LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...)

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Etienne
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MessageSujet: Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...)   Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...) EmptyDim 17 Juil 2011 - 17:31

Bonjour à tous !

J'espère cette fois tenir un nouveau récit, cela faisait bien quelques mois que je galérais sévère pour me relancer !

Premier test, je suis plutôt satisfait. Je reviens aux fondamentaux de ma pensée fantastique, et j'ai hâte de vous faire partager tout ça !

Sur ce, bonne lecture !


SÉPHRALIS : MÉCANIQUES DYNASTIQUES


CHAPITRE I : Faîtes vos armes !


Le monde de Séphralis est un monde complexe et mystérieux, où peine à émerger une véritable organisation entre les différents États. La plupart sont pauvres ou bien n’ayant qu’une importance seulement locale, mais certains parviennent toutefois à s’élever, souvent au détriment des autres d’ailleurs. C’est le cas de Baptorel, de Constantinne, de Metterbrünn, mais surtout de Dran-Thelor, le puissant Triumvirat, situé au nord du désert de Maraen. Dirigé par trois Triumvirs, archiducs d’un conglomérat de duchés, de comtés et de baronnies, on ne peut alors que parler d’un État tricéphal, tant les différences sont profondes entre chacune des trois provinces. Les divisions ne manquent pas de se faire sentir à la tête de ces royaumes et empires, et elles sont également présentes parmi le bas peuple. L’aristocratie domine encore une masse paysanne, devenant de plus en plus prolétarienne avec l’arrivée massive des nouvelles technologies. L’écart entre les campagnes et les villes est terrifiant. Aux forêts vierges de tout progrès, les cités s’établissent en quartier tous plus modernes les uns que les autres, faisant appel aux puissances de la vapeur, du charbon, de l’engrenage et de l’électricité. Le peuple lui-même n’est pas homogène. Les industries attirant à elles quantité de travailleurs, les bas quartiers sont des plus hétéroclites, accueillant dans la misère des milliers d’ouvriers aux origines aussi variées que diverses. Les tensions sociales sont palpables, car même si les conditions de travail sont généralement inhumaines, la promesse d’un salaire, si minable soit-il, a de quoi exacerber les jalousies et les querelles entre natifs et immigrés. Chaque Etat apporte ses propres réponses face à ces enjeux, auxquels s’ajoutent tant d’autres à la hauteur de leurs ambitions. Au sein même du Triumvirat, chaque duché se considère comme une entité à part entière, et ne cherchent pas à confronter leur propre situation à celles de leurs voisins.

En Dran-Thelor, le centre de Hiénilos, cet immense continent qui forme presque la totalité de Séphralis, une exception semble toutefois s’affirmer. Parmi ses trois archiduchés, Eltaj, Treföne et Ryendul, ayant chacun des spécificités bien distinctes, c’est ce dernier qui agit autant qu’il s’agite. Le traité d’alliance de 2879, date à laquelle l’Empire a laissé place au Triumvirat, oblige ces provinces à s’unir. Néanmoins, elles jouissent d’une indépendance de fait, et l’archiduché du Ryendul a depuis longtemps décidé d’en profiter.

Faisant office de principal rival à Eltaj, l’archiduc Hranel le Haut, s’il ne peut faire valoir un commerce équivalent à celui de l’archiduchesse Fidulii l’Élégante, règne en revanche sur une province militarisée au possible et ne connaissant pas les maux de la division. Certes, l’organisation ducale existe, mais l’armée est à ce point omniprésente qu’il est presque impossible de la distinguer de la société civile. L’archiduc n’est autre que le généralissime, et les fonctions politiques sont attribuées en fonction des années passées sous l’uniforme. L’égalité est une priorité étatique, tous les citoyens, riches ou pauvres, sont soumis à la même Loi, faisant référence à celle rédigée, il y a maintenant près de trois siècles, par Hanatil le Stratège, instituant la fin de sa propre dynastique au profit d’une élection organisée au sein des comices. Le trône du Ryendul appartient depuis au plus capable, et si on ne peut parler de démocratie, compte tenu du système militariste installé, n’est favorisé que celui qui a versé son sang pour l’archiduché. Autrefois sanctuaire impérial, le Ryendul cherche à retrouver sa place d’antan en déployant sur le continent de grandes armées extrêmement bien équipées. Aucune autre nation ne peut se targuer ne serait-ce que de lui faire concurrence dans les domaines de l’industrie militaire. On ne compte pas moins d’une cinquantaine de brevets déposés chaque année, rien que dans l’armement. Une telle organisation, si elle a le mérite de faire taire les revendications sociales au profit d’une domination territoriale, suscite néanmoins la méfiance d’Eltaj et de Treföne, et sur un plan purement diplomatique, le Ryendul n’a que des alliés de paille.

Depuis maintenant quelques années, et plus exactement, depuis 3546, la politique générale se tourne vers l’accompagnement des « petits États ». Profitant du manque d’organisation interne qui est le leur, l’archiduché, au prétexte de « l’entraide » et de « l’amitié », offre généreusement ses connaissances et ses soutiens logistiques. Des villes autrefois animées seulement du passage des brebis laissent place à une industrie nouvelle, des vapeurs noires s’échappent des cheminées d’usines récemment construites, et les couleurs militaires remplacent peu à peu celles des drapeaux locaux. C’est donc un véritable système colonial qui s’est mis en place, et ce dans l’unique but de donner l’avantage à Tranniae, capitale du Ryendul, au sein du Triumvirat.

Cependant, une telle entreprise n’est pas restée discrète bien longtemps. Outre les habituelles mises en garde diplomatiques des Royaumes et Empires œuvrant à l’ennuyeux équilibre dans le concert des nations, des révoltes armées commencent à éclater. Nous sommes en l’an 3549 du calendrier triumviral, et il ne fait aucun doute que le tournant décisif pour Ryendul est imminent. L’archiduché est allé trop loin. Sa Loi s’impose sur ces nouveaux territoires, et face à ses conquêtes, la colère populaire gronde. Soit Hranel le Haut parviendra à maintenir son emprise et assiéra ainsi son pouvoir, soit les peuples insurgés auront raison de sa politique expansionniste, et mettront fin à ses projets, mettant à bas des investissements à ce point considérables que leurs rentabilité est désormais une priorité pour le maintien du système ryendulien.

