Ce que veulent les anges

Les hommes viennent de Mars, les femmes de Venus, et les anges... d'Euphoria.
Bonne lecture à tous !

trop tard

J'ai voté trés bonne.
Pourtant, je n'ai pas été emballé d'entrée. Ziegfried n'est pas assez noir malgré ses projets apocalyptiques. A mon gout, le style est lourd, le trait trop et mal appuyé. Par contre, c'est la seule faiblesse de ton histoire car, dés que "l'ange" apparaît, ton écriture s'assouplit drôlement. Pour moi, tu as le sens du dialogue. Les échanges entre les personnages sont convaincants, et ils sont drôles et piquants aussi (j'adore!) jusqu'à la toute fin. C'est une bonne histoire philosophique, sans esbrouffe.
Bravo Tici ! Je suis bluffé et ravi de t'avoir lu.

Merci Dagobert, pour ta lecture et ton avis (et ton vote bien sûr).
Si possible, je suis preneur de précisions concernant les lourdeurs de style et le trait trop et mal appuyé que tu déplores au début du texte.
Content que ma nouvelle t'ait bien plu en tout cas !

C'est amusant de voir comment une "simple" nouvelle peut nous faire apprendre énormément de choses sur son auteur...
"Montre moi ta nouvelle et je te dirais qui tu es"

En deux mots : j'adore ! Cette nouvelle, comme l'autre me touche tout particulièrement. Tes écrits me parlent. Pourquoi ? Nos personnalités semblent assez similaires et je soupçonne qu'il en est de même de nos réflexions/pensées.

Par exemple j'imagine qu'on a en commun une relative affliction par rapport à notre propre espèce. Mais cela va encore plus loin... Enfin bref, je vais éviter de "m'exciter".

Donc tout ça pour dire que je ne suis pas du tout objectif pour donner mon avis.

On va faire comme si je l'étais. C'est marrant, c'est tout à fait le genre de truc que je pourrais écrire. Je ne sais pas comment critiquer ce texte. Comme l'autre, il est profond, quand je dis profond, c'est qu'il m'évoque bon nombre de pensées complexes, de réflexions sous-jacentes etc.
On y trouve beaucoup de chose : du cynisme, une certaine froideur, un mépris comme je l'évoquais plus haut, de la tristesse, de la désillusion, une certaine "haine vengeresse et désabusée", des passages "comiques", d'autres "philosophiques" (qui arrivent parfois un peu comme un cheveu sur la soupe ; mais on sent dans ces passages là que c'est l'auteur qui parle, qui ne peut s'en empêcher - je suis pareil, comme vous le verrez dans ma prochaine nouvelle - ) etc.

C'est très dense, de sorte que je ne sais pas trop comment prendre ce texte. Je me prend trop la tête d'ailleurs. Mais ce que je sais, c'est que c'est le résultat d'une production provenant d'un esprit... comment dire... intelligent, passablement éclairé avec quelques touches de noirceurs, prolifique, constamment traversé par de multiples pensées. Dès lors, il est vrai, c'est difficile de coucher tant de "dynamisme complexe" sur le papier.
Cette nouvelle est un "monstre" en quelque sorte

Il m'est difficile d'exprimer en mots ce que je veux dire, mais je me risque à essayer.

Pourtant on peut trouver des défauts, si l'on applique les grilles de lectures habituellement utilisées pour les autres nouvelles :
Passages absurdes (un virus, aussi puissant soit-il, ne pourra jamais décimer l'espèce entière -mais bien sur, ce n'est qu'un moyen au service de la nouvelle-), irréalistes ou peu réalistes ("ange" et tout ce qui va avec -dont les dialogues qui paraissent crédibles et bien construits mais qui après un minimum de réflexion ne le sont pas vu le contexte), tirés par les cheveux (exemples que tu cites -Japon, navette...- et d'autres trucs que j'ai oublié) etc.

Ces "défauts" sont la dernière chose qui différencient ce texte d'un texte littéralement génial.

En tout cas, une fois de plus, j'ai vraiment adoré. Je m'excuse pour cette critique peu orthodoxe qui nécessiterait beaucoup plus de clarté étant donné ce que j'ai voulu exprimer, mais je manque de temps.

Et le regard blasé d'Arlette Chabot m'appelle

Max, eh bien, merci pour ce grand commentaire !
Commentaire lui aussi dense et complexe !
Du coup, je vais commencer par lire les nouvelles que tu as postées, histoire de te connaitre un peu mieux moi aussi, puis je reviendrai avec plaisir discuter avec toi.
En tout cas encore merci pour ton enthousiasme, et très heureux que ma nouvelle te plaise !
A très bientôt donc.

Il me faudrait un esprit se synthèse comparable à celui de Max pour t'expliquer ce qui m'a déplu dans la première partie de ta nouvelle mais je vais essayer. Je suis d'accord avec Max il y a quelque chose de l'esprit collectif et des idées humanistes dans ton récit qui parle à beaucoup. Arriver à catalyser cela démontre d'une fine observation de ses contemporain(e)s et d'un esprit eclairé.
J'ai retrouvé moi aussi, un style d'écriture que je pourrais avoir et des pensées que je pourrais y mettre.
C'est là où la réussite est incontestable. Arriver à parler au coeur et à l'esprit de ton lecteur.
En fait, je trouve que Ziegfried manque d'épaisseur et de credibilité. On sent bien que tu veux décrire un personnage mauvais mais à mon gout, tu n'arrives pas à lui donner cette dimension. L'ambivalence entre ton style très erudit et des tournures de phrases complexes et les sentiments primaires de ton personnage me dérange (je vois pas trop si tu vois ce que je veux dire !) C'est un super vilain, animé par la volonté d'éradiquer l'humanité et cela ne se sent pas du tout tant dans sa description physique que mentale. C'est là que je trouve qu'il y a une certaine lourdeur et en même temps, un manque. Comme si Ziegfied n'avait pas de réalité, pour moi, il n'arrive pas à exister au dela du papier.

