ATELIER N°1 - L'INTERIEUR D'UNE MAISON HANTEE

Pour ce premier d'atelier conçu pour vous permettre de progresser dans votre écriture, nous allons travailler sur un paragraphe où sera décrit l'intérieur d'une maison hantée par un personnage. Le but est de faire passer les images les plus réelles possibles, afin que le lecteur visualise parfaitement le décor, et qu'il puisse avoir peur... FAITES VOUS PEUR !!!!

J'attends les copies...

J' ai fait ça rapidement, pour voir ce que tu en pensait.

A première vue, la maison avait l’air normale. Elle était en pierre, partiellement cachée par un lierre abondant qui s’élevait jusqu’au toit, allant même jusqu’a masquer certaines fenêtres du premier étage ; personne ne l’avait entretenue depuis 3 ans.
Erwan gravit lentement l’allée jusqu’au seuil, ses pas crissant sur le gravier. Il poussa la porte qui s’ouvrit sans effort et pénétra dans la maison. Il se retrouva dans le hall. Il était grand, des tableaux accrochés aux murs étaient encore là, entourant un tapis qui avait du être rouge, mais que la saleté et l’humidité avait rendu pâle. Il posa un pied dessus, un nuage de poussière se souleva, lui enserrant la gorge de ses doigts sales. Erwan dégluti et réussi à reprendre son souffle, chassant avec des gestes de la main la poussière qui dansait un ballet chaotique dans la lumière du soleil. Il était à présent au milieu du tapis, et se retourna. Il constata que la porte était fermée, mais il ne se rappelait plus si c’était lui qui l’avait fait. Sa tension augmenta rapidement, son pouls accéléra, mais il cessa net quand, déchirant le silence qui régnait depuis son entrée, un cri s’éleva du sol semblant s’enrouler autour de ses jambes pour l’aspirer. Et c’était exactement ce qui se passait, Erwan avait commencé à s’enfoncer dans le tapis, la question de la porte, lui avait fait perdre son attention. Il se retourna vivement, et ses yeux se fixèrent sur l’escalier. Il était en bois, avec une rambarde finement ciselée. Mais, ce qu’il avait repéré, c’était les traces de pas qu’il y avait dans la poussière. Pour l’instant, elles étaient au milieu de l’escalier, mais, l’une après l’autre, doucement, elles se dessinaient sur la poussière des marches, se dirigeant inexorablement vers lui. Erwan paniqué, tenta de remonter, il était enfoncé jusqu'à la taille et forçai avec ses bras pour se sortir de là. Du coin de l’œil, il regarda les empreintes. Elles avaient déjà atteints le bas de l’escalier et étaient parties sur la gauche. Il suivit les traces, inquiet, elles étaient déjà passaient là, elles ne s’affichaient plus devant lui, il était en retard. Il tourna la tête et ses yeux suivirent le chemin formé dans la poussière. Il avait chaud, malgré le froid qui régnait maintenant dans la pièce. La piste se dirigeai derrière lui, il força pour pouvoir se retourner et regarder. Les traces continuaient derrière lui vers sa droite. Il se retourna dans l’autre sens. Il poussa un cri. Devant lui, les empreintes. Un choc violent, un deuxième, le noir complet.

C'est pas grand chose, mais c'est un début. J'ai envie d'écrire de mieux en mieux,et pour ça, je cherche de l'aide sur le web.

pas mal , même si parfois (avec l'escalier) je suis un peu perdu... Tes descriptions du début sont très bien je pense, avec la poussière sur le tapis et tout !! continue !!

Merci pour l'encouragement, je vais continuer de toute façon. J'en ai plusieurs en préparation, et aussi un gros truc qui fera surement quelques tomes si tout marche bien.

Yann a écrit:

et aussi un gros truc qui fera surement quelques tomes si tout marche bien.

ahh j'adore ça quand les gens sont très ambitieux !!!! il faut se donner les moyens de concrétiser ses rêves : souvent rien que le fait de faire le premier pas permet de se rendre compte que c'est possible !!

Yann a écrit:

Merci pour l'encouragement, je vais continuer de toute façon. J'en ai plusieurs en préparation, et aussi un gros truc qui fera surement quelques tomes si tout marche bien.

bon alors tu n'as pas quelques nouvelles à publier dans le forum "vos nouvelles" ???