Accroché à l’idée que les exploits ne dépendent que du courage et de la détermination de chacun, le gouvernement de Tranniae a dépêché deux divisions en Arinie, petit royaume tribal situé au sud du désert de Maraen, afin d’en protéger les installations économiques et militaires. Si officiellement, le Sultan El-Nadjab s’est rallié le plus volontiers du monde à cette opportunité des plus clinquantes, son autorité ne prévaut que pour une minorité, certes, citadine, mais n’ayant en rien l’ampleur des peuples du désert qui, eux, ont déjà fait connaître leur hostilité face à l’envahisseur.

En ce moment même, la division du général Hénolyte Layël marche à la rencontre d’un de ces groupes armés, tandis que la seconde reste aux alentours de la ville de Nobdael, site clef à l’essor industriel de la région. D’après ses informateurs personnels, les rebelles seraient considérables, et comme ils ne peuvent se mobiliser comme de vrais soldats professionnels, c’est une occasion à ne pas manquer pour eux de marcher sur les Ryenduliens. C’est également une occasion à ne pas manquer pour Layël de les écraser tous, plutôt que de lancer de périlleuses et hasardeuses missions visant à les neutraliser séparément.

Ce récit commence. Et c’est au jeune lieutenant d’infanterie Ylias Methronid de prouver sa valeur.







Dernière édition par Etienne le Lun 18 Juil 2011 - 10:23, édité 1 fois
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Etienne
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MessageSujet: Re: Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...)   Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...) EmptyDim 17 Juil 2011 - 19:33

Les hommes marchaient au pas, le fusil à l’épaule. Leur alignement était impeccable, signe évident de l’entraînement qu’ils avaient suivi. Aucun son n’émergeait des colonnes de soldats qui avançaient, sinon celui des fifres et des tambours, rythmant un pas étouffé. Les regards allaient droit devant, surveillant cet horizon tremblant sous l’abominable chaleur qui les accablait tous, guettant la moindre poussière, qui aurait été le signe tant attendu de la rencontre avec l’ennemi. Il n’y avait rien. Seulement ces collines sèches et arides, parsemées de buissons épineux, véritables pièges à couards. L’anxiété était palpable. Ce maudit horizon, si frêle, ne se laissait pas découvrir, et à chaque hauteur franchie laissait s’enfuir désespérément la chance de voir un peu plus loin encore. L’armée montait, puis elle descendait. Elle remontait, puis redescendait, non sans connaître quelques fois le plaisir teinté d’angoisse de continuer sur un plateau, allégeant les bras comme les jambes, mais plongeant ces êtres dans une nouvelle attente insupportable de la vue qui les attendaient, après cette colline. Parfois, ils fixaient leurs étendards, que chaque compagnie abhorrait fièrement, aux couleurs blanches, vertes et rouges et à l’écriture d’or, indiquant le nom et le matricule de la troupe, icône modeste mais bien présente de leur fidélité envers Tranniae. Sur leurs visages, couverts de poussières et de sueur, on pouvait y lire toutes sortes de sentiments. De l’attente, de l’espoir, de la fatigue, de la ténacité, et souvent, de la peur. Cette peur qui fragilisait les jeunes recrues, qui leur dévorait le ventre et leur pesait sur la vessie. Cette peur qui les faisait chercher, aussi discrètement que possible, le hochement de tête rassurant ou la tape amicale que les vétérans se plaisaient à distribuer à tout-va. Bientôt, ils seraient comme eux. Néanmoins, pour le moment, ils se contentaient d’être pris par cette marche, certes, harassante, et pourtant si puissante, cet élan aussi mécanique que fraternel, guidé et poussé par le devoir et le désir de vaincre. Il était dur de ne pas se laisser emporter, de ne pas presser l’allure par acharnement, ou de la ralentir par épuisement. Combien de fois ils auraient voulu qu’on ne leur accorde ne serait-ce qu’une seconde pour retirer le sable qui avait trouvé le moyen d’envahir leurs chaussures. Leurs pensées étaient attachées à des futilités. Pourrais-je simplement enlever un bouton de cette veste de laine ? Pourrais-je offrir à mon épaule droite le luxe de charger sa sœur de prendre à son tour ce lourd fusil ? Ou encore, pourrais-je juste réajuster mon pantalon qui, par cette marche interminable, frottait encore et toujours douloureusement sur cet endroit si sensible. Même pour des soldats, cela causait de pénibles irritations, bien qu’inavouables. C’était souvent ainsi. Le corps réduit à n’être plus qu’une machine, l’esprit s’évadait comme il pouvait. Ces pensées, les officiers ne les ignoraient pas, d’autant qu’ils les partageaient. Cependant, un seul de ces gestes pourrait gêner cette marche, le rythme en serait perdu, et c’était de cette marche qu’ils dépendaient, tous.

Il y aurait un temps pour ces soulagements. Pas maintenant.