Merci Dagobert pour ces précisions. Je crois comprendre tes critiques.
Dans mon esprit, Zigfried est une aberration, il n'est pas "quelque chose" de sérieux. J'ai donc essayé d'en faire un personnage plus burlesque que réaliste, en forçant ses traits effectivement (de même que pour l'ensemble de la nouvelle). Ziegfried n'est pas vraiment "noir", malgré ses desseins, il est juste méprisant, et très, trop supérieur.
Est-ce que ces explications peuvent justifier l'aspect qui t'a géné ?

Voila ce qui m'a gêné un peu aussi, la présence de passages sérieux ("philosophiques"...) et d'autres qui ne le sont pas (comiques, burlesque, avec un petit ton désinvolte...).

Comme le dit Dagobert, il manque dans l'attitude de Zigfried, dans ses paroles, pensées, l'image qu'il renvoie plus globalement, la petite touche de génie qu'il est pourtant censé détenir. Je simplifierais ainsi.
Mais conférer du "génie" à son personnage principal est une prouesse... Ici on sent son intelligence, supérieure il est vrai mais pas tant que ça, rien de plus malhereusement.

En fait l'humour dans ce texte sert à le rendre plus léger -et plus simple à l'écriture pour toi-, mais étant donné les thèmes abordés, j'aurais préféré quelque chose d'essentiellement "sérieux", "noir" même etc. Tant pis (ou tant mieux) si ça nécessitait plus de lourdeur.

Voilà qui est parlé, Max et tu arrives à bien exprimer ce que je bafouille.
TiCi, je comprends ta démarche et tes explications sur la personnalité de Zigfried mais je continue de trouver de la faiblesse dans son traitement (pas assez machiavélique, pas assez misanthrope et du coup, j'ai du mal à croire à sa noirceur). C'est un détail car sa conversation avec l'"Ange" renvoie tout cela en arrière plan.

Merci à vous deux d'avoir pris le temps de m'expliquer votre ressenti.
Je pense avoir compris votre message sur le manque de noirceur. Vous avez compris que j'ai préféré l'angle de la dérision. Ce n'est pas forcément par simplicité (est-ce vraiment plus facile que de faire du "noir" ?) mais par souci de légèreté, comme l'a aussi relevé Max.
C'était un bien intéressant échange en tout cas, et je suis bien heureux que l'histoire vous ait globalement bien plu !

Moi aussi, j'ai bien aimé. Sans être gêné par le manque de noirceur du personnage. Sous le ton léger et un peu humoristique, on déniche des propos plus profonds et le mélange des deux m'a bien plu. Car un texte moralisateur aurait été casse-couilles, alors que comme ici, les choses sont dites avec une ironie qui fait passer le tout avec beaucoup de facilité.
Il reste l'une ou l'autre petite faute mais rien grand chose.

Merci Catherine pour ta lecture et ta critique.
Si tu as un vague souvenir des fautes que tu as relevées, je suis très intéressé !
A + !

Bien que ma lecture soit très fraîche, je ne saurais pas t'en citer. Mais si j'ai du courage demain, j'essaierai d'y rejeter un oeil.

Salut TiCi,
j'ai beaucoup aimé ton texte, j'ai eu plaisir à le lire et je ne me suis pas ennuyé le moins du monde. C'est très bien écrit et je n'ai rencontré aucune lourdeur (un peu comme si j'avais déjà lu ton texte auparavant). L'idée est interressante et bien trouvée et ton histoire posséde également une bonne dose d'humour (j'ai bien aimé la dernière phrase notamment).
J'ai voté "très bonne"
En tout cas, je suis ravi que tu sois revenu sur le forum et que tu nous fasses profiter de tes écrits et tes critiques.
Au plaisir de te lire à nouveau TiCi.

Je viens de lire certains avis (après avoir écris le mien comme d'ab). Personnellement, j'ai pris ton texte comme tu as voulu qu'il soit prit : à la dérision. Mais j'arrive à comprendre que certains aient pu attendre un récit plus noir, plus sérieux. Je comprends parce cela m'ai arrivé il n'y a pas si longtemps, avec un texte de Thomas... Dans son texte, j'ai tout pris au sérieux. J'ai finis par écrire que son histoire était mal foutue et qu'elle ne tenait pas la route parce que je n'y croyais pas du tout.... c'est après coup, en lisant les avis des autres membres, que j'ai compris qu'il fallait prendre cette histoire au second degrès... alors qu'est-ce qui a cloché pour moi ? A quel moment ? Je ne sais pas, tout se passe dans la tête du lecteur, peut-être que l'humeur du moment joue un rôle également... enfin bref voilà.
Bye Bye

Salut Lestat,

Content de te relire. Sympa aussi de voir que tu te consacres aux autres textes du forum.
Je te remercie pour ta lecture, ton vote, ta critique... et ton accueil !
A plus tard sur le forum !