Pour l'instant j'en ai pas, les eul que j'ai sont partie vers differents magazines avec l'espoir d'etre publier. Mais j'y travail, encore et encore, il faut perseverer pour réussir, enfin j'espère.

J'aime beaucoup ce principe d'atelier, c'est exactement ce que je cherchais en venant sur ce forum. Je souhaite vraiment commencer à écrire plus sérieusement que je ne l'ai fait jusqu'à maintenant. Je pense que ce forum, ces liens et vos conseils vont m'aider.
Je vais tacher de préparer un petit paragraphe ce week-end. A lundi donc, si tout va bien.

Edit : Désolée. Je ne m'y suis toujours pas attelée.

alors ce paragraphe ???

j'ai mis la premiere partie d'une nouvelle dans la rubrique "vos nouvelle " la semaine derniere, mais apparement personne ne la vue ou n'a voulu donner d'avis, c'est dommage j'aurai bien aimais savoir. J'ai recu une reponse negative pour publier une de mes nouvelles , et eux ils ne disent pas pourquoi, je trouve ca dommage, alors j'essai de trouver des avis ailleurs. Aidez moi. Au fait, tu publie quand? j'ai hate.

Bon... c'est un petit peu plus long que prévu, rendu en retard, mais voilà :

La voiture se gara à flanc de colline, au beau milieu du large chemin de terre. Le passager en descendit. Il fit demi-tour afin de récupérer son manteau dans le coffre arrière qu'il referma d'un coup sec. Le claquement résonna alentour, dans le silence de la nuit, effrayant le couple de corneilles perché sur le muret qui longeait le sentier jusqu'à l'entrée de la bâtisse, au sommet. Les dimensions de cette dernière lui parurent considérables, mais peut-être n'était-ce qu'une impression, un effet d'optique dû à l'épaisseur de cette nuit de fin d'automne à la lune voilée par des nuages élevés. L'air très humide et glacial incita l'homme à enfiler son manteau. Il songea brusquement qu'il avait oublié de remercier le conducteur pour l'avoir amené jusqu'ici. Il se retourna à l'instant même où le véhicule faisait entendre son moteur. Trop tard, son chauffeur était reparti sans attendre et lui, se retrouvait seul sur ce sentier boueux avec comme seul guide les quelques lumières encore allumées du lointain bâtiment. Mais un brouillard dense commençait à tomber et ces derniers éclats s'effaçaient progressivement de sa vue. Il quitta alors ce chemin peu entretenu et si peu praticable au profit de la bande d'herbe mouillée qui rasait le muret. Il grimperait la colline et s'agripperait de temps en temps à la roche froide, s'assurant ainsi de ne pas faire fausse route, tel un aveugle délimitant le terrain de sa canne.

Le parcours était bien plus long qu'il ne lui avait paru au commencement. La fatigue du voyage et de la journée aidant, l'homme peinait désormais à monter. L'effort dont il devait redoubler le réchauffait un peu mais cet isolement au milieu de nulle part n'avait rien pour le rassurer. Pourquoi diable son compagnon de route avait-il refusé de le déposer au sommet ? Et pourquoi était-il reparti si rapidement ? Décidément, tout cela n'augurait rien de bon. Il s'arrêta quelques instants pour reprendre son souffle et s'assit sur la surface de pierre glacée et peu confortable du petit mur. Il entendait le vent s'engouffrer dans la forêt d'épineux qui entourait la maison, des pins élevés qui semblaient observer la vallée, qui semblaient l'observer lui. Un courant d'air froid le parcourut de haut en bas, longeant sa colonne vertébrale, contractant tous ses muscles. Il reprit aussitôt sa route, plus vite il atteindrait le sommet, plus vite il se retrouverait au chaud. A présent, on n'entendait plus un seul bruit, comme si cette nature sauvage et inhospitalière s'était soudainement vidée de toute vie. Les nuages avaient définitivement étouffé la lune, les oiseaux déserté le ciel et le bruissement de l'herbe évaporé. Il activa le pas et adopta un rythme proche de la course à pieds. La maison se rapprochait, ou plutôt le château, car il s'agissait bien d'un château, aux pierres noircies par le temps, transpirant une odeur de moisissure fort désagréable. L'homme se hâta de rejoindre l'entrée, une immense et redoutable porte de bois. Ne trouvant ni sonnette, ni battant, il heurta le bois de quelques coups et attendit que l'on vienne lui ouvrir. Une dizaine de secondes s'écoulèrent, pas de réponse. Il recula et cria. Sa voix résonna dans la froide nuit noire et silencieuse, en vain. Il insista, appelant encore deux ou trois fois, tambourinant à la porte de toutes ses forces. Rien, tout semblait fermé. Les lumières qu'il avait aperçues depuis le bas de la colline s'étaient toutes éteintes. Il entreprit alors de faire un rapide tour de la propriété dans l'espoir de rencontrer quelqu'un, son hôte, un domestique…