L’Etat-major du général Hénolyte Layël était situé au centre de la division, entouré par ses régiments, vérifiant d’un coup d’œil l’attitude du moindre soldat. Les batteries d’artilleries, tirées par des chevaux à la force exceptionnelle, les suivaient, précédant les unités de cavalerie. Lorsque l’affrontement ne ferait plus aucun doute, les canons se tiendraient dans les creux des fantassins et les cavaliers se placeraient sur leurs flancs, sauf instruction contraire du général. Toutefois, ce magistral ensemble n’était pas si statique dans son déplacement. De ses gardes du corps personnels, transformés en quartier général équestre, allaient et venaient des dizaines d’aides et d’estafettes, chargés d’assurer le général de division de la bonne avancée des trois brigades qu’il avait sous son commandement, et ce à travers l’intermédiaire de trois autres officiers, répondant au grade explicite de général de brigade. Il y avait là trois hommes de qualité, et que Layël appréciait d’avoir à ses côtés. Vilnius Khendra était le premier d’entre eux, d’une compétence rare, tant il avait prouvé à maintes reprises sa capacité à agir en toute autonomie. Hulyis fi Nat, un de ceux qui étaient toujours prêts à disposer des nouvelles théories et stratégies de dernier cri et n’hésitant jamais à affirmer les sacro-saintes vérités universitaires. Enfin, Olpo Jänisa, était ce vétéran dont l’authenticité suffisait à rassurer, dont chaque geste trouvait échos dans un passé prestigieux au service de l’archiduc. Chacun connaissait parfaitement son rôle, tout autant que les officiers de moindre envergure.

Parmi eux, on trouvait colonnels, commandants, capitaines, lieutenants et sergents, et l’un d’eux n’était autre qu’Ylias Methronis.
Ce jeune lieutenant, sorti lauréat de l’école militaire de Zalestril, du duché de Terferal, était à la tête de ses hommes. Il tentait de faire assurance devant eux, mais tous savaient que c’était un « bleu ». Comme la plupart d’entre eux, il allait accomplir son baptême du feu. Bien sûr, lorsqu’il donnait un ordre, tous s’exécutaient, même si les « vieux de la vieille » prenaient un malin plaisir à penser autrement. Il fallait dire aussi qu’il ne jouissait pas vraiment d’un physique très charismatique. Non qu’il était laid, loin de là, mais sa jeunesse était tellement flagrante. Agé de dix-huit ans, il en paraissait quinze, et le soin qu’il apportait à son visage imberbe, s’il jouissait d’un certain succès involontaire chez la gente féminine, n’avait pas le même effet parmi les hommes de sa compagnie. Ylias, comme tous les jeunes de son âge, donnait un peu trop d’importance à son apparence. Il supportait mal de ne pouvoir se laver, gênant par là la délicate opération quotidienne qui consistait à coiffer méticuleusement ses longs cheveux blonds et à les ramener le long de sa nuque à l’aide d’un nœud rouge. Ses yeux bleus aidaient à lui donner un genre de « fillette », qu’un nez peu prononcé et des oreilles décollés, vainement planqués, ne venaient que confirmer. Inquiété de toute cette sueur, il gardait toujours sur lui une pierre d’alun. Pire que tout, Methronis était sensible au mal qui touchait tôt ou tard ses homologues. Ce mal n’était autre qu’un ou deux boutons, qui apparaissaient, puis disparaissaient quelques jours après, non sans avoir fait la démonstration d’un spectacle original à deux des couleurs de son armée. Y prêtant plus d’attention que ses interlocuteurs, Ylias ne perdait jamais une occasion de constater l’évolution de ces petites gênes, et jetait un coup d’œil à chaque miroir qui s’y proposait. Lorsque la situation semblait désespéré, il avait recours à de la poudre, remplaçant de ce fait une tare par une autre, non moins visible. Néanmoins, il restait garçon svelte et énergique, animé de cette foi si caractéristique qu’il portait envers l’uniforme et les valeurs qu’il affichait. Agile lors des entrainements, on lui reconnaissait volontiers des aptitudes martiales conséquentes, encore qu’il lui manquait toujours ce « vrai » combat qui ferait de lui autre chose qu’un escrimeur appréciable. Quant à ses connaissances, il était évident que c’était quelqu’un de très assidu, et qui maîtrisait le code militaire. Mais de là à pouvoir aller au-delà de la simple application directe d’un ordre, qu’il savait toutefois parfaitement effectuer, cela allait sans dire, il n’était pas encore assez mûr pour prendre une décision qui l’engagerait lui et sa troupe. En soit, Ylias Methronis était ainsi un parfait lieutenant, tout droit sorti du rang des écoliers et aspirant à devenir capitaine. Ses officiers supérieurs gageaient qu’il gagnerait sous peu en assurance. Il n’y avait qu’à espérer, pas à s’inquiéter. C’était là tout aussi bien l’avis de ses pairs que des soldats. En bon sous-officier qu’il était, Ylias portait la veste blanche à double boutonnage argenté, garni d’épaulettes de second rang, d’un pantalon vert démuni de galons, de chaussures noires, solides, mais usées par la marche effectuée depuis Tranniae, et surtout, de son sabre. Fine lame recourbée, se terminant par une poignée d’or sans fioritures particulières, parfaitement capable de trancher au nom du généralissime, elle n’en était pas moins un signe d’apparat qui laissait volontiers la basse besogne au revolver qu’il gardait précieusement à la ceinture. Merveille technologique que chaque soldat contraint de porter le fusil « Shaspo », bien plus utile qu’il ne paraissait, enviaient, cette arme muni d’un barillet, ce cylindre rotatif comportant plusieurs chambres pouvant s’aligner tir après tir avec le canon et le système de percussion, délivrait pas moins de huit balles à une distance de quarante mètres. La crosse réalisé en bois de chêne décorait une pièce de métal contondante, à même d’en assommer plus d’un. Ylias portait également son baudrier d’officier, une pièce de cuir noire allant de l’épaule droite au flanc gauche, où reposaient traditionnellement les médailles qui faisaient état de sa carrière. Pour l’instant, il n’en avait que deux : celle de lauréat et celle de lieutenant. Aussi, il portait le si distinguant bicorne dit « vertical », qui allait de l’avant vers l’arrière, et qui avait démodé le précédent, dit « horizontal ». Noir à galons d’argent, il lui donnait belle allure, et permettait d’identifier aussitôt sa fonction. Pour finir, Methronis portait en permanence sur lui une petite sacoche en cuir qui contenait tout ce dont il avait besoin : petite gourde, jumelles, nécessaire à écrire, montre, munitions, cartes, sifflet, quelques biscuits, ainsi qu’une petite boîte accueillant tout ce qui faisait son confort de "fillette".

