu vas voir, ça va être le méga-pied !
Ses baisers devinrent plus pressant et il sentit la jeune fille se détendre sous ses assauts… Il entreprit de lui relever sa jupe et découvrit une paire de bas attaché à un porte-jarretelles.
-Dis donc, coquine…On dirait que tu as envie faire le grand jeu, toi, ce soir.
Karine entrouvrit plus largement les cuisses et répondit fougueusement aux baisers de son amant qui devenait visiblement de plus en plus excité.
Il y avait un moment qu’ils attendaient cela.
Ils s’étaient rencontrés deux mois auparavant, dans un concert de rock. Éric était vêtu dans un style gothique. Pull et jean noirs recouverts d’un large cache-poussière de même couleur et de grosses chaussures noires coquées. Ses cheveux noirs corbeaux qu’il portait longs entouraient son visage fin, presque maigre, de manière à souligner ses lèvres maquillées de noir elles aussi…
Karine avait immédiatement « flashé » sur lui. Peut-être le goût de l’étrange et le mystère de l’inconnu…Elle était issue de famille bourgeoise et était habillée de style plus classique. N’osant l’aborder, elle avait passé le concert à le dévorer des yeux.
Il s’était finalement approché d’elle après le dernier morceau et lui avait proposé le plus naturellement du monde de venir fumer un joint avec lui…
Elle avait accepté et, de fil en aiguille, était sorti avec lui un peu plus tard dans la nuit.
Il avait fallut cacher leur relation à ses parents jusqu’à présent. Hors de question que la fille de seize ans d’un médecin et d’une avocate puisse fréquenter un jeune homme qui se maquillait à coup de rouge à lèvres noir et pour qui le summum des lieux touristiques étaient les catacombes… et qui plus est, avait abandonné les études à dix-sept ans pour vivre en jouant de la guitare dans des bars de nuit !
Mais à l’heure actuelle, les lèvres d’Éric collées aux siennes, Karine oubliait totalement ses parents pour s’abandonner aux caresses de son compagnon.
Elle s’arrêta soudainement et repoussa légèrement Éric qui commençait à défaire son soutien gorge.
-Eric, je te promets. Je suis sûre d’avoir entendu un bruit.
-C’est ça, ma belle…Tu m’excites comme un fou et tu veux me faire croire maintenant que nous allons arrêter ? Pas question. On va terminer ici et sur cette tombe ! lui répondit-il, l’allongeant sur un monument funéraire avant de plonger sa bouche dans son décolleté. Si tu es bien sage, je te ferais ça gentiment, mais repousses-moi encore et c’est le viol assuré ma jolie…affirma Éric entre deux baisers.
Karine se détendit à nouveau et attira Éric vers elle. Elle entendit le bruit caractéristique du « zip » de la braguette de son amant et sentit les doigts de ce dernier jouer avec les attaches de son porte-jarretelles.
Le craquement d’une brindille la fit se raidire encore une fois et elle repoussa franchement Éric avant de tirer sur sa jupe.
-Non, je ne déconne pas Éric. Je me tire maintenant. C’était vraiment une idée à la con de venir ici !
-Putain, t’es chiante ! C’est toi qui as eu cette idée, je te rappelle… Et maintenant que tu m’as bien filé la trique, tu veux me laisser en plant ? T’es vraiment qu’une… commença t-il à hurler, oubliant où il se trouvait et l’heure qu’il était.
-Qu’une quoi ? Vas-y, finis ta phrase ! Allez, vas-y. répondit-elle,
-Rien, allez je me casse… Salut ! conclu Éric, l’abandonnant au milieu des tombeaux.
Éric s’éloigna en grand pas en maugréant, laissant derrière lui la jeune fille qui entreprit de réajuster sa culotte avant de rattacher ses bas.
-Eric, attends-moi. Ne me laisses pas seule, s’il te plait. J’ais vraiment la trouille… dit-elle, la peur dans la voix.
Le jeune homme n’écouta pas ses supplications et allongea le pas, espérant bien la distancer dans ce cimetière.
Qu’elle se démerde pour ressortir, ça lui fera les pieds à cette garce !
