La femme de sa mort

Bon, c'était l'un des deux textes que j'avais envoyé chez Malpertuis pour leur appel à texte. Il n'a pas été retenu car trop classique. Mais ça fait plaisir d'être encouragé par un éditeur.
L'autre texte que j'ai envoyé, c'est Nicotine, mais je sais pas s'il sera retenu, parce que c'est pas vraiment du fantastique pur comme ils cherchent.

Enfin bref... la v'là, c'est  donc très classique, je me suis essayé à un style un peu spécial.

Enjoy !

Edit : lien supprimé. J'ai passé cette nouvelle en auto-édition.

Tout d'abord, j'aime la description du ciel dans les premières lignes. Mais certaines tournures sont malvenues comme : "précision chirurgicale" ou "Mouches, moustiques, guêpes sont d’une humeur exécrable". Ça commençait bien comme du Claude Seignolle et tu termines à la Guillaume Musso !

Second paragraphe magistral mais "fait sa voix douce" est bizarre. Le verbe faire n'est pas terrible.

"prunelles smaragdines" : c'est quoi ce mot barbare ? Pense au lecteur de base ! Faut lui parler simplement.

"La musique céleste des étoiles et des galaxies d’un nouvel univers
résonne dans l’air que tu ne respires plus" : trop lourd.

Bref j'ai vraiment aimé ce récit, surtout pour l'atmosphère bien retranscrite mais je trouve ce récit inabouti. On comprend à demi-mots l'intrigue générale mais je suis resté sur ma faim. Il manque un je-ne-sais-quoi pour agrémenter ce texte. Mais c'est du beau travail quand même.

Merci m'sieur !

Les tournures lourdes et le je-ne-sais quoi qui manque, ça vient peut-être que j'ai beaucoup bossé la forme et pas le fond...

J'ai franchement adoré.

Le mélange entre la tempête qui se déchaîne et les sentiments qui en font de même... ouah !

Seul soucis : comment peut-il encore faire jour à 23h ? Même en été ?

Merki !

Cependant, je ne me souviens pas, à partir du moment où l'heure est donnée, dire qu'il faisait encore jour. Hein ? Sinon c'est que j'étais encore bourré de la veille !

Tu ne donnes pas l'heure, mais dans ta description du début, tu parles de nuages gris, je ne sais plus exactement... bref, une atmosphère qui me laissait entendre (à moi en tout cas) que c'était encore la journée, l'après midi, genre 18h

P'tit détail quand même, hein, rien de bien important !

Moi j'ai beaucoup aimé l'ambiance de l'orage etc...
Mais trés peut l'histoire dont on devine tous de suite la fin.
Néanmoins c'est vraiment trés trés bien écrit et ca se lit tous seul, mis à part le dernier paragraphe ou je n'est pas compris qui parle. Tu passes au "tu" et j'ai personnellement pas trouvé ça terrible. Mais c'est que mon avis.
Enfin c'est le deuxième texte que je lis de toi et deuxième texte bien agréable.

Mais trés peut l'histoire dont on devine tous de suite la fin.

C'est pour ça que l'éditeur l'a refusée.
C'est une nouvelle écrite il y 10 ans (putain, le vieux...) que j'ai remaniée dans le style. Toutes mes histoires de l'époque sont simples et cucul, je commene à peine à m'améliorer.

Merci du compliment

Et pour revenir sur la nuit, ça aurait été génial un petit jeu avec les phares de la voiture ! Les essuis-glace, et toutikuanti !

Pour ma part, je ne m'attendais pas à cette fin là. C'est une nouvelle de qualité, moi, je dis "bravo"

Ça se sent que t'as travaillé la forme, et ça envoie. Après, je rejoins Amok sur les remarques concernant quelques tournures, etc.
Un autre question que je me suis posée, c'est pourquoi tu n'as pas marqué la ponctuation pour les passages dialogués.

On devine effectivement assez rapidement la fin. C'est gênant pour l'histoire, il n'empêche que je n'ai pas décroché pour autant, car la façon dont tu l'as racontée, la force des descriptions, surtout (et ce, comme je l'ai dit, malgré certaines lourdes/pompeuses) font qu'on continue de prendre plaisir et qu'on va jusqu'au bout.

Bon travail, mais en retravaillant le fond, en essayant, peut-être, de conserver le suspense, tu saurais sûrement en faire un très bon texte, Didier.