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"Le lieutenant d'infanterie Ylias Methronis.(image originale : Franz Lizst jeune)"



Regardant lui aussi l’horizon, essayant d’en distinguer quelque chose, ses pensées furent chassées par l’énième venue d’une estafette.
-Lieutenant Methronis !
-Du nouveau ?
-Le général de division souhaiterait savoir si vous avez bien pensé à prendre vos jumelles, demanda le soldat, dont la monture alezane était littéralement trempée de sueur.
-Comme tout bon lieutenant doit l’avoir, je vous répondrais, fit-il, sentant leurs poids dans son sac.
-Allez donc dire ça à Brenër, il n’a pas votre pareil.
-Oui... Autre chose ? dit Ylias, ne connaissant que trop bien le laxisme de l’officier en question.
-Je reviendrais sans doute sous peu, répondit-il, regardant nonchalamment le quartier que formait derrière lui la cavalerie de Layël. En tout cas, gardez l’œil ouvert ! Vous êtes en première ligne, c’est vous qui verrez l’ennemi !
-Je verrais d’abord les éclaireurs que l’on a envoyés. Dites au général que mes hommes se tiennent prêts, et qu’il peut compter sur nous, termina le lieutenant, voyant que ses soldats tenaient toujours aussi bien l’allure.
-J’n’y manquerai pas.
Et le cavalier s’en alla à la rencontre d’un autre lieutenant.


Dernière édition par Etienne le Lun 18 Juil 2011 - 10:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...)   Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...) EmptyLun 18 Juil 2011 - 9:51

C'est pas mal tout ça. Y a des maladresses, mais c'est pas mal.

J'ai la flemme de faire un grand commentaire, mais par exemple:
"Pour finir, Methronis portait en permanence sur lui une petite sacoche, réalisée en cuir, très résistante, et qui contenait tout ce dont il avait besoin : petite gourde, jumelles, nécessaire à écrire, montre, munitions, cartes, sifflet, quelques biscuits, ainsi qu’une petite boîte accueillant tout ce qui faisait son confort précédemment indiqué. "
=> "réalisée en cuir", c'est maladroit. Dis tout simplement "une petite sacoche en cuir". Et trouve autre chose que le "précédemment indiqué", ça aussi c'est maladroit.

Certaines phrases sont trop longues (dans le premier post, il y a beaucoup trop de phrases commençant par "si", en particulier) et un peu bancales (certains participes présent au début sont mal employés):
"Soit Hranel le Haut parviendra à maintenir son emprise et assiéra ainsi son pouvoir, ou les peuples insurgés auront raison de sa politique expansionniste, et mettront fin à ses projets, mettant à bas des investissements à ce point considérables que leurs rentabilité est désormais une priorité pour le maintien du système ryendulien."
=> Si tu commences ta phrase par "soit", il doit forcément y en avoir un autre. Là, si j'ai bien compris la phrase, le deuxième "soit" doit se trouver à la place de "ou". Il faudrait retirer la virgule devant le "et" (ça alourdit), et à partir de "mettant à bas" tu nous sors des considérations économiques qu'on peut avoir du mal à suivre.

Et en parlant de choses qu'on peut avoir du mal à suivre, tout le premier post est très technique, ça peut rebuter le lecteur qui commence à te lire. J'ai pas tout bien retenu des trois pays, les particularités de chacun, tout ça. Tu évoques également pas mal de personnages en très peu de temps, perso j'ai retenu que le héros. J'ai trouvé que le deuxième post ne devenait intéressant qu'à partir de la description de Methronis.

Bon, voilà. T'as l'air de bien maîtriser ton monde, ça promet pour la suite.

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MessageSujet: Re: Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...)   Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...) EmptyLun 18 Juil 2011 - 10:25

Voilà, j'ai modifié !

Franchement, merci pour cette critique, je ne regrette pas de m'être inscrit ici !

Je ferais attention à l'avenir Very Happy

Quant au début, je ne sais pas trop quoi faire... le monde était totalement inconnu, je n'ai pas le choix que de le présenter ainsi... et ce n'est que le début !
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MessageSujet: Re: Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...)   Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...) EmptyLun 18 Juil 2011 - 14:42

Ah bah attends de voir les critiques des autres, tu vas être servi!

Tu peux présenter le monde en mettant le lecteur directement dans la peau du personnage... Comme ça, le lecteur apprendra tous les trucs techniques que tu veux nous dire au fur et à mesure. Des fois, tu pourras t'arrêter pour nous pondre un paragraphe explicatif. Mais c'est que mon avis, hein, donc attends d'éventuels autres lecteurs, pour voir s'ils pensent la même chose.
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MessageSujet: Re: Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...)   Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...) EmptyLun 18 Juil 2011 - 15:12

Comme disait Miss Ouitche, tu maitrises ton univers, c'est clair. Mais tu as vraiment besoin de nous faire un exposé ? Je l'ai commencé et j'ai lu à peine deux paragraphes avant de le sauter. Certes, c'est un monde inconnu du lecteur, mais celui qui lit pour la première fois le Seigneur des Anneaux ( par exemple) n'a pas droit à autant de trucs dès le départ. Tiens, c'est comme pour Star wars, un petit prologue qui dit que c'est la guerre entre les gentils et les méchants et inch'allah, le reste, on le découvre au fur et à mesure dans l'histoire.
Bref, trop d'infos au début. Même si ça représente qu'une page.

Ensuite, j'espère que faire du lieutenant une chochotte aura plus d'interêt dans l'histoire que de faire une opposition avec les vieux soldats, des "vrais". Sinon, perso, je vais avoir du mal à me projeter dans ce héros.

Pour le reste, j'attends de voir comment tu vas t'en sortir. Un récit de guerre, c'est pas facile.
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MessageSujet: Re: Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...)   Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...) EmptyMar 19 Juil 2011 - 19:28

Suite !

