Abyssus Abyssum Invocat... ( nouvelle déconseillée aux plus jeunes )

Ne pas oublier qu'il y a aussi des "styles" un peu différents selon la nouvelle (le ton qu'on veut lui donner).
Mais sinon tu arriverais à faire une distinction entre ma façon d'écrire de l'époque et celle de maintenant, pour arriver à une conclusion aussi générale ? Admettons. Par contre, que tu dises (si j'ai bien compris) que maintenant j'écrirais d'une façon plus lourde, ça me fait un peu chier - normalement je suis censé écrire de mieux en mieux Du moins c'est le but, avec toujours un soucis de fluidité.

A vrai dire, il faudrait que je relise celle-là, et au hasard, celle sur les vampires, pour te le confirmer. Et j'ai malheureusement pas le temps là.
Je reste sur le ressenti que tes nouvelles, depuis celle de l'ermite, ont tendance à s'alourdir dans leur rédaction. Tes histoires restent sympathique cependant.
Peut-être que tu écris de mieux en mieux, tout dépend de ce que tu cherches à faire. En tant que lecteur, j'apprécie une certaine accessibilité, une fluidité dans la rédaction mais aussi dans l'histoire. A toi de voir. Et cela reste mon humble avis personnel.

Ce n'est pas que tu n'écris pas de mieux en mieux. Mais peut-être es-tu obsédé par un souci de la perfection. A trop chercher la perfection, tu perds ailleurs.
Alors, je comprends parfaitement ton point de vue, mais la perfection sera réellement atteinte lorsque tu réussiras à marier ton souci de la phrase, du paragraphe, du texte parfait au niveau de la forme avec le fond et la fluidité ou la spontanéité (ou donner l'impression au lecteur que le texte n'est pas qu'une recherche de la forme).
Je ne sais pas si j'ai bien réussi à faire comprendre ce que je voulais dire.
Peut-être que plutôt que lourd on pourrait parler de figé. Mais je m'avance un peu à l'aveugle parce que je n'ai plus lu depuis un bout de temps. Je me base surtout sur les comm que je parcours encore assez souvent (à défaut de lire autre chose^^).

Moi en tout cas je te suis parfaitement Cathy, je me dis exactement la même chose pour mes textes. Autrefois terminés en quelques semaines, voir même une seule, ils traînent maintenant sur des mois. Pourquoi ? Tout simplement parce que j'essaye de le perfectionner un maximum... trop justement, et je perds la spontanéité dont tu parles qui était pas si mauvaise que ça finalement... puisque ça fonctionnait plutôt bien. Il faudrait une combinaison des deux périodes en fait...

Moi aussi, je trainaille beaucoup ces temps ci. Ca m'arrive même d'être tellement tatillon qu'au final, je m'emmerde à écrire.
J'ai toujours en tête une petite phrase de Bruce Lee à propos de l'apprentissage des arts martiaux: un chemin circulaire qui part de choses simples et ramène à la simplicité. Seuls ceux qui s'arrètent à mi chemin se justifient et se vantent"
Je crois aussi que seuls ceux qui s'arrètent à mi chemin se compliquent inutilement la vie, ce qui voudraient dire qu'on est à mi chemin.

Catherine Robert a écrit:

Mais peut-être es-tu obsédé par un souci de la perfection.

Disons que je me place dans une perspective qui n'est pas toujours partagée : la publication, l'édition. D'où une certaine exigence.
Sinon je ne cherche pas la perfection, simplement à écrire correctement, par rapport à cet objectif.
D'ailleurs mon roman est écrit très simplement (une écriture basique, passe partout) - du moins je crois.

Viser la publication, l'édition ne signifie pas toujours chercher la perfection. Nombre de romans qui paraissent sont d'un niveau forme moindre que ce qu'on trouve dans les textes de certains ici. Et je ne parle même pas d'auteurs connus qui se reposeraient sur leurs lauriers. Même de parfaits inconnus se voient publiés sans cette exigence de la forme.
Pour certains d'entre eux, elle est palliée par un fond intéressant (et y a ceux qui ont de la chance, le piston ou je ne sais quoi puisqu'il n'y a parfois ni fond ni forme).

cyrolin a écrit:

Moi aussi, je trainaille beaucoup ces temps ci. Ca m'arrive même d'être tellement tatillon qu'au final, je m'emmerde à écrire.
J'ai toujours en tête une petite phrase de Bruce Lee à propos de l'apprentissage des arts martiaux: un chemin circulaire qui part de choses simples et ramène à la simplicité. Seuls ceux qui s'arrètent à mi chemin se justifient et se vantent"
Je crois aussi que seuls ceux qui s'arrètent à mi chemin se compliquent inutilement la vie, ce qui voudraient dire qu'on est à mi chemin.

Excellent !

Catherine Robert a écrit:

Nombre de romans qui paraissent sont d'un niveau forme moindre que ce qu'on trouve dans les textes de certains ici.

Mouais. Je lis rarement des trucs publiés qui sont moins bon au niveau de la forme que ce qu'on peut lire ici (heureusement, dans un sens), ne serait-ce que parce que les correcteurs/correctrices passent souvent derrière les auteurs, pour un rendu qui est toujours correct, du coup (encore que, c'est vrai que des fois on trouve des trucs limites même chez les grand éditeurs - cf. le dernier Chattam que j'ai lu).