La voix derrière lui se fit plus forte et il entendit les talons de la jeune fille résonner sur les graviers du cimetière.
-Éric, attends ! Éric ! hurla t-elle.
Puis plus rien ! Aucun bruit.
-Ca va… Allez, ramènes-toi ! Je te raccompagne jusque chez toi… dit le jeune homme dans la nuit.
Aucune voix ne lui répondit.
-Allez Karine, ça suffit, j’ais dit. Viens ! lança t-il, plus autoritaire.
Il tendit l’oreille, mais aucun bruit ne lui fit échos. Même la chouette s’était tût.
-Karine ? Karine, ne fais pas l’andouille. Viens maintenant ! dit Éric, de l’inquiétude dans la voix.
Il rebroussa chemin et traversa à nouveau les allées qu’il venait d’emprunter.
-Si c’est une blague, laisses-moi te dire que je trouve ça carrément…commença t-il à grogner.
Mais il interrompit sa phrase, restant sans voix devant le spectacle macabre qui se déroulait devant ses yeux…
Karine, allongée sur une pierre tombale, gisait sans vie, les bras en croix et les jambes largement écartées. Des rats commençaient à se nourrir de sa chair et des vers sortaient de sa bouche et de ses oreilles. Elle semblait morte depuis plusieurs heures, si on se référait à la blancheur cadavérique de sa peau que la lune éclairait. De sa gorge arrachée parvenaient des bruits de succion que les rats produisaient en se nourrissant du sang que cette plaie béante leur fournissait. Un de ses yeux désorbité pendait sur sa joue et des mèches sanguinolentes de cheveux arrachés, auxquelles tenaient encore quelques lambeaux de cuir chevelu, collaient sur la stèle…
Éric tomba à genoux, plié en deux. Il tenta vainement de mettre la main devant sa bouche dans un mouvement réflexe, mais il ne parvint qu’à expulser un jet de vomissures au travers de ses doigts. Le souffle court, l’estomac révulsé et les jambes coupées, Éric sentait sa raison l’abandonner sans être capable de faire le moindre mouvement. Un léger bruit de pas derrière lui fît toutefois l’effet d’un électrochoc et, bien que toujours à moitié plié en deux, il se releva et s’enfuit en courant à travers les allées.
Il ne courut malheureusement pas bien loin. Il venait de se prendre le pied dans un trou et trébucha, tombant dans une tombe fraîchement creusée.
Du moins c’est ce qu’il crut un court instant… Il se trouvait dans un cercueil vide dont le couvercle semblait avoir été arraché. La pierre tombale quant à elle était retournée sur le côté, comme si quelqu’un venait de s’extirper en force de sa demeure funéraire.
Oh, mon Dieu, faites que tout cela ne soit qu’un abominable cauchemar ou un mauvais trip.
La douleur terrible qu’il ressentit à la main lui confirma le contraire. Un énorme rat plantait ses crocs pointus dans sa chair et avait presque traversé la main. Éric hurla de douleur et de peur tout en se redressant et en arrachant de sa main l’affreux rongeur…s’arrachant par la même occasion un lambeau de chair dans lequel le rat avait planté ses dents !
Se tenant la main, Éric sortit du cercueil et reprit au hasard sa course folle dans le cimetière, espérant sortir de là au plus vite.
Quelque chose derrière lui l’agrippa par le col avec une force phénoménale et le tira en arrière avant de le retourner. Éric se trouva devant la face la plus hideuse qu’il n’ai vu de sa vie…
Un zombie à la mâchoire pendante le fixait de son unique œil blanchâtre d’où s’écoulait un pus jaune. Son autre œil avait disparu depuis longtemps et de son orbite vide sortait un ver de terre…
Éric n’eu pas le temps de hurler…La main du mort-vivant était entré dans son ventre et lui arracha l’estomac qu’il fît sortir par l’orifice qu’il venait de créer.
Quand il relâcha Éric sur une pierre tombale, la peau de celui-ci blanchit et se flétrit instantanément comme s’il était mort depuis déjà plusieurs jours. Rats, araignées et vers se regroupèrent aussitôt sur sa dépouille…