Ylias en profita pour sortir lesdites jumelles, décidant qu’il se devait de les garder à la main. Les plaçant devant ses yeux, et malgré ses pas qui rendait instable ce qu’il voyait, il n’y avait toujours rien. Pas de nuage de poussière. Dans tous les cas, il se tenait prêt à repérer le retour des éclaireurs, et à effectuer les premières manœuvres avant celles qu’ordonnerait Layël. Le lieutenant essayait de ne pas avoir peur. Mais il était vrai qu’il était sur la ligne, et qu’il ne faisait aucun doute qu’il serait confronté à l’ennemi. Un court instant, il pensa à l’éventualité d’une possible absence de combats en ce jour. L’ennemi aurait-il remis à plus tard son assaut, ou il en aurait été empêché par quoique ce soit ? Non. L’honneur militaire qui commençait peu à peu à s’imposer fit taire cette lâcheté. Il y aurait bien un combat, et enfin, il allait devenir un vrai officier. Portant désormais son attention sur ses hommes, il inspecta encore une fois leur tenue. La veste blanche à unique boutonnage d’argent était là, tout comme le pantalon vert et leurs bicornes « horizontaux », mais ils étaient tous passablement usés. Pourtant, les uniformes étaient neufs lorsqu’ils prirent la route. En même temps, la traversée du Maraen avait pris près de soixante jours, et une fois arrivés en Arinie, il ne fallait pas espérer une toilette digne de ce nom. Les soldats avaient l’obligation d’entretenir leur équipement, mais la crasse et la poussière étaient tenaces, et on ne pouvait les forcer en un excès de zèle pour ce qui était de leur tenue. Ils faisaient comme ils pouvaient. Les hommes portaient également un lourd sac, protégeant ce qui leur était si précieux. De l’eau, surtout, et de quoi se sustenter, et se soigner également, le général Layël n’ayant pas souhaité d’autres médecins que les soldats et officiers eux-mêmes, leurs convois ayant pu gêner cette expédition punitive qui se devait d’être rapide, d’autant qu’ils n’étaient qu’à une dizaine de lieues de Nodbael. Quant à leurs fusils, ils étaient d’une efficacité redoutable. Ils pesaient leurs poids, mais au moins, on pouvait compter sur eux. Les « Shaspo » tiraient jusqu’à 3000 mètres, 2000 avec précision, et bénéficiaient d’une solidité à toute épreuve qui, une fois la baïonnette mise en place, les transformaient en armes d’hast. Les cavaleries adverses ne le savaient que trop bien.

-Lieutenant ! Á dix heures !

C’était l’étendard qui avait parlé. Sans réfléchir, Ylias reprit ses jumelles. Cherchant de part et d’autres ce qui avait attiré ce brave soldat, ses camarades en firent tout autant. Et il avait vu juste. Au loin, un cavalier solitaire galopait, donnant des coups de clairons affolés sur un destrier des plus agités. Fouillant avec précipitation dans son sac, Methronis en sortit son sifflet, et enfin obtenu, lança la halte. Les autres compagnies firent quelques pas encore, avant de l’imiter.

La première ligne ajustée, toute l’armée s’arrêta, à l’exception des artilleries et des cavaleries qui allèrent se mettre en position. L’unité de Layël fila à toute vitesse à la rencontre de l’éclaireur. La vision de ces trente cavaliers et gradés fit sensation parmi la troupe. Le général de division avait cet air qui avait fait de lui sa réputation, le regard froid, ses yeux possédés par une sorte de détermination inaliénable. Il était facilement reconnaissable, par sa fine moustache et sa petite « impériale » qu’il affinait chaque jour, mais surtout par le port de sa superbe cape rouge brodée d’or.

-Avec moi ! ordonna-t-il aux siens, d’un ton sec qui ne laissait évidemment aucune place à l’interrogation, encore moins à la protestation. Jänisa, Khendra et fi Nat, faîtes brigades !

Trois cavaliers quittèrent alors le petit groupe, regagnant leurs forces respectives. Lorsque Vilnius passa devant les hommes de Methronis, il eut la satisfaction de les voir prêts, tout comme le reste de ses régiments.

-Mon général ! Mon général ! cria l’éclaireur, encore trop loin pour entamer le dialogue.
-Approchez ! Mais approchez donc ! lui répondit sur le même ton Layël.
-Les rebelles arrivent ! Ils seront là d’ici trente minutes !
-Combien d’hommes ?
-Dans les quinze mille !
-Quinze mille ! fit le général, maintenant rejoint par le cavalier. Cavalerie ? Artillerie ?
-Pas d’artillerie, monsieur, je ne pense pas, je n’en ai pas vu. De la cavalerie, oui !
-Effectifs ?
-Près de cinq cent chevaux, monsieur !
-Vous avez vu l’étendard ?
-Vert et bleu !

Layël s’arrêta un instant. Ses yeux balayaient frénétiquement le sable, son esprit cherchant à tout prix à quoi pouvait correspondre ces couleurs. Puis, il releva la tête, dégainant son sabre magistralement.

-Bibadjad ! Ce sont les rebelles de Bibadjad ! Mon garçon, file en avertir les autres, vous autres, avec moi, je veux que l’on gagne cette hauteur ! De là, nous agirons !

Ainsi ordonna le général de division.

Ylias dégaina son sabre, non sans avoir pris soin d’avoir vérifié pour la dixième fois que son revolver était chargé. Ses soldats connaissaient ce qu’ils avaient à faire, et en quelques secondes, les fusils étaient « prêts et disposés ». Tous eurent le réflexe de mettre la main à la veste, tâtant la présence de ce papier qui importait tant : dessus s’y trouvait leurs identités, ainsi que leurs dernières volontés. Methronis avait le sien.

-Mon lieutenant ?
-On attend les ordres, sergent, tenez vous prêt, tenta-t-il de répondre, essayant aussi de ne pas avoir la voix tremblante.

Ca y est.
L’ennemi approchait. Il allait se battre.