Merci beaucoup.
Je n'ai pas marqué la pnctuation parce que je voulais tenter quelque chose dans le style de Cormack McCarthy dans "la route", où justement il n'y a pas de tirets (mais vraiment aucun) et où toutes les virgules sont remplacées par des "et". C'est très particulier,mais l'ambiance y est très forte. C'est ce que j'ai essayé de faire.
Après, c'est sûr que tenter un truc qu'on maitrise pas forcément pour un appel à texte, c'est pas très malin.

Pour le fond, comme j'ai déjà dit, c'est que c'est un texte de jeunesse, où je ne me prenais pas la tête sur la tenue de l'histoire, la continuité, le "réalisme", préférant l'action et les images fortes.

Pour le style, quelques lourdeurs effectivement, mais c'est un style que j'utilise dans mon prochain roman, parce que pour parler d'Amour (et c'est de ça qu'il s'agit), il colle très bien.

Didier Fédou a écrit:

c'est un style que j'utilise dans mon prochain roman

La vache, mais t'enchaines les romans ?!

Bonne ambiance. Bonnes descriptions en général, parfois très belles même. Je retrouve enfin le souffle de Dévoreuse.
J'ai lâché sur la fin, parce que la surabondance des "effets spéciaux" (manque de ponctuation, dialogues, interruption des phrases) a fini par me faire perdre le sens du texte. Méfie-toi, trop nuit. Et puis, ces mêmes effets dans plusieurs de tes textes, ça fait recyclage aussi.
Je ne rentrerai pas dans les détails, je ne veux pas te tuer à nouveau, et puis il y a beaucoup moins de choses à dire.
Dommage donc que ça tourne à l'exercice de style. L'écriture et le côté romantique sombre aurait suffit pour moi à combler le manque d'originalité.

Je vais pas lister les petits soucis de formes, je crois que tu t'en fous un peu.
J'ai quand même bien tiqué sur ces formulations bizarres :
- "Que la maison soit en ruine, il s’y sent bien, en paix..."
- "De gestes lointains qu’il ne ressent pas comme siens, il prend le fusil et l’étudie."
- "Mais juste comme il entrouvre les lèvres, le carillon de l’horloge l’interromps."
- "...mais elle le serre d’une force insoupçonnée." ("avec une force" ?)

Les "dialogues" insérés dans le texte sans aucune marques distinctives donnent parfois un résultat un peu confus, entre les paroles dites, celles qui sont seulement pensées, et la voix du narrateur. Mais c'est pas grand chose, et puis c'est un autre style (globalement maîtrisé, même s'il faut s'y habituer). D'ailleurs, j'ai été étonné de voir que ça fonctionnait pas trop mal, finalement. Idem pour l'absence de certains articles. On note quelques phrases hachées en italiques comme tu aimes les utiliser, en effet (par contre à aucun moment j'ai pensé à Dévoreuse en lisant ce texte, que ce soit pour ça ou pour le reste). Comme d'habitude ça ne me gêne pas. C'est un peu ta marque de fabrique, tu n'en abuses pas ici, et c'est normal qu'on la retrouve dans tes différents textes. Après tout, c'est avec ce genre de truc qu'on reconnait le "style d'un auteur", non ? Reste à savoir si c'est vraiment un plus.

Pour le reste c'est une petite intrigue, un truc simple, intimiste et sentimental, avec un peu de "lyrisme" et de fantastique pour rehausser le tout, heureusement. L'atmosphère est plutôt bien rendue, avec une certaine singularité. Pareil pour le décor orageux. La chute est minimaliste et attendue juste avant la fin, mais bon. En résumé, la nouvelle est sympa, elle fait le boulot, encore une fois, mais j'ai été moins emballé que la dernière (Le Job), je ne saurais pas dire pourquoi.

Les deux dernières nouvelles sont du même acabit, même si dans un genre/style différent. Nicotine est clairement supérieure.

Merci à vous deux.

Vous êtes sans doute, avec la miss, de ceux qui en savez le plus sur mon style. J'ai beaucoup abusé par le passé de mes effets, j'ai tendance à me calmer un peu, ou du moins d'essayer de les utiliser à meilleur escient.
Hitchcock (je sais pas comment ça s'écrit, tiens) disait que le style, c'est l'autoplagiat.
Après, il faut trouver le juste équilibre.

Max, je pense que Nicotine est effectivement meilleure parce qu'écrite de manière classique, 3eme personne et passé simple, et qu'elle démarre de la meilleure manière qui soit : un quotidien banal comme tout et un truc qui commence à déconner en prenant des proportions incontrolables. Recette éprouvée.