La lune réapparaissait lentement. Il courut jusqu'à l'arrière du bâtiment où il découvrit une écurie déserte et d'une puanteur insupportable, une odeur pesante, acide et acre. Une odeur de décomposition. Il voulut fuir immédiatement mais c'est alors qu'il vit, accroché sur le portail de bois vermoulu et rouillé de l'écurie, le cadavre d'un lapin, tout ruisselant de sang. De longues traces rouges vif s'écoulaient lentement dans les rainures du bois et commençaient à former une large flaque devant l'entrée. L'animal avait tout simplement été cloué vivant sur la porte. On avait également pris la peine de lui arracher les yeux. L'homme, immobile et terrifié, maintenait sa main devant son nez et sa bouche, tentant d'échapper à cette odeur pestilentielle et de retenir sa nausée. Très lentement, il fit quelques pas à reculons, ignorant qu'entre-temps le maître des lieux était venu se poster juste derrière lui.

Bien, a quand la suite?

C'est pas mal !!!

il y a une bonne atmosphère, et on voit bien les lieux. Peut-être un peu trop de descriptions et de longues phrases, ainsi que quelques lourdeurs...

Citation :

Il courut jusqu'à l'arrière du bâtiment où il découvrit une écurie déserte et d'une puanteur insupportable, une odeur pesante, acide et acre.

>> Il courut jusqu'à l'arrière du bâtiment où il découvrit une écurie déserte d'où s'échappait une puanteur insupportable...

Citation :

Il fit demi-tour afin de récupérer son manteau dans le coffre arrière qu'il referma d'un coup sec

>> Il récupéra son manteau dans le coffre qu'il referma brutalement. (le reste n'est pas vital)

Tu fais les mêmes erreurs que moi : tu tartines de trucs qui parfois n'apportent rien : il faut les virer pour rendre le texte plus fluide !!!
Sinon, il est chez dracula ?

Merci pour les conseils.

thomas desmond a écrit:

il est chez dracula ?

J'en sais rien... mais c'est vrai que j'ai pas mal pensé à lui en écrivant.

Sinon, pour répondre à la demande générale (quoi ?! Une persone c'est déjà ça, non ?! ), il n'y a pas de suite. Je me suis décidée et j'ai écris ça vite fait un soir, sans me poser de questions. Je tenais absolument à participer à l'atelier et voir ce que j'étais capable de faire sur un sujet précis, en temps limité. Voilà. Je reviendrai...

doc zaïus c'est un super début !
On ne sait pas vraiment si la maison est hantée (c'était bien le sujet ?) mais on voit bien qu'il y a quelque chose de très louche et de dangereux pour le visiteur. Ce serait bien, c'est vrai, que tu écrives la suite en parlant du "héros" : qui il est, à quoi il ressemble, pourquoi il est venu jusque là. A moins que tu ne veuilles le faire mourir rapidement !...
C'est bien écrit, peu de fautes, (3 grosses) et la lecture est fluide.
Je n'ai pas trop ressenti de lourdeurs dans les descriptions. Bien sûr, si c'est un premier jet, tu pourras toujours revoir tout ça plus tard. Mais dans un premier temps il faut te laisser aller totalement pour ne pas perdre ton fil.
On sent que tu aimes écrire et ça c'est déjà un bon point.
As-tu un plan ou écris-tu "au feeling" en laissant aller ton imagination ??
J'aimerais bien moi-même participer à vos exercices, je pense que la semaine prochaine je serai un peu plus claire dans ma tête et je reviendrai plus sérieusement.
En attendant, bon courage !
Mo