-Où va le général ?
-Il choisit un point en hauteur, c’est ce qu’il y a de mieux à faire, il aura une meilleure vue que nous sur le champ de bataille. Vous êtes prêts les gars ?! demanda le sergent, dont la figure bourrine ne pouvait laissait qu’entrevoir l’excitation qui l’habitait à l’idée de l’affrontement.
-Oui sergent ! répondirent-ils, en chœur, s’encourageant alors mutuellement.
-Lieutenant, on attend vos instructions, dit le sous-officier, se retournant vers son supérieur.
-On attend les ordres du général de brigade !

Un cliquetis bien connu vint attirer l'attention de l'unité. Ylias se retourna, et pendant un bref instant, l'angoisse qui commençait à l'habiter s'en alla : le meilleur des soutiens venait de se placer à ses côtés.

-Un royaume pour mes canons, l’ami Methronis ! lança fièrement un officier, tout sourire, tout content.
-Mezehn ! Tu tombes bien !

Mezehn Siorti était un lieutenant d'artillerie des plus loufoques. Il dirigeait à lui seul une batterie de canons, soit trois pièces avec leurs trois artilleurs, ainsi qu’évidemment les bêtes de charges qui devaient constamment tirer ces engins. Les pertes considérables qu’ils causaient dans les rangs adverses avaient de quoi les faire paraître reliquaire. Mezehn était un homme originaire du nord de Dran-Thelor, un homme de Treföne, mais dont la famille s'en était vivre à Ryendul, suite à une affaire judiciaire avec le royaume de Baptorel. Il affichait la pâleur des habitants de ces contrées situées au nord, d'autant plus surprenante que ses uniformes de services, constamment recouverts de suie, étaient les seuls de l’armée à être noirs. Il n'était pas bien grand, mais plutôt trapu, à sa grande surprise puisqu'il n'avait jamais témoigné le moindre intérêt pour l'activité physique. Derrière ses lunettes teintées se cachait un esprit intellectuel rare, apte à analyser chaque situation dans ses moindres détails, au point qu'il avait la manie de jeter des coups d'œil à tout ce qui pouvait l'entourer. On imaginait aisément le malaise qu'il suscitait ainsi chez ses interlocuteurs. Réputé dans toute l'armée pour être insomniaque, il avait réussi à se faire admettre dans le corps d'intendance pendant ses heures nocturnes. Il était donc un double lieutenant, un expert de la fortification et un as du ravitaillement. Siorti avait déjà eu l'occasion de mettre en pratique ses multiples talents, ayant déjà à son actif deux expéditions militaires. Ajouté à cela qu'il était le cadet d'un an d'Ylias, on le considérait d'ores et déjà comme un de ces héros déjantés qui jouent avec le destin. Inutile de préciser la joie des soldats en le voyant aligner ses canons.


Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...) 9648ee6f823457d7fa8a7a4c1cc5c2a9
Batterie d'artillerie ryendulienne (illustration réalisée par un ami illustrateur)


-Haha ! On y est ! Ca va péter !
-Tout est bon de ton côté ?
-Hmmm... à voir. Les gars, ça va péter ou bien ?! demanda Mezehn à ses artilleurs, connaissant déjà la réponse.

Et c'est celle-ci fut tout aussi positive que bruyante.

Les canons de Siorti, comme la plupart de ceux qui accompagnaient la division, n'étaient en rien des armes « modernes », d'un point de vue strictement scientifique. Ils avaient été mis en circulation il y avait cela près de dix ans, et n'avaient donc ni la légèreté, ni la précision, ni la puissance des nouvelles machines qui sortaient des forges d’Arrenpolis. Ils avaient été choisi pour la division de Layël afin d'équiper les jeunes officiers, à l'instar de Mezehn, et le Haut Commandement préférait garder les merveilles à poudre pour des guerres quelques peu plus « importantes ». Face à ces tribus barbares, ces canons là suffisaient amplement, d'autant qu'ils auraient parfaitement su faire face à des forces plus évoluées encore. Metterbrünn ne pouvait en aligner de meilleurs. Un tir toutes les trois minutes, aussi bien de boulet de 18 livres que de mitraille, une portée de 20 000, et un différentiel d'estimation réduit considérablement par rapport aux standards distribués, ils savaient perpétuer le carnage de leurs ancêtres. Leur seul vrai défaut, commun à tant d'autres, était qu'il était presque impossible de les déplacer durant la bataille. Les chevaux de traits ne pouvaient qu'avancer au pas, et il s'était avérer très peu rentable de tenter une telle manœuvre lorsque les hostilités avaient débuté. Il valait certes mieux se cantonner à une position donnée, permettant aux artilleurs de « se faire la main », plus encore lorsque l’on savait que ceux-ci plantaient au sol leurs pièces, redoutant les dangers d’un recul impromptu.

-Ah ben tiens, y'a Rhanar qui couvre ton flanc gauche ! fit Mezehn, indiquant un autre officier.
-Essaye de ne pas nous éclater les tympans, cette fois ! recommanda Ylias, faisant allusion à une séance d'entraînement particulièrement sonore.
-J'vais surtout essayer de les éclater, eux !
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Didier Fédou
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MessageSujet: Re: Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...)   Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...) EmptyMer 20 Juil 2011 - 2:37

Tu rajoutes beaucoup de choses inutiles qui alourdissent ton écriture et te rendent pénible à lire. Un exemple, je met en exergue les trucs qui servent à rien :

Paragraphe original : C’était l’étendard qui avait parlé. Sans réfléchir, Ylias reprit ses jumelles. Cherchant de part et d’autres ce qui avait attiré ce brave soldat, ses camarades en firent tout autant. Et il avait vu juste. Au loin, un cavalier solitaire galopait, donnant des coups de clairons affolés sur un destrier des plus agités. Fouillant avec précipitation dans son sac, Methronis en sortit son sifflet, et enfin obtenu, lança la halte. Les autres compagnies firent quelques pas encore, avant de l’imiter.