Je sais pas, où est-ce que tu lis des trucs moyens/moins bons qu'ici au niveau de l'écriture ? Dans les micro maisons d'éditions qui prennent un peu tout le monde et disparaissent au bout de 2 mois ? Dans l'auto édition et les imprimeurs de masse comme édilivre ou ce genre de truc qui "publient" n'importe quoi ? Pour moi, ça compte pas trop ça, j'espère trouver "mieux".
Quant aux auteurs connus qui se reposent sur leur lauriers, oui parfois, peut-être, mais c'est assez rare, non ? J'en vois pas, perso (pour lesquels l'écriture en vient à être incriminée). C'est plus ou moins bien écrit, mais c'est toujours écrit correctement (grâce aux correcteurs, notamment). Mais je sais pas si on parle de la même chose, aussi, car j'ai l'impression de jouer un peu sur les mots (comme les deux gros sacs hier soir avec leur "gauche dur/forte/solide") : je distingue légèrement le "écrire bien" et le "écrire correctement".

Donc je cherche pas la perfection, encore une fois, mais simplement à écrire correctement : c'est à dire écrire français, tout simplement (ponctuation, choix des mots, expressions, grammaire, conjugaison...), et d'une manière un minimum fluide qui se lit agréablement (pas de tournures foireuses, de lourdeurs...) en maîtrisant les techniques d'écritures de bases (alinéas, texte justifié, paragraphe, enchainements, typo, structure, rythme, temps, pas de maladresses, d'usages malpropres...). Ce que je reprend dans mes commentaires se limite surtout à ça (comme nous tous). Après, écrire bien, c'est légèrement différent (question de style...) et c'est une problématique supérieure.
Ce que je veux dire, c'est que quand t'es un auteur inconnu et que tu cherches un bon éditeur, tu as intérêt à écrire correctement, au minimum, sinon c'est mort quoi qu'il arrive. C'est quand même la base, et d'ailleurs c'est surtout ça qu'on bosse ici.

Salut Max,
Je n’ai pas été convaincu par ton texte. Tu as cherché à faire comme Orwell en reprenant les idées du film soleil vert mais en étant trop « direct »
et sans maitrisé totalement le style je trouve, enfin je m’explique, voici les pensées qui me sont venues à la suite de la lecture de ton texte (un peu dans le désordre désolé) :

- Déjà tu narres l’histoire à travers les pensées de ton personnage et tu as tendance à changer trop souvent de style :
parfois vulgaire, parfois trop écrit (quand il raconte l’histoire), parfois trop « narratif » (description de l’usine).
Bref tu as cherché, enfin je pense, à mettre de l’oralité dans le récit sans vraiment y parvenir (je ne vois que Céline qui y parvienne…).
De plus, on n’a pas tjs l’impression de voir le monde à travers le perso principal,
- Le personnage se pose trop de questions sur son lieu de travail.
Si ça fait des années qu’il travaille là il devrait avoir oublié son environnement et fixer ses pensées sur autres choses (début du texte),
- Les commentaires du personnage sont parfois trop ingénu (la réalité impitoyable – être, paraitre en ce monde).
- On a parfois l’impression que ton perso parle avec quelqu’un, mais c’est peut-être volontaire,
- Tu as trop cherché, enfin j’imagine, à donner ton avis dans ce texte. Tu parles trop directement à travers ton personnage.
Pour un simple ouvrier dans un monde autoritaire, il connait trop de choses, toute l’histoire.
Tu aurai du, enfin je pense, raconter les évènements à travers lui et non l’histoire du monde,
- L’histoire que tu racontes est vraiment trop caricatural, c’est insoutenable (je ne dis pas ça méchamment).
Tous les clichés sont là : les russes, les méchants riches, surpopulation, changement climatique (ça fait un peu cliché)
puis les américains qui s’y mettent puis la mafia. C’est vraiment trop manichéen et simple. Je pense que tu manques de culture historique (moi aussi…)
pour décrire les évènements. De plus, tu tombes trop vite dans le cliché des « hommes médiocres », près à s’adapter à tt.
- Tu aurai du plus alterner les pensées et l’activité du personnage pour créer une sorte d’écho entre les évènements et son activité,
- La fin est intéressante mais tu ne l’as pas assez développé je trouve. Tu aurai pu l’étendre et supposer, par exemple,
que les compagnies se débarrassent de leurs employés au bout d’un certain temps parce qu’ils développent une tendance à se révolter.

Voilà, en bref je pense que tu as voulu te lancer dans un récit trop « difficile » et qui demande de maitriser parfaitement le style écrit/oral, l’histoire et la psychologie des personnages.
(j'ai préféré ta nouvelle "mauvais sang", bon ft dire que c'est l'un de tes premiers textes d'après ce que j'ai vu, critique tardive !!)

théophil a écrit:

Tu as cherché à faire comme Orwell en reprenant les idées du film soleil vert

Non. Je n'ai pas vu le film, d'ailleurs.

théophil a écrit:

sans maitrisé totalement le style je trouve,

Là on est d'accord, par contre. Bon nombre de tes remarques qui suivent le montrent bien et sont très pertinentes.

théophil a écrit:

Voilà, en bref je pense que tu as voulu te lancer dans un récit trop « difficile » et qui demande de maitriser parfaitement le style écrit/oral, l’histoire et la psychologie des personnages. (j'ai préféré ta nouvelle "mauvais sang", bon ft dire que c'est l'un de tes premiers textes d'après ce que j'ai vu, critique tardive !!)

Oui, pour la énième fois, c'est ma première vraie nouvelle (qui date d'un bail et reste inchangée depuis), et elle est à reprendre entièrement.

Merci pour cette lecture et ce commentaire intéressant, Théophil, encore une fois.
Ton œil est plutôt avisé, et j'espère que tu va rester un peu sur ce forum

C'est un peu stupide de ma part !!
Je ne me suis aperçu qu'après avoir fait la critique que ta nouvelle datait.
Bon, ben, à la prochaine lecture, je ferai gaffe à la date cette fois !