La Dame blanche

Citation :

Un effet style à remettre dans le contexte de nos jours ; il aurait peut-être mieux valu utiliser un style plus actuel ?

J'aurais tout à fait pu, oui, au fond ça apporte pas grand-chose, mais en fait j'aime bien expérimenter des trucs, et là c'était l'occasion de faire de longues phrases avec des subordonnées et des incises tout partout, j'ai pas résisté

miss witch a écrit:

j'aime bien expérimenté

Oh putain, et tu m'as citée en plus! Tu es un être détestable, TiCi!

miss witch a écrit:

Oh putain, et tu m'as citée en plus! Tu es un être détestable, TiCi!

Je déterre...

Je dois avouer que le début ne m'emballe pas plus que ça. Une litanie de faits, des personnages à peine évoqués, des situations somme toute bateau. Je me suis demandé où tu voulais nous amener. Pour la présentation des personnages principaux, ce n'est pas convaincant. Et le coup du tournoi pour gagner la main de la demoiselle, c'est à mon sens un peu cucul la praline. Au moyen-age, certains seigneurs étaient parfois aussi puissants que le roi et ne lui pretaient allégence que par interêt. Içi, si Henri a permis au roi de gagner une guerre et qu'il lui a sauvé la vie, c'est que c'est pas un guignol. Il a de quoi exiger la damoiselle en épousailles, palsambleu ! Un truc dans le genre le cataloguerais mieux dans la catégorie "méchant" qu'un tournoi de chevalerie. Tournoi où il ne triche même pas, où il ne fait même pas de truc "limite", comme je sais pas, presque tuer un adversaire qui se seraint rendu...

Après, ça devient beaucoup mieux, et là je retrouve un niveau d'écriture digne de toi. Ce qui arrive à Marguerite est réellement horrible, et j'admire le courage et la résignation dont elle fait preuve. Dès son arrivée au chateau, on commence à ressentir des émotions à la lecture, les images sont plus précises, les situations plus innatendues (pas comme le tournoi où on se doute de suite de qui va gagner).
Je répète, ce qui arrive à Marguerite, avec le bébé et tout, est réellement atroce. On est dans un réalisme qui fait tout l'interêt de ta nouvelle. C'est le point central de l'histoire.

Et malheureusement, cet interêt est désservi par la fin "Depuis lors, au moment le plus calme de la nuit, on peut entendre..." Je trouve ça maladroit comparé à tout ce qui venait avant. Il est même dommage de transformer Marguerite en fantôme et qu'elle tue la comte de trouille. Tu nous as servi une histoire de femme battue, ses conditions de vie et son calvaire, la perte de DEUX bébés, la souffrance, la peur et tout et tout. Pour la force de l'histoire, j'aurais mieux vu que Marguerite, à son tour folle de rage, tue de gros porc d'Henri et à la limite aille se suicider ensuite. Ca collerait mieux à son destin d'âme en peine.
Et dans le dernier paragraphe, ne jamais oublier que "on", c'est un con. Evoquer plutôt la tristesse éternelle, c'est exactement ça, la notion d'ame en peine. Tu pourrais dire que le chateau fut peu à peu abandonné, les terres autour retournant en friche, et que plus personne ne vient içi. Seuls quelques vieillards se souviennent encore et mettent les voyageurs en garde à propos de la Dame Blanche, un truc dans le genre...

Au final, j'aime bien, mais le début comme la fin ne me plaisent pas.

C'est troooop triiiiisteuh...

Evidemment que les personnages sont bateau et manichéens, et évidemment que la situation de départ est archi classique: c'est un conte de fées. Tu as respecté les codes du genre en les faisant passer du mieux possible, préservant le coté obligatoirement un peu naïf sans t'y vautrer.
Je sais pas si je suis objectif parce que c'est justement ce que j'avais envie de lire en ce moment: un conte sentimental tout féminin. Mais le contrat est respecté.

Didier: Le coup du tournoi pour gagner la main de la demoiselle, c'est dans Tristan et Iseult (en tout cas c'est dans une adaptation du mythe pour la jeunesse), donc ben ouais, cucul la praline... J'avais fait quelques recherches sur le Moyen Âge, mais c'est pas allé très loin (j'aurais dû aller plus loin, en fait).

Didier a écrit:

Et dans le dernier paragraphe, ne jamais oublier que "on", c'est un con.

Je comprends pas...

Didier a écrit:

Ca collerait mieux à son destin d'âme en peine.

Beh justement, en devenant un fantôme, elle devient une âme éternellement en peine... Et puis je voulais que Marguerite reste pure, qu'elle soit la victime du début à la fin - de sa vie ; de sa mort elle fait ce qu'elle veut -, jamais le bourreau.

Cyrolin: Oh ben ravie que ça t'ait plu C'est pas un conte de fée au sens propre du terme, quand même (teaser: bientôt sur le Manoir, un conte de fée, un vrai! (Enfin j'espère. Vous jugerez.)).

Merci d'avoir lu et commenté, messieurs!

Pour le "on", c'est juste qie c'est maladroit. Dire au lieu de "on raconte encore que...." un truc genre "les vieux paysans du coin racontent encore que...", c'est plus riche. Mais bon, c'est pas interdit, hein...
Fantome et âme en peine, c'est pareil . J'avais pas compris pour qu'elle soit victime jusqu'au bout. J'ai jugé avec mes yeux (et donc elle aurait buté l'autre enc...)