C’était l’étendard qui avait parlé. Sans réfléchir, Ylias reprit ses jumelles (il les avait déjà, non ?). Cherchant de part et d’autres ce qui avait attiré ce brave soldat, ses camarades en firent tout autant. Et il avait vu juste (je doute que tous les soldats ait pu entendre ce que l'étendard ait dit à Ylias. Les plus proches, ok, mais guère plus). Au loin, un cavalier solitaire galopait (ce qui est normal pour un cavalier), donnant des coups de clairons affolés sur un destrier des plus agités. Fouillant avec précipitation dans son sac, Methronis en sortit son sifflet, et enfin obtenu, lança la halte. Les autres compagnies firent quelques pas encore, avant de l’imiter.

Ce qui nous donne :
Ylias (remit) ses jumelles Cherchant de part et d’autres ce qui avait attiré (l'attention de)ce soldat, ses camarades en firent tout autant Au loin, un cavalier solitaire (approchait), donnant des coups de clairons affolés sur un destrier agités. Fouillant dans son sac, Methronis en sortit son sifflet (pour lancer) la halte. Les autres compagnies firent quelques pas encore, avant de (s'arreter)

En simplifiant, l'écriture est plus directe et compréhensible. J'ai fait l'exemple sur quelques mots, mais on peut l'appliquer sur des paragraphes entiers. comme la biographie de l'artilleur. Nou ssommes en plein dans le déploiement des troupes à l'approche de l'ennemi, il faut installer une ambiance et tu nous emporte loin de là, dans un autre espace-temps pour nous raconter la vie de ce gars. Imagine la scène de débarquement du soldta Ryan, coupée en plein milieu par un flash-back sur le passé de Tom Hanks. Ca casse le rythme. Le style est déjà lourd, il ne faut surtout pas casser l'ambiance.

A part ça, j'apprécie le décor et l'époque, entre canons, fusils et sabres, ça change.

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MessageSujet: Re: Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...)   Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...) EmptyMer 20 Juil 2011 - 6:15

J'ai pigé !

Mais bon, tout de même...

-Il n'a pas ses jumelles, il les sent dans son sac.
-Les camarades/tous les soldats, petite nuance qui inclut volontiers que ceux du fond n'en font pas autant.
-Le galop, y'a le trot, y'a le pas, y'a le triple galop aussi, ça ne me paraît pas si lourd de signaler son allure.

Et quant aux paragraphes... aïeaïeah, parce que c'est justement le motif de toute la bataille, et y'en a pléthore ! Parce que si j'en mets pas petit à petit, là, le chapitre qui commencera réellement l'histoire, ça va ultra chargé explosé badaboum, bref, j'aime l'idée de répartir.

'verra ça. Je n'hésiterai pas à appliquer tes conseils si ça foire.
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MessageSujet: Re: Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...)   Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...) EmptySam 23 Juil 2011 - 8:33

Et on continue Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...) 687694

(j'essaye de poster petit à petit, pour que tout le monde puisse suivre)






Un petit silence suivit cet élan jouissif à l'annonce des combats. Si cinglé que soit Mezehn, Ylias ne lui serait jamais assez reconnaissant d'afficher une telle « gnac ». Cela galvanisait la troupe, et plus que tout, le jeune lieutenant n'envisageait plus de devoir sous peu libérer son déjeuner. Tout le monde regardait ce qui se passait. Les trois brigades s'étaient disposées en ligne, l'artillerie encadrant les unités clefs de la stratégie globale, et la cavalerie se tenait prête tout aussi bien à filer sur les flancs de l'adversaire qu'à aller dénicher ses unités dispersées. Derrière la division, installés sur une dune, Layël et les siens s'étaient formés en corps stratégiques, où encore et toujours, estafettes et aides de camp, filaient de part et d’autre. Cramponné à ses jumelles et guettant la venue immédiate des insurgés, le général en chef préparait déjà ses premiers ordres. Quant aux trois généraux de brigade, ils continuaient à faire le tour des hommes qu'ils dirigeaient. Ce serait à eux de les mener directement au combat, laissant à leur supérieur le soin de superviser leurs efforts, et connaissaient donc le poids de leurs actes durant la bataille qui s’apprêtait.

A cette pensée, Ylias fut appelé par le sergent. Le brave homme s'assurait que les recrues se tenaient prêtes, n'hésitant pas à faire taire leurs restes d'inquiétude et à vérifier que leurs armes étaient bien chargées.

-Lieutenant ! Le général semble vous demander ! indiqua-t-il, pointant du doigt Khendra et ses cavaliers.
-Ah, euh... très juste ! Je vous laisse la compagnie, je fais au plus vite ! répondit Methronis, percutant qu'il était classique que les officiers de brigade se réunissent avant chaque bataille, en commençant par ceux qui dirigeaient l’infanterie. Viendraient ensuite les unités spéciales, les batteries d’artilleries et les escadrons de cavalerie.

Courant sur le sable brûlant à en finir de s'en remplir les chaussures, Ylias rencontra dans sa course Brenër. Le lieutenant avait retiré son bicorne, offrant à ses cheveux trempés un instant de fraîcheur. Il avait laissé auprès de ses hommes ses effets personnels, n'ayant que sabre et sifflet à présenter au général Khendra. Rasé seulement la veille, les cernes prononcés, et l'haleine sèche, il avait mauvaise mine. Ylias ne l'appréciait que modérément, il aurait nettement préféré ne pas avoir à arriver en même temps que lui devant l'officier supérieur et ses subalternes. Parmi eux, les colonels, les commandants et les capitaines, formant toute la pyramide hiérarchique adéquate à toute bonne formation militaire. Le lieutenant n'eut aucun mal à repérer son capitaine d'infanterie, Silvius Fhrael, ainsi que son commandant de bataillon, Aloïs Hanatol, tout comme le colonel de son régiment, Edvart Tromtö. Tous dirigeaient personnellement des unités d'élite, mais ils avaient surtout le devoir de surveiller les infanteries placées sous leur commandement. De ce fait, même si Tromtö menait avec une efficacité redoutable la compagnie de ses tireurs d'élite, il avait parfaitement les moyens d'envoyer un de ses aides de camp pour adresser un message des plus chaleureux au premier de ses officiers qui désobéirait à ses ordres. Quant aux deux autres, ils remplissaient des fonctions en tout point similaires, seulement à des échelles différentes, permettant de les former à leurs rôles futurs et assurant une autonomie au sein des différents bataillons et régiments de la brigade, tiers composant de la division.