Le zombie fit quelques pas dans le cimetière avant de s’immobiliser, tête levée vers la lune. Des mouvements de chair agitait son visage, tels des spasmes…
C’est alors que dans un craquement sa mâchoire se remit en place. De son orbite vide suppurait abondement un liquide indéfinissable expulsé précipitamment par un globe oculaire qui faisait sa réapparition…
Le mort-vivant porta ses mains à son visage et, semblant satisfait, sourit d’un sourire sadique. Déjà, de nouvelles dents prenaient place dans sa bouche…
Il se remit en marche et sortit du cimetière.

Salut, je viens de faire un copi/collé, dés que j'ai le temps, je te dirai ce que j'en pense.. ok! bizz à toi et bienvenue..

Belle écriture, vraiment! Elegante et fluide! L'atmosphère est bien rendue et l'histoire se lit toute seule.
Tu aurais peut être dû par contre rendre la fin plus suggestive, ne pas trop en montrer... C'est peut être une question de point de vue mais pour moi rien n'est plus flippant que ce qui est caché ou tapi dans l'ombre... Pour imager je dirais que là où le monstre fait le plus peur c'est quand il est encore dans le placard à gratter contre la porte, une fois sorti de sa cachette c'est du grand guignol...
Voilà, c'est juste la toute fin de ton texte qui n'est pas trop ma tasse de thé mais le reste est très bien!!
A quand les autres?

Merci de vous intéresser à cette petite histoire et merci pour vos critiques : elles sont toujours les bien venues !!!

Merci pour tous tes conseils Cornélia.
Du coup, ça m'a donné envie de reprendre ce texte.
Je venais de le poser comme ça, comme il avait été écrit il y a 5 ans, mais au vu de tes critiques, je vais le reprendre et le retravailler un peu.
Par contre, si le coté gore te déplait, aie, aie ,aie!
C'est quasiment une constante dans mes textes.Du moins, dans la majorité de mes textes.

Cool,

Si, moi j'utilise le mot critique, mais non dans son sens négatif.
Si tu aimes, j'avance dans cette direction.
mais si tu n'aimes pas, je préfère que tu me dises: "c'est quoi cette m... que tu nous a pondu !" plutot qu'une fausse gentillesse " oui ,c'est pas trop mal, mais..."
Mon monstre manque cruellement d'épaisseur et de motivation et certaines phrases prètent à rire...
Idem pour "TRAQUE" qui a été écrit à la même époque et qui ressemble à un mauvais film avec Jason !!!
Je pense même que je vais demander à Thomas de les enlever du Forum... inutile de laisser des navets !!!
Par contre, je vais refondre tout ça , nouvelle et traque ensemble ( ce qui fera 5 chapitre à TRAQUE) en essayant de trouver qui est ce monstre et comment il fait pour débarquer là .
Pourquoi il tue est inutile... Il tue parce qu'il est un démon et c'est une raison en soit !!!C'est vrai quoi? on a jamais demandé à un vampire pourquoi il buvait du sang...
Continuez de critiquer et de fustiger. Si ça ne vous plait pas, c'est que j'ai encore du travail et je préfère reprendre mes textes cent fois que de vous infliger un gros mauvais texte ...
A plus !!!

ok

Heu... on ne sait pas compris là !
Je ne suis nullement énervé ni en colère.
Au contraire : j'ai très bien pris tes remarques ( t'as vu,je dis remarque et non critique puisqu'il semblerait que nous n'intréprétion pas cemot de la même façon, toi et moi) et je les ai trouvé constructives.
Et ce n'est pas mal le prendre, c'est moi qui parle : j'ai merdé mon texte !
Donc je le reprend et je tiens compte de tes remarques...

Note : ce qui est couillon parfois avec internet, c'est que l'on a pas le ton !
Sinon, t'aurais vu de suite que j'étais heureux de tes critiques remarques.
A plus

désolé,