-Et voilà les retardataires de service ! La prochaine fois, je vous adresse une invitation à C. Brenër et Y. Methronis ? accueillit le général, regardant du haut de son superbe pur-sang les deux lieutenants.

Vilnius Khendra était un natif du duché de Vestiloreness, une terre imprégnée de l’ancienne tradition impériale, prônant fierté et honneur à tout va. Officier de renom, c’était aussi un proche ami de Layël, et on ne comptait plus les victoires que leur duo avait généré. Apportant un soin particulier à sa tenue, sa veste à triple boutonnage doré et le superbe bicorne orné de plumes noires peinaient à concurrencer l’impression déjà acquise par son passé prestigieux. La troupe l’appréciait beaucoup, car il était admis qu’il était à la fois sévère et juste, et qu’il comptait parmi ses priorités de sauvegarder ses hommes. Il ne faisait aucun doute qu’il serait prochainement promu à mener sa propre division, déjà qu’il avait été félicité à l’unanimité par le jury de son académie. Ce qui n’était pas peu dire, loin de là.

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"Le général de brigade Vilnius Khendra (image originale : Alfred zu Windisch-Graetz)"


Ne sachant s'il devait vraiment s'excuser ou seulement se taire, Ylias préféra la boucler, incendié du regard par son capitaine.

-Bon, on fait vite. Messieurs, je vous la fais courte. Dans vingt minutes, pas dix-neuf, pas vingt-et-une, ça arrive ! continua Vilnius, utilisant une formule qui était tellement familière qu'on savait qu’il ne pourrait s’empêcher de l'employer. Comme toujours, pas de précision dans les chiffres, on estime à quinze mille l'effectif rebelle.

A cette annonce, chuchotements et yeux écarquillés se firent, avant d'être violemment coupés par le général.

-On la boucle, messieurs ! On a à faire qu'à des péquenauds armés de pelles et de pioches ! Vous me direz, il y a aussi de la cavalerie, mais vous êtes des soldats ! Comportez vous en tant que tels !

Peu convaincus, les jeunes gradés se contentèrent de redresser le buste.

-Officiers de ligne, je vous ordonne de tenir, unité en rang de trente-cinq sur cinq, baïonnette au canon et bouche de trois. Et vous me protégez l'artillerie ! Vous attendez de les voir dans le blanc des yeux pour faire feu, vous tenez votre position, vous laissez faire la cavalerie – à ce propos, Kraemer, je veux vous entretenir de ça après – et vous tenez vos positions ! On ne rattrape pas l'ennemi, vous restez sur place ! Des questions ?

Essayant déjà de retenir les ordres qui venaient d'être énumérés à une vitesse que l'approche adverse avait excitée, les officiers n'avaient pas eu le temps de se demander si oui ou non il y avait des interrogations.

-Messieurs les lieutenants, c’est pour la plupart d’entre vous votre première bataille. Faîtes vos armes ! Maman n’est pas là pour la tenir, alors vous avez intérêt à vous débrouiller, sinon, je vous assure que vous commencerez mal votre ascension de la hiérarchie militaire. Ce qui serait quelque peu dommage, n’est-il pas ? conclut Khendra, saluant les jeunes gradés en pinçant son bicorne.

Les officiers d’infanterie se tenaient prêts, attendant encore un dernier mot d’encouragement de la part de leur général.

-Bon, allez, foutez-moi le camp ! Vous avez vos ordres ! Tous ceux qui ne sont pas lieutenants, restez là, j’ai encore des instructions à vous donner, avant d’en faire de même pour les deux autres corps que vous précédez ! Belle sinécure, il est vrai, que le travail de général de brigade !

Les lieutenants reculèrent, d’abord doucement…

-Dites moi, ‘serait peut-être temps de vous magner le trognon, non ? lança Vilnius, faussement perplexe.

… avant d’accélérer aussitôt.
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MessageSujet: Re: Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...)   Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...) EmptyLun 25 Juil 2011 - 10:23

Et y'a combien de chapitres, en fait ? C'est pour savoir si je m'y mets ou pas.

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MessageSujet: Re: Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...)   Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...) EmptyLun 25 Juil 2011 - 10:27

Pour l'instant, il n'y a en qu'un et il n'est pas fini. Mais il y en aura beaucoup plus par la suite Very Happy
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MessageSujet: Re: Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...)   Séphralis : Mécaniques Dynastiques (fantastique, militaire, politique...) EmptyLun 25 Juil 2011 - 10:29

Alors je vais pas me lancer dans cette épopée en kit, désolé Sad
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C'est assez rare que je démotive par "manque de matière". Devrais-je poster les 90 pages déjà rédigées ?

Non, ça effraierait encore plus Mr.Red
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Ben en fait, si... Il faudrait que tu balances tout ton premier chapitre dans un pdf (télécharge PDFCreator, fais ton pdf et héberge-le sur fichier-pdf). Poster par morceaux, c'est moins pratique pour plusieurs raisons:
- ça prend de la place dans le topic;
- les réponses des lecteurs se perdent;
- ça fait aussi peur aux lecteurs potentiels que si tu balançais tout d'un coup.

À la limite, si ton chapitre fait vraiment beaucoup de pages, tu peux le couper en deux ou trois PDF que tu postes dans le même topic (et en même temps, pas au fur et à mesure). Comme ça on pourra stopper la lecture entre chaque.
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